L Émotion. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 677-688
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L'Émotion. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 677-688

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Description

L'année psychologique - Année 1928 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 677-688
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

3° L'Émotion.
In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 677-688.
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3° L'Émotion. In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 677-688.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1928_num_29_1_4875LES PROCESSUS AFFECTIFS 677
attribuée à des odeurs et sur l'ordre de préférence dans lequel il
les rangeait : la première en 1922, la seconde en 1927. De plus il
a fait beaucoup de déterminations semblables sur un certain nombre
de sujets. Elles lui permettent de conclure que ces jugements sont
sensiblement homogènes chez des personnes différentes et sensibl
ement constants chez la même personne. Les fluctuations secondaires
ne lui semblent pas dues à des associations d'idées variables, mais
bien à la nature des substances odorantes et au métabolisme du
sujet. P. G.
884. — Syndicat national des Instituteurs et Institutrices de France.
Les jeux des enîants. — A. F. A. S., LI, 1928, p. 594-597.
Enquête relative à l'influence des saisons sur les jeux, leur ori
gine, leur succession, et à l'influence des travaux récents ou anciens
faits dans la région sur les jeux locaux, etc. M. H. P.
3° L'Émotion *
885. — Feelings and Emotions (Sentiments et Emotions). — 1 vol.
de 454 pages de la collection : The international University series.
Clark University Press, 1928.
A l'occasion de l'inauguration d'un institut de Psychologie, un
« Symposium » a eu lieu du 19 au 27 octobre 1927 au collège de
Wittenberg (U. S.). La question proposée était celle des Sentiments
et dès Emotions : le volume publié par les soins du comité comprend
vingt communications émanant de psychologues américains et
quinze envoyées d'Europe : il constitue donc une revue générale
très actuelle de ces problèmes.
M. Bentley se demande si le mot émotion peut* être aujourd'hui
autre chose qu'un titre de chapitre groupant des faits assez dispa
rates et des conceptions hétérogènes.
/. Jastrow fait un tableau très vivant des aspects variés du pro
blème de l'émotion dans l'histoire de la philosophie et dans les
différents chapitres de la psychologie scientifique contemporaine.
Ch. Spearman applique au problème du sentiment sa méthode
statistique : ainsi l'égoïsme peut être analysé subjectivement et
objectivement en tendances distinctes ; l'étude statistique montre
que l'une d'entre elles, le désir d'exceller dans la tâche à laquelle on
s'intéresse, n'a que de faibles corrélations avec les cinq autres,
tandis qu'elle a des corrélations élevées avec les qualités altruistes.
L'expérience précise et corrige ici l'analyse subjective.
F. Aveling montre par des expériences l'existence d'une volonté
indépendante du sentiment d'effort ; celui-ci, n'apparaît qu'au
moment de l'exécution. Ce sentiment est à son tour antérieur à
l'émotion proprement dite (au sens de James).
Avec F. Krüger, la notion de sentiment (feeling) est très élargie :
elle embrasse tout ce qui est conscience d'une totalité (Ganzheit)
1. Voir aussi les n°" 100-142-343-437-509-574-631-634-663. 678 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
psychique indivise. Tous les états plus différenciés, individualisés
comme parties, sont d'abord enveloppés, baignés dans le sentiment
En un sens, toute analyse du sentiment est déformante : c'est ce
qui a créé tant de difficultés aux psychologies atomistiques.
C'est au contraire une méthode analytique que suit Kiesov dans
l'étude de la tonalité affective de la sensation. Il discute les idées de
Stumpf, de Ziehen et soutient, en somme, une thèse analogue à celle
de Wundt sur l'insuffisance de l'opposition plaisir-peine pour carac
tériser cette tonalité.
Miss Washburn étudie les rapports de la pensée et de l'émotion
dans une théorie behavioriste où ces deux termes se réduisent à des
mouvements accomplis ou esquissés. Il est évident a priori que la
théorie se prête à traduire les interférences de ces mouvements suppos
és, à expliquer le rôle stimulant ou inhibiteur de l'émotion sur la
pensée (l'inhibition n'est ici que l'interférence de réactions incompat
ibles par certaines de leurs parties). Mais comme l'a montré la di
scussion de cette communication, la question est de savoir si ces réac
tions théoriques sont bien réelles.
C'est également en behavioriste que W. B. Pillsbury envisage l'uti
lité de l'émotion : c'est l'émotion qui, dans toute réponse non entièr
ement anatomique, met en jeu le mécanisme des essais et erreurs;
c'est d'autre part l'émotion correspondant au stimulus final qui
change les tâtonnements en un acte effectif. Il admet que l'émotion
peut toujours s'interpréter en réactions neuro -musculaires ou neuro-
glandulaires.
Dans des pages intéressantes, Claparède définit au point de vue
fonctionnel sentiment et émotion : le sentiment est la conscience
d'une attitude à l'égard de la situation ; c'est seulement l'échec de
cette qui provoque les réactions secondaires qui retentissent
dans la conscience comme émotions. Les sentiments intellectuels et
ceux qui accompagnent les sensations internes se définissent aussi
comme attitudes. La conscience est toujours secondaire à l'attitude :
la prise de conscience obéit à une loi que Claparède a formulée au
trefois.
D. T. Howard voit dans l'émotion une rupture de l'équilibre mental,
un état de confusion, de désadaptation ; il a pu arriver à l'étudier par
une série d'épreuves de réaction à des signaux complexes ; elle se tra
duit toujours parune désorganisation du système perception-réaction.
Après avoir répudié, dans les termes habituels aux behavioristes.
Ja conception de l'émotion comme « réalité mystique », K. Dunlap
nous donne des aperçus (indépendants, semble-t-il, de ces considéra
tions théoriques) sur la distinction des émotions (ou perception viscé
rale) et des autres perceptions : l'un ou l'autre terme joue le rôle de
figure ou celui de fond ; selon les cas, on a l'adaptation normale au
monde extérieur ou la désadaptation pathologique.
C'est en pleine métaphysique que se place M . Prince. Voyant dans
l'émotion une forme de l'énergie, il ne se contente pas de décrire en
psychologue les effets dynamiques de l'émotion, mais il fait le procès
de l'épiphénoménisme et identifie l'énergie psychique (révélée dans
l'émotion) avec l'énergie physique, conçue comme essentiellement
immatérielle. LES PROCESSUS AFFECTIFS 679
Faut-il qualifier aussi de métaphysique l'exposé de principes de
A. Weiss sur la conception behavioriste, ou plutôt, comme il dit,
bio-sociale, des émotions ? Le plaisir et la peine se définissent comme
facilitation ou interférence de groupes stimulus-réponses les uns par
les autres ; l'émotion par le rapport des activités spécifiques (adaptées)
et non spécifiques dans la conduite.
Dans la seconde partie du volume consacrée à des problèmes plus
spéciaux, Ch. Bühler distingue trois aspects du plaisir : le premier
résulte du besoin satisfait; le second, corrélatif de certaines activités
agréables par elles-mêmes, les entretient et les perfectionne ; le tro
isième est celui qui accompagne l'essor de la pensée dans l'invention.
Tous trois dérivent d'un plaisir primitif qui est l'expression même des
changements vitaux.
W. Me. Dougall voit dans le sentiment et l'émotion des épisodes de
Faction des tendances (strives). Le plaisir et la peine répondent au
succès et à l'insuccès de l'acte de la tendance ; leurs complications
viennent du rôle secondaire du souvenir et de l'anticipation. Les émot
ions correspondent à des activités différenciées relatives à l'objet
d'une tendance, indépendantes du succès ou de l'échec, elles ne de
viennent des causes d'activité que parce qu'elles sont expressives de
la nature des tendances en jeu.
C. E. Seashore montre le parti qu'on peut tirer dans les questions
de psy

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