Etude prospective regionale - Pays de la Loire
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Etude prospective régionale- Pays de la Loire - mars 2005Synthèsen Des taux d’activité élevés et unPopulation, métiers et marchéchômage relativement faibledu travail : constats essentiels etspécificités. Au-delà de l’apport des nouveauxarrivants en âge de travailler, lesn Une croissance démographique ligériens sont, d’une manière générale,forte et une attractivité certaine très actifs. Ainsi, jusqu’à 55 ans, lestaux d’activité sont supérieurs à laLa région des Pays de la Loire connaît, moyenne nationale, en particulier pourdepuis les années 60, une croissance les jeunes (15-24 ans) compte tenu dedémographique forte, et sensiblement l’importance de l’apprentissage dans lasupérieure aux moyennes françaises et région, et pour les femmes (entre 25 eteuropéennes. L‘attractivité de la région 49 ans).explique en partie ce dynamismedémographique et le solde migratoire, Sur le front du chômage, les Pays de lapositif depuis la fin des années 70, Loire sont relativement moins touchéscontribue toujours davantage à la que les autres régions. Fin 2004, lecroissance de la population. taux de chômage s’établissait à environ8,2%, avec des variations toutefoisLa région est attractive particulièrement importantes selon les zones d’emploipour les 30-39 ans ; elle attire (4,7 % pour Vendée-Est, 11,2 % pournotamment une main d’œuvre Saint-Nazaire). Seules deux régionsqualifiée. En revanche, les départs de enregistrent des taux inférieurs (Alsacejeunes, particulièrement ...

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5 Synthèse
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Synthèse
Population, métiers et marché du travail: constats essentiels et spécificités.
Une croissance démographique forte et une attractivité certaine
La région des Pays de la Loire connaît, depuis les années 60, une croissance démographique forte, et sensiblement supérieure aux moyennes françaises et européennes. L‘attractivité de la région explique en partie ce dynamisme démographique et le solde migratoire, positif depuis la fin des années 70, contribue toujours davantage à la croissance de la population.
La région est attractive particulièrement pour les 3039 ans; elle attire notamment une main d’œuvre qualifiée. En revanche, les départs de jeunes, particulièrement entre 25 et 29 ans, sont nombreux. La croissance de la population bénéficie surtout aux aires urbaines. Les jeunes s’installent davantage dans les pôles urbains et en périphérie des villes, alors que les personnes âgées préfèrent le milieu rural et les centres villes pour la proximité des services.
La spécificité de la région tend à s’atténuer du fait de l’évolution de la composition des ménages. Si les Pays de la Loire connaissent une croissance du nombre de résidences principales encore supérieure à la moyenne française, la taille des ménages diminue et rejoint la situation nationale après s’être longtemps maintenue à un niveau supérieur.
Des taux d’activité élevés et un chômage relativement faible
Audelà de l’apport des nouveaux arrivants en âge de travailler, les ligériens sont, d’une manière générale, très actifs. Ainsi, jusqu’à 55 ans, les taux d’activité sont supérieurs à la moyenne nationale, en particulier pour les jeunes (1524 ans) compte tenu de l’importance de l’apprentissage dans la région, et pour les femmes (entre 25 et 49 ans).
Sur le front du chômage, les Pays de la Loire sont relativement moins touchés que les autres régions. Fin 2004, le taux de chômage s’établissait à environ 8,2 %,avec des variations toutefois importantes selon les zones d’emploi (4,7 %pour VendéeEst, 11,2% pour SaintNazaire). Seules deux régions enregistrent des taux inférieurs (Alsace et Limousin). Au sein de l’Union européenne, la situation de la région apparaît moyenne, un peu plus favorable pour le chômage de longue durée, et un peu moins favorable pour le chômage des femmes.
La région devra faire face dans les prochaines années à un retour à la baisse du nombre d’actifs. Ce retournement est inéluctable du fait du poids des facteurs démographiques dans l’évolution de la population active. Ainsi, au cours des 40 dernières années, la croissance du nombre d’actifs a résulté essentiellement de celle de la population en âge de travailler. Les taux d’activité n’ont eu que très peu d’impact. Au cours de cette période, la pression toujours croissante de l’offre de travail (population active) face à une progression insuffisante de la demande (emplois) a provoqué la montée tendancielle du chômage.
6 Synthèse
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Une stabilisation de l’emploirégional, même si son poids dans agricole, résistance de l’emploil’emploi a diminué entre 1990 et 2002 industriel, forte croissance de l’emploiet se rapproche de la moyenne tertiairenationale. Si la baisse des effectifs de la fonction Concernant l’emploi, au cours despublique est générale, les Pays de la vingt dernières années, la région aLoire possède la part d’emploi public limité la baisse structurelle dansla plus faible des régions françaises, l’agriculture, stabilisé les effectifs de laavec 17 % de l’emploi total, contre construction et légèrement augmenté20 % en moyenne nationale. ceux de l’industrie. Les effectifs du commerce et des services, pour leurLes emplois saisonniers et emplois part, n’ont cessé de croître.stratégiques La spécificité de l’emploi ligérienLes emplois liés au tourisme réside dans le poids du secteurreprésentent environ 3 % des effectifs industriel, qui concerne encore salariés ligériens. Cette moyenne aujourd’hui plus d’un salarié sur cinqannuelle cache des disparités (22 %contre 18% en moyenneimportantes selon la saison. Ainsi, aux nationale). L’industrie ligériennecôtés des salariés permanents du secteur, possède une large gamme d’activités,les saisonniers permettent de tripler les entre ses secteurs traditionnelseffectifs lors de la saison touristique. (chantiers navals, textile…) et desLes emplois saisonniers sont, dans la secteurs plus récents (électronique,région, également concentrés dans le informatique, matériels électriques…).secteur agricole. La part des saisonniers Par ailleurs, l’industrie agroalimentaireest ainsi passée de 7 à 12 % des emplois joue un rôle majeur dans la région etagricoles au cours de la décennie 90. représente un quart des effectifsCette progression s’accompagne industriels. Cette diversité a permis unetoutefois de tensions sur le marché du progression des effectifs jusqu’à la fintravail agricole et des difficultés de des années 90, mais ne gomme pasrecrutement dues aux aléas du travail certains éléments de vulnérabilité: lasaisonnier mais aussi à l’image de ce concurrence accrue des pays à faiblessecteur et à ses conditions de travail coûts de main d’œuvre, la fortedifficiles. dépendance vis à vis de centres de décision situés hors de la région, laLes emplois correspondant à des relative faiblesse de la qualification des« fonctionsmétropolitaines supérieures» emplois ou encore l’insuffisance des(cadres, ingénieurs ou chefs d’entreprises, investissements en recherche et dansles activités à haute valeur ajoutée développement. desservices aux entreprises, de l’industrie, commerce…) ont progressé Concernant les emplois tertiaires, lesau cours de la décennie 90, mais la services aux entreprises ont connu unerégion reste plutôt en deçà de la croissance importante et plus rapidemoyenne nationale dans ce domaine. e qu’au niveau national, mais cetteL’aire urbaine de Nantes, 8 métropole croissance a surtout profité auxfrançaise par sa population, est e activités les moins «stratégiques »également 8pour sa part d’emplois comme les services opérationnelssupérieurs dans l’emploi total. En revanche, (sécurité, nettoyage…).l’emploi exposé à la concurrence des pays Le secteur éducationsantéaction àfaibles coûts de main d’œuvre est sur sociale reste le premier employeurreprésenté dans la région.
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Des métiers en développement, métiers en déclin
Certains métiers se sont renforcés au sein de la population active ligérienne au cours des années 90. C’est le cas des ouvriers qualifiés de l’industrie (notamment du bois, de l’électricité ou de l’électronique). D’autres, comme les métiers de cadres (notamment des transports, de l’industrie ou des études et de la recherche), connaissent plutôt un rattrapage par rapport à la moyenne nationale. D’autres enfin, comme les ouvriers non qualifiés de l’industrie ou les ouvriers du bâtiment, sont sur le déclin dans la région. Les conséquences pour l’emploi régional de ces tendances de fond dépendent des concentrations géographiques et sectorielles des métiers concernés. Ainsi, les ouvriers du textile et du cuir, ainsi que ceux du bois, ne dépendent que d’un seul secteur d’activité, et sont regroupés sur seulement quelques zones d’emplois.
Enjeux et perspectives pour la région
Les grandes tendances en matière de population, de métiers et de marché du travail, mais aussi les spécificités fortes de la région qui peuvent apparaître comme autant d’atouts ou de faiblesses face aux futurs défis, permettent de mettre en évidence les principaux enjeux et les perspectives pour l’avenir.
Un vieillissement inéluctable
Le vieillissement de la population a déjà, et continuera à avoir, des conséquences importantes dans les années futures. Ce phénomène, même s’il n’est bien sûr pas propre à la région, a conduit à une croissance des seniors ligériens trois fois plus rapide que celle de l’ensemble de la
population au cours des années 90. Par ailleurs, l’espérance de vie a progressé plus rapidement dans la région qu’au niveau national durant les 25 dernières années, et tout particulièrement celle des femmes (+6,3 ans, contre +5,8 ans). Ce phénomène s’accompagne de départs importants de jeunes de la région qui accentuent le vieillissement de la population.
L’évolution de la population ligérienne dans les vingt prochaines années sera marquée par le déplacement progressif des classes nombreuses du babyboom vers les âges élevés. Ainsi, en 2030, un ligérien sur cinq aura moins de 20 ans et un sur trois plus de 60 ans.
Les ménages ligériens seront plus nombreux, plus âgés et plus urbains. Parmi les aires urbaines de la région, celles de Nantes, Angers et des Sables d’Olonne connaîtront les progressions les plus fortes. Les disparités territoriales en matière de population se feront encore plus ressentir. Ainsi, outre les zones urbaines, le littoral vendéen notamment verra sa population progresser plus rapidement qu’ailleurs.
L’augmentation du nombre de personnes âgées, conjuguée aux progrès de la médecine qui freinent parallèlement la progression de la dépendance, aura des effets sur le volume et le type de logements nécessaires pour cette population. Outre les effets du vieillissement, le phénomène de décohabitation et la progression du nombre de familles monoparentales, conduisent à diminuer la taille des ménages. Une réponse devra donc être apportée par le développement d’une offre de logements adaptée. Par ailleurs, l’offre de services aux particuliers et de services de proximité, notamment dans le domaine des loisirs, des soins ou de l’action sociale, devra être fortement accrue.
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Les conséquences du vieillissement sur l’activité et les métiers
Le vieillissement aura également des effets sur l’activité et les métiers. L’arrivée à 50 ans des générations nombreuses du baby boom a accéléré le vieillissement de la population active. Cette tendance générale intervient dans un contexte régional où le taux d’activité des « plus de 55 ans » est inférieur à la moyenne française, ce qui devrait renforcer l’effet de masse attendu sur les départs à la retraite dans les prochaines années. Consciente de cet enjeu, l’Union européenne a défini un objectif de 50 % pour le taux d’emploi des 55/64 ans. Or ce taux d’emploi était de 30% dans les Pays de la Loire en 1999. Inverser la tendance nécessiterait notamment des inflexions fortes en matière de formation continue ou encore d’organisation et de conditions de travail des seniors, afin de mieux valoriser leur expérience et leurs acquis au sein des entreprises.
A partir de 2007, la population active devrait connaître un retournement à la baisse, sous l’effet de l’arrivée progressive des générations du baby boom à l’âge de la retraite. Ces départs massifs ne seront pas compensés par l’entrée des générations peu nombreuses sur le marché du travail.
A l’horizon 2015, la population active ligérienne sera également plus âgée en moyenne et devrait compter une part égale d’actifs de moins de 30 ans et de plus de 50 ans (23%, contre 26% pour les moins de 30 ans et 17 % pour les plus de 50 ans en 1999). La part des femmes continuerait de progresser (47 % en 2015 contre 46 % en 1999), augmentation qui tend toutefois à s’atténuer.
On compte environ actuellement 100 futurs retraités (entre 45 et 54 ans) pour 128 jeunes actifs (de moins de 35 ans). L’âge moyen des actifs ligériens est d’environ 39 ans. Toutefois, la situation est très contrastée selon les professions.
L’ampleur des départs en retraite et leur concentration dans le temps seront fonction de la pyramide des âges de chaque métier. Les professions qui sont à la fois en fort développement et déjà en vieillissement avancé ont tout à craindre des prochaines années. Dans la région, c’est le cas par exemple des employés et techniciens des assurances, des enseignants et plus généralement des cadres A de la fonction publique, des aides à domicile ou des médecins. Le renouvellement des actifs dans ces professions devrait se heurter à des difficultés :tension sur le recrutement et concurrence entre secteurs et territoires, capacité du système d’enseignement supérieur à fournir un nombre suffisant de diplômés…
Audelà des départs massifs à la retraite, les métiers devraient aussi évoluer qualitativement, avec l’émergence de nouveaux besoins liés en particulier au vieillissement de la population, mais aussi par le jeu de facteurs notamment économiques. La concurrence accrue des pays à bas salaires, l’impact des technologies de l’information et de la communication ou encore, et plus généralement, le progrès technique, sont autant de facteurs qui conduiront à transformer les métiers de demain.
Un renouvellement des actifs et insertion des jeunes sur le marché du travail
La question du renouvellement des actifs sur le marché du travail et de leur métier est au cœur des enjeux liés au vieillissement de la population. Cette question concerne tout particulièrement les jeunes générations et les conditions de leur insertion sur le marchédu travail. La région des Pays de la Loire reste relativement jeune à l’échelle européenne. Conséquencenotamment d’une fécondité plus favorable, 33% de la population ligérienne a moins de 25 ans, contre 30% dans l’Union européenne.
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Toutefois, cette classe d’âge tend à se réduire dans la région, comme au niveau national. Cette tendance aura bien sûr des conséquences sur les besoins futurs dans la région en matière de structure d’accueil de la petite enfance et d’infrastructures scolaires. Cela aura aussi des conséquences sur le volume des générations qui se porteront sur le marché du travail afin de remplacer les générations sortantes et sur leurs conditions d’entrée dans la vie active. Si les tendances démographiques sont inéluctables, les conditions d’insertion sur le marché du travail constituent un enjeu d’importance pour les années futures. Et dans ce domaine, la région connaît actuellement une insertion relativement précoce. Ainsi, le taux d’activité des 15/24 ans est supérieur de 7 points à la moyenne nationale (37 %contre 30%), en partie grâce au développement de l’apprentissage parmi les 16/17 ans.
Des ajustements sur le marché du travail et évolution des formes d’emploi
Le retournement dans l’évolution de la population active pourrait avoir un effet favorable sur le chômage. Mais cela dépend toutefois des modes d’ajustements «qualitatifs »qui s’opèrent sur le marché du travail. Les enjeux pour l’avenir portent sur la capacité du marché du travail ligérien à faire coïncider l’offre et la demande afin de permettre de réduire le chômage tout en assurant au mieux le renouvellement de l’emploi dans les secteurs les plus affectés par les difficultés de recrutement. Compte tenu des équilibres locaux du marché du travail, ces enjeux seront plus ou moins cruciaux selon les zones d’emploi ligériennes. A l’horizon 2015, la situation de ces dernières devrait être très contrastée. Ainsi, les zones de
Nantes et d’Angers seraient les deux seules zones d’emploi ligériennes à connaître une croissance ininterrompue entre 1999 et 2015.A l’inverse, certaines zones verraient leur population active décroître dès 2005 (Châteaubriant, Choletais, Sarthe Nord, Le Mans, VendéeSud).
Audelà de la progression du chômage, les problèmes d’ajustements sur le marché du travail ont contribué à transformer la structure des emplois. La croissance de l’emploi temporaire représente la moitié de celle des effectifs salariés ligériens au cours des années 90. La part de l’emploi précaire dans l’emploi total régional dépasse de près de 2 points la part nationale (12,3 % contre 10,6%). Les femmes sont particulièrement touchées par le sous emploi. Si la précarité des emplois peut parfois correspondre à une situation d’excédent des demandeurs d’emplois face aux offres, la région connaît également des situations inverses et de fortes tensions sur le marché du travail pour certaines professions (bouchers, charcutiers, boulangers, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie…). Cette tension est spécifique à la région pour les ouvriers non qualifiés du bâtiment (gros œuvre). Les inadéquations entre l’offre et la demande de travail résultent de multiples facteurs (manque d’attractivité de certains métiers, précarité de certains emplois, insuffisance d’anticipation sur l’évolution des métiers, inadaptations des systèmes de formations, insuffisante mobilité géographique et/ou professionnelle des demandeurs, mauvaise circulation de l’information…), autant de leviers éventuels pour permettre une meilleure fluidité du marché du travail dans les prochaines années.
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