Etude des taux d intérêt en France de 1959 à 1964 : La rémunération des placements, analyse des taux des emprunts des intermédiaires financiers - article ; n°2 ; vol.19, pg 302-330
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Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : La rémunération des placements, analyse des taux des emprunts des intermédiaires financiers - article ; n°2 ; vol.19, pg 302-330

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Description

Revue économique - Année 1968 - Volume 19 - Numéro 2 - Pages 302-330
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Marie Bonnet
Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : La
rémunération des placements, analyse des taux des emprunts
des intermédiaires financiers
In: Revue économique. Volume 19, n°2, 1968. pp. 302-330.
Citer ce document / Cite this document :
Bonnet Jean-Marie. Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : La rémunération des placements, analyse des taux
des emprunts des intermédiaires financiers. In: Revue économique. Volume 19, n°2, 1968. pp. 302-330.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1968_num_19_2_407813ETUDE DES TAUX D'INTERET EN FRANCE
DE 1959 A 1964
La rémunération des placements,
analyse des taux des emprunts des intermédiaires financiers *
L'analyse des ressources est utile pour comprendre celle des crédits.
Comme nous l'avons vu précédemment, le mode de financement des
prêts explique parfois leur évolution : tel type de crédit est favorisé
parce que financé au moyen d'emprunts en Bourse, tel autre est limité qu'il fait appel à la création monétaire.
Cette partie sera divisée en deux sections. La première analysera
les taux d'intérêt des placements, la rémunération servie aux épar
gnants. La seconde permettra d'étudier les placements en tant que
ressources des intermédiaires financiers et de comparer l'écart « coût
des — prix des crédits distribués » pour divers organismes
et diverses catégories d'opérations.
I. L'OFFRE DES PLACEMENTS
REMUNERATION DES EPARGNANTS
On classera les emprunts des intermédiaires financiers en fonction
de leur échéance, et du circuit qui assure leur collecte.
* Cet article fait suite à celui du numéro précédent de la Revue qui s'attachait
aux taux des prêts des intermédiaires financiers, c'est-à-dire au coût du crédit.
Les graphiques auxquels l'auteur se réfère n'ont pu être insérés dans ce
numéro, mais les lecteurs intéressés pourront en demander communication à la
Rédaction de la Revue. TAUX D'INTERET EN FRANCE 303
A) Taux moyens pondérés globaux
Regroupement des emprunts en fonction de leur échéance
Avant de diviser les opérations en groupes selon leur ou
tout autre critère, il peut être intéressant de calculer un taux moyen
global de toutes les ressources.
TABLEAU XXXII
Taux moyen pondéré global
des emprunts des intermédiaires financiers de 1959 à 1964
1959 1960 1961 1962 1963 1964
2,59 2,74 3,26 2,61 2,38 2,73
(Cf. graphique 17)
Ce taux se situe entre 2,50 % et 3,30 %. Il est donc plus faible
que le coût moyen global des crédits à l'économie (5-5,30 %). La
différence constitue la rémunération moyenne des intermédiaires finan
ciers.
Les fluctuations (cf. graphique 17) sont assez fortes : baisse de
1960 à 1962, puis hausse très rapide. L'analyse des diverses catégories
de placements : à vue, à court terme, à moyen et long terme per
mettra sans doute d'expliquer ces phénomènes.
La première catégorie regroupe les opérations à vue (dépôts, comptes
courants), la seconde celles dont la durée est inférieure à trois ans,
enfin la dernière rassemble les fonds immobilisés pour une assez longue
période (plus de trois ans). Les dépôts en Caisse d'épargne bien que
disponibles à tout moment ont été inclus dans la seconde catégorie
(placements à court terme). Ils ne peuvent en effet faire l'objet de
virements ou de paiements par chèques de sorte qu'ils ne sont guère
utilisés comme moyens de paiement et constituent une épargne rel
ativement stable. Les dépôts à vue, au contraire, servent principale
ment aux paiements, la première catégorie regroupe donc des res
sources monétaires.
On calculera un taux moyen pondéré pour chaque catégorie, puis
on examinera comment les placements se sont répartis entre les trois
groupes au cours des six années étudiées. 304 REVUE ECONOMIQUE
TABLEAU XXXIII
Taux moyen pondéré des rémunérations
des placements suivant leur échéance
1959 1960 1961 1962 1963 1964
A vue 0,47 0,45 0,45 0,45 0,50 0,54
A court terme 3,18 3,15 2,94 2,86 2,86 3,17
A moyen et long terme. 5,56 5,34 5,13 4,90 4,81 4,90
Les taux moyens sont assez stables. Contrairement à ce que l'on
a observé pour les crédits, le taux des placements «longs» est celui
qui fluctue le plus : entre 4,80 % et 5,50 %. Celui des placements à
court terme se situe autour de 2,90-3,20 %, enfin le dernier varie peu :
0,45-0,55 %.
Ces variations traduisent une évolution assez semblable pour les
trois taux : baisse de 1959 à 1962, puis hausse les deux dernières
années. Evolution qui rappelle celle du coût des crédits (première
partie), qui reflète donc, peut-être, la même politique.
Les taux fluctuant peu, les variations de la moyenne globale sont
sans doute dues à des changements de répartition des placements
entre les trois catégories :
TABLEAU XXXIV
Classement des placements selon leur échéance
1962 1964 1959 1960 1961 1963
38,5 32 42,5 40,25 29,25 A vue 39,5
A court terme 43 47,5 31 30,5 17,75 21,25
27 42 49,5 A moyen et long terme. 18,5 20,5 29,5
100 100 100 100 100 100
Les deux dernières catégories (cf. graphique 19) connaissent des
évolutions contraires. La part des fonds à long terme dans le total des
emprunts des intermédiaires financiers ne cesse de croître, tandis que TAUX D'INTERET EN FRANCE 305
celle des placements à court terme diminue fortement quoique moins
régulièrement (hausse en 1960 et 1964).
Le pourcentage du premier groupe (ressources monétaires) décroît
en 1960 et 1964, mais augmente pendant la période intermédiaire : de
1960 à 1963.
L'évolution du taux moyen global s'explique donc de la façon su
ivante :
— de 1959 à 1962, les trois taux baissent, ce qui provoque une baisse,
assez faible d'ailleurs, de la moyenne ;
— de 1962 à 1964, au contraire, forte hausse due à la hausse des
taux d'une part, à l'essor des ressources à long terme et à la
décroissance simultanée des placements à court et à vue
d'autre part.
L'examen des divers types de placements regroupés dans chaque
catégorie permettra de comprendre leur évolution.
B) Les taux élémentaires
Types de placements — Circuits financiers
Chaque catégorie, telles qu'elles viennent d'être définies, sera ana
lysée en fonction de ces deux critères.
1° Les placements a vue
Ce premier groupe comprend des dépôts à vue susceptibles d'être
mobilisés par chèque ou virement (comptes-chèques postaux, bancaires
et du Crédit agricole) et des comptes-courants réservés aux commerç
ants. Ces comptes peuvent devenir débiteurs, c'est-à-dire donner lieu
à des avances. Les deux sortes de dépôts sont rémunérés de la même
façon (0,5 % dans les banques, 1.50 % puis 1,25 % dans les caisses
de Crédit agricole), mais tous les titulaires de comptes de chèques
n'obtiennent pas d'intérêts : cette faveur n'est consentie qu'aux plus
gros déposants et ne touche que la moitié des fonds déposés en banque
environ 1. Les dépôts en comptes-chèques postaux ne sont pas rémun
érés. Tous les comptes courants créditeurs, en revanche, donnent droit
à des intérêts. En moyenne les comptes courants reviennent donc plus
cher aux institutions financières que les dépôts à vue.
1. Estimation de la Banque de France.
Revue Economique — No 2, 1968 20 306 REVUE ECONOMIQUE
TABLEAU XXXV
Taux moyen pondéré des dépôts à vue et en compte-courant
1959 1960 1961 1962 1963 1964
Comptes-chèques 0,44 0,43 0,43 0,43 0,49 0,54
Comptes-courants 0,51 0,53 0,52 0,51 0,52
Le taux moyen des comptes de chèques est environ 0,43-0,44 %,
tandis que celui des comptes-courants atteint 0,51-0,53 %. Ces taux
varient peu, on note cependant une tendance à la hausse à partir de
1962, tendance que l'analyse des circuits de collecte permettra de com
prendre. Auparavant, il peut être utile d'étudier comment le total des
fonds se répartit entre les deux types de dépôt.
TABLEAU XXXVI
Répartition des dépôts à vue

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