Essai de classification descriptive de la céramique berbère du Touat-Gourara - article ; n°1 ; vol.43, pg 7-31
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Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1973 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 7-31
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

J.-C. Echallier
Essai de classification descriptive de la céramique berbère du
Touat-Gourara
In: Journal de la Société des Africanistes. 1973, tome 43 fascicule 1. pp. 7-31.
Citer ce document / Cite this document :
Echallier J.-C. Essai de classification descriptive de la céramique berbère du Touat-Gourara. In: Journal de la Société des
Africanistes. 1973, tome 43 fascicule 1. pp. 7-31.
doi : 10.3406/jafr.1973.1707
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1973_num_43_1_1707de la Soc. des Africanistes J.
XLIII, i, 1973, p. 7-31.
ESSAI DE CLASSIFICATION DESCRIPTIVE
DE LA CÉRAMIQUE BERBÈRE
DU TOUATGOURARA
PAR
J.-C. ÉCHALLIER
Introduction.
Les fouilles archéologiques effectuées ces dernières années dans le Sahara algérien
ont permis de récolter une importante quantité de matériel céramique mais la descrip
tion et l'analyse systématique de celui-ci ont soulevé un certain nombre de diffi
cultés. L'ensemble de ce matériel provient d'habitations ou de greniers et non de
tombes. Il s'agit de céramique domestique et non de céramique funéraire, bien qu'il
ne paraisse pas y avoir dans cette région de distinction bien nette entre ces deux
genres de céramique. Très souvent en effet un vase domestique caractérisé et ayant
été utilisé devient funéraire par simple dépôt sur une tombe.
Le premier problème était de déterminer la forme d'analyse qui devait prévaloir
pour l'étude de ce matériel. On peut en effet envisager l'étude de la céramique de
deux façons différentes qui sont en fait complémentaires : l'étude des formes des
vases et de leur décor et l'étude physico-chimique des pâtes céramiques.
L'étude des formes, méthode la plus généralement adoptée malgré ses limites scien
tifiques actuelles, présente, si elle atteint à un certain niveau d'objectivité dans la
description, l'avantage d'être d'un maniement rapide et de permettre le classement
aisé des fragments de vases assez complets pour conserver une forme identifiable.
Mais les limites de cette méthode sont nécessairement celles de l'observation macro
scopique (dans laquelle nous incluons l'étude à la loupe binoculaire). Au-delà il faut
atteindre le niveau du laboratoire de physico-chimie pour obtenir des résultats
valables. Cette seconde étape paraît non seulement souhaitable mais nécessaire
car on constate que les fragments de céramique dont la forme est identifiable, même
après recollage des vases brisés, ne représentent qu'une petite partie du matériel
céramique provenant des fouilles.
L'étude en laboratoire est au contraire applicable à un quelconque fragment qui
peut cependant, bien que n'ayant pas une forme identifiable, se révéler plus impor
tant qu'un vase complet. Il faut également noter que la seule analyse macroscopique, 8 SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES
si elle est toujours indispensable, peut conduire à des impasses ou bien même à des
méprises. Les essais physiques limités sont dans le même cas. Si nous prenons par
exemple la céramique néolithique du Sahara, les essais de dureté, de densité ou de
porosité — essais complexes pour obtenir des résultats valables — ont souvent con
duit à penser que ce matériel d'apparence dense et dure était mieux cuit que la céra
mique plus récente, ce qui semble bien souvent faux. Cet aspect paraît en effet devoir
plutôt être attribué à des phénomènes de recristallisation dans la céramique de sels
provenant du sol, même dans le cas de tessons de surface, par suite de la migration
journalière alternée, à travers les tessons, de l'humidité résiduelle du sol et de
l'atmosphère.
Cette étude des pâtes, qu'il est impossible de mener à bien sur le terrain, ne peut
toutefois prendre un sens que dans la mesure où il est possible de la relier à une indust
rie humaine. L'étude des formes apparaît alors comme étant la base indispensable
de tout travail sur la céramique envisagé du point de vue de l'archéologie.
Le second problème était celui de la classification des formes et de la terminologie
à adopter. La classification utilisée et mise au point par M. G. Camps pour la cér
amique protohistorique du Maghreb était ici inutilisable car essentiellement adaptée
à une céramique qui paraît strictement funéraire. La classification utilisée pour la
céramique tchadienne était également inutilisable parce que trop imprécise et sub
jective dans ses définitions. Il paraissait donc nécessaire de définir une nouvelle
classification propre à cette céramique particulière mais il ne fallait pas que celle-là
soit de nature à rendre plus délicates les comparaisons parfois nécessaires avec
d'autres céramiques.
Cette classification devait-elle être d'autre part morphologique, fonctionnelle ou
bien devait-elle, au contraire, être une synthèse de ces deux aspects ? Une classi
fication strictement morphologique ne semblait pas pouvoir rendre compte de la
valeur d'usage des objets mais par ailleurs une classification fonctionnelle ne nous
paraissait pas non plus accessible, ainsi que nous le verrons plus loin, sans a priori
préjudiciables. La synthèse de ces deux modes de description, ne pouvant par défi
nition s'effectuer que dans le cas où ceux-là sont eux-même précisés, ne pouvait être
accessible directement. Aussi avons-nous pour ces raisons préféré tenter une classi
fication provisoire à deux niveaux : en premier lieu morphologique pour définir le
sens des termes utilisés pour l'analyse de la forme générale, puis fonctionnelle pour
préciser la définition des différentes sortes de vases.
Cette analyse des formes peut se proposer deux buts : l'analyse descriptive, ten
dant à définir une sorte de catalogue des formes que l'on peut rencontrer dans une
région donnée, ou bien la constitution d'une typologie permettant une classification
chronologique des formes et l'étude de leur évolution. En l'absence pour le moment
de toutes données chronologiques sûres nous nous sommes tenu ici à la première
partie de ce travail, c'est-à-dire à l'analyse descriptive, qui en définissant strictement
les formes devrait permettre un classement chronologique ultérieur. De plus nous
nous limiterons à l'étude de la céramique récoltée dans le Touat et le Gourara (Sahara
algérien) et à l'intérieur de celle-ci à la céramique modelée à fond hémisphérique. Il
semble en effet pour le moment que ce type de céramique regroupe la quasi-totalité
de la céramique d'origine locale, du néolithique à nos jours, mais il sera nécessaire
d'étendre par la suite cette classification aux autres formes allogènes. Le but du
présent travail est simplement de constituer le point de départ de recherches ulté
rieures plus étendues. / ♦♦"«•—«.♦♦♦♦.Да/ :*:V%SíVí-.
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D
b SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 10
I. Les conditions de l'analyse.
La forme de référence d'un vase est nécessairement celle d'un vase complet et
l'identification d'un élément à cette forme de référence ne pourra être faite qu'avec
une précision proportionnelle à l'importance du fragment considéré et des éléments
identifiables sur celui-ci. Dans la plupart des cas ce est assez réduit. Pour
pouvoir affirmer que nous sommes en présence d'un fragment de cruche il nous fau
drait avoir tous les éléments de la cruche. Un demi-vase ne permet pas a priori une
telle affirmation de la part d'un observateur ignorant tout d'un matériel correspon
dant à ce vase. Un tel fragment lui permettra cependant, par exemple, de dire qu'il
s'agit d'un vase ovoïde à fond plat étroit, à col cylindrique long et anse verticale
reliant l'embouchure à l'épaule. Une telle description peut être celle d'une demi-
cruche ou d'une demi-amphore. Nous ne pourrions en toute rigueur aller au-delà
et l'assignation d'un type précis sera encore bien plus hasardeuse si le fragment est
plus réduit.
L'expérience prouve que la connaissance profonde d'un matériel archéologique
défini permet presque toujours de rapporter u

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