Forces et faiblesses de la reprise des marchés émergents - article ; n°1 ; vol.49, pg 51-74
25 pages
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Description

Revue économique - Année 1998 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 51-74
Strengths and deficiences of emerging markets
This paper, written during 1996 summer, investigates strenghs and deficiencies of emerging markets just after the mexican crisis and before Asian market ones. It revelates that, after 1994, their rapid revival was motivated by a large growth differential which benefited to second world countries. This swing provi­ded a more stronger motive than before to their developpment. The risk premium measure demonstrates that, since 1995, it became quite interesting to diversify inside of the emerging market group itself.
Nevertheless, this recovery after the Tequila effect has no to hidden the serious and recurrent deficiencies of these emerging markets. Not only real exchange rate misalignments, but desadjustment of external capital with internal ones and proportion of short term capitals with long term investments too, are to be mentionned. Weakness of financial sector appears to be an other important destabilizing factor.
Forces et faiblesses de la reprise des marchés émergents
Cet article, rédigé durant l'été de 1996, analyse les forces et les faiblesses des marchés émergents après la crise mexicaine et juste avant celle de l'Asie du Sud-Est. Il fait apparaître que la rapide reprise des flux de capitaux après 1994 a tenu à un véritable basculement de la croissance des pays du « second monde » qui a donné à la diversification des portefeuilles un fondement beaucoup plus fort qu'auparavant. L'analyse des primes de risque révèle aussi l'intérêt, après 1995, à se diversifier à l'intérieur même du groupe. Néanmoins, la reprise de ces marchés après l'« onde Tequila » ne devait pas cacher les importantes faiblesses récurrentes tenant aux évolutions du change réel, mais aussi à d'autres phénomènes tels que l'inarticulation des entrées de capitaux avec l'épargne interne, la faiblesse du système financier ou le dosage capitaux courts-investissements à long terme.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Henri Bourguinat
Monsieur Nabil Menaï
Forces et faiblesses de la reprise des marchés émergents
In: Revue économique. Volume 49, n°1, 1998. pp. 51-74.
Abstract
Strengths and deficiences of emerging markets
This paper, written during 1996 summer, investigates strenghs and deficiencies of emerging markets just after the mexican crisis
and before Asian market ones. It revelates that, after 1994, their rapid revival was motivated by a large growth differential which
benefited to "second world" countries. This swing provi-ded a more stronger motive than before to their developpment. The risk
premium measure demonstrates that, since 1995, it became quite interesting to diversify inside of the emerging market group
itself.
Nevertheless, this recovery after the "Tequila effect" has no to hidden the serious and recurrent deficiencies of these emerging
markets. Not only real exchange rate misalignments, but desadjustment of external capital with internal ones and proportion of
short term capitals with long term investments too, are to be mentionned. Weakness of financial sector appears to be an other
important destabilizing factor.
Résumé
Forces et faiblesses de la reprise des marchés émergents
Cet article, rédigé durant l'été de 1996, analyse les forces et les faiblesses des marchés émergents après la crise mexicaine et
juste avant celle de l'Asie du Sud-Est. Il fait apparaître que la rapide reprise des flux de capitaux après 1994 a tenu à un véritable
basculement de la croissance des pays du « second monde » qui a donné à la diversification des portefeuilles un fondement
beaucoup plus fort qu'auparavant. L'analyse des primes de risque révèle aussi l'intérêt, après 1995, à se diversifier à l'intérieur
même du groupe. Néanmoins, la reprise de ces marchés après l'« onde Tequila » ne devait pas cacher les importantes
faiblesses récurrentes tenant aux évolutions du change réel, mais aussi à d'autres phénomènes tels que l'inarticulation des
entrées de capitaux avec l'épargne interne, la faiblesse du système financier ou le dosage capitaux courts-investissements à
long terme.
Citer ce document / Cite this document :
Bourguinat Henri, Menaï Nabil. Forces et faiblesses de la reprise des marchés émergents. In: Revue économique. Volume 49,
n°1, 1998. pp. 51-74.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1998_num_49_1_409963I
1
1
Forces et faiblesses de la reprise
des marchés émergents
Henri Bourguinat*
Nabil Menai**
Cet article, rédigé durant l'été de 1996, analyse les forces et les faiblesses des
marchés émergents après la crise mexicaine et juste avant celle de l'Asie du Sud-
Est. Il fait apparaître que la rapide reprise des flux de capitaux après 1994 a tenu
à un véritable basculement de la croissance des pays du « second monde » qui a
donné à la diversification des portefeuilles un fondement beaucoup plus fort
qu'auparavant. L'analyse des primes de risque révèle aussi l'intérêt, après 1995, à
se diversifier à l'intérieur même du groupe. Néanmoins, la reprise de ces marchés
après I'« onde Tequila » ne devait pas cacher les importantes faiblesses récurrent
es tenant aux évolutions du change réel, mais aussi à d'autres phénomènes tels
que l 'inarticulation des entrées de capitaux avec l'épargne interne, la faiblesse du
système financier ou le dosage courts-investissements à long terme.
STRENGTHS AND DEFICIENCES OF EMERGING MARKETS
This paper, written during 1996 summer, investigates strenghs and deficien
cies of emerging markets just after the mexican crisis and before Asian market
ones. It révélâtes that, after 1994, their rapid revival was motivated by a large
growth differential which benefited to "second world" countries. This swing provi
ded a more stronger motive than before to their developpment. The risk premium
measure demonstrates that, since 1995, it became quite interesting to diversify
inside of the emerging market group itself.
Nevertheless, this recovery after the "Tequila effect" has no to hidden the
serious and recurrent deficiencies of these emerging markets. Not only real
exchange rate misalignments, but desadjustment of external capital with internal
ones and proportion of short term capitals with long term investments too, are to
be mentionned. Weakness of financial sector appears to be an other important
destabilizing factor.
Classification JEL : F34, G15
* Université Montesquieu - Bordeaux IV, LARE, avenue Léon-Duguit, 33 608 Pessac.
** Société Générale, et Merril Lynch International, Ropemaker Place, 25 Ropemaker
Street, London EC 2Y 9LY.
57
Revue économique — vol. 49. N° . janvier 998. p. 5 -74. Revue économique
Après les crises qui éclatèrent en 1994 en Turquie et au Mexique, nombreux
furent ceux qui se risquèrent à de bien sombres pronostics sur l'avenir de ce
type de placements. Marchés « immergés » plus qu'« émergents », simples sous-
produits de la stagnation des rendements obligataires américains, vecteurs de spé
culation plus que de financement, la liste des marques de désaffection - voire de
moqueries - était alors longue et fournie. Après l'engouement, peut-être effect
ivement un peu excessif des années 1990-1993, le sort de ces marchés paraissait
pratiquement scellé.
À près de deux ans des événements précédents, voilà que les commentaires
s'infléchissent sinon même s'inversent. En particulier, l'onde de 1'« effet
Tequila » jugée d'abord profondément dévastatrice commence à être analysée
de façon plus précise (Mellick [1996]) ; les observateurs les plus attentifs, prati
ciens comme théoriciens (J. Sachs, A. Tornell et A. Velasco [1996]), commenc
ent à faire apparaître que le choc mexicain, pour profondément contagieux
qu'il ait été dans certains cas (Brésil, Argentine, Philippines, Malaisie, etc.), le
fut bien moins nettement et, surtout, moins durablement, ailleurs (Colombie,
Chili, Thaïlande, etc.). On a même constaté que les bourses de pays tels que
Hong-Kong, la Pologne ou l'Argentine - quand ce n'est celle de la Turquie ou
du Mexique eux-mêmes - avaient regagné de 10 à 63 % de la fin de février 1995
à la mi-septembre de la même année.
Globalement, les entrées de capitaux privés dans les pays émergents, après
avoir atteint en 1993 le niveau record de 190 milliards de dollars pour ensuite se
stabiliser (1994) à un légèrement inférieur (175 milliards de dollars), ont
remonté ensuite pour atteindre 228 milliards de dollars en 1995 et, sans doute,
confirmer davantage encore leur marche ascendante en 1996. Ces flux, on le sait,
se répartissent entre trois grandes zones : ainsi, en 1994, avait-on reçu 90 milliards
de dollars pour l' Asie-Pacifique, 50 à 60 milliards pour l'Amérique latine et une
quinzaine de milliards pour les pays d'Europe centrale et orientale (PECO).
La reprise de la montée en puissance des flux des capitaux entrants dans ces
marchés, malgré la sévérité de la crise mexicaine récente, pourrait bien révéler
autre chose que ce qu'on avait entrevu à l'origine. De simple occasion, un peu
résiduelle, de diversification des portefeuilles qui furent d'abord considérées
par rapport à un marché financier international devenu moins rémunérateur, la
reprise des marchés émergents paraît témoigner d'une autre réalité : ces entrées
de capitaux indiquent que l'orientation actuelle de ces flux financiers est un él
ément qui vient en pré-cession de la tendance sensiblement plus profonde au
basculement géographique de la croissance, qui s'amorce. Cette dernière, est
imée à moyen terme à 2,7 % seulement pour les pays industrialisés, devrait être
au moins du double (à moyen terme) pour les pays émergents. L'évolution des
parts relatives dans le commerce international, constatées récemment, pré
annonceraient elles-mêmes cette redistribution des cartes : les pays industriali
sés auraient vu leur pourcentage régresser en six ans de 55 à 48 % du total, alors
même que ce dernier se serait accru de 50 %.
Pour autant, il ne faudrait pas croire que les faiblesses majeures de ces mar
chés émergents (Bourguinat et Menai [1994]) ont disparu comme par un coup
de b

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