Étude génétique et comparée des méthodes psychophysiques - article ; n°2 ; vol.63, pg 309-332
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Description

L'année psychologique - Année 1963 - Volume 63 - Numéro 2 - Pages 309-332
A genetic study of 3 psychophysical methods applied to a measure of the differential threshold of length with four groups of children of 5; 6, 7; 6, 9 and 13 years old, has permitted to establish the following facts :
1° The method of constant stimuli yields the most minute, the least dispersed and the most constant estimation of the differential threshold as related to age.
2° The method of complete, continuous and regular series gives comparable results, but they are less precise and more scattered.
3° The method of reproduction gives, with the adult, results similar to those found with the method of constant stimuli, but with children the results vary very much according to their age.
4° The differences found between the method of reproduction and the method of constant stimuli may be explained by the difficulty encountered by young children to give answers stating equality. In fact, the frequency of such answers increases very much with age. This result may be accounted for if one admits that perception of difference is more primitive than perception of identity.
5° With all methods, systematic errors diminish with age ; this shows an improvement of perceptive compensations with development. by young children to give answers stating equality. In fact, the frequency of such answers increases very much with age. This result may be accounted for if one admits that perception of difference is more primitive than perception of identity.
5° With all methods, systematic errors diminish with age ; this shows an improvement of perceptive compensations with development.
Une étude génétique de 3 méthodes psychophysiques appliquées à une mesure du seuil différentiel de longueur sur quatre groupes d'enfants de 5 ; 6, 7 ; 6, 9 et 13 ans a permis d'établir que :
1° La méthode constante fournit l'estimation la plus fine, la moins dispersée et la plus constante du seuil différentiel en fonction de l'âge ;
2° La méthode des séries pleines et ordonnées donne des résultats comparables, mais moins précis et plus dispersés ;
3° La méthode de reproduction donne chez l'adulte des résultats comparables à ceux de la méthode constante, mais chez les enfants, les résultats varient beaucoup avec l'âge ;
4° Les différences entre la méthode de reproduction et la méthode constante semblent explicables par la difficulté des jeunes enfants à donner des réponses d'égalité. L'emploi de ces réponses augmente en effet beaucoup avec l'âge. Ce résultat est explicable si on admet que la perception de la différence est plus primitive que celle de l'identité ;
5° Les erreurs systématiques diminuent avec l'âge dans toutes méthodes, ce qui manifeste une amélioration des compensations perceptives avec le développement.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D. Lepine
P Fraisse
Étude génétique et comparée des méthodes psychophysiques
In: L'année psychologique. 1963 vol. 63, n°2. pp. 309-332.
Citer ce document / Cite this document :
Lepine D., Fraisse P. Étude génétique et comparée des méthodes psychophysiques. In: L'année psychologique. 1963 vol. 63,
n°2. pp. 309-332.
doi : 10.3406/psy.1963.27771
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1963_num_63_2_27771Abstract
A genetic study of 3 psychophysical methods applied to a measure of the differential threshold of length
with four groups of children of 5; 6, 7; 6, 9 and 13 years old, has permitted to establish the following
facts :
1° The method of constant stimuli yields the most minute, the least dispersed and the most constant
estimation of the differential threshold as related to age.
2° The method of complete, continuous and regular series gives comparable results, but they are less
precise and more scattered.
3° The method of reproduction gives, with the adult, results similar to those found with the method of
constant stimuli, but with children the results vary very much according to their age.
4° The differences found between the method of reproduction and the method of constant stimuli may
be explained by the difficulty encountered by young children to give answers stating equality. In fact, the
frequency of such answers increases very much with age. This result may be accounted for if one
admits that perception of difference is more primitive than perception of identity.
5° With all methods, systematic errors diminish with age ; this shows an improvement of perceptive
compensations with development. by young children to give answers stating equality. In fact, the
frequency of such answers increases very much with age. This result may be accounted for if one
admits that perception of difference is more primitive than perception of identity.
5° With all methods, systematic errors diminish with age ; this shows an improvement of perceptive
compensations with development.
Résumé
Une étude génétique de 3 méthodes psychophysiques appliquées à une mesure du seuil différentiel de
longueur sur quatre groupes d'enfants de 5 ; 6, 7 ; 6, 9 et 13 ans a permis d'établir que :
1° La méthode constante fournit l'estimation la plus fine, la moins dispersée et la plus constante du seuil
différentiel en fonction de l'âge ;
2° La méthode des séries pleines et ordonnées donne des résultats comparables, mais moins précis et
plus dispersés ;
3° La méthode de reproduction donne chez l'adulte des résultats comparables à ceux de la méthode
constante, mais chez les enfants, les résultats varient beaucoup avec l'âge ;
4° Les différences entre la méthode de reproduction et la méthode constante semblent explicables par
la difficulté des jeunes enfants à donner des réponses d'égalité. L'emploi de ces réponses augmente en
effet beaucoup avec l'âge. Ce résultat est explicable si on admet que la perception de la différence est
plus primitive que celle de l'identité ;
5° Les erreurs systématiques diminuent avec l'âge dans toutes méthodes, ce qui manifeste une
amélioration des compensations perceptives avec le développement.de Psychologie expérimentale de la Sorbonne Laboratoire
ÉTUDE GÉNÉTIQUE ET COMPARÉE
DES MÉTHODES PSYCHOPHYSIQUES
par Dominique Lépine et Paul Fraisse
I. — Introduction
II existe une pluralité de méthodes psychophysiques appli
cables aux mêmes problèmes. Cette pluralité pose des problèmes
théoriques, et des problèmes d'application, d'ailleurs liés entre
eux. Du point de vue des applications, il y a, bien entendu, des
cas où le choix de la méthode est imposé par les conditions expé
rimentales de la mesure : nature du domaine sensoriel exploré,
caractéristiques de l'appareillage dont on dispose, durée de
l'expérience, etc. Mais, la plupart du temps, il est techniquement
possible d'utiliser indifféremment plusieurs méthodes, et l'inc
idence du choix éventuel sur les résultats se pose. Les différentes
méthodes permettraient-elles d'aboutir ou non aux mêmes résul
tats. Du point de vue théorique, la définition même de ce qui est
mesuré est en jeu : si plusieurs méthodes, qui sont censées mesurer
le « même phénomène », aboutissent à des résultats différents, il
faut admettre, ou bien que ces méthodes n'ont pas la même
validité, ou bien que ces résultats n'ont en réalité pas le même sens,
ou bien que l'objet de la mesure n'est pas défini assez strictement.
De toute façon, une discussion s'impose à partir de la compar
aison des résultats des différentes méthodes. On ne peut en
effet décider a priori, à partir de la seule analyse des processus
mis en jeu, si les méthodes psychophysiques sont ou non équi
valentes, du point de vue de leur emploi, et du point de vue de la
signification de leurs résultats. Il est nécessaire de procéder à
une comparaison empirique des résultats, pour ensuite chercher
à évaluer globalement les méthodes. Cette comparaison et cette
interprétation font l'objet de la présente recherche, 310 MÉMOIRES ORIGINAUX
Toutefois, une question se pose, qui met en cause le principe
même de cette recherche : la comparaison entre les méthodes
psychophysiques est-elle légitime ? Certains auteurs, au nom d'un
opérationisme strict, semblent en douter. Si, en effet, on admet
que tout résultat est relatif au procédé de mesure qui a servi à
l'obtenir, il est clair que les résultats de l'application de procédés
de mesure différents ne sont pas directement comparables, puis
qu'ils sont, par définition, de nature différente. Ainsi, les méthodes
psychophysiques et leurs résultats ne seraient pas comparables,
puisqu'elles mettent en jeu des processus psychologiques différents.
Telle est, par exemple, l'opinion de Woodworth, lorsqu'il conclut
ainsi son examen des méthodes psychophysiques : « Différentes
méthodes peuvent être employées pour un même problème,
mais les mesures spécifiques ne sont pas comparables, parce que
la tâche du sujet n'est pas la même. » Prise au pied de la lettre,
une telle formulation interdirait toute comparaison. Si l'opéra-
tionisme devait conduire à une telle extrémité, il rendrait la
science impossible. Certes le phénomène mesuré n'est pas connais-
sable indépendamment des procédés qui permettent de le mesurer.
Mais quand ces procédés ont une certaine parenté, quand des
indices statistiques équivalents peuvent être utilisés, la compar
aison est indispensable pour mieux faire apparaître les effets
spécifiques de chaque procédure.
Aussi, il nous semble qu'il n'y a aucune objection à admettre
que les méthodes psychophysiques sont comparables, dès l'in
stant où on les considère comme différents procédés de mesure
répondant aux mêmes objectifs définis opérationnellement.
Mesurer un seuil, par exemple, c'est estimer des probabilités de
réponse aux divers échelons d'une variable physique : ces est
imations peuvent être soumises à différentes distorsions, dont
certaines imputables aux méthodes. Les résutats finaux ne seront
donc pas nécessairement les mêmes, mais ils seront comparables,
puisqu'ils sont de même nature : une estimation des probabilités.
Il nous paraît donc qu'il faut distinguer soigneusement la ques
tion de la comparabilité des méthodes (qui relève d'une discus
sion sur le caractère opérationnel de ce qui est mesuré) et la
question de leur équivalence (qui relève de la comparaison de leurs
résultats et de l'analyse des processus qu'elles mettent en jeu
dans l'enregistrement des données). C'est sans doute par suite
de la confusion de ces deux questions qu'une conclusion comme
celle de Woodworth paraît, au premier abord, nier la possibilité
de comparer des méthodes. LÉPINE ET P. FRAISSE. MÉTHODES PSYCHOPHYSIQUES 311 D.
Deux méthodes comparables ne sont pas nécessairement
équivalentes, disions-nous. Mais le problème est encore plus
complexe si nous l'envisageons sous l'angle génétique. En effet,
si chaque méthode fait appel à des processus psychologiques
d

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