Évolutions récentes de la démographie des pays développés - article ; n°4 ; vol.55, pg 729-764
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Population - Année 2000 - Volume 55 - Numéro 4 - Pages 729-764
Sardon Jean-Paul.-Évolutions récentes de la démographie des pays développés La baisse de la population du continent européen s'est poursuivie en 1999, la croissance de la population de l'Europe occidentale, essentiellement due à l'immigration, n'ayant pas suffi à compenser l'accroissement naturel négatif des pays d'Europe centrale et orientale, en particulier de la Russie. Le taux de croissance démographique de l'Union européenne est voisin de celui du Japon, mais il est 3,5 fois plus faible que celui des États-Unis. L'indicateur conjoncturel de fécondité de l'Union s'établit, pour la troisième année consécutive, à 1,45 enfant par femme, soit 0,6 enfant de moins qu'aux États-Unis. Il s'élève dans plus de la moitié des pays d'Europe occidentale, s'échelonnant de 1,20 enfant par femme en Espagne à 1,99 en Islande. C'est en Europe centrale et orientale que se rencontrent les fécondités les plus faibles : 1,13 en République tchèque, 1 , 1 6 en Lettonie, 1 , 1 7 en Russie et 1 ,20 en Arménie. La descendance finale continue de baisser à travers toute l'Europe et le seuil de remplacement des générations n'est plus assuré qu'en Irlande, Albanie, Macédoine et Yougoslavie. Cette diminution de la descendance finale s'accompagne d'une augmentation de l'infécondité définitive. En Europe occidentale, la nuptialité se relève légèrement dans de nombreux pays, se stabilisant dans la plupart des autres ; elle semble atteindre un plancher en Europe centrale et orientale, sauf notamment en Russie. La fréquence des divorces tend à se stabiliser presque partout en Europe. La mortalité continue de reculer à travers tout le continent, à de rares exceptions comme la Russie où l'espérance de vie à la naissance perd plus d'une demie année. La mortalité infantile qui diminuait à un rythme un peu plus rapide en Europe de l'Est, comblant ainsi une partie du retard sur les pays les plus avancés, a enregistré une augmentation en Europe orientale en 1999.
Sardon Jean-Paul .-Recent changes in the demographic situation of the developed countries The population of Europe continued to fall in 1999, with growth in western Europe, due mainly to immigration, being insufficient to offset the negative natural increase of the countries of central and eastern Europe, in particular Russia. The rate of population growth for the European Union is close to that of Japan, but 3.5 times lower than that of the United States. For the third year running, the total period fertility rate for the Union stands at 1.45 children per woman, which is 0.6 children lower than in the United States. It is rising in more than half the countries of western Europe, ranging from 1 .20 children per women in Spain to 1 .99 in Iceland. The lowest fertility levels are found in central and eastern Europe: 1.13 in the Czeck Republic, 1.16 in Latvia, 1.17 in Russia and 1 .20 in Armenia. Completed fertility continues to fall throughout Europe and the level for replacement of generations is currently guaranteed only in Ireland, Albania, Macedonia and Yugoslavia. This decline in completed fertility is accompanied by an increase in permanent childlessness. Nuptiality is recovering slightly in many countries of western Europe, and is stable in many others. It appears to have levelled off in central and eastern Europe, with the notable exception of Russia. The number of divorces is tending to stabilize in almost all European countries. Mortality continues to decline across the continent, with rare exceptions such as Russia, where life expectancy at birth has fallen by more than six months in one year. Infant mortality had been falling at a slightly faster rate in eastern Europe, thus tending to catch up with the more advanced countries, although an increase was observed in 1999.
Sardon Jean-Paul.-Evolución demográfica reciente en los paises desarrollados La población del continente europeo continue disminuyendo en 1999. El crecimiento de la pobla- ción de Europa Occidental, debido esencialmente a la inmigración, no compensé el crecimiento natural negativo de los paises de Europa Central y del Este, especialmente Rusia. La tasa de crecimiento de- mográfico de la Union Europea es similar a la de Japon, pero 3,5 veces inferior a la de Estados Unidos. El indice sintético de fecundidad de la Union Europea se situa, por tercer ano consecutivo, en 1,45 hijos por mujer, 0,6 hijos menos que en Estados Unidos. En más de la mitad de los paises de Europa Occidental el indice ha aumentado, oscilando entre 1,2 hijos por mujer en Espaňa y 1,99 en Islandia. La fecundidad más baja se observa en Europa Central y del Este: 1,13 en la Republica Checa, 1 ,16 en Letonia, 1,17 en Rusia y 1,20 en Armenia. La descendencia final sigue disminuyendo en toda Europa y unicamente Irlanda, Albania, Macedonia y Yugoslavia alcanzan el nivel de reemplazo generacional. Esta disminución de la descendencia final va acompaňada por un aumento de la infecundidad definitiva. En Europa Occidental, la nupcialidad aumenta ligeramente en un numero elevado de paises, mien- tras que en los demás se estabiliza; en Europa Central y del Este, exceptuando Rusia, parece haberse estancado. La frecuencia de divorcios tiende a estabilizarse en toda Europa. La mortalidad sigue disminuyendo en todo el continente, a excepción de algunos paises como Rusia, donde la esperanza de vida al nacer ha disminuido de más de medio ano. La mortalidad infantil, que disminuyó a un ritmo más rápido en Europa del Este, reduciendo asi el retraso observado con res- pecto a los paises más avanzados, registra un aumento en Europa del Este en 1999.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

J.-P. Sardon
Évolutions récentes de la démographie des pays développés
In: Population, 55e année, n°4-5, 2000 pp. 729-764.
Citer ce document / Cite this document :
Sardon J.-P. Évolutions récentes de la démographie des pays développés. In: Population, 55e année, n°4-5, 2000 pp. 729-764.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_2000_num_55_4_18503Résumé
Sardon Jean-Paul.-Évolutions récentes de la démographie des pays développés La baisse de la
population du continent européen s'est poursuivie en 1999, la croissance de la population de l'Europe
occidentale, essentiellement due à l'immigration, n'ayant pas suffi à compenser l'accroissement naturel
négatif des pays d'Europe centrale et orientale, en particulier de la Russie. Le taux de croissance
démographique de l'Union européenne est voisin de celui du Japon, mais il est 3,5 fois plus faible que
celui des États-Unis. L'indicateur conjoncturel de fécondité de l'Union s'établit, pour la troisième année
consécutive, à 1,45 enfant par femme, soit 0,6 enfant de moins qu'aux États-Unis. Il s'élève dans plus
de la moitié des pays d'Europe occidentale, s'échelonnant de 1,20 enfant par femme en Espagne à
1,99 en Islande. C'est en Europe centrale et orientale que se rencontrent les fécondités les plus faibles :
1,13 en République tchèque, 1 , 1 6 en Lettonie, 1 , 1 7 en Russie et 1 ,20 en Arménie. La descendance
finale continue de baisser à travers toute l'Europe et le seuil de remplacement des générations n'est
plus assuré qu'en Irlande, Albanie, Macédoine et Yougoslavie. Cette diminution de la
finale s'accompagne d'une augmentation de l'infécondité définitive. En Europe occidentale, la nuptialité
se relève légèrement dans de nombreux pays, se stabilisant dans la plupart des autres ; elle semble
atteindre un plancher en Europe centrale et orientale, sauf notamment en Russie. La fréquence des
divorces tend à se stabiliser presque partout en Europe. La mortalité continue de reculer à travers tout
le continent, à de rares exceptions comme la Russie où l'espérance de vie à la naissance perd plus
d'une demie année. La mortalité infantile qui diminuait à un rythme un peu plus rapide en Europe de
l'Est, comblant ainsi une partie du retard sur les pays les plus avancés, a enregistré une augmentation
en Europe orientale en 1999.
Abstract
Sardon Jean-Paul .-Recent changes in the demographic situation of the developed countries The
population of Europe continued to fall in 1999, with growth in western Europe, due mainly to
immigration, being insufficient to offset the negative natural increase of the countries of central and
eastern Europe, in particular Russia. The rate of population growth for the European Union is close to
that of Japan, but 3.5 times lower than that of the United States. For the third year running, the total
period fertility rate for the Union stands at 1.45 children per woman, which is 0.6 children lower than in
the United States. It is rising in more than half the countries of western Europe, ranging from 1 .20
children per women in Spain to 1 .99 in Iceland. The lowest fertility levels are found in central and
eastern Europe: 1.13 in the Czeck Republic, 1.16 in Latvia, 1.17 in Russia and 1 .20 in Armenia.
Completed fertility continues to fall throughout Europe and the level for replacement of generations is
currently guaranteed only in Ireland, Albania, Macedonia and Yugoslavia. This decline in completed
fertility is accompanied by an increase in permanent childlessness. Nuptiality is recovering slightly in
many countries of western Europe, and is stable in many others. It appears to have levelled off in
central and eastern Europe, with the notable exception of Russia. The number of divorces is tending to
stabilize in almost all European countries. Mortality continues to decline across the continent, with rare
exceptions such as Russia, where life expectancy at birth has fallen by more than six months in one
year. Infant mortality had been falling at a slightly faster rate in eastern Europe, thus tending to catch up
with the more advanced countries, although an increase was observed in 1999.
Resumen
Sardon Jean-Paul.-Evolución demográfica reciente en los paises desarrollados La población del
continente europeo continue disminuyendo en 1999. El crecimiento de la pobla- ción de Europa
Occidental, debido esencialmente a la inmigración, no compensé el crecimiento natural negativo de los
paises de Europa Central y del Este, especialmente Rusia. La tasa de de- mográfico de la
Union Europea es similar a la de Japon, pero 3,5 veces inferior a la de Estados Unidos. El indice
sintético de fecundidad de la Union Europea se situa, por tercer ano consecutivo, en 1,45 hijos por
mujer, 0,6 hijos menos que en Estados Unidos. En más de la mitad de los paises de Europa Occidental
el indice ha aumentado, oscilando entre 1,2 hijos por mujer en Espaňa y 1,99 en Islandia. La
fecundidad más baja se observa en Europa Central y del Este: 1,13 en la Republica Checa, 1 ,16 en
Letonia, 1,17 en Rusia y 1,20 en Armenia. La descendencia final sigue disminuyendo en toda Europa y
unicamente Irlanda, Albania, Macedonia y Yugoslavia alcanzan el nivel de reemplazo generacional.Esta disminución de la descendencia final va acompaňada por un aumento de la infecundidad
definitiva. En Europa Occidental, la nupcialidad aumenta ligeramente en un numero elevado de paises,
mien- tras que en los demás se estabiliza; en Europa Central y del Este, exceptuando Rusia, parece
haberse estancado. La frecuencia de divorcios tiende a estabilizarse en toda Europa. La mortalidad
sigue disminuyendo en todo el continente, a excepción de algunos paises como Rusia, donde la
esperanza de vida al nacer ha disminuido de más de medio ano. La mortalidad infantil, que disminuyó a
un ritmo más rápido en Europa del Este, reduciendo asi el retraso observado con res- pecto a los
paises más avanzados, registra un aumento en Europa del Este en 1999.s
Evolutions récentes de la démographie
des pays développés
I. Le mouvement de la population^1)
Au 1er janvier 2000, la population de l'Europe (y compris les répu
bliques européennes issues de Гех-URSS) s'élevait à 742,7 millions d'ha
bitants, soit 51 000 habitants de moins qu'un an auparavant. La baisse de
la population européenne a été de même ampleur en 1999 qu'en 1998, an
née pendant laquelle la diminution des effectifs avait été de 58 000.
L'évolution de la population est très variable à travers le continent
(tableau A) : celle de l'Europe occidentale continue de croître, mais par
tout ailleurs la population décroît. C'est dans les anciennes républiques
soviétiques, et particulièrement en Russie, que la baisse est la plus import
ante. Alors que plus de 70% de l'accroissement de la population
d'Europe occidentale est dû à l'immigration, le recul de la dans
le reste de l'Europe résulte avant tout d'un excédent des décès sur les nais
sances, aggravé en Europe centrale par un solde migratoire négatif. Par
ailleurs, si le taux de croissance du Japon est très voisin de celui de l'Eu
rope occidentale, sa composition diffère notablement : l'accroissement na
turel y contribue pour les deux tiers, contre un peu moins de 30% en
Europe occidentale. Aux États-Unis, la croissance de la population est
soutenue grâce à un net excédent des naissances sur les décès (65 % de la
croissance) et une immigration forte.
Alors que tous les pays d'Europe occidentale enregistrent une légère
augmentation de leur population, la baisse se poursuit dans la plupart des
pays d'Europe centrale et orientale, ainsi qu'en Russie (tableau 1). En
Europe occidentale, c'est au Luxembourg que la croissance relative est la
plus forte (15 %o), en grande partie grâce à l'immigration, devant l'Islande
(12%o), l'Irlande (11 %o), la Norvège, les Pays-Bas (7%o) et la Suisse
(6%o). Si aucun pays de l'Union européenne n'a un taux de croissance né
gatif, plusieurs d'entre eux ont néanmoins un taux d'accroissement naturel
(]1 Pour cette chronique, nous utilisons la base de données de l'Observatoire démo
graphique européen (ODE), les résultats de la première collecte de données commune au Conseil
de l'Europe, à Eurostat et aux Nations unies ainsi que les publications des offices statistiques
nationaux.
Nous tenons à remercier Alain Confesson qui, par son travail de mise à jour de la base de
données de l'ODE, nous permet de disposer d'un maximum d'indicateurs homogènes.
Des incohérences mineures peuvent apparaître entre les valeurs (ar

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