L effet “migrations résidentielles” ne bouleverse pasla donne sociodémographique
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'effet “migrations résidentielles” ne bouleverse pasla donne sociodémographique

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Depuis 1999, le dynamisme démographique de l'Aquitaine est porté principalement par l'excédent des migrations résidentielles de la région avec le reste de la France. L'effet de ces migrations doit être relativisé : le solde des entrées-sorties ne représente que 3 % de la population “stable”. L'analyse par âge, activité et catégorie sociale de la résultante de ces migrations montre quelques spécificités, mais elles ne sont pas de nature à bouleverser les caractéristiques de la population régionale. Elles tendent plutôt à les renforcer, tout en tordant le cou à quelques idées reçues. Les jeunes de 20 à 29 ans ont tendance à quitter la région pour leurs études ou un premier emploi, tandis qu'arrivent surtout des jeunes actifs de 30 à 39 ans avec des enfants. Les personnes de 55 à 64 ans continuent d'apprécier la région. La population des “migrants” est un peu plus jeune que la population qui n'a pas quitté la région depuis cinq ans. Une attractivité soutenue de l'Aquitaine Une progression en nombre de toutes les catégories de population Une accentuation des 30 à 39 ans dans le bilan des migrations Un peu plus de professions intermédiaires Un excédent migratoire pour tous les départements aquitains Encadrés Des arrivées d'actifs entre 30 et 59 ans déjà observées Pour aller plus loin dans l'analyse des migrations résidentielles

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

LE QUATRE PAGES
INSEE AQUITAINE
L’EFFET “MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES”
NE BOULEVERSE PAS LA DONNE SOCIODÉMOGRAPHIQUE
Depuis 1999, le dynamisme démographique
de l’Aquitaine est porté principalement
Les dernières estimations de population régionales,
par l’excédent des migrations résidentielles erprovisoires au 1 janvier 2009, confirment le carac-
de la région avec le reste de la France. tère attractif de l’Aquitaine. Depuis dix ans, la région
L’effet de ces migrations doit être relativisé : a gagné 295 000 habitants malgré un accroissement
naturel très faible (différence naissances - décès).le solde des entrées-sorties ne représente
L’essentiel de cette progression repose donc sur leque 3 % de la population “stable”.
solde migratoire apparent qui en explique près de
L’analyse par âge, activité
90 %.
et catégorie sociale de la résultante de
Cette analyse sur longue période montre des tendan-ces migrations montre quelques spécificités,
ces lourdes ; elles sont plus robustes que des obser-
mais elles ne sont pas de nature
vations annuelles qui intègrent des évolutions de
à bouleverser les caractéristiques naissances, de décès, d’arrivées et de départs, par
de la population régionale. nature fluctuantes d’une année sur l’autre, même
lorsqu’elles s’inscrivent dans une tendance régu-Elles tendent plutôt à les renforcer, tout en
lière. Et ce, d’autant plus que le territoire considéré
tordant le cou à quelques idées reçues.
est peu peuplé.
Les jeunes de 20 à 29 ans ont tendance
Une progression en nombre de toutesà quitter la région pour leurs études
les catégories de population
ou un premier emploi,
Les résultats du recensement 2006 permettent d’affi-tandis qu’arrivent surtout des jeunes actifs
ner et de préciser l’impact des flux résidentiels, tout
de 30 à 39 ans avec des enfants.
au moins pour les échanges de population sur le ter-
Les personnes de 55 à 64 ans continuent
ritoire français (les arrivées de l'étranger sont
d’apprécier la région. connues mais les sorties du territoire national échap-
La population des “migrants” pent par nature à l’opération du recensement). En
2006, 245 000 Aquitains résidaient dans une autreest un peu plus jeune que la population
région cinq ans auparavant. Dans le même temps,
qui n’a pas quitté la région depuis cinq ans.
160 000 personnes ont quitté la région. Le taux de
migration avec le reste de la France (cf. définitions)
ressort nettement positif.
Le fort excédent migratoire reste la composante essentielle de la croissance régionale
Taux de croissance annuel moyenerPopulation au 1 janvier
1999-2009 (%)
1999 2009 (p) Total dû au solde naturel dû au solde migratoire
Aquitaine . . . . . . . . . . . . 2 906 748 3 200 000 0,97 0,09 0,88
France métro. et DOM . . 60 122 665 64 321 000 0,68 0,43 0,25
Sources : Insee, Estimations de population - État civil
(p) résultats provisoires arrêtés fin 2009
INSEE
AQUITAINE
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
o
N 188
JANVIER 2010Des arrivées d’actifs entre 30 et 59 ans 245 000 arrivantsvent plutôt dans un rapport de 2 à 1
déjà observées pour 160 000 sortants
alors que les tranches d’âge de 20 à MilliersLes résultats produits au milieu du cycle de cinq
35
24 ans et de 25 à 29 ans montrent unans du recensement conduisaient déjà à ce
30constat et posaient la question du profil de ces Arrivantsquasi équilibre entre les deux flux.
Sortantsnouveaux arrivants : massivement des retraités 25
et des préretraités venus profiter des aménités
20La répartition par âge des deux popula-
paysagères et socio-environnementales des dé-
15partements aquitains ? tions, les arrivants et les sortants, fait
Ou des actifs renforçant les spécificités écono-
10totalement abstraction des volumes.
miques locales ou contribuant à développer le
5Elle permet de mieux visualiser les spé-portefeuille régional vers d’autres créneaux ? (cf.
“Arrivée d'actifs en Aquitaine entre 2000 et 0cificités propres à chacune, telles que la 5-9 15-19 25-29 35-39 45-49 55-59 65-74 Ans
2005” Janvier 2008 - n°172). 40-44 50-54 60-64 75 ou +10-14 20-24 30-34
part relative importante des 20 à 29 ansCette étude montrait que la région attirait des mi- Nombre d'arrivants et de sortants
par tranches d'âge en Aquitainegrants de tous les âges, battant en brèche l’idée parmi les sortants par exemple ou le
Source : Insee, RP2006 exploitation principalereçue d’une Aquitaine terre d’accueil de person-
e profil plus marqué des arrivants à partir
nes du 3 âge, amplifiant encore un vieillisse-
ment plus accentué que dans d’autres régions en de 55 ans. Elle n’apporte pas plus d’in-
Les jeunes adultes de 20 à 34 ans
raison d’un solde naturel plus défavorable. les plus mobilesformation sur l’effet des migrations.
Elle précisait aussi que plus de la moitié de ces %
20
nouveaux Aquitains étaient âgés de 30 à 59 ans,
18Une accentuation des 30 à 39 ans Arrivantsintervalle toutefois un peu large pour voir l’im- Sortants16
pact réel de ces arrivées sur la population régio- dans le bilan des migrations
14
nale dont l’âge moyen est proche des 41 ans en 12
102006. L’effet des migrations résulte de la com-
8
binaison des deux flux, solde des 6
4
Pour chaque classe d’âge, le nombre entrants-sortants pour chaque catégorie 2
0d’arrivants est presque toujours supé- de population. La répartition de ce
5-9 15-19 25-29 35-39 45-49 55-59 65-74
Ans
10-14 20-24 30-34 40-44 50-54 60-6475 ou +rieur à celui des sortants. Ce constat solde peut être comparée à celle de la
Répartition des arrivants et des sortantsrésulte en partie du différentiel global population “stable”, au sens où cette par tranches d'âge en Aquitaine
de volume entre les entrants et les sor- réside en Aquitaine en 2006 Source : Insee, RP2006 exploitation principale
tants (245 000 pour 160 000, soit un et y résidait cinq ans plus tôt.
rapport d’environ 3 pour 2). Les jeunes actifs et les enfants
Cette population solde des entrées-sor- "bénéficiaires" des migrations
%
Avec un tel rapport, de très nombreuses ties présente quelques caractéristiques 14
Population du solde
Population stable12catégories de population (par âge, par fortes par rapport à la population
10activité, par catégorie socioprofession- “stable” :
8
nelle…) sont dans cette situation et, de - une surreprésentation des 30 à 39 ans,
6
fait, les migrations contribuent à une plus faible pour les 40 à 44 ans. Si plus 4
progression du nombre de personnes 2de la moitié des nouveaux Aquitains est
0appartenant à ces catégories. Ainsi, en âgée de 30 à 59 ans, un tiers a moins de
- 2
Aquitaine, il y a plus de personnes de 15 5-9 15-19 25-29 35-39 45-49 55-59 65-7445 ans. Les migrations résidentielles
Ans
10-14 20-24 30-34 40-44 50-54 60-64 75 ou +
à 19 ans en 2006 qu’en 1999, leur taux freinent le vieillissement de la popula-
Répartition de la population du solde
de migration nette avec le reste de la tion régionale, d’autant qu’elles indui- des entrées/sorties et de la population stable
par tranches d'âge en Aquitaine
France est positif. sent un bilan migratoire positif pour les
Source : Insee, RP2006 exploitation principale
5-14 ans correspondant à la migration
L’effet des migrations sur le profil socio-
effective de leurs enfants ; À l’inverse du premier, ces deux der-
démographique d’un territoire ne peut
- une sous-représentation des 20 à niers éléments contribuent plutôt au
être appréhendé à ce stade : les jeunes
29 ans avec même un déficit migratoire vieillissement. L’effet global des migra-
de 15 à 19 ans sont plus nombreux
entre 25 et 29 ans. Cela traduit le départ tions avec le reste de la France est fai-
qu’en 1999, mais rien ne permet de
des 20 à 29 ans vers d’autres régions blement positif, avec une moyenne
conclure quant à leur poids dans la
pour leurs études supérieures ou leur d’âge des entrées-sorties proche des
population totale.
entrée dans la vie active ; 39 ans contre 44 ans pour la population
Toutefois des différences marquées - un profil plus marqué du solde pour les “stable”. Cet effet doit toutefois être
apparaissent entre des catégories telles relativisé du poids très faible du soldepersonnes de 55 à 64 ans qui traduit
que

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents