L influence de rappels répétés sur la performance finale - article ; n°1 ; vol.73, pg 101-113
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L'influence de rappels répétés sur la performance finale - article ; n°1 ; vol.73, pg 101-113

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Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 1 - Pages 101-113
Résumé
Deux groupes de sujets étudient, à allure libre, un matériel non significatif composé de huit couples nombres-lettres. La consigne prescrit aux sujets des deux groupes d'arrêter l'apprentissage uniquement quand ils estiment savoir parfaitement tout le matériel. Un groupe de sujets étudie sans avoir la possibilité d'intercaler des rappels entre les différents cycles d'étude (groupe NR, non rappel) ; l'autre groupe étudie en intercalant des rappels entre les différents cycles d'étude (groupe R, rappel). On observe un ajustement des temps d'étude et des temps de traitement dans les deux groupes, en fonction de la difficulté des couples. Les temps de traitement, la performance finale et l'expression de la certitude sont plus élevés chez les sujets du groupe R. On interprète ces derniers résultats comme l'effet d'une meilleure appréciation du savoir, déterminée par l'exercice répété des rappels intercalés entre les cycles d'étude.
Summary
Two groups of subjects studied during an unlimited time period a list of eight non-significant number-letter associates. They were instructed to stop learning only when they had perfectly mastered ail the material. Group 1 had no possibility of recall between different periods of study (group NR, non-recall) ; group II interspersed study cycles with recall periods (group R, recall). The level of difficulty of the paired associates inluenced the length of study and treatment time in both groups. The treatment time, the final performance and the degree of certainty were highest in group R. These latter results suggest that several recall periods between study cycles give the subject a clearer estimation of the amount learned.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

Daniel Martins
L'influence de rappels répétés sur la performance finale
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°1. pp. 101-113.
Résumé
Deux groupes de sujets étudient, à allure libre, un matériel non significatif composé de huit couples nombres-lettres. La consigne
prescrit aux sujets des deux groupes d'arrêter l'apprentissage uniquement quand ils estiment savoir parfaitement tout le matériel.
Un groupe de sujets étudie sans avoir la possibilité d'intercaler des rappels entre les différents cycles d'étude (groupe NR, non
rappel) ; l'autre groupe étudie en intercalant des rappels entre les différents cycles d'étude (groupe R, rappel). On observe un
ajustement des temps d'étude et des temps de traitement dans les deux groupes, en fonction de la difficulté des couples. Les
temps de traitement, la performance finale et l'expression de la certitude sont plus élevés chez les sujets du groupe R. On
interprète ces derniers résultats comme l'effet d'une meilleure appréciation du savoir, déterminée par l'exercice répété des
rappels intercalés entre les cycles d'étude.
Abstract
Summary
Two groups of subjects studied during an unlimited time period a list of eight non-significant number-letter associates. They were
instructed to stop learning only when they had perfectly mastered ail the material. Group 1 had no possibility of recall between
different periods of study (group NR, non-recall) ; group II interspersed study cycles with recall periods (group R, recall). The level
of difficulty of the paired associates inluenced the length of study and treatment time in both groups. The treatment time, the final
performance and the degree of certainty were highest in group R. These latter results suggest that several recall periods between
study cycles give the subject a clearer estimation of the amount learned.
Citer ce document / Cite this document :
Martins Daniel. L'influence de rappels répétés sur la performance finale. In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°1. pp. 101-
113.
doi : 10.3406/psy.1973.27978
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_1_27978Laboratoire de Psychologie, Université de Paris VIII
Equipe de Recherche associée au C.N.B.S.
« Etude des acquisitions chez l'homme »
L'INFLUENCE DE RAPPELS RÉPÉTÉS
SUR LA PERFORMANCE FINALE
DANS UNE TÂCHE D'APPRENTISSAGE A ALLURE LIBRE
par Daniel Martins
SUMMARY
Two groups of subjects studied during an unlimited time period a
list of eight non-significant number-letter associates. They were instructed
to stop learning only when they had perfectly mastered all the material.
Group 1 had no possibility of recall between different periods of study
(group NR, non-recall) ; group II interspersed study cycles with recall
periods (group R, recall). The level of difficulty of the paired associates
inluenced the length of study and treatment time in both groups. The
treatment time, the final performance and the degree of certainty were
highest in group R. These latter results suggest that several recall periods
between study cycles give the subject a clearer estimation of the amount
learned.
LE PROBLÈME
On a constaté à plusieurs reprises dans des apprentissages à
allure libre (Le Ny, 1969 ; Le Ny et Denhière, 1970 ; Le Ny,
Denhière et Le Taillanter, 1971 ; Zacks, 1969) que les sujets
ajustent leur temps d'étude en fonction du degré de difficulté
des différentes parties du matériel qu'ils doivent apprendre ;
c'est-à-dire que plus une partie du matériel est difficile, plus
les sujets y consacrent de temps. Ces situations d'apprentissage
sont proches des situations habituelles (hors du laboratoire)
dans lesquelles celui qui étudie peut passer le temps qu'il lui 102 MÉMOIRES ORIGINAUX
plaît sur chacune des parties de la matière à apprendre ; en ce
sens, ces situations expérimentales d'apprentissage, dites à
« allure libre », sont assez différentes des situations expériment
ales classiques, dans lesquelles l'expérimentateur contrôle
lui-même le temps de présentation du matériel à apprendre.
Cependant, l'ajustement constaté dans ce type d'études
expérimentales n'est pas parfait puisqu'il ne permet pas aux
sujets de maîtriser totalement la tâche comme on le leur demande
dans la consigne initiale. Ainsi, dans les études déjà mentionnées,
les sujets arrêtaient l'apprentissage quand ils pensaient savoir
parfaitement le matériel ; mais lorsqu'ils étaient placés dans
la situation de rappel, la plupart d'entre eux faisaient des erreurs,
le nombre de celles-ci variant aussi en fonction de la difficulté
des différentes parties du matériel. On peut penser que, pour
maîtriser parfaitement la tâche, les sujets auraient eu besoin
d'encore plus de temps. Si, d'ailleurs, après le premier rappel,
on leur donnait la possibilité de continuer l'étude dans les mêmes
conditions que précédemment, afin d'améliorer leur performance,
on constatait de nouveau une variation des temps d'étude en fonc
tion de la difficulté des parties du matériel ; mais également, lors
du deuxième rappel final, un nombre limité de sujets atteignaient
le critère de maîtrise totale de la tâche (Le Ny et Denhière, 1969).
Gomment expliquer cet arrêt prématuré de l'apprentissage ?
Plusieurs facteurs peuvent être invoqués pour cela. D'une part,
des facteurs liés à la motivation et à la fatigue ; les sujets déci
dent d'arrêter l'apprentissage car, à un moment donné, ils
n'ont plus assez d'intérêt pour la tâche proposée ; la fatigue
provoquée par l'exercice s'ajouterait à ce manque d'intérêt
pour déterminer la décision de l'arrêt. Ce type de facteurs est
cependant difficile à isoler et à étudier, bien qu'on puisse avoir
des informations, en interrogeant les sujets sur ce point, après
l'expérience.
On peut aussi expliquer l'arrêt prématuré de l'apprentissage
par une mauvaise appréciation par les sujets de leur savoir, par
un manque de réalisme concernant l'état de leurs connaissances.
Si cette dernière hypothèse est fondée, alors on doit s'attendre
à ce que, si l'on donne à un groupe de sujets la possibilité d'avoir
continûment des informations concernant leurs connaissances
en situation de rappel, leur performance finale soit supérieure
à celle d'un autre groupe de sujets qui étudient sans avoir la
possibilité d'effectuer des rappels. D. MARTINS 103
Le but de ce travail est d'examiner la portée explicative
de cette hypothèse, par l'introduction d'une épreuve de rappel,
après chaque cycle d'étude accompli par le sujet. M. F. Ehrlich
(1970) a déjà utilisé une procédure expérimentale analogue à
celle-ci, en présentant plusieurs fois le même matériel aux
sujets et en leur demandant des rappels répétés ; mais les temps
des présentations et des rappels étaient contrôlés par l'expé
rimentateur.
Dans la présente expérience, la situation avec « rappels
répétés » sera comparée à la situation « sans rappel » qui ne
comporte que le test final.
Par souci de clarté, nous appellerons le premier groupe,
groupe R (groupe avec rappel) et le deuxième groupe, groupe NR
(non rappel).
Les hypothèses spécifiques sont les suivantes :
A) Les sujets du groupe R auront une performance au rappel
final supérieure à celle des sujets du groupe NR.
B) Le temps de traitement des sujets du groupe R sera
supérieur à celui des sujets du groupe NR. On définit comme
temps de traitement (groupe R) la somme des temps d'étude
et des temps des rappels ; pour le groupe NR,
et temps de sont confondus.
C) La certitude des réponses des sujets du groupe R sera
plus élevée que celle des des du NR, au
test final de rappel.
MÉTHODE
MATÉRIEL
Le matériel utilisé a été repris de l'expérience de Le Ny, Denhière
et Le Taillanter (1971) et consistait en une liste de huit couples nombres-
lettres. Ces couples avaient été constitués de façon à avoir quatre couples
à très forte similitude interstimulus et donc assez difficiles à discriminer :
446-N, 466-G, 644- V, 664-M. Les lettres associées à ces stimulu

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