Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage - compte-rendu ; n°2 ; vol.34, pg 859-886
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Description

L'année psychologique - Année 1933 - Volume 34 - Numéro 2 - Pages 859-886
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1933
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage
In: L'année psychologique. 1933 vol. 34, n°2. pp. 859-886.
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VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage. In: L'année psychologique. 1933 vol. 34, n°2. pp. 859-886.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1933_num_34_2_29951HABITUDE ET MÉMOIRE. APPRENTISSAGE 859
psychique (observation à base fortement émotive de Volkelt). C'est
un état d'âme de « dimanche », une évasion de la vie quotidienne.
Les composantes de cet état, l'A. les recherche : 1° dans le domaine
de « représentations » et de leurs objets ; 2° dans les fonctions intellec
tuelles supérieures et dans la sphère émotive. En ce qui concerne
le 1er point il fait remarquer qu'il ne s'agit pas là que du domaine
visuel. Car, à côté des impressions directement reçues, il y a des
« représentations secondaires » : chromatiques (dans un film noir),
olfactives, tactiles, etc.
Le film, bien que projeté sur un écran plat, est perçu spatialement
■et cette spatialité limitée par les bords de l'écran est un facteur puis
sant de la concentration d'attention. C'est là un cas éloquent en
faveur de la théorie esthétique de « l'isolement » d'Utitz.
En plus de ce que l'A. appelle « représentations secondaires »
il y a des « représentations imaginatives » : mnémoniques, schémat
iques, symboliques et « signitives ». Leur part, excessivement renfor
cée par des lacunes entre les tableaux successifs, est un trait particulier
-du cinéma.
La richesse et la variété des objets présentés dans un film offrent
ce plaisir tout particulier de « voir du nouveau ».
Parmi les fonctions intellectuelles supérieures la compréhension
du film, élément très important de la satisfaction du spectateur de
•cinéma, se place en premier lieu. On y parvient en suppléant par des
suppositions et des souvenirs à ce que nous offrent les moyens d'expres
sion du film (et surtout du film muet) : mimique, gesticulations,
physionomie, légendes.
Le rôle de la musique est loin d'être accessoire : c'est bien un
élément essentiel du spectacle. Il y a une parenté profonde entre le
film et la musique ; les deux étant marqués d'une suprématie émot
ive par rapport à l'intellectuel.
Toutes ces composantes ne sont guère des phénomènes purement
•esthétiques. Le cinéma laisse une large place aux états extra- et
pseudo-esthétiques : moments erotiques, sentiments patriotiques,
-admiration, curiosité, « états de griserie » de Geiger.
Les émotions esthétiques sont les états d' « Einfühlung » provo
qués par la beauté des tableaux, par le dynamisme révélé des mouvem
ents, par le symbolisme.
Le cinéma offre ainsi tous les « objets esthétiques » de Witasek.
(L'A. cite très fréquemment, trop fréquemment, Volkelt, Schapp,
Lange, Irzykowski, Meinong, Imgarden. Son analyse en est toute
.alourdie.) A. G.
VII. — Habitude et mémoire. Apprentissage.
Témoignage1
1317. — E. L. THORNDIKE. — The influence of use or frequency
of occurrence upon the strength of mental connections ( L 'influence
1. V. aussi les n°8 48, 55, 246, 247, 398-405, 410, 521-523, 525, 535-
533, 559-552, 5 "jô, 557, 562, 563, 1002. 860 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
de V usage ou de la fréquence de présentation sur la force des connexions
mentales). — Pr. of N. Ac. of Sa, XIX, 7, 1933, p. 734-745.
On a généralement lié la fixation des associations à la fréquence
des répétitions. T. a soutenu une loi de l'effet, d'après laquelle la
fixation serait conditionnée essentiellement par la conséquence-
réalisée (rôle fixateur du succès, rôle inhibiteur, antifixateur, de-
l'échec, de la punition). En fait, les deux facteurs agissent et, dans
d'intéressantes expériences, T., les mettant en conflit, peut évaluer
l'action propre de la répétition, qui n'est tout de même pas négli
geable.
Il présente une connexion avec une fréquence donnée (choix de
nombres), mais en la faisant suivre toujours d'une conséquence
punitive. Or, le renforcement dû à la répétition l'a emporté sur
l'affaiblissement dû à la punition (par comparaison avec d'autres
séries d'expériences), d'environ 9,8 % (valeur représentant 10 fois
l'erreur probable, ce qui montre que la différence n'est pas fortuite,
mais représente bien l'effet systématique de la fréquence des répé
titions). H. P.
1318. — CHIH WEI LUH et BEI TEH LIANG. — Further studies
in forgetting and reminiscence (Nouvelles études sur Voubli et la
réminiscence). — Yenching Studies in Psychology, I, 3, 1933,
p. 1-14.
Recherches sur 648 écoliers (âge moyen de 11 ans) et 353 étudiants
(âge moyen de 19 ans et demi), avec deux sortes de matériel et deux
niveaux d'acquisition.
La rétention a été examinée pour 5 intervalles (de 1 à 5 jours)
après 20 ou 40 minutes d'acquisition chez les enfants, 4 ou 8 pour
les adultes, et l'on a comparé les éléments fournis après cet intervalle
à ceux du rappel initial pour une poésie chinoise de 200 mots et pour
une liste de 200 mots sans connexion.
Par rapport au rappel initial, on note un certain pourcentage de
mots oubliés et un certain pourcentage de mots nouveaux rappelés.
La différence des deux donne, en pourcentage du rappel initial
(environ moitié du matériel présenté), soit un gain, soit une perte.
Chez les enfants, comme chez les adultes, avec la poésie, il y a
gain dans le rappel au bout de 1, 2 et 3 jours, perte à 4 et 5 jours ;
avec les mots sans lien, il y a perte, dès le 1er jour, surtout au niveau
élevé d'acquisition (environ 50 %), s'accentuant régulièrement avec
l'intervalle.
Voici, par exemple, pour les 5 intervalles croissants, la valeur du
rappel en % du rappel initial (mots sans lien) :
Intervalles 1 jour 2 jours 3 jours 4 jours 5 jours
Rappel pour le haut niveau. 72,4 61,1 48,5 49,5 42,6
— bas niveau.. 100,3 90 90,2 82,5 75,3
Avec la poésie, et le haut niveau d'acquisition, voici les valeurs
du rappel au bout des 5 intervalles.
Intervalles 1 jour 2 jours 3 jours 4 jours 5 jours
Enfants 108,1 107,3 104,2 93,6 94,1
Adultes 105,3 100,9 101,1 97,9 94,3 HABITUDE ET MÉMOIRE. APPRENTISSAGE 861
Les valeurs des réminiscences (éléments nouveaux apparaissant
au 2e rappel), l'emportant au début sur celles des oublis supplément
aires (éléments du 1er rappel manquant au second), ont été de 29,0 ;
26,9 ; 25,6 ; 18,1 ; 23,4 % pour les enfants aux 5 intervalles ; de 18,3 ;
45,8 ; 15,3 ; 12,6 ; 13,3 % pour les adultes.
En somme les réminiscences se produisent surtout pour les
textes doués de sens, plus que pour les mots sans lien (15 à 4 % chez
les enfants aux 5 intervalles), davantage quand l'acquisition a été
moins poussée et un peu plus chez les enfants que chez les adultes ;
quand l'oubli augmente, les réminiscences deviennent plus rares.
H. P.
1319. — J. HOWELL LEWIS. — Note on the doctrine of memory
Traces (Une note sur la doctrine des traces mnémoniques). — Ps.
Rev., XL, 1, 1933, p. 90-96.
Dans son livre bien connu The science of psychology, Wheeler a
rejeté, avec emphase, la conception des traces mnémoniques. Non
seulement il trouve cette intenable sous sa forme ancienne,
statique et sensationniste, mais aussi dans l'interprétation dyna
mique qui lui a été donnée par Köhler. Le processus de rappel
et de reconnaissance ne dépend pas, au fond, de la persistance des
impressions statiques mais représente un phénomène qui se rapproche
de celui de maturation. L'auteur qui penche lui-même vers cette
conception a cherché à la préciser par certaines expériences destinées
à vérifier si le développement des « patterns » de mémoire dépend
de la persistance des « contenus particuliers ».
Ces expériences ont consisté à présenter à 6 personnes 2 récits
de 100 mots qu'elles devaient reproduire après des laps de temps
différents (30 sec, 40 min., 24 heures, 1 semaine et 5 semaines).
Or, ce qui frappe le plus dans la reproduction, c'est l'absence relat

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