Enquêtes annuelles de recensement : un décrochage confirmé du Sud meusien et de l Ouest vosgien
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Un excédent naturel soutenu par une natalité élevée et un déficit migratoire qui se réduit permettent à la Lorraine de continuer à gagner un peu plus de 4 000 habitants chaque année. La périurbanisation et la dynamique luxembourgeoise profitent au centre et au nord de la région, bien que les villes moyennes et les fonds de vallées industrielles y souffrent de désaffection. Dans l'Est de la France où nombre de grandes communes stagnent ou perdent des habitants, Nancy affiche une progression remarquée. Toutefois, la fracture territoriale qui semblait se dessiner sur les franges occidentales de la région est aujourd'hui confirmée. Les communes situées à l'ouest d'une ligne Verdun-Remiremont sont en dépression démographique. Une situation qui pose la question de leur devenir, loin des zones de création de richesses et de croissance de l'emploi.

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www.insee.fr/lorraine
°
115N Enquêtes annuelles de recensement :
Un excédent naturel soutenu par une natalité élevée et un déficit
migratoire qui se réduit permettent à la Lorraine de continuer à gagner
un peu plus de 4 000 habitants chaque année.
La périurbanisation et la dynamique luxembourgeoise profitent au centre
et au nord de la région, bien que les villes moyennes et les fonds
de vallées industrielles y souffrent de désaffection.
Dans l’EstdelaFranceoùnombredegrandes communesstagnent
ou perdent des habitants, Nancy affiche une progression remarquée.
Toutefois, la fracture territoriale qui semblait se dessiner sur les franges
occidentales de la région est aujourd’hui confirmée. Les communes
situées à l’ouest d’une ligne Verdun-Remiremont sont en dépression
démographique. Une situation qui pose la question de leur devenir,
loin des zones de création de richesses et de croissance de l’emploi.
erAu1 janvier 2007, la Lorraine comp- l’Alsace,affichedanslemêmetemps un
tait 2 343 000 habitants selon les résultats solde migratoire toujours négatif. Le nombre
des quatre enquêtes annuelles de recense- de départs reste supérieur de 2 300 per-
ment. La tendance à la hausse de la popula- sonnes par an à celui des arrivées. Toutefois
tion régionale se poursuit : la Lorraine ce déficit a été divisé par trois par rapport à
continue de gagner un peu plus de 4 000 ha- la période 1990-1999 et par six par rapport
bitants par an, ce dont profitent surtout les à 1982-1990, et c’est bien la réduction de
départements les plus peuplés (Moselle et ce déficit migratoire qui explique l’augmenta-
Meurthe-et-Moselle). Mais cette hausse reste tion actuelle de la population lorraine.
toujours trois fois moins forte que celle ob-
servée en France métropolitaine (0,17% par Périurbanisation et attractivité
an, contre 0,63%).
luxembourgeoise
En Lorraine, comme en France, la crois- Le dynamisme démographique observé les
sancedémographiquecontinued’êtreali- années précédentes au centre de la région,
mentée par le solde naturel. Avec en dans le sillon mosellan, et au nord, sur la
moyenne 27 300 naissances et 20 900 dé- bandefrontalière,sepoursuit.Les petites
cès chaque année en Lorraine entre 1999 communes y connaissent des évolutions de
et 2006, celui-ci reste largement positif population pour la plupart positives, qui ali-
(+6 400/an) mais s’érode doucement. La mentent un développement démographique
Lorraine, comme toutes les régions du Nord en “T”, déjà évoqué. Ce phénomène est bien
et de l’Est de la France, à l’exception de visible autour de Nancy, mais plus encore
Vaux environs immédiats de Metz, raine, découleengrandepartiede les communes de première cou-
Thionville et Longwy, où l’on ob- ce double schéma. ronne que sont Laxou et Vil-
serve les taux de croissance les lers-lès-Nancy (-13 et -15 hab./an),
L’engouement que suscitent les
plus forts. Il tire sa substance de et surtout Vandoeuvre-lès-Nancy
villages dans les zones périphéri-
la périurbanisation et de l’attracti- et Saint-Max (-100 et -115 hab./
ques proches, pénalise les villes
vité luxembourgeoise. an), Marly, Montigny-lès-Metz et
de Pont-à-Mousson, Toul et Luné-
Woippy (-50, -65 et -100 hab./an).
ville qui perdent des habitants (de
Désaffection pour
-80 à -110 habitants/an), Verdun
... et les valléesles villes moyennes... (-50 hab./an), Sarrebourg et Sar-
industriellesL’évolution de la population dans les reguemines (-110 et -245 hab./
31 grandes communes (10 000 ha- an), Saint-Dié-des-Vosges et Épinal Un autre désaffection touche des
bitants ou plus) que compte la Lor- (-120 et -165 hab./an) ; ainsi que grandes communes, pourtant pla-
cées souvent dans le “T”, mais
qui ont en commun d’être locali-
Hausse de la population surtout en Moselle et Meurthe-et-Moselle
sées dans des vallées industriel-
les, où habitat ancien etPopulation totale Évolution annuelle
(estimation au 01/01/2006) 1999-2006 (%) difficultés économiques peuvent
Meurthe-et-Moselle 724 000 0,19 se cumuler. Il en va ainsi de Long-
Meuse 192 500 0,01 wy (-30 hab./an), Rombas (-100
Moselle 1 039 500 0,22 hab./an)danslavalléedel’Orne,
Vosges 383 000 0,06 Fameck et Hayange (-40 et -50
Lorraine 2 339 000 0,17 hab./an)danslavalléedela
Sources : Insee, recensement de 1999, estimations démographiques supracommunales 2006 Fensch, Saint-Avold, Forbach et
Stiring-Wendel (jusqu’à -80
hab./an) et surtout Creutzwald,
5 grandes communes en croissance
Freyming-Merlebach et Be-Évolution annuelle moyenne de la population entre 1999 et le 01/07/2005
hren-lès-Forbach (-120 à -130dans les communes de 10 000 habitants et plus enquêtées de 2004 à 2007
hab./an) dans le Bassin-Houiller.
Nombre d’habitants Évolution annuelle
Commune
1999 01/07/2005 absolue taux (%) Performance de Nancy
Nancy 103 552 106 300 423 0,40
Au final, seules cinq grandes
Villers-lès-Nancy 15 684 15 600 -13 -0,08
communes sont en croissance.
Laxou 15 286 15 200 -13 -0,09
Le duo Yutz-Thionville (respective-
Longwy 14 515 14 300 -33 -0,23
ment +160 et +110 hab./an) profite
Vandoeuvre-lès-Nancy 32 031 31 400 -97 -0,31
de sa position à l’intersection des
Toul 16 851 16 300 -85 -0,51
deux barres du “T” où effets d’ag-Lunéville 20 188 19 500 -106 -0,53
glomération et dynamique luxem-Pont-à-Mousson 14 611 14 100 -79 -0,55
bourgeoise se conjuguent. ÀSaint-Max 10 951 10 200 -116 -1,09
côté, Florange, où la populationVerdun 19 624 19 300 -50 -0,26
est stabilisée (+3 hab./an) sembleBar-le-Duc 16 939 15 800 -175 -1,07
suivre le même chemin.Yutz 14 676 15 700 158 1,04
Thionville 40 863 41 600 113 0,28 Metz, avec 124 200 habitants
Metz 123 704 124 191 75 0,06 estimés mi-2005, reste la com-
Florange 10 780 10 800 3 0,03 mune la plus peuplée de la ré-
Saint-Avold 16 925 16 900 -4 -0,02 gion, mais connaît une croissance
Montigny-lès-Metz 23 426 23 000 -66 -0,28 très faible (+75 hab./an). Entre les
Fameck 12 638 12 400 -37 -0,29 deux plus grandes villes de Lor-
Forbach 22 784 22 300 -74 -0,33 raine, la palme du dynamisme dé-
Hayange 15 225 14 900 -50 -0,33 mographique revient à Nancy qui
Marly 10 136 9 800 -52 -0,52 compte désormais 106 300 habi-
Stiring-Wendel 13 126 12 600 -81 -0,63 tants. Si la cité ducale est encore
Woippy 13 758 13 100 -101 -0,75 très loin de son niveau de popula-
Creutzwald 14 360 13 600 -117 -0,83
tion des années 1960, époque où
Sarrebourg 13 324 12 600 -111 -0,86
elle a compté près de 130 000
Freyming-Merlebach 14 457 13 600 -132 -0,94
habitants, depuis les années
Rombas 10 742 10 100 -99 -0,94
1980, elle enregistre une crois-
Sarreguemines 23 191 21 600 -245 -1,09
sance régulière (avec notamment
Behren-lès-Forbach 10 073 9 200 -134 -1,39
+420 hab./an depuis 1999).
Épinal 35 782 34 700 -166 -0,47
Les évolutions positives obser-Saint-Dié-des-Vosges 22 590 21 800 -122 -0,55
vées dans ces cinq communesSources : Insee, recensement de 1999, enquêtes annuelles de recensement 2004 à 2007
2lorraines sont d’autant plus méri- confirme en effet une tendance Celui-ci s’accompagne générale-
toires que la quasi-totalité des pressentie les années précéden- ment d’une réduction de l’activité
grandes communes de l’Est de la tes : une fracture territoriale est économique. Entre 2000 et
France (régions Bourgogne, Cham- à l’oeuvre sur les franges occiden- 2005, le nombre d’emplois pro-
pagne-Ardenne, Franche-Comté et tales de la région. gresse (encore) dans la zone
Lorraine, à l’exception de celles si- d’emploi des Vosges-de-l’Ouest
À l’ouest d’une diagonale Ver-
tuées en Alsace) accusent une (+250 emplois, soit +1%), mais
dun-Remiremont, dans un vaste
baisse de leur population et qu’il baisse légèrement dans celle de
secteur qui englobe l’Argonne et
faut approcher des aggloméra- Bar-le-Duc (-65 emplois, soit -0,3%).
la zone d’emploi de Bar-le-Duc
tions de Paris, Lille et Lyon pour Et il est en net recul dans les zo-
dans la Meuse, la zone d’emploi
retrouver des grandes villes en nes d’emploi champardennaises
des Vosges-de-l’Ouest et la Vôge
croissance. voisines, que sont la Vallée-de-la-
dans les Vosges, un peu moins
Meuse (secteur de Charleville-Méziè-Parmiles communesdeplusde d’unepetitecommune surdeux,
res et Sedan, -1 200 emplois,

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