Informations et réflexions sur le tableau d échanges interindustriels français - article ; n°3 ; vol.18, pg 408-446
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Description

Revue économique - Année 1967 - Volume 18 - Numéro 3 - Pages 408-446
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Georges Delange
Informations et réflexions sur le tableau d'échanges
interindustriels français
In: Revue économique. Volume 18, n°3, 1967. pp. 408-446.
Citer ce document / Cite this document :
Delange Georges. Informations et réflexions sur le tableau d'échanges interindustriels français. In: Revue économique. Volume
18, n°3, 1967. pp. 408-446.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1967_num_18_3_407770INFORMATIONS ET REFLEXIONS
SUR LE TABLEAU
D'ECHANGES INTERINDUSTRIELS FRANÇAIS
En France, les tableaux d'échanges interindustriels sont construits
par des comptables nationaux qui travaillent à l'Institut national de
la statistique et des études économiques (I.N.S.E.E.). Conçus essen
tiellement pour les besoins de la comptabilité nationale, ces tableaux
ne peuvent satisfaire intégralement les désirs des autres utilisateurs.
Nous verrons cependant qu'un tableau d'échanges interindustriels
établi dans des buts bien déterminés peut servir à des fins assez diffé
rentes pourvu que des précautions importantes soient prises avant
son utilisation.
Lorsqu'un comptable national, constructeur et utilisateur tout à
la fois, de tableaux d'échanges interindustriels veut faire part à des
économistes des réflexions que son travail lui suggère, il se sent fort
dépourvu. En effet, pour des raisons qui seront exposées plus loin,
deux tableaux seulement ont été diffusés à ce jour : celui de 1956 et
celui de 1959. Dans ces conditions, le comptable national est en
possession de tableaux inconnus du public auquel il s'adresse :
— Série en 16 branches de 1949 à 1956 ;
—en 65 (pouvant être regroupées en 28 et 16 bran
ches) de 1956 à 1959 ;
— Série en 67 ou 77 1 branches (pouvant également être regroupées
en 28 et 16) partant de l'année 1959 et allant actuellement jusqu'à
l'année 1966 2.
1. 66 ou 76 branches si on ne considère pas les commerces comme une
branche.
2. Les deux premières séries ont une base commune : le tableau de l'année
1956. La dernière est construite sur le tableau de 1959. Une seule rupture sta
tistique existe donc ; elle a été provoquée par la mise en place, à partir de
l'année 1959, de la nouvelle base de Comptabilité nationale. D'ECHANGES INTERINDUSTRIELS 409 TABLEAU
Ainsi, si légitimes que puissent lui apparaître les raisons qui ne
rendent pas souhaitable la publication de telles séries, l'auteur d'un
article sur les tableaux d'échanges interindustriels français prend
une conscience encore plus aiguë de l'inconvénient que présente cette
absence d'informations. Les cartes sont irrémédiablement brouillées.
La difficulté de communication est considérable.
A cette première difficulté que l'on peut considérer comme con
tingente s'en ajoutent d'autres qui tiennent au fond même du pro
blème.
Confronté continuellement à l'insuffisance des évaluations statis
tiques qui retentissent sur la conception même du tableau, s'étant per
suadé, à l'usage, que les concepts simples exposés en premier lieu
par le professeur Leontief 3 ne pouvaient être retenus sans modifi
cation et sans complément, l'auteur-utilisateur d'un tableau doit faire
part au public auquel il s'adresse de ses embarras sans tomber dans
un détail fastidieux et stérile. Il lui faut donc tirer de son expérience
certaines conclusions simples et fondamentales intéressant si possible
tous les tableaux d'échanges interindustriels et non seulement le
tableau français. Il doit aussi chercher à montrer nettement les ra
isons tenant à l'utilisation particulière des tableaux français aux fins
essentielles, d'une part, de rassemblement de statistiques disparates et,
d'autre part, de projections à court et moyen termes qui l'ont conduit
à prendre certaines solutions et point d'autres. Il s'agit en fait pour
lui de s'essayer à une sorte d'introspection qui lui permette de réflé
chir plus profondément qu'il ne le fait d'habitude pour séparer l'ac-
essoire et l'important dans la conception qu'il se fait des tableaux
d'échanges.
Le présent article ne contraint pas le lecteur à prendre connais
sance de l'exposé sur «le tableau d'échanges interindustriels» publié
en 1966 dans « Méthodes de la Comptabilité nationale, Cadres et
définitions de la base 1959 » 4. Cependant, le lecteur attentif aura
certainement avantage à se reporter à cette publication pour plus de
précisions, soit avant, soit après avoir parcouru les pages qui suivent.
Ce n'est qu'après un rappel des particularités des tableaux
d'échanges français et, dans une seconde partie, après des précisions
3. Les discussions qu'il a pu avoir avec le professeur Leontief lui ont d'ail
leurs montré que « l'inventeur » des tableaux interindustriels était parfaitement
conscient, dès l'origine, des difficultés inhérentes à la construction et à l'utilisation
de ces tableaux.
4. Etudes et conjoncture 3, mars 1966. 410 REVUE ECONOMIQUE
sur les principes de leur élaboration et sur leurs principales utilisa
tions courantes, que pourront être abordées en fin de cet article cer
taines réflexions sur leurs significations et leurs limites d'emploi.
I
PARTICULARITES
DES TABLEAUX D'ECHANGES INTERINDUSTRIELS FRANÇAIS
Le tableau d'échanges interindustriels de 1956 était issu de la
projection et de la révision des tableaux d'achats et de ventes publiés
antérieurement pour l'année 1951. Le tableau de 1959 provient lui-
même de la projection du tableau 1956 publié et d'une révision pro
fonde au point de vue statistique des chiffres qui avaient été obtenus
à l'aide de cette projection. La rupture entre le tableau de 1956 et
le tableau de 1959 n'est pas essentiellement une rupture conceptuelle.
C'est une rupture de séries statistiques provenant d'informations nou
velles recueillies notamment lors de l'élaboration du IVe plan.
Il en va tout autrement entre les tableaux d'achats-ventes de 1951
et le tableau d'échanges interindustriels de 1956. Une césure concept
uelle entre ces deux présentations est évidente. On n'a sans doute
pas assez insisté jusqu'à présent sur les raisons qui ont fait aban
donner par les comptables nationaux le système préconisé pour
l'année 1951. Ces raisons sont un assez bon exemple de l'interaction
entre sources statistiques et principes.
Notons, tout d'abord, qu'un tableau d'échanges interindustriels
classique qui n'a jamais donné lieu à publication avait été bâti pour
l'année 1949. Son élaboration avait été délicate. Les données statis
tiques manquaient ou étaient difficiles à interpréter et, dans certains
cas, il avait été nécessaire de se servir des tableaux américains exis
tants. C'est pourquoi il fut décidé de procéder à une confrontation
systématique et approfondie de tout ce que l'on pouvait savoir sur
le système productif français. Ceci conduisit à un investissement
considérable sur lequel vivent encore partiellement les tableaux
d'échanges actuels et qui pourra être amélioré de façon importante
seulement lorsque les résultats du recensement industriel de 1962
seront complètement exploités.
Au moment où ce travail fut accompli, il apparut clairement que
l'économie avait deux aspects dans le domaine des biens et services,
et que ces deux aspects étaient difficilement conciliables : les con- TABLEAU D'ECHANGES INTERINDUSTRIELS 411
sommateurs achetaient des produits déterminés tandis que l'appareil
productif était réparti en entreprises qui fabriquaient des produits
divers. Un hiatus existait entre les sources statistiques de consom
mation et les sources statistiques relatives à la production.
Autrement dit on pouvait savoir qu'une entreprise achetait un
bien A, mais il était difficile de dire si cet achat correspondait à
sa production de biens C, D ou E. C'est pourquoi le système des
tableaux d'achats et de ventes fut mis au point : ce schéma donnait
une description fidèle de la réalité économique.
Cependant, l'impossibilité de procéder chaque ann&#

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