Habitat et habitants en Basse-Normandie - Pavillon Haut
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Les maisons individuelles sont de plus en plus le moteur de la construction de logements. Depuis treize ans, on a construit trois pavillons pour un appartement en Basse-Normandie. La Basse-Normandie est une des deux seules régions françaises où la part des pavillons dans les logements sociaux dépasse 30 %. Le parc social abrite 18% des ménages bas-normands. C'est la cinquième proportion nationale. Stabilité pour les habitants des pavillons, précarité pour ceux du parc social et transition pour ceux des logements collectifs privés : tels sont les qualificatifs les plus adaptés pour caractériser les situations sociales dans les différents parcs de logements bas-normands

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Langue Français

Extrait

n° 142 - avril 2005
Habitat et habitants en Basse-Normandie
Pavillon haut
n 2002, 2,2 % des logements sons individuelles dans le parc immo-
neufs construits en France ont bilier régional. A la fin de la décennie % Les maisons individuelles sontEvu le jour sur le sol bas-nor- quatre-vingt-dix, comme en moyenne
de plus en plus le moteur de lamand, soit à peu près autant qu’en dans les autres régions de l’Ouest, elles
construction de logements. DepuisFranche-Comté, en Auvergne ou en représentaient déjà 71 % des résiden-
Picardie. Cette proportion est proche ces principales contre 56 % en France. treize ans, on a construit trois pavil-
du poids de la région dans la popula- La construction de pavillons a été fa- lons pour un appartement en
Basse-Normandie.tion française (2,4 %). Depuis 1990, vorisée par des conditions financières
6 500 logements ont été construits en attractives, notamment la baisse des
moyenne chaque année, avec deux taux d’intérêt et le prêt à taux zéro. % La Basse-Normandie est une
pics notables en 1993-1994 et 1999. des deux seules régions françaises
Deux logements neufsCe marché est tiré par la construction où la part des pavillons dans les lo-sur cinq sont construits
de pavillons, et cette orientation gements sociaux dépasse 30 %.
dans le bassin de Caen
semble s’accentuer. Au cours des
treize années, il s’est construit trois La construction de nouveaux loge- % Le parc social abrite 18 % des
fois plus de pavillons que d’apparte- ments s’est concentrée essentiellement ménages bas-normands. C'est la
ments, renforçant ainsi la part des mai- sur les bassins de Caen (40 % des loge- cinquième proportion nationale.
Nature des logements mis en chantier % Stabilité pour les habitants des
en Basse-Normandie pavillons, précarité pour ceux du
8 000
parc social et transition pour ceux
7 000 des logements collectifs privés : tels
sont les qualificatifs les plus adap-
6 000
tés pour caractériser les situations
sociales dans les différents parcs5 000
de logements bas-normands.
4 000
3 000 Cette étude résume "Onze territoires pour une ré-
gion", dossier réalisé par les directions régionales
de l'Insee et de l'Equipement, avec le concours fi-2 000
nancier de l'Europe.
1 000
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Dossier consultable sur
collectifs individuels www.insee.fr/basse-normandie
Source : DRE, sitadel
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 142. . . . . . . . . . . .ements neufs de la région), et à un degré La Basse-Normandie, 5 régionUn quart des ménages
moindre, de Lisieux, de Cherbourg et française pour la densitédes territoires d'Alençon Argentan
d’Avranches-Granville, qui ont vit en logement social de son parc social
bénéficié chacun d'environ 11 % de la
construction neuve. Le dynamisme dé-
mographique est un moteur important
de la demande de logements, mais il
n’est pas le seul. L’évolution des com-
portements (divorces, séparations…),
le vieillissement de la population, les
départs des enfants du domicile fami-
lial, font que le nombre moyen d’habi-
tants par logement diminue. Cette
décohabitation entraîne donc automa-
tiquement un besoin de logements
même lorsque la population n’aug-
mente pas. Part des ménages résidant
en HLM en 1999Depuis une vingtaine d’années, le parc
supérieure à 20 %social s’oriente lui aussi vers le pavil-
de 15 à 20 %
lonnaire. Quasiment exclusivement
de 10 à 15 %
collectives pendant les vingt-cinq an- Source : Insee, recensement de la population 1999 inférieure à 10 %
nées qui ont suivi la fin de la Seconde
Guerre mondiale, les constructions de
récentes sont individuelles. En 1999, 104 000 logements. Cette proportion
logements sociaux sont majoritaire-
dans le parc social bas-normand, près est nettement plus forte qu’en Bre-
ment des pavillons depuis 1982. Cet
d’un tiers des logements sont des pavil- tagne ou en Pays de la Loire, et place
attrait vers l’habitat individuel se re- elons. C’est la seconde plus forte pro- même la région au 5 rang national. A
trouve bien sûr surtout dans les com-
portion des régions françaises après le l’inverse, en Midi-Pyrénées et en
munes rurales ou périurbaines (plus de
Nord-Pas-de-Calais (39 %). Cette pro- Corse, moins de 10 % des ménages ha-
80 % des logements HLM récents sont
portion est notamment très forte sur les bitent le parc social. Cette forte im-
des pavillons), mais aussi à un degré
territoires de Bayeux, de Saint-Lô-Cou- plantation du logement social en
moindre dans le coeur des villes, où
tances et de Mortagne-au-Perche Basse-Normandie tient d’une part à
près de 45 % des constructions HLM
(entre 40 % et 55 %), et elle ne baisse une solide implication des bailleurs so-
que jusqu’à un minimum de 20 % dans ciaux lors de la reconstruction d’a-
le bassin d’Alençon-Argentan. Cette près-guerre et d’autre part au revenuEn Basse-Normandie, près d'un
relative importance du pavillonnaire moyen des ménages bas-normands quitiers des logements sociaux
dans le logement social s'explique par est l’un des plus faibles de France.sont des pavillons
deux raisons principales. La première Mais, à taille de ville donnée, cette par-
tient simplement à l’offre des produits ticularité bas-normande est encore
proposés par les bailleurs ; elle est liée plus accentuée : la région présente
à l’existence, dans un nombre impor- même la plus forte proportion natio-
tant de petites villes dotées d’un parc nale de ménages vivant dans le parc so-
social, de réserves foncières qui ren- cial dans les communes de moins de
dent possible le développement de 5 000 habitants (23 %).
l’habitat individuel.
Conséquence d'un espace rural très
La seconde tient aux aspirations de la
étendu dans la région et d'un parc HLM
population pour vivre dans un tel
assez diffus, seuls les deux tiers des lo-
cadre.
gements du parc social sont concentrés
en ville. Cette proportion est la plusPart des pavillons Un parc social très implanté
dans le parc social faible de France, loin du Nord-Pas-
supérieure à 30 % de-Calais et de Provence-Alpes-CôteA la fin de la décennie quatre-vingt-dix,
de 20 à 30 % Source : Insee, d’Azur où 90 % des logements sociauxle parc social abrite plus de 18 % desde 10 à 20 % recensement de la
inférieure à 10 % population 1999 ménages bas-normands, dans près de se situent dans un pôle urbain.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 142. . . . . . . . . . .A chaque habitat, emplois qu’ils occupent sont deux fois déménagent fréquemment au gré de
ses habitants plus souvent précaires. Le niveau de l’évolution de leurs situations person-
cette précarité est très proche de la nelles et familiales.
Maisons individuelles, appartements
moyenne nationale. De plus, et signe
du parc privé et logements sociaux
de rupture familiale au moins passée, A l’opposé, les pavillons des pôles ur-
composent dans des proportions diffé-
les familles monoparentales sont beau- bains abritent une population qui
rentes le bâti des différents pôles ur-
coup plus présentes que dans les autres présente les signes d’une certaine sta-
bains de la région. Les grandes
types de parc. Les familles vivant en bilité. Professionnellement, les actifs
caractéristiques de leurs habitants sont
couple avec enfants sont aussi plus re- ont très largement trouvé un emploi, et
aussi très différentes, qu’il s’agisse du
présentées dans le parc social que dans travaillent le plus souvent par le biais
pôle urbain de Caen ou des autres pô-
les autres types de logement. Les en- de contrats à durée indéterminée. Cette
les, ce qui traduit la propension de
sembles sociaux sont généralement des insertion sur le marché du travail se
chaque type de logement à s’adresser à
quartiers jeunes. Le fait de trouver dans double d’une certaine stabilité fami-
des profils de population différents.
ces logements des personnes en situa- liale puisque les habitants vivent sou-
Comme dans toutes les régions, les ha- tion de fragilité ou précarité est simple- vent en couple, notamment avec
bitants des logements sociaux des pô- ment la traduction que le parc social enfants. Les couples sans enfants sont
les urbains sont les plus exposés à la joue son rôle, à savoir fournir un loge- aussi assez représentés ; ce sont alors
précarité professionnelle. Le chômage ment à la population la plus dému

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