Effet de la contrainte contextuelle sur l empan d appréhension visuelle en fonction de l âge - article ; n°2 ; vol.74, pg 419-438
21 pages
Français

Effet de la contrainte contextuelle sur l'empan d'appréhension visuelle en fonction de l'âge - article ; n°2 ; vol.74, pg 419-438

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
21 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 419-438
Résumé
Trois expériences ont été menées pour déterminer, en jonction de l'âge (entre 7 et 17 ans), l'effet de la nature des stimulus (phrases, mots, groupements prononçables et imprononçables) sur l'empan d'appréhension tachistoscopique.
Les discussions ont conduit à expliquer l'évolution quantitative de la performance, principalement par un effet cumulatif de contraintes phonologique, paradigmatique, syntagmatique, sémantique et orthographique et, secondairement, par une évolution de la capacité de stockage en mémoire immédiate.
Summary
Three experiments were conducted to investigate the differential effect of age (between 7 and 17 yrs) and nature of stimulus-categories (sentences, words, pronounceable and unpronounceable pseudowords) on the span of tachistoscopic apprehension.
The discussions lead to the conclusions that the changes in performance may chiefly be ascribed to the cumulative effect of several constraints : phonological, paradigmatic, syntagmatic, semantic and orthographic and, accessorily, to the evolution of verbal storage capacity.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 5
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

L. Loiseau
Effet de la contrainte contextuelle sur l'empan d'appréhension
visuelle en fonction de l'âge
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 419-438.
Résumé
Trois expériences ont été menées pour déterminer, en jonction de l'âge (entre 7 et 17 ans), l'effet de la nature des stimulus
(phrases, mots, groupements prononçables et imprononçables) sur l'empan d'appréhension tachistoscopique.
Les discussions ont conduit à expliquer l'évolution quantitative de la performance, principalement par un effet cumulatif de
contraintes phonologique, paradigmatique, syntagmatique, sémantique et orthographique et, secondairement, par une évolution
de la capacité de stockage en mémoire immédiate.
Abstract
Summary
Three experiments were conducted to investigate the differential effect of age (between 7 and 17 yrs) and nature of stimulus-
categories (sentences, words, pronounceable and unpronounceable pseudowords) on the span of tachistoscopic apprehension.
The discussions lead to the conclusions that the changes in performance may chiefly be ascribed to the cumulative effect of
several constraints : phonological, paradigmatic, syntagmatic, semantic and orthographic and, accessorily, to the evolution of
verbal storage capacity.
Citer ce document / Cite this document :
Loiseau L. Effet de la contrainte contextuelle sur l'empan d'appréhension visuelle en fonction de l'âge. In: L'année
psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 419-438.
doi : 10.3406/psy.1974.28054
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_2_28054psgchol. Année
1974, 74, 419-438
EFFET DE LA CONTRAINTE CONTEXTUELLE
SUR L'EMPAN D'APPRÉHENSION VISUELLE
EN FONCTION DE L'ÂGE
par Lucien Loiseau1
SUMMARY
Three experiments were conducted to investigate the differential effect
of age (between 7 and 17 yrs) and nature of stimulus-categories (sentences,
words, pronounceable and unpronounceable pseudowords) on the span of
tachistoscopic apprehension.
The discussions lead to the conclusions that the changes in performance
may chiefly be ascribed to the cumulative effect of several constraints :
phonological, paradigmatic, syntagmatic, semantic and orthographic and,
accessorily, to the evolution of verbal storage capacity.
INTRODUCTION
L'empan d'appréhension visuelle est plus élevé pour des
lettres formant un mot que pour ces mêmes lettres disposées
au hasard. C'est le phénomène bien connu qualifié de word-
apprehension effect par Neisser (1967). Dans le même ordre d'idée,
certains travaux ont dégagé les effets de l'organisation syntaxique
(Miller et al., 1954 ; Tulving et a/., 1963) dans le champ station-
naire au sens de Sanders (1969), ou au cours de la lecture courante
(Morton, 1964 ; Schlessinger, 1965 ; Mehler et al., 1967). Dans ces
expériences, la variabilité de la contrainte contextuelle selon les
catégories de stimulus (lettres indépendantes, mots, phrases)
s'accompagne d'une variation de l'étendue de l'empan d'ap
préhension visuelle. L'objectif de cette étude consiste à préciser
les effets différentiels de diverses catégories de stimulus sur
1. Blutsdelle, 26, 1641 Alsemberg, Belgique. 420 MÉMOIRES ORIGINAUX
l'empan d'appréhension tachistoscopique (EAT) et à contrôler
l'évolution de ces effets en fonction de l'âge.
Sur la base de résultats expérimentaux antérieurs, il est
raisonnable de supposer que l'évolution de l'EAT avec l'âge
pourrait tenir simultanément à l'accroissement de la capacité
de stockage et à un codage réductionnel1 de plus en plus import
ant. Un certain nombre d'expériences ont en effet clairement
montré l'effet limitatif de la capacité de stockage en mémoire
immédiate sur l'empan d'appréhension visuelle lorsque les
stimulus sont constitués de séquences de lettres indépendantes
présentées pendant un temps court (Sperling, 1960 ; Averbach,
Sperling, 1971). L'accroissement de l'empan d'appréhension avec
l'âge tiendrait, dès lors, à l'accroissement de la capacité de
stockage. D'autres expériences ont, en outre, dégagé l'effet du
codage sur l'étendue de l'empan d'appréhension (Miller, 1956 ;
Harris, Haber, 1963). L'accroissement de l'empan d'appréhension
tiendrait dès lors à l'accroissement de la dimension de l'unité
de codage, pour autant que le stimulus le permette. Similaire-
ment, l'étendue de l'unité de codage effectivement utilisée pourrait
varier, à un âge donné, en fonction de la nature du stimulus.
L'hypothèse d'une variation du codage réductionnel est
incompatible avec l'utilisation d'unités de quantification de
l'EAT équivalentes, à un âge donné, pour différentes catégories
de stimulus (lettres indépendantes, mots, phrases, etc.) ou,
à des âges différents, pour une catégorie donnée. Nous n'accep
terons toutefois pas, préalablement à l'expérimentation, l'équ
ivalence perceptive d'unités physiques de quantification corre
spondant à des stimulus structurés différemment, comme Ehrlich
(1972) l'a réalisé. L'empan d'appréhension sera défini par le
nombre de lettres directement observables, quel que soit le
stimulus considéré. Ainsi peut-on espérer préciser a posteriori
le rôle de la contrainte contextuelle dans l'évolution des EAT
en fonction de l'âge.
Théoriquement, il devrait être possible d'exprimer la
contrainte contextuelle par la probabilité d'occurrence d'une
unité quelconque (lettres, mots, etc.) dans un contexte donné et
d'établir ensuite la relation entre les probabilités d'occurrence
(1) Le codage réductionnel (typique du sujet) évoque un processus
fonctionnel de structuration d'un certain nombre de stimulus originell
ement indépendants (lettres par exemple) en un nombre moins élevé de
stimulus de nature différente (mots par exemple). L. LOISEAU 421
et les étendues des EAT correspondants. Toutefois, cela s'avé
rerait difficilement réalisable en raison, non seulement des effets
simultanés de conditionnements multiples (phonologique, gramm
atical, sémantique) s'exerçant parfois sur une seule unité,
mais aussi en raison de la diversité du conditionnement (séquent
iel, non séquentiel, progressif, régressif, etc.). Nous nous conten
terons donc de mettre en rapport l'étendue de l'EAT avec
différentes catégories de stimulus linguistiquement non équi
voques. On peut ainsi espérer dégager, à chaque âge considéré,
les effets spécifiques de certains types de contraintes contextuelles
relativement bien définies ou de certains types de stimulus plus
ou moins fortement structurés au sens d'Ehrlich (1972, p. 113).
Pratiquement, il faut constater que tous les énoncés courants
et un grand nombre de combinaisons de mots sont admis d'emblée
comme grammaticalement acceptables par des locuteurs naïfs
même si, depuis peu, certains soulignent la labilité des intuitions
et les divergences dans les jugements observés chez les spécialistes
eux-mêmes (Kimball, 1970). La constitution de différentes caté
gories de stimulus ne nécessite donc pas le recours à une descrip
tion formelle stricte. C'est pourquoi nous réunirons au sein d'une
même catégorie les stimulus considérés comme intuitivement
identiques du point de vue grammatical. Les catégories retenues
comprendront les stimulus intuitivement reconnus comme gram
maticalement et sémantiquement acceptables (stimulus-phrases),
les stimulus constitués de mots disposés dans un ordre au hasard
(stimulus-mots), les stimulus constitués de combinaisons accep
tables au point de vue de leur structure phonologique, mais
n'ayant reçu aucune fonction grammaticale ni de sens précis
dans la langue (stimulus-prononçables), et les stimulus constitués
de combinaisons inacceptables du point de vue de leur structure
phonologique (stimulus-imprononçables) .
Les strictes propriétés formelles des stimulus ont d'abord
retenu l'attention dans l'étude de l'appréhension visuelle dans
le champ stationnaire : image totale (Gattell, 1885), longueur
et forme générale des stimulus (Erdmann et Dodge, 1898 ;
McGinnies, Comer, Lacy, 1952 ; Pos

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents