L économie sociale et solidaire en Haute-Normandie : Un secteur qui compte  50 000 emplois salariés
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Cette publication est le fruit d'un partenariat entre l'INSEE et la Préfecture de Région représentée par le Délégué régional à l'économie sociale et solidaire, et a bénéficié des avis de la Chambre Régionale de l'Economie Sociale (CRES) et du Conseil régional de Haute-Normandie. Elle présente un état structurel de l'emploi dans l'économie sociale et solidaire en Haute-Normandie au 31 décembre 2002.

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Langue Français

Extrait

CAHIER L’ÉCONOMIESOCIALEETSOLIDAIRE
ENHAUTE-NORMANDIED’AVAL
N° 72 - Mars 2006
Un secteur qui compte
50 000 emplois salariés
Au 31 décembre 2002, 9 % des salariés travaillant en
Haute-Normandie ont un emploi dans l’économie sociale et
solidaire, contre 10 % au niveau national (1). Ce secteur
emploie 50 000 personnes. A titre de comparaison, ce chiffre
est supérieur à l’ensemble des emplois salariés dans le sec-
teur haut-normand de la construction. Outre un rôle social,
l’économie sociale et solidaire joue donc un rôle économique
régional à part entière. Très hétérogène, elle présente les ca-
ractéristiques suivantes : une forte proportion de femmes et
un âge moyen élevé, des formes d’emplois généralement plus
diversifiées que dans le reste de l’économie haut-normande,
des salaires moins élevés, un temps de travail relativement
faible. Avec plus de trois quarts des salariés de l’économie so-
ciale et solidaire, les associations sont les principaux em-
ployeurs. A elles seules, les associations du secteur socialCette publication est le
fruit d’un partenariat offrent trois de ces emplois sur dix.
entre l’INSEE et la
Préfecture de Région
vec 50 000 salariés fin 2002, Les associations, qui comptent
représentée par le Al’économie sociale et solidaire 76 % des effectifs, sont les principaux
Délégué régional à
(ESS) concerne 9 % des salariés en employeurs, en particulier les asso-
l’économie sociale et
Haute-Normandie (proportion iden- ciations du secteur social et de l’édu-
solidaire, et a bénéficié
tique en Seine-Maritime et dans cation, qui emploient respectivement
des avis de la Chambre
l’Eure), contre 10 % au niveau natio-
Régionale de l’Économie POIDS DE L’EMPLOInal (1). Ce chiffre seul, qui ne tient pas
DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRESociale (CRES) et du
compte du bénévolat, est supérieur à DANS L’EMPLOI SALARIÉ PAR RÉGION
Conseil régional de AU 31 DÉCEMBRE 2002l’ensemble de l’emploi salarié dans la
Haute-Normandie. Elle construction et représente plus de
présente un état deux fois celui de l’industrie chi-
structurel de l’emploi mique. Néanmoins, la Haute-Nor-
dans l’économie sociale mandie se place en deçà de la
et solidaire en moyenne des régions françaises.
Haute-Normandie
(1) Ces chiffres correspondent à l’ensemble de l’emploiau 31 décembre 2002.
salarié de l’économie sociale et solidaire rapporté à
l’emploi salarié total dans l’économie principalement
marchande non agricole, champ de comparaison de
l’étude (voir encadré page 8). Rapporté à l’emploi salarié
total, l’emploi salarié de l’économie sociale et solidaire
représente 8 % dans la région, contre9%au plan natio-
nal. Source : Insee, 2002LE CONCEPT D’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Le monde de l’économie sociale et solidaire (ESS) est un ensemble diffi- vrent également dans les domaines de la prévention et de l’action
cile à appréhender. Héritier de courants de pensée humaniste du sociale ;
19e siècle développés en réaction aux violences sociales ayant accom- les associations sont définies comme étant des personnes morales de
pagné la Révolution industrielle et théorisé par les grands penseurs de la droit privé, tout comme les entreprises. Mais leur caractéristique fon-
réforme sociale tels que le comte de Saint-Simon, Pierre Proudhon ou damentale est de rassembler leurs membres dans un but autre que
Charles Gide, c’est un ensemble hétérogène en terme d’activités. La celui de partager des bénéfices, ce qui donne à leur activité ce carac-
notion d’ESS se définit autour de valeurs communes : non-rétribution in- tère spécifique non lucratif. Plus d’un salarié du milieu associatif sur
dividuelle des profits réalisés, liberté d’adhésion, gestion démocratique trois travaille dans le secteur social. Ce domaine englobe l’aide aux
selon le principe “une personne, une voix”, et utilité collective ou sociale personnes âgées, l’aide aux adultes et jeunes handicapés, les structu-
du projet. res d’assistance aux personnes sans emploi, les associations de pré-
Elle recouvre quatre grandes familles : vention. Les associations d’enseignement sont des établissements de
les coopératives sont des groupements de personnes partageant des formation professionnelle pour adultes, d’enseignement primaire, se-
buts économiques, sociaux ou éducatifs communs. Elles sont gérées condaire et professionnel. Les associations de culture-sport-loisir
par leurs membres, sur la base de l’égalité des droits et obligations. Il sont plus souvent des petites structures. Les autres associations en-
s’agit de coopératives agricoles, de coopératives de crédit ou de coo- globent des structures diverses telles que les offices de tourisme ou
pératives diverses. Ces dernières sont surtout des groupements agri- des organisations professionnelles. Mais elles sont principalement
coles d’exploitation en commun. Pour les coopératives agricoles ou des “organisations associatives non répertoriées ailleurs” soit par
de crédit, les salariés des nombreuses petites implantations sont sou- leur spécificité, soit par manque de précisions lors de leur immatricu-
vent comptabilisés avec ceux des établissements principaux. Ainsi la lation. Les associations de santé sont généralement des grands éta-
taille de ces établissements peut apparaître plus importante qu’elle ne blissements exerçant des activités hospitalières. Les associations
l’est pour une localisation donnée. Les autres catégories de coopéra- d’accueil-hébergement-restauration, composant le poids le plus faible
tives, plus diversifiées, sont surtout des établissements de petite taille. du secteur associatif, sont constituées d’associations d’œuvres laï-
Sept sur dix ont moins de cinq salariés (contre la moitié pour les coo- ques ou de foyers de jeunes travailleurs, de restaurants inter-adminis-
pératives agricoles ou de crédit). Toutefois, certaines structures telles tratifs et de centres de vacances ;
les centrales d’achat alimentaire, emploient aussi un nombre impor- les fondations regroupent les autres acteurs de l’ESS. Elles peuvent
tant de salariés ; donc intervenir aussi bien dans le domaine de la santé, de l’accueil
les mutuelles (régies par la loi du 1er avril 1898 relative aux sociétés d’enfants ou d’adultes handicapés.
de secours mutuels et l’ordonnance du 19 octobre 1945 portant sur le
statut de la mutualité et regroupées au sein de la Fédération Nationale Une Délégation interministérielle à l’innovation, à l’expérimentation so-
de la Mutualité Française) regroupent des personnes qui choisissent ciale et à l’économie sociale (DIES) rattachée au ministère des Affaires
de répartir collectivement les coûts de la prévention et de la répara- sociales, du travail et de la solidarité, créée en février 2006, marque la
tion des risques auxquels elles sont soumises. Elles exercent principa- reconnaissance officielle de ce secteur. Elle a pour objectif de promou-
lement leur activité dans le domaine de l’assurance (MATMUT, MAIF, voir les innovations et les expérimentations sociales s’inscrivant dans
MAAF, GMF... régies par le Code des Assurances), de la santé et de la une démarche de citoyenneté active, de création d’activités, d’utilité so-
prévoyance (relevant du Code de la Mutualité). Ces dernières oeu- ciale, de lutte contre les exclusions.
LES PRINCIPAUX ÉTABLISSEMENTS DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN HAUTE-NORMANDIE
Coopératives du secteur agricole . . . . . . . Terre de lin, Cap Seine, Coopérative agricole de teillage du lin
Coopératives de crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . Caisse d’Épargne, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, Bred , Banque Populaire de production. . . . . . . . . . . . . SCOP entreprises, Coopératives maritimes
Autres coopératives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Système U, groupe Coop, Coop d’exploitation et répartition pharmaceutique
Mutuelles d’assurance . . . . . . . . . . . . . . . . . MATMUT, GROUPAMA, MAIF, MACIF
Mutuelles de prévoyance. . . . . . .

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