L influence des villes s accroît fortement en Picardie
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L'influence des villes s'accroît fortement en Picardie

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En 1999, deux picards sur trois vivent dans une aire urbaine, c'est à dire dans des communes dont une part importante des actifs quittent chaque matin leur commune pour se rendre à leur travail dans la ville voisine. L'espace à dominante urbaine, qui compte également les communes polarisées par plusieurs pôles urbains, concentre quand à lui près de 80% de la population régionale.

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Langue Français

Extrait

N°94 - 2001
L’influence des villes s’accroît
fortement en Picardie
En 1999, 1,2 million de Picards, soit deux habitants sur trois, vivent
dans une aire urbaine, c’est-à-dire dans des communes dont une part
importante des actifs quittent chaque matin leur commune pour se rendre
à leur travail dans la ville voisine. L’espace à dominante urbaine, qui compte
également les communes polarisées par plusieurs pôles urbains, concentre
quant à lui près de 80% de la population régionale. Toujours moins urbanisée
que la moyenne française au sens des migrations quotidiennes, la Picardie
voit toutefois l’urbanisation progresser rapidement, provoquant
un allongement des distances des déplacements alternants.
On dénombre quinze aires urbaines purement régionales en Picardie.
Mais Amiens, la plus importante d’entre elles, est talonnée par l’aire
multirégionale de Paris qui se développe rapidement entre 1990 et 1999,
ayant dorénavant absorbé l’aire de Méru et entraînant dans son sillage
dynamique les aires du sud de l’Oise.
n 1999, la Picardie compte en 1990 (57%). L’urbanisation se pour- lation de ces territoires entre les deux
quinze aires urbaines totalement suit donc en Picardie, mais elle reste derniers recensements.
incluses dans son territoire. Elle en deçà de la moyenne nationale. Si Seuls 23 000 habitants supplémen-E
en comptait 16 en 1990, une aire ur- en effet plus des trois quarts des Fran- taires des aires urbaines 1999 résul-
baine picarde s’étant fondu dans l’aire çais résident d’ores et déjà dans une tent d’une croissance de population
urbaine de Paris. En effet, construit sur aire urbaine, le processus d’urbanisa- dans les limites de celles de 1990 dans
la base des migrations alternantes, le tion est en croissance beaucoup plus la région. Cela signifie que la concen-
zonage en aires urbaines rend égale- rapide en Picardie. La population ur- tration de population dans les territoi-
ment compte des déplacements jour- baine (au sens des migrations quoti- res déjà urbains est ralentie.
naliers des actifs picards au-delà des diennes vers un pôle urbain) y croît
frontières régionales. Ainsi, quatre en effet de 17%, contre 10% pour la La croissance des aires
pôles urbains extérieurs attirent des France métropolitaine. urbaines se nourrit
actifs résidant en Picardie. D’une part, Les aires urbaines, telles qu’elles de la périurbanisation
Paris et dans une moindre mesure ont été redéfinies en 1999 en Picar-
Reims étendent leur influence dans la die, accueillent près de 175000 habi- La principale contribution à l’ac-
moitié sud de la région. D’autre part, tants supplémentaires comparées à croissement de la population des aires
les pôles urbains de Eu et Gournay- celles de 1990. Près de 85% de ces urbaines est provoquée par l’adhésion
en-Bray limitent leur attraction à quel- gains de population correspondent à de nouvelles communes plus lointai-
ques communes frontalières. l’extension géographique des aires ur- nes. Cela a pour conséquence, en
baines entre 1990 et 1999, rendant Picardie comme ailleurs et plus
ainsi compte de l’étalement de l’in- qu’ailleurs, au-delà de l’augmentationDeux Picards sur trois vivent
fluence urbaine par la voie des migra- du nombre des navettes en Picardie,dans des aires urbaines
tions domicile-travail. D’une part, les l’augmentation de la longueur de tra-
En 1999, les deux tiers de la popu- aires urbaines englobent la population jet entre le domicile et le lieu de tra-
lation régionale, soit 1202000 habi- vivant en 1990 dans les territoires nou- vail.
tants, habitent dans une commune si- vellement inclus. D’autre part, elles en- Entre 1990 et 1999, la population
tuée en aire urbaine, contre un million registrent l’augmentation de la popu- des pôles urbains, soit des unités ur-
TERRTOIREPour mieux comprendre ces résultats


La notion d’unité urbaine repose sur la continuité de l’habitat. C’est un ensemble
d’une ou plusieurs communes dont le territoire est partiellement ou totalement couvert
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par une zone bâtie d’au moins 2000 habitants et dont les constructions sont séparées
de moins de 200 mètres.



Dans le zonage en aires urbaines, les unités urbaines ne sont pas dissociées. Tou-

tes les communes qui les forment sont affectées en bloc à une même aire ou à un


même espace.
Étudier précisément les villes et rendre compte de l’évolution de leur zone d’influence
sont les objectifs que l’Insee s’est fixé en élaborant récemment une nouvelle nomencla-
ture spatiale, le zonage en aires urbaines (ZAU).

Défini en 1997 à partir des données du recensement de la population de 1990, ce

zonage a été actualisé à partir des données du recensement de 1999.


Une aire urbaine est un ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclave,
constituée par un pôle urbain et par une couronne périurbaine.
- Un pôle urbain est une unité urbaine (zone présentant une continuité d’habitat et





peuplée de plus de 2000 habitants et dont la population agglomérée au chef lieu de
canton est supérieure à 2ants) offrant 5000 emplois et n’appartenant pas à la

couronne périurbaine d’un autre pôle urbain.
- La couronne périurbaine est l’ensemble des communes dont 40% des habitants
ayant un emploi vont travailler dans le pôle urbain.
Si le pôle urbain représente traditionnellement la ville : un espace densément peuplé
et présentant une continuité de l’habitat, l’aire urbaine en propose une vision plus large.


Elle y intègre en effet des populations qui ne résident pas dans la ville, mais qui y


travaillent.

A priori l’aire urbaine de 1999 ne ressemble plus à celle de 1990.

L’accroissement de population des aires urbaines a eu lieu sous l’effet d’un double


mouvement : un mouvement démographique et un accroissement de leur zone d’in-
fluence.
L’espace à dominante urbaine est constitué de l’aire urbaine auquel on ajoute les



communes multipolarisées. Les communes multipolarisées sont les communes si-

tuées hors des aires urbaines et dans lesquelles au moins 40% des habitants ayant un


emploi travaillent dans plusieurs aires urbaines (sans atteindre ce seuil avec une seule
d’entre elles) et qui forment avec ces dernières un ensemble d’un seul tenant.

Le territoire de la Picardie qui n‘appartient pas à l’espace urbain ainsi déterminé,

constitue l’espace à dominante rurale. Cet espace comprend à la fois des petites
unités urbaines et des communes rurales.
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Forte croissance des aires urbaines du Sud-Oise


Population en 1990 et 1999

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des communes de la Picardie des aires urbaines 1999
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Source : Insee - Recensements de la population 1990-1999
Délimitations 1999
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Taux de
Nom de l'aire urbaine
Nombre de Population en Population en
croissance
communes 1990 1999
1999/1990 (%)
Senlis 2 15 392 17 284 12,3

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