Etude des conditions temporelles de l intégration mnémonique sérielle - article ; n°2 ; vol.72, pg 301-317
18 pages
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Etude des conditions temporelles de l'intégration mnémonique sérielle - article ; n°2 ; vol.72, pg 301-317

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Description

L'année psychologique - Année 1972 - Volume 72 - Numéro 2 - Pages 301-317
SUMMARY
The inter-stimulus interval between two successive letters presented at the same place is the essential temporal parameter for the mnemonic integration of these letters into words. The presentation duration of each letter is critical only in as much as it is necessary to make each letter perceptible (duration between 50 ms and 100 ms).
We investigated the influence of 6 presentation intervais and durations ranging from 50 ms to 800 ms. Their combination provides 21 temporal experimental conditions, in which the integration of 4, 6 or 8 letter-series into words was studied.
The larger the mnemonic load (number of letters to be memorized), the longer the interval between letters must be in order to reach a given performance level.
When the subject is presented with words before the experiment, the performance score is increased.
Résumé
L'intervalle de présentation entre deux lettres successives présentées en un même lieu est le déterminant temporel essentiel de l' intégration mnémonique de ces lettres en mots. La durée de présentation de chaque lettre n'intervient que dans la mesure où elle rend possible la perception de chaque lettre (durée comprise entre 50 ms et 100 ms).
Nous avons examiné l'influence de 6 intervalles de présentation de 50 ms à 800 ms et les durées de présentation de même valeur. Leur combinaison fournit 21 conditions temporelles expérimentales, pour lesquelles a été étudiée l'intégration de séries de 4, 6 ou 8 lettres en mots.
Plus la charge mnémonique (nombre de lettres à retenir) est grande plus l'intervalle entre les lettres doit être grand pour obtenir un taux de réussite équivalent.
Une lecture préalable des mots avant l'expérience, en modifiant l'accessibilité des schèmes acquis, augmente le taux de réussite de l'intégration mnémonique qui se développe en même temps que la prise d'information.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Geneviève Oléron
Etude des conditions temporelles de l'intégration mnémonique
sérielle
In: L'année psychologique. 1972 vol. 72, n°2. pp. 301-317.
Abstract
SUMMARY
The inter-stimulus interval between two successive letters presented at the same place is the essential temporal parameter for
the mnemonic integration of these letters into words. The presentation duration of each letter is critical only in as much as it is
necessary to make each letter perceptible (duration between 50 ms and 100 ms).
We investigated the influence of 6 presentation intervais and durations ranging from 50 ms to 800 ms. Their combination provides
21 temporal experimental conditions, in which the integration of 4, 6 or 8 letter-series into words was studied.
The larger the mnemonic load (number of letters to be memorized), the longer the interval between letters must be in order to
reach a given performance level.
When the subject is presented with words before the experiment, the performance score is increased.
Résumé
L'intervalle de présentation entre deux lettres successives présentées en un même lieu est le déterminant temporel essentiel de l'
intégration mnémonique de ces lettres en mots. La durée de présentation de chaque lettre n'intervient que dans la mesure où
elle rend possible la perception de chaque lettre (durée comprise entre 50 ms et 100 ms).
Nous avons examiné l'influence de 6 intervalles de présentation de 50 ms à 800 ms et les durées de présentation de même
valeur. Leur combinaison fournit 21 conditions temporelles expérimentales, pour lesquelles a été étudiée l'intégration de séries
de 4, 6 ou 8 lettres en mots.
Plus la charge mnémonique (nombre de lettres à retenir) est grande plus l'intervalle entre les lettres doit être grand pour obtenir
un taux de réussite équivalent.
Une lecture préalable des mots avant l'expérience, en modifiant l'accessibilité des schèmes acquis, augmente le taux de réussite
de l'intégration mnémonique qui se développe en même temps que la prise d'information.
Citer ce document / Cite this document :
Oléron Geneviève. Etude des conditions temporelles de l'intégration mnémonique sérielle. In: L'année psychologique. 1972 vol.
72, n°2. pp. 301-317.
doi : 10.3406/psy.1972.27950
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1972_num_72_2_27950Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
Université René-D es caries el E.P.H.E., 3e section
associé au C.N.R.S.
ÉTUDE DES CONDITIONS TEMPORELLES
DE L'INTÉGRATION MNÉMONIQUE SÉRIELLE
par Geneviève Oléron1
SUMMARY
The inter- stimulus interval between two successive letters presented at
the same place is the essential temporal parameter for the mnemonic inte
gration of these letters into words. The presentation duration of each letter
is critical only in as much as it is necessary to make each letter perceptible
(duration between 50 ms and 100 ms).
We investigated the influence of 6 presentation intervals and durations
ranging from 50 ms to 800 ms. Their combination provides 21 temporal
experimental conditions, in which the integration of 4, 6 or 8 letter-series
into words was studied.
The larger the mnemonic load (number of letters to be memorized),
the longer the interval between letters must be in order to reach a given
performance level.
When the subject is presented with words before the experiment, the score is increased.
A la suite de plusieurs études sur le codage ou l'intégration
mnémonique d'une série de lettres en mots (Oléron et coll., 1968,
1971 a, b), il a paru intéressant d'en préciser les mécanismes en
étudiant l'influence des deux variables temporelles de la prise
1. Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de A. Charles et
E. Koskas et avec le concours de V. Duquesne pour l'analyse statistique. 302 MÉMOIRES ORIGINAUX
d'information. L'une est la valeur de l'intervalle de présentation
entre les lettres et l'autre la durée même de de
chaque lettre.
On peut dissocier le rôle de ces deux composantes temporelles
dans l'ensemble des activités mises en jeu dans l'opération
d'intégration mnémonique : a) la durée de présentation de
chaque lettre doit en permettre l'identification correcte ; b) l'i
ntervalle entre deux lettres successives /, qui englobe la durée de
présentation, doit être au moins égal à cette dernière ; c) cet
intervalle doit de plus permettre le stockage de l'information
reçue pour que, combinées aux suivantes, les lettres puissent
progressivement s'intégrer pour donner des syllabes, puis le mot.
La durée de la prise d'information est-elle indépendante de
l'intervalle de présentation, d'une part, et de la complexité de
l'information à coder, d'autre part ? Telles sont les questions
posées. Dans cette étude nous avons voulu vérifier et compléter
les réponses déjà fournies par de précédentes recherches.
Kolers et Katzman (1966) ont trouvé qu'avec des mots de
6 lettres, il y a 100 % de bonnes réponses (mots correspondant à
la série de lettres) quand l'intervalle moyen utilisé entre les lettres
est de un tiers de seconde. Cependant, ils font intervenir un
intervalle plus long entre la 3e et la 4e lettre. Ils ont par ailleurs
souligné que pour les intervalles courts, renonciation du mot à
découvrir est faite avec moins d'erreurs que celle des lettres qui
le composent. L'énoncé des lettres obligeait à une désintégration
de ce qui s'était déjà composé à partir des données perçues. Nous
avons également trouvé, avec un intervalle de 600 ms, que le
temps de latence pour énoncer un mot est plus court que pour
énoncer une à une les lettres qui le composent (Oléron et Charles,
1971 a).
A partir des recherches qui ne s'intéressent qu'à l'énoncé
d'éléments discrets après leur présentation successive, il paraît
difficile de faire des pronostics sur l'influence des conditions
temporelles d'intégration mnémonique des éléments entre eux.
Cependant, tout un ensemble d'études menées sous la direction
ou avec la collaboration de Mayzner permettent de préciser les
hypothèses sur le rôle des conditions temporelles d'intégration.
La première étude de Mayzner et coll. (1969) étudie l'influence de
l'intervalle de présentation entre deux mots consécutifs d'une
série de deux à cinq mots. Ils font varier la longueur de la série
et la valeur de l'intervalle (100, 150, 200, 250, 300, 500, 700 ms). G. OLÉRON 303
Ils montrent que l'on peut surcharger les processus du traitement
de l'information et provoquer des réponses erronées, soit en
augmentant la longueur de la liste des mots, soit en diminuant
l'intervalle de présentation entre les mots successifs. Cette même
étude reprise avec des séries de chiffres fait apparaître des
interactions entre les valeurs d'intervalle de présentation et la
longueur de la série de chiffres (Katz et coll., 1970 a).
Une nouvelle expérience de Mayzner et coll. (1970 b) montre
que pour un intervalle de 300 ms entre les chiffres successifs,
il y a 100 % de bonnes réponses pour des séries allant de deux à
cinq chiffres, par contre pour des intervalles de 100 ms ou infé
rieurs à cette valeur, le pourcentage de réussites est une fonction
décroissante du nombre des chiffres de la série. Il y aurait donc
une valeur d'intervalle entre les au-delà de laquelle toutes
les réponses sont correctes.
Haber et Nathanson (1969) recherchent s'il existe un temps
moyen de traitement par lettre lorsqu'il faut énoncer la série des
lettres, présentées une à une (la série des lettres dans l'ordre
constitue un mot de la langue). Ces auteurs, à la suite de
Sperling (1960) insistent sur le processus de masquage d'un item
par le suivant si celui-ci intervient après un intervalle inférieur
ou égal à 20 ms selon les sujets. Ce masquage est dû à la persis
tance de l'image du stimulus que Haber estime pouvoir aller
jusqu'à 20 ms. Fraisse (1966, 1968) retrouve des résultats de
masquage dans l'intégration de portions de mots pour des durées
inférieures ou égales à 200 ms et souligne que les processus
d'intégration perceptive en simultanéité d

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