Droite de marché des titres et performances des sociétés holdings pures françaises - article ; n°3 ; vol.33, pg 497-540
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Revue économique - Année 1982 - Volume 33 - Numéro 3 - Pages 497-540
une deuxième partie, nous présentons des estimations des droites de marché, étape nécessaire à l'évaluation des performances. Les résultats, présentés dans la troisième partie, montrent que ces performances ne sont pas sensiblement différentes de celles des autres sociétés.
Securities market line and performance
Of French cure holding companies
Frangine Roure, Alain Butery
The number of Pure Holding Campanies, as heads of french industrials and financial groups, has greatly increased in the last years. Is that development due to a greater profitability of that form of corporation, compared with other ones ? To answer that question tve have used the Jensen, Treynor and Sharpe indexes, on the basis of french Stock Exchange Weekly datas (from 1969 to 1979). A first part discuss the controversery on the validity of those indexes. In the second part we estimate the securities market lines as a necessary step for performance analysis. Results, presented in the third part show that these performances (are not very different from other forms of corporation ones.
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Francine Roure
Monsieur Alain Butéry
Droite de marché des titres et performances des sociétés
holdings pures françaises
In: Revue économique. Volume 33, n°3, 1982. pp. 497-540.
Résumé
une deuxième partie, nous présentons des estimations des droites de marché, étape nécessaire à l'évaluation des performances.
Les résultats, présentés dans la troisième partie, montrent que ces performances ne sont pas sensiblement différentes de celles
des autres sociétés.
Abstract
Securities market line and performance
Of French cure holding companies
Frangine Roure, Alain Butery
The number of Pure Holding Campanies, as heads of french industrials and financial groups, has greatly increased in the last
years. Is that development due to a greater profitability of that form of corporation, compared with other ones ? To answer that
question tve have used the Jensen, Treynor and Sharpe indexes, on the basis of french Stock Exchange Weekly datas (from
1969 to 1979). A first part discuss the controversery on the validity of those indexes. In the second part we estimate the securities
market lines as a necessary step for performance analysis. Results, presented in the third part show that these performances
(are not very different from other forms of corporation ones.
Citer ce document / Cite this document :
Roure Francine, Butéry Alain. Droite de marché des titres et performances des sociétés holdings pures françaises. In: Revue
économique. Volume 33, n°3, 1982. pp. 497-540.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1982_num_33_3_408667DROITE DE MARCHE DES TITRES
ET PERFORMANCES
DES SOCIÉTÉS HOLDINGS
PURES FRANÇAISES
INTRODUCTION
Nous entendons par société holding pure une société qui n'est pas
directement engagée dans des activités d'exploitation ou de commerci
alisation, mais se consacre à orienter les politiques de ses filiales et
de ses participations.
La multiplication du nombre des sociétés holdings pures à la tête
des groupes industriels et financiers exprime des stratégies industrielles
et financières complexes 1. Une question importante est de savoir si des
considérations de rentabilité privilégient la forme holding pure par
rapport aux autres formes de sociétés telles que les sociétés intégrées
ou même les holdings mixtes.
Nous avons, dans une autre étude 2, analysé cette rentabilité à partir
de données comptables : aucun avantage de rentabilité n'apparaît en
faveur des holdings pures.
Dans l'article ci-dessous, nous présentons une autre étude comparat
ive de rentabilité, fondée sur des données boursières, à partir des
indicateurs classiques de performance de Jensen, Treynor et Sharpe,
1. Nous avons étudié le problème général dans F. Roure, « Groupes et sociétés
holding pures en France : composition et performances », thèse d'Etat, 1980, Univ
ersité Paris IX.
2. F. Roure et A. Butery, « Identification et rentabilité des holdings pures »,
Revue de l'Association française de finance, juin-octobre 1981.
497
Revue économique — N' 3, mai 1982. Revue économique
qui se réfèrent au modèle d'évaluation des actifs financiers à l'équili
bre de Sharpe, Lintner, Mossin, désigné par le sigle CAPM, ou MEDAF
en français.
Ces indicateurs de performances permettent d'apprécier les capac
ités qu'ont certains investisseurs de prévoir les cours ou les mou
vements du marché et, ainsi, de constituer des portefeuilles à renta
bilité supérieure à ceux fournis par des stratégies naïves 3.
La capacité de stratégie active dépend évidemment des, moyens
qu'a l'investisseur de connaître l'information, de l'analyser, et, sur ces
bases, de formuler des prévisions et donc de constituer des porte
feuilles dont il pourra prévoir l'évolution des cours de meilleure façon
ou même de manière privilégiée par rapport aux autres investisseurs.
Il est important de noter que ces indicateurs sont appliqués aux
performances des gérants de portefeuilles de sociétés d'investissement
à capital variable (open end mutual funds), sauf trois études, à notre
connaissance, relatives aux conglomérats. On doit donc se demander
si de tels indicateurs peuvent être valablement utilisés pour apprécier
les performances spécifiques des holdings, puisque les holdings, com
me les sociétés de placement à capital variable, gèrent des portefeuilles.
Elles ont une organisation financière poussée ; c'est même l'un de leurs
prétendus avantages majeurs de pouvoir gérer leurs capitaux et
d'intervenir dans les circuits financiers de façon efficace.
Par leur puissance économique, l'ensemble des relations personn
elles ou économiques dont elles disposent dans le réseau des affaires
et des détenteurs de l'information économique, elles ont une capacité
d'analyse et de prévision économique et financière qui les avantage
indiscutablement. Outre leur pratique de gestion des portefeuilles,
elles sont des organismes industriels ayant une connaissance aussi
précise que possible des conditions de productivité et du potentiel de
développement des entreprises auxquelles elles s'intéressent ou qu'elles
contrôlent.
Enfin, leur puissance leur donne un pouvoir d'information ou
même de manœuvre de l'information et des possibilités d'intervention
sur le marché qui leur assurent une place d'investisseurs privilégiés.
Il est clair, toutefois, que les possibilités qu'ont les holdings d'in
vestir et de désinvestir ne sont pas aussi flexibles que celles des
sociétés de placement, puisqu'un certain nombre de leurs participa
tions sont faites dans le cadre de stratégies industrielles et non pas
uniquement de stratégies de placement. Mais leur puissance leur per-
3. Stratégie qui consiste à acheter un portefeuille efficient de même risque
systématique, mais constitué de l'actif sans risque et du portefeuille de marché.
4.98 Francine Roure, Alain Butery
met tous les arbitrages nécessaires pour maintenir, dans le moyen
terme, un portefeuille (industriel ou de placement pur) qui leur assure
une rentabilité différente et éventuellement meilleure, à égalité de
risque.
Dans la pratique, les limites de ce raisonnement sont évidentes :
en effet, la holding est une structure plus forte qu'une société de pl
acement et, de ce fait, elle est soumise à plus de contraintes. Selon
ses stratégies de diversification et ses impératifs techniques et commerc
iaux, elle peut être conduite à n'explorer que des investissements dans
certains secteurs, quelles que soient les perspectives de rentabilité
et de risque. Ses propres structures comportent de nombreuses solida
rités personnelles ou industrielles qui peuvent limiter ses capacités
d'arbitrage. L'exercice du coût de contrôle s'exprime en frais généraux
qui introduisent des éléments d'inertie. L'existence de partenaires mi
noritaires avec lesquels il faut compter dans le cadre d'une stratégie
globale peut ajouter des coûts et des contraintes à l'organisation ration
nelle de leurs investissements.
On ne peut donc, a priori, ni affirmer leurs capacités à obtenir de
meilleures performances que le marché, ni rejeter l'utilisation des tests
de performance mis au point pour les sociétés de placement, pour tester
l'existence de spécifiques des holdings.
Comme les indicateurs de Sharpe et Treynor ne sont que des i
ndicateurs relatifs, nous utiliserons plus spécialement celui de Jensen,
car il fournit une mesure absolue, c'est-à-dire une comparaison du
rendement d'un portefeuille donné par rapport »à un portefeuille de
« référence », de même risque, combinaison du portefeuille de marché
et d'un portefeuille sans risque. Chacune de ces mesures est unique
en ce sens qu'elle combine la rentabilité du et le risque
qui lui est attaché.
Ces indicateurs de performances des portefeuilles font presque
tous référence à la « droite de marché des titres » (securities market
line ou SML en abrégé), et les tests visant à mettre en évidence des
performances anormales sont tous des tests conjoints de l'efficacité du
marché, de la validité du modèl

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