L incidence du progrès technique sur la qualification ouvrière. Une nouvelle méthode d analyse - article ; n°3 ; vol.21, pg 541-562
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L'incidence du progrès technique sur la qualification ouvrière. Une nouvelle méthode d'analyse - article ; n°3 ; vol.21, pg 541-562

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Population - Année 1966 - Volume 21 - Numéro 3 - Pages 541-562
Depuis quelques années les questions de population active ont pris une importance croissante en économie et particulièrement en politique économique. Elles commanderont largement la prévision à moyen, voire même à long terme, lorsque la connaissance statistique sera suffisante. Celle-ci se heurte malheureusement à de nombreuses difficultés, parmi lesquelles la question de nomenclature tient un place importante. Non seulement les recensements et les divers relevés ne répondent qu'à une partie des questions posées, mais les changements de la technique rendent vite caduque une répartition quelque peu ancienne. Avant même d'établir les statistiques nécessaires, il faut dresser une nomenclature appropriée, qui tienne compte de la qualification. Dans un premier article, M. Claude Vimont et M. Gabriel Rérat, ingénieur conseil, spécialiste en technologie, décrivent la nouvelle méthode d'analyse.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claude Vimont
Gabriel Rérat
L'incidence du progrès technique sur la qualification ouvrière.
Une nouvelle méthode d'analyse
In: Population, 21e année, n°3, 1966 pp. 541-562.
Résumé
Depuis quelques années les questions de population active ont pris une importance croissante en économie et particulièrement
en politique économique. Elles commanderont largement la prévision à moyen, voire même à long terme, lorsque la
connaissance statistique sera suffisante. Celle-ci se heurte malheureusement à de nombreuses difficultés, parmi lesquelles la
question de nomenclature tient un place importante. Non seulement les recensements et les divers relevés ne répondent qu'à
une partie des questions posées, mais les changements de la technique rendent vite caduque une répartition quelque peu
ancienne. Avant même d'établir les statistiques nécessaires, il faut dresser une nomenclature appropriée, qui tienne compte de la
qualification. Dans un premier article, M. Claude Vimont et M. Gabriel Rérat, ingénieur conseil, spécialiste en technologie,
décrivent la nouvelle méthode d'analyse.
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Vimont Claude, Rérat Gabriel. L'incidence du progrès technique sur la qualification ouvrière. Une nouvelle méthode d'analyse.
In: Population, 21e année, n°3, 1966 pp. 541-562.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1966_num_21_3_13261L'INCIDENCE DU PROGRÈS TECHNIQUE
SUR LA QUALIFICATION OUVRIÈRE
Une nouvelle méthode d'analyse œ
Depuis quelques années les questions de population active
ont pris une importance croissante en économie et particulièr
ement en politique économique. Elles commanderont largement la
prévision à moyen, voire même à long terme, lorsque la connais
sance statistique sera suffisante.
Celle-ci se heurte malheureusement à de nombreuses difficultés,
parmi lesquelles la question de nomenclature tient un place import
ante. Non seulement les recensements et les divers relevés ne
répondent qu'à une partie des questions posées, mais les change
ments de la technique rendent vite caduque une répartition
quelque peu ancienne.
Avant même d'établir les statistiques nécessaires, il faut
dresser une nomenclature appropriée, qui tienne compte de la
qualification. Dans un premier article, 'M. Claude Vimont
et M. Gabriel Rérat, ingénieur conseil, spécialiste en technolo
gie, décrivent la nouvelle méthode d'analyse.
L'incidence du progrès technique sur la qualification des ouvriers dans
l'industrie est mal connue. De nombreuses études ont été effectuées sur ce
sujet, mais les conclusions restent incertaines. Notamment, elles n'ont pas
la précision nécessaire pour qu'une politique nouvelle de formation de la
main-d'œuvre puisse en être tirée.
La cause principale de notre ignorance en ce domaine paraît être l'insuf
fisance des moyens d'observation statistique.
C'est pourquoi l'I.N.E.D. a entrepris une enquête pour élaborer une mé
thode nouvelle d'analyse statistique de la qualification ouvrière (2). Les pre
miers résultats de cette étude seront exposés dans cet article.
(1) Ce travail a été effectué grâce aux fonds accordés à l'I.N.E.D. par la Délégation générale
à la recherche scientifique.
(2) Dans un premier stade, seuls les postes d'ouvriers ont été examinés, à l'exclusion des
postes d'agents de maîtrise. 542 L'INCIDENCE DU PROGRÈS TECHNIQUE
I. — L'INSUFFISANCE DES MOYENS ACTUELS D'OBSERVATION
SUR L'ÉVOLUTION DE LA QUALIFICATION OUVRIÈRE
La connaissance de la structure des emplois ouvriers est étroitement dépen
dante des moyens d'information statistiques disponibles. Dans la mesure où
ceux-ci ne donnent pas une vue exacte des emplois réels, toute analyse de
l'évolution des métiers ouvriers devient impossible.
Or ces moyens sont limités aux enquêtes conduites selon deux méthodes de
classement des emplois ouvriers, l'une est celle du ministère des Affaires sociales,
l'autre la nomenclature des activités individuelles de l'I.N.S.E.E. Ni l'une,
ni l'autre de ces méthodes ne fournissent de données satisfaisantes pour une
analyse des effets du progrès technique sur la qualification ouvrière.
Classement du ministère Le classement de la main-d'œuvre ouvrière
des Affaires sociales. utilisé par le ministère des Affaires sociales,
et à sa suite par la plupart des entreprises, est
d'ordre hiérarchique. Trois niveaux principaux de qualification sont distingués
pour les ouvriers : manœuvres, ouvriers spécialisés (OS), ouvriers qualifiés (OP).
Les ouvriers spécialisés sont répartis en OS1 et 0S2, les ouvriers qualifiés
comprennent trois classes : OPI, OP2, OP3. La notion de métier n'est pas
retenue dans cette classification. Un ajusteur peut être OPI, OP2 ou OP3. Le
plus souvent, ce classement correspond à la hiérarchie des salaires des ouvriers
d'une entreprise, saus aucune distinction selon la profession exercée.
Nomenclature des activités Cette nomenclature utilisée dans les recense-
individuelles de l'I.N.S.E.E. ments, a pour base la notion de métier : 1.200
métiers environ sont distingués ^\ nombre
réduit à 391 dans la nomenclature simplifiée, utilisée pour le recensement de
1962 (2). Etablies à partir des désignations de métier connues, les listes sont
révisées et mises à jour périodiquement, le plus souvent à l'occasion de la
préparation des recensements.
Inconvénients 1° Imprécisions des réponses. — Dans le cas du
de ces nomenclatures, recensement, l'imprécision a pour origine la
déclaration faite par le travailleur lui-même. Celui-
ci déclare souvent de façon incomplète son métier, de telle sorte que les rubri
ques « ouvriers qualifiés », « artisans » sans autre indication comprennent
des effectifs très importants, qui gênent l'analyse de la structure des emplois.
(!) Voir I.N.S.E.E., Nomenclature des métiers et des activités individuelles, Imprimerie
nationale, édition de 1954.
(2) Voir Annexe au code n° 2 du recensement de la population de 1962, table
de correspondance entre la codification réduite et les numéros de base de la nomenclature,
document ronéoté, 1962. SUR LA QUALIFICATION OUVRIÈRE 543
Dans les enquête faites par le ministère des Affaires sociales ou les organi
sations professionnelles, l'imprécision vient de la notion même d'ouvrier
qualifié. Celle-ci correspond surtout à un critère de rémunération. Or la rémun
ération d'un ouvrier peut être élevée pour un ensemble de raisons hétéro
gènes : difficulté manuelle de la tâche, importance des connaissances techniques,
importantes responsabilités.
2° Le surclassement est une seconde source d'erreur dans la description
actuelle de la structure des emplois ouvriers, inconvénient particulièrement
sérieux dans les statistiques classant les ouvriers par niveau de qualification.
En effet, celui-ci est fourni par les entreprises. Or, au cours des dernières années,
les entreprises en expansion ont cherché à s'attacher les services d'une main-
d'œuvre de qualité par une surenchère sur les salaires. Les statuts du personnel
ne permettant pas d'augmenter sérieusement les meilleurs éléments sans les
changer de catégorie (on n'admet pas qu'un excellent OS2 reçoive une rémun
ération plus élevée qu'un 0P1 médiocre), on classe le bon OS2 dans la
catégorie OP1, bien qu'il continue de tenir le poste d'OS2.
Les glissements de catégories peuvent aussi se faire dans l'autre sens.
Ainsi, dans les services d'outillage de la mécanique, des OP3 « ajusteurs mé
caniciens » sont souvent occupés à des travaux d'OP2, des machines nouvelles
(machines à pointer, rectifieuses, etc.) ayant diminué la fréquence des inter
ventions manuelles hautement qualifiées. Ce ne sont plus les hommes qui sont
alors surclassés, mais les postes.
Le surclassement des emplois, soit par glissement des salaires, soit par
déqualification, introduit la même cause d'erreur. Dans les deux cas, pour des
raisons opposées, la qualification accordée au personnel est au-dessus de la
qualification des postes réellement exerc&#

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