Effets de groupe sur la structuration perceptive. II. Comparaison des sujets féminins et des sujets masculins (résultats quantitatifs) - article ; n°2 ; vol.55, pg 329-348
21 pages
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Effets de groupe sur la structuration perceptive. II. Comparaison des sujets féminins et des sujets masculins (résultats quantitatifs) - article ; n°2 ; vol.55, pg 329-348

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Description

L'année psychologique - Année 1955 - Volume 55 - Numéro 2 - Pages 329-348
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. de Montmollin
Effets de groupe sur la structuration perceptive. II. Comparaison
des sujets féminins et des sujets masculins (résultats
quantitatifs)
In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°2. pp. 329-348.
Citer ce document / Cite this document :
de Montmollin G. Effets de groupe sur la structuration perceptive. II. Comparaison des sujets féminins et des sujets masculins
(résultats quantitatifs). In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°2. pp. 329-348.
doi : 10.3406/psy.1955.8795
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1955_num_55_2_8795L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE
TOME LV (Fascicule 2)
MÉMOIRE ORIGINAL
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
(École Pratique des Hautes Études)
EFFETS DE GROUPE
SUR LA STRUCTURATION PERCEPTIVE
IL — Comparaison des sujets féminins
et des sujets masculins1 (résultats quantitatifs)
par Germaine de Montmollin
RAPPEL DE L EXPERIENCE
Le but de la recherche était de comparer les images que
voyaient des sujets d'abord pris isolément, puis réunis en groupes
de trois, dans les trois planches de taches d'encre du test Zulliger,
utilisé ici comme matériel perceptif non structuré. Au cours de la
première partie de l'expérience, les sujets notaient par écrit leurs
interprétations ; au cours de la session collective, ils se communiq
uaient oralement leurs interprétations et en discutaient pour ne
retenir comme « réponse du groupe » que celles qui faisaient
l'unanimité et que les trois sujets voyaient réellement. Nous avons
dépouillé les protocoles tant individuels que collectifs selon les
méthodes de notation du test Zulliger. Les résultats présentés
dans le précédent comme dans le présent article, ne portent
que sur le nombre d'images proposées par les sujets en individuel
ou en collectif. Une analyse qualitative des protocoles viendra
terminer cette étude.
1. La première partie de cet article a paru dans L'Année psychologique, 55,
fasc. 1, p. 1-25 : nous y avons exposé en détail le principe et la méthode expéri
mentale ainsi que les résultats quantitatifs de 36 sujets féminins, formant
12 groupes de 3 membres.
a. psychol. 55 22 330 MÉMOIRE ORIGINAL
Nous nous proposons ici de présenter les résultats quantitatifs
de 12 groupes composés uniquement de sujets féminins et de
9 groupes de sujets masculins, en les
comparant successivement du point de vue de l'efficacité indivi
duelle, de l'efficacité collective, de la manière dont les uns et les
autres réagissent à la situation sociale, et de la « cohésion » dont
ils font preuve en groupe. Nous nous efforcerons ainsi de dégager
les similitudes et les différences que manifestent garçons et filles
dans la situation expérimentale qui leur est faite.
I. — Efficacité individuelle et efficacité collective
a) L'efficacité est définie par le nombre d'inter
prétations qu'un sujet a données des 3 planches pendant la
première partie de l'expérience.
Elle est pour les filles (36 sujets) de 21 images (a : 7,6), et
pour les garçons (27 sujets) de 16,8 images (a : 6,24). La diff
érence de ces deux moyennes est significative à .05 (/ = 2,24).
Les garçons et les filles ont été soumis aux mêmes conditions
expérimentales : mêmes consignes, mêmes dispositions, même
présentation des planches ; pour les uns comme pour les autres,
les planches stimuli restaient présentées à leurs yeux jusqu'à ce
que plus aucun sujet n'écrive plus pendant vingt secondes ;
nous n'avons pu noter si le temps de réponse des sujets féminins
était systématiquement plus long que celui des masculins,
cette précision n'aurait du reste rien apporté de nouveau au
phénomène constaté : les filles donnent significativement plus
de réponses que les garçons, dans une épreuve dite « projective »
de structuration perceptive. Certains auteurs ont déjà signalé,
à propos du Rorschach en particulier, cette supériorité des filles
et ont cherché à l'interpréter dans le sens d'une plus grande
flexibilité de structuration.
Notre but étant de comparer l'efficacité individuelle et l'eff
icacité collective, nous ne chercherons pas à interpréter cette
différence. Nous la considérons comme un fait de base qui nous
oblige à faire une étude séparée des groupes féminins et des
groupes masculins, alors que nous pensions au départ qu'ils
feraient partie d'un même échantillon1.
b) L'efficacité collective est définie par le nombre d'interpré-
1. Cf. l'étude sur l'apprentissage de groupe, Montmollin et Perlmutter,
Apprendre en groupe, Enfance, 1951, 4,359-376. DE MONTMOLLIN. LA STRUCTURATION PERCEPTIVE 331 G.
tations sur lesquelles un groupe de 3 sujets s'est accordé, pour les
3 planches, pendant la seconde partie de l'expérience.
Elle est pour les groupes féminins (12 groupes) en moyenne
de : 52 (a : 21,9) et pour les groupes masculins (9 groupes) de : 42,2
(a : 21,16). La différence n'est pas significative (t = 1.03).
L'écart est assez grand entre la moyenne des groupes féminins
et celle des groupes masculins ; bien que la différence ne soit pas
significative, elle va dans le même sens que les différences entre
moyennes individuelles. On peut penser évidemment que si le
nombre de mesures était plus grand, la différence deviendrait
peut-être significative.
Si nous nous reportons au tableau I :
TABLEAU I
Comparaison de l'efficacité individuelle moyenne
et de collective moyenne
dans les groupes féminins et dans les groupes masculins
H F
Efficacité individuelle. 16,8 20,7
a : 6,24 O : 7,6
Efficacité collective . . . 42,2 52
a : 21,1 a : 21,9
. Efî. coll. rapport . . 2,5 2,5 Eff indiv
nous aboutissons à la même conclusion pour les deux types de
groupe : la richesse de structuration perceptive d'un groupe de
3 personnes est en général beaucoup plus grande que celle d'un
individu isolé. Nous constatons qu'en moyenne, le rapport entre
l'efficacité individuelle (nombre d'images individuellement per
çues) et l'efficacité collective (nombre d'images collectivement
perçues) est le même pour les garçons et pour les filles : l'efficacité
collective est 2,5 fois plus grande que l'efficacité individuelle.
Cependant, la supériorité collective est un phénomène moyen,
que l'importance des a et l'étude de la distribution des notes rend
moins absolue. Pour les sujets masculins comme pour les sujets
féminins, il existe des individus qui donnent plus ou moins de
réponses, des groupes qui donnent plus ou moins d'images ; nous
trouvons, ainsi que le montre la figure 1, des individus « riches » 0 r
F
- 5
r r 1 i
i ■ i i • • 1 i i i ! ! ! n
10
85 90 95 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Nombre d'images perçues
Fig. 1. — Distribution des performances individuelles (trait plein)
et des performances collectives (trait pointillé)
H : sujets masculins ; F : sujets féminins DE MONTMOLLIN. LA STRUCTURATION PERCEPTIVE 333 G.
et des groupes « pauvres » : la distribution individuelle et la distr
ibution collective se recouvrent en partie : certains sujets ont,
lorsqu'ils sont seuls, autant d'images à proposer que certains
groupes de 3 membres.
c) Accords et rejets dans les groupes. — ■ Pour situer l'efficacité
collective (nombre d'images qui ont été vues à l'unanimité par le
groupe : accords), nous indiquerons également le nombre de
propositions qui ont été discutées (N) et le nombre de rejets ou
de non-accords (Rej).
TABLEAU II
Comparaison de la performance individuelle
et des diverses mesures de l'efficience collective
Groupe Performance
individuelle N Ac Rej
H 52,8 42,2 10,6 16,8
F 21 69,3 52 17,3
Différence D. S. pas D. S. pas D. S. D. S.
entre H et F .05 (« = 1.03) .05 («=■1.46)
Le tableau II nous montre que les groupes féminins sont
constamment supérieurs, bien que non significativement, aux
groupes masculins, tant par le nombre des propositions que par
le nombre des accords. La différence est surtout grande en ce qui
concerne le nombre de propositions soumises à la discussion du
groupe, mais elle s'atténue pour le nombre des accords en raiso

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