Etude génétique de la reproduction graphique de figures géométriques simples, isolées ou associées - article ; n°2 ; vol.70, pg 407-423
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Etude génétique de la reproduction graphique de figures géométriques simples, isolées ou associées - article ; n°2 ; vol.70, pg 407-423

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Description

L'année psychologique - Année 1970 - Volume 70 - Numéro 2 - Pages 407-423
Summary
Using graphic reproductions of a present model done by children ranging in age from 4 to 6, we tried to determine if the copy of a simple geometrie figure (square, circle, cross, etc.) differed according to whether this figure is presented in isolation or in association with another figure, and, if different, on what geometrie characteristics this difference was based.
The hypothesis was presented that association entailed a degradation, and that the topological relations between the two figures would be better reproduced than the euclidian relations in the interior of the two figures.
The first hypothesis was verified in general : the degradation is even more marked when the children are younger and the characteristics more difficult. Moreover, the accession to certain euclidian characteristics causes, temporarily, in a critical phase between 4 and 5 years, failures in the reproduction of interfigural topological relationships. The equivalence level between a simple geometrie model and the copy made at it by a young child differs accordingly to the spatial context in which the model is presented.
Résumé
A partir des reproductions graphiques d'un modèle présent données par des enfants de 4 à 6 ans, on a recherché si la copie d'une figure géométrique simple (carré, cercle, croix, etc.) est différente selon que cette figure est présentée isolée ou associée à une autre, et, si oui, sur quelles caractéristiques géométriques porte cette différence. On faisait l'hypothèse que l'association entraînerait une dégradation, et que les rapports topologiques entre les deux figures associées seraient mieux reproduits que les relations euclidiennes à l'intérieur des deux figures. La première hypothèse est apparue en général vérifiée, la dégradation est d'autant plus nette que les enfants sont plus jeunes et les caractéristiques plus difficiles. D'autre part, l'accession à certaines caractéristiques euclidiennes provoque momentanément, dans une phase critique vers 4-5 ans, des échecs dans la reproduction des relations topologiques interfigurales. Le niveau d'équivalence entre un modèle géométrique simple et la copie qu'en donne un jeune enfant est donc différent selon le contexte spatial dans lequel est donné un modèle.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marie-Germaine Pêcheux
Etude génétique de la reproduction graphique de figures
géométriques simples, isolées ou associées
In: L'année psychologique. 1970 vol. 70, n°2. pp. 407-423.
Citer ce document / Cite this document :
Pêcheux Marie-Germaine. Etude génétique de la reproduction graphique de figures géométriques simples, isolées ou
associées. In: L'année psychologique. 1970 vol. 70, n°2. pp. 407-423.
doi : 10.3406/psy.1970.27905
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1970_num_70_2_27905Abstract
Summary
Using graphic reproductions of a present model done by children ranging in age from 4 to 6, we tried to
determine if the copy of a simple geometrie figure (square, circle, cross, etc.) differed according to
whether this figure is presented in isolation or in association with another figure, and, if different, on
what geometrie characteristics this difference was based.
The hypothesis was presented that association entailed a degradation, and that the topological relations
between the two figures would be better reproduced than the euclidian relations in the interior of the two
figures.
The first hypothesis was verified in general : the degradation is even more marked when the children
are younger and the characteristics more difficult. Moreover, the accession to certain euclidian
characteristics causes, temporarily, in a critical phase between 4 and 5 years, failures in the
reproduction of interfigural topological relationships. The equivalence level between a simple geometrie
model and the copy made at it by a young child differs accordingly to the spatial context in which the
model is presented.
Résumé
A partir des reproductions graphiques d'un modèle présent données par des enfants de 4 à 6 ans, on a
recherché si la copie d'une figure géométrique simple (carré, cercle, croix, etc.) est différente selon que
cette figure est présentée isolée ou associée à une autre, et, si oui, sur quelles caractéristiques
géométriques porte cette différence. On faisait l'hypothèse que l'association entraînerait une
dégradation, et que les rapports topologiques entre les deux figures associées seraient mieux
reproduits que les relations euclidiennes à l'intérieur des deux figures. La première hypothèse est
apparue en général vérifiée, la dégradation est d'autant plus nette que les enfants sont plus jeunes et
les caractéristiques plus difficiles. D'autre part, l'accession à certaines caractéristiques euclidiennes
provoque momentanément, dans une phase critique vers 4-5 ans, des échecs dans la reproduction des
relations topologiques interfigurales. Le niveau d'équivalence entre un modèle géométrique simple et la
copie qu'en donne un jeune enfant est donc différent selon le contexte spatial dans lequel est donné un
modèle.Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
associé au C.N.R.S.
et Hôpital Henri-Rousselle, 1, rue Cabanis, Paris (14e)
ÉTUDE GÉNÉTIQUE
DE LA REPRODUCTION GRAPHIQUE
DE FIGURES GÉOMÉTRIQUES SIMPLES
ISOLÉES OU ASSOCIÉES
par M. G. Pêcheux
SUMMARY
Using graphie reproductions of a present model done by children ranging
in age from 4 to 6, we tried to determine if the copy of a simple geometric
figure (square, circle, cross, etc.) differed according to whether this figure
is presented in isolation or in association with another figure, and, if
different, on what geometric characteristics this difference was based.
The hypothesis was presented that association entailed a degradation,
and that the topological relations between the two figures would be better
reproduced than the euclidian relations in the interior of the two figures.
The first hypothesis was verified in general : the degradation is even
more marked when the children are younger and the characteristics more
difficult. Moreover, the accession to certain euclidian causes,
temporarily, in a critical phase between 4 and 5 years, failures in the
reproduction of interfigural topological relationships. The equivalence
level between a simple geometric model and the copy made at it by a young
child differs accordingly to the spatial context in which the model is presented.
Les nombreuses études portant sur la copie de figures géo
métriques simples ont permis d'établir avec quelque certitude
quels sont les niveaux successifs d'équivalence que l'enfant, au
cours de son développement, accepte entre le modèle et sa repro
duction, pour aboutir à une copie identique à la figure pro
posée. L'utilisation, dans une même perspective, de figures plus MÉMOIRES ORIGINAUX 408
complexes n'en est encore qu'à ses débuts ; le plus souvent, il
s'agit de tests visant principalement à discriminer les cas patho
logiques, sans que des positions théoriques claires aient dirigé
le choix; des stimulus et la recherche des erreurs. Il est évident
que, lorsqu'on associe plusieurs figures simples pour former une
figure complexe, la multiplicité des éléments et des relations à
l'intérieur de la figure complexe rend d'autant plus difficile la
mise en correspondance entre caractéristiques du modèle et
caractéristiques de la reproduction. Pour surmonter cette diff
iculté, diverses approches sont certes possibles ; nous avons choisi
de rechercher si la reproduction d'une figure simple est la même
selon que cette figure est isolée ou associée à d'autres figures
simples. En d'autres termes, quand une figure simple fait partie
d'une figure complexe, le niveau d'équivalence que l'enfant
accepte entre le modèle isolé et sa reproduction se conserve-t-il ?
Ainsi posé, le problème est ambigu. En effet, la conservation
de la figure simple peut se situer à deux niveaux :
— L'unité de la figure simple peut être conservée dans la
figure complexe (figures juxtaposées ou entrecroisées), ou bien
les divers éléments de la figure simple peuvent être noyés dans
la structure d'ensemble. Disons d'emblée que notre recherche
ne se situe pas à ce niveau, et que les figures simples ont été
combinées de telle manière qu'elles soient immédiatement repé-
rables dans les figures complexes, aux âges où nous nous situons ;
— Depuis les travaux de Piaget et Inhelder (1948), on sait
comment, dans les reproductions des enfants, les caractéris
tiques topologiques sont d'abord respectées, puis les caracté
ristiques projectives et métriques. Nous disposons donc d'une
analyse de l'évolution génétique des copies de dessins qui nous
permet d'interpréter les modifications qui peuvent survenir
quand les figures sont associées. Il s'agit alors de savoir si les
représentations des figures simples sont les mêmes — si elles
prennent en compte les mêmes caractéristiques géométriques —
selon que les figures sont isolées ou associées.
Nous nous limiterons au cas où deux figures simples, dont les
caractéristiques géométriques sont définies, sont associées selon
des relations également contrôlées. Les problèmes à élucider
seront alors les suivants :
1. Quand deux figures sont associées, y a-t-il conservation
des caractéristiques géométriques qui sont reproduites par l'en
fant lorsque chaque figure est isolée ? M. G. PÊCHEUX 409
2. Cette conservation varie-t-elle selon les modalités de
l'association, en particulier selon que varient les rapports topo
logiques entre les deux figures ?
3. Cette conservation est-elle indépendante de la prise en
compte des relations que l'association introduit entre les deux
figures, ou bien l'une est-elle subordonnée à l'autre, ou bien encore
y a-t-il conflit ?
Remarquons ici que des hypothèses contradictoires peuvent
être formulées :
1. La combinaison de deux figures simples peut permettre
des différenciations qui ne seraient pas faites quand les figures
sont vues et reproduites séparément (cercle et carré, par exemple).
Ou bien, au contraire, il se peut qu'il y ait contamination d'une
figure à une autre (par exemple, fermeture d'une figure ouverte
quand elle est associée à une figure fermée).
2. Plus les deux figures associées ont d'éléments de l'espace
en commun (points ou surfaces), plus les caractéristiques de
chacune d'elles risquent d'être perdues, l'intrication des relations
étant plus complexe. Ou, inversement, des liens entre caracté
ris

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