Évolution de la fécondité en Europe occidentale depuis la guerre - article ; n°2 ; vol.25, pg 229-274
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Population - Année 1970 - Volume 25 - Numéro 2 - Pages 229-274
Dans la plupart des pays d'Europe occidentale, la fécondité a repris pendant et après la guerre, en opposition avec la baisse antérieure, particulièrement accusée pendant la grande crise économique de 1930. Après la hausse continue des années 50, la fécondité a baissé à partir de 1964, à peu près dans tous les pays d'Europe occidentale. S' agissant de pays de faible fécondité, eu égard à la fécondité naturelle, la mesure et l'interprétation du mouvement sont particulièrement délicates. M. Patrick Festy, chargé de recherches à l'I.N.E.D., présente ici les résultats pour les pays du marché commun (moins le Luxembourg) et le Royaume- Uni (sans l'Ecosse et l'Irlande du Nord).
46 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Patrick Festy
Évolution de la fécondité en Europe occidentale depuis la guerre
In: Population, 25e année, n°2, 1970 pp. 229-274.
Résumé
Dans la plupart des pays d'Europe occidentale, la fécondité a repris pendant et après la guerre, en opposition avec la baisse
antérieure, particulièrement accusée pendant la grande crise économique de 1930. Après la hausse continue des années 50, la
fécondité a baissé à partir de 1964, à peu près dans tous les pays d'Europe occidentale. S' agissant de pays de faible fécondité,
eu égard à la fécondité naturelle, la mesure et l'interprétation du mouvement sont particulièrement délicates. M. Patrick Festy,
chargé de recherches à l'I.N.E.D., présente ici les résultats pour les pays du marché commun (moins le Luxembourg) et le
Royaume- Uni (sans l'Ecosse et l'Irlande du Nord).
Citer ce document / Cite this document :
Festy Patrick. Évolution de la fécondité en Europe occidentale depuis la guerre. In: Population, 25e année, n°2, 1970 pp. 229-
274.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1970_num_25_2_14866ÉVOLUTION DE LA FÉCONDITÉ
EN EUROPE OCCIDENTALE
DEPUIS LA GUERRE
a repris Dans pendant la plupart et après des pays la guerre, d'Europe en opposition occidentale, avec la fécondité la baisse
antérieure, particulièrement accusée pendant la grande crise éc
onomique de 1930.
Après la hausse continue des années 50, la fécondité a
baissé à partir de 1964, à peu près dans tous les pays d'Europe
occidentale.
S' agissant de pays de faible fécondité, eu égard à la fécondité
naturelle, la mesure et l'interprétation du mouvement sont par
ticulièrement délicates. M. Patrick Festy, chargé de recherches à
VI.N.E.D., présente ici les résultats pour les pays du marché
commun (moins le Luxembourg) et le Royaume- Uni (sans l'Ecosse
et l'Irlande du Nord).
Depuis 1964, la baisse de la fécondité est quasi-générale dans les pays
d'Europe occidentale. La simultanéité des mouvements frappe autant que leur
ampleur, et une comparaison des évolutions semble souhaitable. La présente
étude intègre donc ce phénomène nouveau que les précédents auteurs n'avaient
pu aborder ^\
Pour avoir des données aussi homogènes que possible, nous nous sommes
limité à six pays (République fédérale d'Allemagne, Angleterre et Galles,
Belgique, France, Italie et Pays-Bas), et nous avons utilisé des taux de fécon
dité générale par âge (rapport du nombre d'enfants nés vivants de mères
ayant x ans au nombre de femmes ayant x ans). Un tel indice se ressent, plus
longtemps que tout autre, des perturbations causées par une guerre : au le
ndemain d'une époque troublée, les combinaisons transversales de taux de
fécondité générale, comme le taux brut de reproduction, ne sont pas d'une
grande utilité pour l'analyse. Mais cette insuffisance s'estompe à mesure que
l'on revient à la « normale » et, d'autre part, l'inconvénient signalé disparaît,
lorsqu'on utilise ces taux dans des analyses longitudinales.
Nous n'avons pas calculé de taux de fécondité légitime, car les rense
ignements nécessaires ne sont pas disponibles pour l'ensemble des six pays
et la période d'environ vingt ans que nous étudions. Les données sont, de plus,
M Cf. N. B. Ryder, G. Acsadi, J. N. Biraben, D. Breznik, Communications au Congrès
mondial de la Population, 1965 (vol. II). 230 ÉVOLUTION DE LA FÉCONDITÉ EN EUROPE OCCIDENTALE
hétérogènes, car elles rapportent les naissances (classées par durée de mariage)
soit aux couples survivants, soit aux mariages initialement formés. Les compar
aisons internationales sont donc imprécises (1). En particulier, dans les cas
d'immigration, il est difficile de savoir à quel effectif de couples il faut rapport
er les naissances légitimes ^h L'utilisation des taux de fécondité générale
permet de surmonter ces ambiguïtés, dans la mesure où la population par
âge est correctement estimée chaque année (la fécondité différentielle des
immigrants joue, en effet, un faible rôle que l'on peut négliger) ^3^.
Nous n'aurons donc pas recours ici à des indices de fécondité légitime,
mais, étant donné l'importance primordiale de la fécondité des mariages
dans les manifestations de la fécondité générale, nous réserverons une place
à l'analyse de la nuptialité.
Les indices utilisés. Le cumul des taux de fécondité générale par âge de
15 à 49 ans, pour une année, donne la « somme des
naissances réduites » '4'. Celle-ci s'apparente à la « descendance finale », qui
est la somme des taux de fécondité relatifs à une génération. Elle peut toutefois
s'en écarter beaucoup, en période d'ajournement ou de récupération des nais
sances.
Nous utiliserons la somme des naissances réduites, en analyse transversale,
pour caractériser la fécondité d'une année, et la descendance finale, en analyse
longitudinale, pour mesurer la fécondité d'une génération. Les variations,
d'une année sur l'autre, du premier indice nous permettront de décrire
l'évolution conjoncturelle de la fécondité.
Les sources. On possède les taux, depuis 1946, pour la Belgique (5) et la
France ^\ et depuis 1950 pour l'Allemagne ^. Les naissances
vivantes sont classées selon l'âge de la mère, pour les autres pays, depuis
^' D. V. Glass, «Fertility trends in Europe since the second world war», Population
Studies, March 1968.
(2) С Blayo « Fécondité des manages de 1946 à 1964 en France », Population, n° 4, 1968.
<3) R. Pressât, «Les aléas de la natalité française », Population, n° 4, 1967; et « Les
naissances en France de 1946 à 1980 », Population, n° 3, 1969. Sur les rapports entre mesures
de la fécondité générale et de la fécondité légitime, cf. annexe I.
<4) Le taux brut de reproduction du moment se déduit de la somme des naissances réduites
en multipliant cette dernière par la proportion des naissances féminines dans l'ensemble des
naissances. Sur les rapports entre mesures de la fécondité générale et de la reproduction,
cf. annexe I.
<5) Bulletin de statistique, Bruxelles. Nous tenons à remercier M. Dufrasne, directeur
général de l'Institut de la statistique de Bruxelles, qui nous a fait parvenir les données pour
1966 et 1967, et M. Wunsch qui nous a communiqué le résultat de ses propres travaux sur la
même question (cf. sa communication au Congrès général de l'Union internationale pour l'Étude
scientifique de la Population, 1969, à paraître).
(e' Roland Pressât, « Les aléas de la natalité française », Population, n° 4, 1967; taux repris
de l'I.N.S.E.E. à partir de 1958.
<7> « Statistisches Jahrbuch fur die Bundesrepublik Deutschland ». Nous avons calculé
les taux de 1949 en déduisant les morts-nés des naissances classées par génération. DEPUIS LA GUERRE 231
1946 (!). Pour l'Italie, nous avons reconstitué les populations par âge pour
chaque année, par interpolation linéaire, entre les recensements de 1951 et
1961 et par extrapolation de 1946 à 1950 et de 1962 à 1966. Pour l'Angleterre-
Galles, nous avons réparti les effectifs, donnés chaque année par groupes
quinquennaux, proportionnellement aux résultats des recensements de
1961. Nous avons corrigé graphiquement les « accidents » que de telles estima
tions avaient pu entraîner dans les séries annuelles de taux.
Les statistiques sont disponibles, pour tous les pays, jusqu'en 1967, sauf
pour l'Italie (1966).
Les taux ainsi obtenus sont de deux types (fig. 1, a et 6). Une année civile
donnée, ils sont définis soit par l'âge en années révolues (fig. 1, a. Angleterre-
Galles, Belgique, Italie et Pays-Bas), soit par l'appartenance à une génération
(fig. I, b. Allemagne et France). Dans le second cas, l'âge est déterminé par
l'anniversaire atteint au cours de l'année; il correspond à

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