Histoire secrète de Napoléon III : L invasion
664 pages
Français

Histoire secrète de Napoléon III : L'invasion

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m HISXOIRE SECRÈTE DE NAPOLÉON III r.'iivA^A^siorv Administration des Publications Illustrées Républicaines Gérant PAUL ROY 3, RUE DE PROVENCE, 3 LiYJRAISOM . ] Hisf'^ Secrète Oi ^ S' (A/ SECRETEHISTOIRE DE IIINAPOLÉON ITI ISr^V-A.sIO3L.' CHAPITRE P^ L'IMPÉRATRICE EMILE OLLIVIERET M. — candidat de limpératricc. — L'homme au cœui' léger, — Coups deLe trône d'Iispagnc. Le — — —Bourse. Les intrigues de l'impératrice. Comédie jouée par M. dcBismarkc. M. Thiers — — ^Mameluks. — Déclaration de guerre.patriote. Le maréchal Bouton-de-guôtres. Les Lorsque les journaux encore dévoués au bonapartisme défendent aux répu- blicains, sous peine d'être taxés de forfaiture, d'attaquer l'impératrice, auguste Yictime, souveraine déchue, mais sacrée par le malheur , ils oublient que cette Espaguole qui s'assit, par aventure d'amour, sur le trône, à côté d'un aventu- rier, fut l'auteur de cette guerre qui a coûté au pays : Nous histoire de nos désastres. Nous(1) allons passer rapidement en revue la trop longue parallèleferons de très-curieuses révélations sur les causes de la guerre, nous établirons un des chaque bataille enplus étudiés entre l'armée allemande et l'armée française, puis nous décrirons quelques pages. rapides etIl faut que chaque enfin la vérité sur nos défaites.

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mHISXOIRE SECRÈTE
DE
NAPOLÉON III
r.'iivA^A^siorv
Administration des Publications Illustrées Républicaines
Gérant PAUL ROY
3, RUE DE PROVENCE, 3
LiYJRAISOM
. ]
Hisf'^ Secrète Oi^
S'
(A/SECRETEHISTOIRE
DE
IIINAPOLÉON
ITI ISr^V-A.sIO3L.'
CHAPITRE P^
L'IMPÉRATRICE EMILE OLLIVIERET M.
— candidat de limpératricc. — L'homme au cœui' léger, — Coups deLe trône d'Iispagnc. Le
— — —Bourse. Les intrigues de l'impératrice. Comédie jouée par M. dcBismarkc. M. Thiers
— — ^Mameluks. — Déclaration de guerre.patriote. Le maréchal Bouton-de-guôtres. Les
Lorsque les journaux encore dévoués au bonapartisme défendent aux répu-
blicains, sous peine d'être taxés de forfaiture, d'attaquer l'impératrice, auguste
Yictime, souveraine déchue, mais sacrée par le malheur , ils oublient que cette
Espaguole qui s'assit, par aventure d'amour, sur le trône, à côté d'un aventu-
rier, fut l'auteur de cette guerre qui a coûté au pays :
Nous histoire de nos désastres. Nous(1) allons passer rapidement en revue la trop longue
parallèleferons de très-curieuses révélations sur les causes de la guerre, nous établirons un des
chaque bataille enplus étudiés entre l'armée allemande et l'armée française, puis nous décrirons
quelques pages.
rapides etIl faut que chaque enfin la vérité sur nos défaites. Nos récits courts,Français sache
vrais, nous espérons que notreœuvrerectifieront les erreurs inouïes qui ont cours dans le peuple et
solidetrès-concise, et qui quelques livraisons, sera une utile, intéressante etne contiendra plus que
leçon d'histoire que chacun voudra graver dans sa mémoire.
vaincre sonQuand on sait on a été vaincu, on se met à même de àpourJ^uoi et comment
tour.LA VKRITE SUR ORSINI
Cinq nùiliai'ds versés aux Prussiens
;
Trois milliards dépensés par la France
;
Cent mille morts;
Deux provinces
;
La ruine de notre prestige en Europe
;
Et enfm, trois années d'angoisse, pendant fut à lalesquelles la France
merci de l'Allemagne.
Peut-on oublier? pardonner à cette femme qui voulut cette guerre pour la satisfac-
tion d'un caprice ?
Ce serait une générosité étrange que celle qui, par galanterie, parce que
M'"' de Montijo, devenue impératrice, fut reine du chiffon, ensevelirait dans
l'oubli le crime de lèse-nation laqu'elle commit en risquant les destins de
France pour mettre sa petite-nièce sur le trône d'Espagne.
Ce trône, on le sait, était visé par M. de Bismarck pour un HolienzoUern.
La candidature de ce prince une fois posée, il fallait la faire réussir.
M. de Bismarck s'adressa au général Prim, soldat parvenu, homme de bra-
voure et de talent, maisd'une vanité outrée et d'uûe ambition sans frein.
Prim fut tout aussitôt acquis à la Prusse. Voici pourquoi :
Le général avait rêvé, ({uelque temps auparavant, de créer à son profit un
empire des Espagnes, et il avait sondé à ce sujet Napoléon III, dans une entre-
vue qui fut fort remarquée.
L'impératrice voulait alors marier le prince des Asturies, fils d'Isabelle,
saavec nièce, la fille du duc d'Albe, et les placer sur le trône d'Espagne.
Lempereur avait adopté ce projet, et avait écrit à ce sujet une note où l'on
trouve ce curieux :passage
« Puisque la Répiiblique ii'est 2)(isjJOSSîNe en tout ce qui en approclieEsiKigne,
leplus nous semble ce qu'il aurait de plus profitable. Or le.hasard a vouluy
qu'il Asturies, sur lae.ût un jeune prince, le prince des tête duquel reposenty
tous les droits monarchiques. Il est d'un âge les opinions personnellesoù ne
peuvent pas compter, et peut être élevé dans les opinions du jour, loin des flat-
teurs et des intrigues. Son âge permet une régence qui serait probablement
exercée ont donné leplus de la Révolution.par leshommes qui gages à Et ce ré-
gime ressemblerait fort, sept ou huit ans, une République,pendant à où les
agents pourraient changés par la voie des Gortès, et le prince des Asturiesêtre
ne serait que l'enfant chargé d'occuper un poste auquel nul ambitieux wiè peut
»prétendre.
Ces mots nul ambitieux frappaient directement le général Prim au cœur il;
parfut éconduit, humilié par des allusions blessantes pour sa vanité, exaspéré
les gorges chaudes que fit l'entourage de l'impératrice sur les prétentions du
lieutenant de fortune aspirant au trône.
Il était dans cette situation d'esprit, quand M. deBismarck, qui avaitprévu
cette déconvenue et en avait été instruit, proposa au général irrité le moyen
de se venger en faisant roi le prince Léopold.HISTOIRE SECRl^^- ^
quelquesPrim accepta avecempressement, gagna lemaréchal Serrano, puis
officiellement annoncée.autres personnages, et la candidature du prince fut
Le croirait-on ?
très-significative, à profusion en Espagne, po-Malgré une brochure lancée
la candidature allemande, le gouvernement français ne sesant carrément
doutait de rien.
La brochure contenait cependant le passage suivant :
« Unprince allemand étendra notreperspective au delà des Pyrénées; Léopold
de ses elleest de cette race. Et si l'Allemagne voyait que nous favorisons un fils,
contracterait avec nous des liens plus intimes nous enverrait peut-être uiTeet
cette belle population qui porte maintenant Etats-Unis le capital,partie de aux
le travail et le senspratique dont nous avons tant besoin. »
Elle était signée d'un M.Mazaredo, qui était l'homme de M. de Bismarck.
D'autre part, la Prusse armait formidablement et manifestait sa haine
contre nous.
M. le colonel Stoffel, notre attaché militaire de Berlin, envoyait vingt rap-
pour avertir l'empereur.ports
Il avait, notamment, écrit cette phrase significative :
loin«... Aujourd'hui, la France, d'exciter aucune sympathie en Prusse, y
haine pourest, au contraire, un objet de les uns, d'envie pour les autres, de
méfiance et d'inquiétude pour tous.
« J'insisterai principalement sur s(^ntimeiit général d'inquiétude et dece
maladie, qui nous aliène toute la Prusse, et qui est la conséquence fatale des
événements de 1866...
«... Cette situation n'a rien qui car elle est la conséquencedoiveétonner,
des événementsforcée et de la'rivahté peuples. Mais j'ai tenu cà endes deux
préciser le caractère pour mieux montrer qu'elle amènera infaillihlenient la
guerre.
« Elle est à la merci d'un incident... »
Le colonel ne cessa point cri d'alarme; ,sentinellede pousser le mais cette
de la France, au cœur même de la Prusse, lançait eu vain le garde àvms!
Le colonel d'Andlau (voir : Metz^ campagnes et négociations\ a révélé desque
hommes du plus grand mérite avaient appuyé le colonel Stoffel.
« dit-il,Le public, fut profondément étonné de l'apparition des remar-
du colonelquables rapport Stoffel il l'aurait été plus encore, s'il avait
; connu
annotations qu'y avaient faites lesles autorités les plus compétentes il aurait
;
vu avec quelle légèreté étaient appréciées les trop justes observations de notre
attaché militaire à Berlin. Ce qui ne le surprendra pas moins aujourd'hui, ce
lesera d'apprendre que ministre de la guerre avait eu entre les mains une
foule d'autres rapports aussi intéressants, traitant des mêmes questions mili-
points vue différents, maistaires à des de arrivant tous aux mêmes conclu-
la supériorité de l'organisation et la tactiquesions : de des armées allemandes,
la nécessité pour nous de modihcations immédiates et de l'étude des moyens
praticpies de les exécuter. Des généraux, des officiers de tous les grades et detoutes les armes avaient fourni leur contingent de travail sur ces graves
questions
: les efforts de chacun se brisèrent devant la résistance des direc-
tions et des comités d'armes »(1).
Eniin, voyant que l'on ne 'pouvait lastimuler l'empereur, il lui envoya
belle M'"'' Pourtalôs qui revenait de Berlin Strasbourg, avaitet qui, passant à
dit au général Ducrot
:
Ils« semoquent indignement de notre gouvernement, de notre armée, de
notre garde mobile, de nos préten-ministres, de l'empereur, de l'impératrice,
dent qu'avant peu la France voussera une seconde Espagne ! Enfm, croiriez-
que le ministre de lamaisondu roi, médire qu'avant dix-M. de Schlenitz, a osé
huit mois notre Alsace serait à la Pr

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