L anthropogénétique d aujourd hui : problèmes et perspectives. - article ; n°1 ; vol.10, pg 37-48
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L'anthropogénétique d'aujourd'hui : problèmes et perspectives. - article ; n°1 ; vol.10, pg 37-48

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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1983 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 37-48
L'accroissement des connaissances en génétique humaine a rendu le processus évolutif plus difficile à expliquer que ne le laissaient supposer les simples théories classiques ; en effet, la sélection paraît agir sur des complexes de gènes. L'intervention du hasard paraît avoir été plus importante qu'on ne le pensait, et celui-ci augmente la validité du concept de la distance génétique entre populations, calculée sur un certain nombre de loci, en tant qu'indicateur d'affinités phylogéniques. L'analyse de la distance génétique suggère que l'hétérogénéité de populations vivant autour de la mer du Nord est due, en grande partie, à l'hétérogénéité génétique qui existe à l'intérieur des Iles Britanniques, alors que les autres populations entourant le bassin de la Mer du Nord (y compris l'Angleterre) sont relativement homogènes. L'Islande a sa population qui se situe à une distance considérable des précédentes, mais cela paraît dû à un effet fondateur dans la fréquence des gènes d'origine de la population islandaises, ou peut-être aussi, en partie, à un changement de la population de Norvège. Les populations d'Amérique sont, en gros, hétérogènes mais l'analyse des distances suggère l'existence de groupes sous-raciaux. L'ensemble de ces conclusions : l'hétérogénéité des Iles Britanniques et l'identification des sous-races américaines, confirme celles avancées par Vallois, il y a déjà 40 ans.
The increase in knowledge of human genetics has made it more difficult to accept the simple classical explanation of the evolutionary process. Instead, selection appears to act on complexes of genes. Chance appears to have been more important than previously thought, and this enhances the validity of the concept of genetic distance between populations, calculated over a number of loci, as an indicator of phylogenetic affinity. Genetic distance analysis suggests that the heterogeneity of populations surrounding the North Sea is largely due to the genetic heterogeneity that exists within the British Isles, and that other peoples surrounding the North Sea basin (including England) are relatively homogeneous. Iceland is at a considerable distance from these populations, but this appears due to a founder effect in the original gene frequencies of the Icelandic population, or possibly partly to change in the population of Norway. Populations of the Americas are grossly heterogeneous, but distance analysis supports the existence of sub- racial groups. Both these conclusions, the heterogeneity of the British Isles and the identification of American subraces, support those of Vallois of forty years ago.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D.F. Roberts
L'anthropogénétique d'aujourd'hui : problèmes et perspectives.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 1, 1983. pp. 37-48.
Citer ce document / Cite this document :
Roberts D.F. L'anthropogénétique d'aujourd'hui : problèmes et perspectives. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 1, 1983. pp. 37-48.
doi : 10.3406/bmsap.1983.3881
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1983_num_10_1_3881Résumé
L'accroissement des connaissances en génétique humaine a rendu le processus évolutif plus difficile à
expliquer que ne le laissaient supposer les simples théories classiques ; en effet, la sélection paraît agir
sur des complexes de gènes. L'intervention du hasard paraît avoir été plus importante qu'on ne le
pensait, et celui-ci augmente la validité du concept de la distance génétique entre populations, calculée
sur un certain nombre de loci, en tant qu'indicateur d'affinités phylogéniques. L'analyse de la distance
génétique suggère que l'hétérogénéité de populations vivant autour de la mer du Nord est due, en
grande partie, à l'hétérogénéité génétique qui existe à l'intérieur des Iles Britanniques, alors que les
autres populations entourant le bassin de la Mer du Nord (y compris l'Angleterre) sont relativement
homogènes. L'Islande a sa population qui se situe à une distance considérable des précédentes, mais
cela paraît dû à un effet fondateur dans la fréquence des gènes d'origine de la population islandaises,
ou peut-être aussi, en partie, à un changement de la population de Norvège. Les populations
d'Amérique sont, en gros, hétérogènes mais l'analyse des distances suggère l'existence de groupes
sous-raciaux. L'ensemble de ces conclusions : l'hétérogénéité des Iles Britanniques et l'identification
des sous-races américaines, confirme celles avancées par Vallois, il y a déjà 40 ans.
Abstract
The increase in knowledge of human genetics has made it more difficult to accept the simple classical
explanation of the evolutionary process. Instead, selection appears to act on complexes of genes.
Chance appears to have been more important than previously thought, and this enhances the validity of
the concept of genetic distance between populations, calculated over a number of loci, as an indicator
of phylogenetic affinity. Genetic distance analysis suggests that the heterogeneity of populations
surrounding the North Sea is largely due to the genetic heterogeneity that exists within the British Isles,
and that other peoples surrounding the North Sea basin (including England) are relatively
homogeneous. Iceland is at a considerable distance from these populations, but this appears due to a
founder effect in the original gene frequencies of the Icelandic population, or possibly partly to change in
the population of Norway. Populations of the Americas are grossly heterogeneous, but distance analysis
supports the existence of sub- racial groups. Both these conclusions, the heterogeneity of the British
Isles and the identification of American subraces, support those of Vallois of forty years ago.Bull, et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 10, série XIII, 1983, p. 37-48.
L'ANTHROPOGENETIQUE D'AUJOURD'HUI :
PROBLEMES ET PERSPECTIVES
par D.F. Roberts (*)
Résumé. — L'accroissement des connaissances en génétique humaine a rendu le pro
cessus évolutif plus difficile à expliquer que ne le laissaient supposer les simples théories
classiques ; en effet, la sélection paraît agir sur des complexes de gènes. L'intervention du
hasard paraît avoir été plus importante qu'on ne le pensait, et celui-ci augmente la validité
du concept de la distance génétique entre populations, calculée sur un certain nombre de
loci, en tant qu'indicateur d'affinités phylogéniques. L'analyse de la distance génétique
suggère que l'hétérogénéité de populations vivant autour de la mer du Nord est due, en
grande partie, à génétique qui existe à l'intérieur des Iles Britanniques,
alors que les autres populations entourant le bassin de la Mer du Nord (y compris
l'Angleterre) sont relativement homogènes. L'Islande a sa population qui se situe à une
distance considérable des précédentes, mais cela paraît dû à un effet fondateur dans la
fréquence des gènes d'origine de la population islandaises, ou peut-être aussi, en partie,
à un changement de la population de Norvège. Les populations d'Amérique sont, en gros,
hétérogènes mais l'analyse des distances suggère l'existence de groupes sous-raciaux.
L'ensemble de ces conclusions : l'hétérogénéité des Iles Britanniques et l'identification des
sous-races américaines, confirme celles avancées par Vallois, il y a déjà 40 ans.
Mots-clés : Evolution, distance génétique, Europe septentrionale, Indiens d'Amérique.
ANTHROPOGENETICS TO DAY: PROBLEMS AND PERSPECTIVES
Summary. — The increase in knowledge of human genetics has made it more difficult
to accept the simple classical explanation of the evolutionary process. Instead, selection
appears to act on complexes of genes. Chance appears to have been more important
than previously thought, and this enhances the validity of the concept of genetic distance
between populations, calculated over a number of loci, as an indicator of phylogenetic
affinity. Genetic distance analysis suggests that the heterogeneity of populations su
rrounding the North Sea is largely due to the genetic that exists within the
British Isles, and that other peoples surrounding the North Sea basin (including England)
are relatively homogeneous. Iceland is at a considerable distance from these populations,
but this appears due to a founder effect in the original gene frequencies of the Icelandic
population, or possibly partly to change in the population of Norway. Populations of the
Americas are grossly heterogeneous, but distance analysis supports the existence of sub-
racial groups. Both these conclusions, the heterogeneity of the British Isles and the
identification of American subraces, support those of Vallois of forty years ago.
Key-words : Evolution, genetic distance, northwest Europe, American Indian.
J'ai eu l'honneur d'être présenté à M. le Professeur Vallois, il y a presque
quarante ans et il m'a témoigné, alors que j'étais un jeune étranger, la gentillesse
la plus profonde. J'ai continué à recevoir ses tirages à part jusqu'en 1981, et
je retiens toujours l'admiration la plus grande pour tout ce qu'il a fait. Compar
ativement à son intérêt pour les Hommes fossiles, le mien était absorbé par
(*) Department of Human Genetics, University of Newcastle upon Tyne, England. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS 38
d'autres sujets. Ce que j'eus l'honneur de partager avec lui était un vif intérêt
pour l'Homme actuel. Je me souviens bien de son petit livre de 1944, Les Races
Humaines, où il a posé la question : « Quelles seront les réactions réciproques
de ces races ? » Peut être avait-il prévu les conflits des grandes villes d'Amér
ique de nos dernières décennies, ou les luttes terribles au sein des jeunes
nations d'Afrique ? Si son œuvre repose sur les caractères anthropométriques et
anthroposcopiques, il avait déjà utilisé des caractères géniques, mal connus alors ;
il écrivait à ce propos : « L'étude de la fréquence des groupes ou, comme on
« dit parfois en abrégé, de la formule sanguine, donne d'importants renseigne-
« ments anthropologiques. Bien que ceux-ci soient généralement indépendants de
« ceux fournis par les caractères anatomiques, on ne doit pas en sous-estimer
« la valeur ».
Un long chemin a été parcouru depuis ce petit livre. A cette époque-là,
on venait de découvrir les groupes sanguins rhésus en les ajoutant aux groupes
ABO, MN et'P, les dyschromatopsies, le discernement de la phénylthiourée,
et quelques maladies héréditaires, comme caractères humains peu nombreux
dont la base génique était établie. Mais quel avenir nous attendait? Le
développement de la sérologie allait nous apporter la richesse des systèmes de
groupes sanguins de la surface éryihrocytaire (Duffy, Kell, Kidd, Lutheran et

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