Importance de la durée d infécondité dans l appréciation de la fertilité d un couple - article ; n°2 ; vol.36, pg 237-250
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Importance de la durée d'infécondité dans l'appréciation de la fertilité d'un couple - article ; n°2 ; vol.36, pg 237-250

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Description

Population - Année 1981 - Volume 36 - Numéro 2 - Pages 237-250
Dans une communication au congrès de mathématiques de Toronto en 1924, C. Gini commençait par une définition célèbre : « J'appelle fécondabilité de la femme, la probabilité que la femme mariée soit fécondée dans le mois, abstraction faite de toute pratique malthusienne ou néomalthusienne destinée à limiter la procréation ». A l'aide de distributions des délais entre le mariage et la conception observées dans plusieurs populations, Gini montrait ensuite que cette fécondabilité variait de couple à couple. Au fur et à mesure des conceptions, les couples les plus fertiles sortaient de l'observation et la proportion des couples infertiles ou stériles augmentait. Daniel Schwartz tire ici la conséquence logique de cette proposition en montrant que le délai depuis lequel on recherche une conception fournit une indication sur la fertilité ou la stérilité. Cette simple donnée du délai peut avoir une valeur prédictive comparable à celle d'analyses médicales coûteuses.
Schwartz Daniel. — Importance of the duration of infertility in the assessment of couple fecundity. The length of time a couple is infertile is important to consider when evaluating its capacity for procreation, in an attempt to measure this relationship; a model population in which the proportion of sterile couples is small and the fecundability of fertile couples follows a Beta distribution was used. The fecundity of the population is described first at time zero, the moment of initial exposure to a conception risk, and then for each succeeding month for those yet to conceive. This method yields a couple's probability of being sterile, or if fertile, their estimated fecundability and conception delay as well as the probability of their not conceiving in the year to follow. The results give the order of magnitude of certain characteristics of couples consulting for infertility as a function of the duration of this status : the proportion of sterile couples, of couples with such a fecundity that chances of conception are very low, and of couples with nearly normal fecundity. These characteristics have important implications in the rational approach to the management of the infertile couple.
Schwartz Daniel. — Importancia de la duración del periodo de infecundidad en la estimación de la fertilidad de una pareja. Es muy importante conocer la duración del periodo de infecundidad para poder estimar la fertilidad de una pareja. En este caso se ha elaborado un modelo de población con una pequeňa proporción de parejas estériles y con una proporción de parejas fertiles cuya fecundabilidad se distribuye segun una ley de tipo beta. Se describe primero la fertilidad de la población en el momento cero « de exposición al riesgo de concebir » y enseguida en cada mes siguiente para las parejas restantes que no han concebido todavia. Mediante este método se obtiene en primer lugar la probabilidad de que una pareja sea estéril. Si la pareja es fértil : se estima la probabilidad de concebir durante un ciclo mentrual en ausencia de todo intento destinado a impedir la concepción, la duración del periodo necesario para concebir y la probabilidad de no concebir durante un aňo. Si se consideran las parejas que efectuan consultas por infecundidad, pueden describirse algunas de sus características según la duración del periodo no fecundo : proporción de parejas estériles, de parejas de escasa fertilidad cuyo riesgo de concebir es minimo y de parejas de fertilidad casi normal. Estas características son interesantes para adoptar una conducta racional en el caso de una pareja no fecunda.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Daniel Schwartz
Importance de la durée d'infécondité dans l'appréciation de la
fertilité d'un couple
In: Population, 36e année, n°2, 1981 pp. 237-250.
Citer ce document / Cite this document :
Schwartz Daniel. Importance de la durée d'infécondité dans l'appréciation de la fertilité d'un couple. In: Population, 36e année,
n°2, 1981 pp. 237-250.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1981_num_36_2_17171Résumé
Dans une communication au congrès de mathématiques de Toronto en 1924, C. Gini commençait par
une définition célèbre : « J'appelle fécondabilité de la femme, la probabilité que la femme mariée soit
fécondée dans le mois, abstraction faite de toute pratique malthusienne ou néomalthusienne destinée à
limiter la procréation ». A l'aide de distributions des délais entre le mariage et la conception observées
dans plusieurs populations, Gini montrait ensuite que cette fécondabilité variait de couple à couple. Au
fur et à mesure des conceptions, les couples les plus fertiles sortaient de l'observation et la proportion
des couples infertiles ou stériles augmentait. Daniel Schwartz tire ici la conséquence logique de cette
proposition en montrant que le délai depuis lequel on recherche une conception fournit une indication
sur la fertilité ou la stérilité. Cette simple donnée du délai peut avoir une valeur prédictive comparable à
celle d'analyses médicales coûteuses.
Abstract
Schwartz Daniel. — Importance of the duration of infertility in the assessment of couple fecundity. The
length of time a couple is infertile is important to consider when evaluating its capacity for procreation, in
an attempt to measure this relationship; a model population in which the proportion of sterile couples is
small and the fecundability of fertile couples follows a Beta distribution was used. The fecundity of the
population is described first at time zero, the moment of initial exposure to a conception risk, and then
for each succeeding month for those yet to conceive. This method yields a couple's probability of being
sterile, or if fertile, their estimated fecundability and conception delay as well as the of their
not conceiving in the year to follow. The results give the order of magnitude of certain characteristics of
couples consulting for infertility as a function of the duration of this status : the proportion of sterile
couples, of couples with such a fecundity that chances of conception are very low, and of couples with
nearly normal fecundity. These characteristics have important implications in the rational approach to
the management of the infertile couple.
Resumen
Schwartz Daniel. — Importancia de la duración del periodo de infecundidad en la estimación de la
fertilidad de una pareja. Es muy importante conocer la duración del periodo de infecundidad para poder
estimar la fertilidad de una pareja. En este caso se ha elaborado un modelo de población con una
pequeňa proporción de parejas estériles y con una proporción de parejas fertiles cuya fecundabilidad
se distribuye segun una ley de tipo beta. Se describe primero la fertilidad de la población en el
momento cero « de exposición al riesgo de concebir » y enseguida en cada mes siguiente para las
parejas restantes que no han concebido todavia. Mediante este método se obtiene en primer lugar la
probabilidad de que una pareja sea estéril. Si la pareja es fértil : se estima la probabilidad de concebir
durante un ciclo mentrual en ausencia de todo intento destinado a impedir la concepción, la duración
del periodo necesario para concebir y la probabilidad de no concebir durante un aňo. Si se consideran
las parejas que efectuan consultas por infecundidad, pueden describirse algunas de sus características
según la duración del periodo no fecundo : proporción de parejas estériles, de parejas de escasa
fertilidad cuyo riesgo de concebir es minimo y de parejas de fertilidad casi normal. Estas
son interesantes para adoptar una conducta racional en el caso de una pareja no fecunda.IMPORTANCE
DE LA DURÉE D'INFÉCONDITÉ
DANS L'APPRÉCIATION
DE LA FERTILITÉ D'UN COUPLE
de faite célèbre que Toronto la Dans de femme : toute « une J'appelle en pratique mariée communication 1924, fécondabilité C. soit malthusienne Gini fécondée commençait au de congrès dans la ou femme, néomalthusienne le par de mois, mathématiques une la abstraction probabilité définition des
tinée à limiter la procréation ». A l'aide de distributions des
délais entre le mariage et la conception observées dans plu
sieurs populations, Gini montrait ensuite que cette fécondabilité
variait de couple à couple. Au fur et à mesure des conceptions,
les couples les plus fertiles sortaient de l'observation et la
proportion des couples infertiles ou stériles augmentait. Daniel
Schwartz * tire ici la conséquence logique de cette proposition
en montrant que le délai depuis lequel on recherche une
conception fournit une indication sur la fertilité ou la stérilité.
Cette simple donnée du délai peut avoir une valeur prédictive
comparable à celle d'analyses médicales coûteuses.
Il est maintenant admis que les couples venant consulter pour
infécondité sont, soit des couples stériles, soit aussi bien souvent des
couples de fertilité faible. Savoir à laquelle de ces deux catégories ils
appartiennent, et s'ils ne sont pas stériles, apprécier leur fertilité est
indispensable pour le choix de la conduite à tenir, en particulier pour
l'orientation éventuelle vers une insémination artificielle. Cette appré
ciation de la fertilité est actuellement basée sur des explorations de
l'homme (examens cliniques, spermogrammes...) et de la femme (courbes
de température, dosages hormonaux...). Mais la durée d'infécondité est
* Directeur de l'unité de recherches statistiques de l'INSERM.
Population, 2, 1981, 237-250. 238 DURÉE D'INFÉCONDITÉ
aussi, à elle seule, une information importante, mal prise en compte,
parce que n'ayant pas fait l'objet d'évaluations quantitatives. Nous
proposons ici une première approche.
Mesurer la fertilité
Rappelons d'abord la distinction classique entre la fécondité qui
est le fait d'avoir conçu, et la fertilité, aptitude à concevoir. On consi
dérera comme conception l'obtention d'une grossesse menée jusqu'à
terme (fécondabilité effective). La fertilité sera appréciée par trois
indices :
1) la fécondabilité, ou probabilité de conception dans un cycle,
soit p;
2) la probabilité de ne pas concevoir en n cycles, ou risque d'infé
condité en n cycles RIn, d'autant plus grand que la fertilité est plus
faible;
3) enfin, pour les couples fertiles, le délai nécessaire pour conce
voir DNC d'autant plus grand également que la fertilité est plus faible.
La population étudiée sera, dans une première étape, une popul
ation de couples fertiles, à laquelle on ajoutera, dans une deuxième
étape, une population de couples infertiles dans un rapport donné,
l'infertilité signifiant une stérilité totale et irréversible de l'un au moins
des partenaires.
La population fertile sera théorique : un groupe de 1 000 couples
ayant chacun sa fécondabilité, constante d'un cycle à l'autre, ces fécon-
dabilités étant distribuées dans la population selon une loi bêta, ou
Pearson de type I. Une telle distribution, qui présente de grandes
facilités de calcul, s'est avérée convenir correctement pour des séries
variées, comme il est indiqué dans [1], où sont également détaillées la
définition et les principales propriétés de cette distribution. On rappel
lera seulement que celle-ci dépend de deux paramètres a et b, à partir
desquels on peut calculer divers indices.
(1) La fécondabilité moyenne de la population est :
(0
La variance des fécondabilités est :
ab ,
ET FERTILITÉ D'UN COUPLE 239
d'où résulte le coefficient de variation
CV= I , , , (Iter) \a(a + b h-
(2) La valeur moyenne du délai nécessaire pour concevoir est :
a +b - 1
DNC = (pour a > 1) (II)
a - 1
(3) On peut enfin calculer le risque de ne pas concevoir en n
cycles; ainsi, pour 12 cycles, le résultat est :
b(b + l) (6 + 11)
Ri12 (а
La fertilité des populations sera évaluée, d'abord au temps zéro
d&

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