L orientation et la sélection des enfants d âge scolaire dans le département de la Seine - article ; n°4 ; vol.8, pg 649-672
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L'orientation et la sélection des enfants d'âge scolaire dans le département de la Seine - article ; n°4 ; vol.8, pg 649-672

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Population - Année 1953 - Volume 8 - Numéro 4 - Pages 649-672
Cet article donne les résultats d'une enquête par sondage conduite dans le département de la Seine au printemps de 1953 sur l'activité des enfants à la fin de la scolarité obligatoire. L'enquête a porté swr les classes de fin d'études des écoles primaires, et les résultats sont présentés selon le milieu social, la dimension de la famille, l'âge et la réussite scolaire. Les origines sociales modestes et l'importance des familles constituent des obstacles à la poursuite des études et détournent de l'enseignement technique, secondaire et supérieur un certain nombre de sujets dont la réussite scolaire atteste les aptitudes intellectuelles.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Alain Girard
L'orientation et la sélection des enfants d'âge scolaire dans le
département de la Seine
In: Population, 8e année, n°4, 1953 pp. 649-672.
Résumé
Cet article donne les résultats d'une enquête par sondage conduite dans le département de la Seine au printemps de 1953 sur
l'activité des enfants à la fin de la scolarité obligatoire. L'enquête a porté swr les classes de fin d'études des écoles primaires, et
les résultats sont présentés selon le milieu social, la dimension de la famille, l'âge et la réussite scolaire. Les origines sociales
modestes et l'importance des familles constituent des obstacles à la poursuite des études et détournent de l'enseignement
technique, secondaire et supérieur un certain nombre de sujets dont la réussite scolaire atteste les aptitudes intellectuelles.
Citer ce document / Cite this document :
Girard Alain. L'orientation et la sélection des enfants d'âge scolaire dans le département de la Seine. In: Population, 8e année,
n°4, 1953 pp. 649-672.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1953_num_8_4_3097L'ORIENTATION
ET LA SÉLECTION
DES ENFANTS D'AGE SCOLAIRE
DANS LE DEPARTEMENT
DE LA SEINE
conduite 1953 Cet sur article l'activité dans donne le département des les enfants résultats à de la d'une la fin Seine de enquête la au scolarité printemps par sondage obligat de
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social, la dimension de la famille, l'âge et la réussite scolaire.
Les origines sociales modestes et l'importance des familles
constituent des obstacles à la poursuite des études et détour
nent de l'enseignement technique, secondaire et supérieur un
certain nombre de sujets dont la réussite scolaire atteste les
aptitudes intellectuelles.
L'ENQUETE
L'objectif. Longtemps regardée sous Tangle individuel seulement,
la question de l'enseignement des enfants prend de jour
en jour un sens social plus accentué. Divers phénomènes interfè
rent et risquent de se contredire.
Le progrès technique et la division du travail accroissent cha
que jour le nombre des emplois qui demandent une spécialisation
plus grande, et requièrent des individus qui les occupent, non seu
lement des aptitudes définies, mais encore une formation profes
sionnelle plus poussée.
Le progrès social entraîne chaque année plus d'enfants vers les
études secondaires, techniques et même supérieures. l'orientation et la sélection 650
Le développement économique suppose un équilibre entre la
demande et l'offre pour chaque catégorie d'emplois, chacun cher
chant une activité en rapport avec l'enseignement reçu. Il importe
que les mieux doués puissent accéder à une haute culture, quel que
soit le niveau social de leur famille.
Une organisation idéale de l'enseignement devrait tenir compte»
à long ou à moyen terme, et en tous cas quelques années à l'avance,
de la nature et du nombre des qualifications nécessaires, lorsque
les enfants passeront de la scolarité ou de la formation profession
nelle au secteur productif. Enoncer un tel objectif, c'est en même
temps mesurer les difficultés de toute nature qui s'opposent dans
la pratique à sa réalisation : par exemple établissement de prévi
sions rigoureuses, préparation du personnel enseignant et mise à
jour des programmes, orientation des élèves, compte tenu de leur
nombre et en fonction des besoins comme selon leurs aptitudes. Ce
problème, qui dans une économie planifiée ne relève que d'une
bonne adaptation des études aux objectifs économiques, sociaux et
culturels, est beaucoup plus délicat dans une société où l'initiative
individuelle joue un rôle essentiel. Mais de telles difficultés ne doi
vent pas empêcher de définir le but à atteindre, seul moyen de s'en
approcher quelque peu.
La sélection des meilleurs. La dernière condition énoncée plus
haut, la sélection des meilleurs, est loin
d'être réalisée. La très faible proportion des enfants d'ouvriers qui
poursuivent des études a souvent été dénoncée, notamment dans
Population (1). Divers obstacles s'opposent à l'ascension des enfants
dans les divers degrés de l'enseignement. La hiérarchie sociale,
les possibilités financières ou les ambitions des parents dirigent
vers l'enseignement supérieur la plupart des enfants appartenant
aux catégories sociales les plus favorisées. Toutes les enquêtes con
cordent et montrent que dans les Universités et les grandes écoles
la proportion des enfants d'ouvriers, tant de l'industrie que de
l'agriculture, est très faible, de l'ordre de 2 % (2).
Comme la situation est peu différente dans l'enseignement du
Second degré, on voit que l'obstacle le plus marqué ne se situe pas
au passage dans l'Enseignement Supérieur, mais plus tôt. En dépit
de la gratuité de l'enseignement technique et de du
second degré, malgré le maintien des allocations familiales aux
familles dont les enfants poursuivent des études, l'instruction
dépend encore largement du niveau social et économique des
parents, ainsi que du nombre des enfants dans la famille. La pour
suite des études entraine, en effet, des dépenses élevées (entretien
de l'enfant, achat de fournitures scolaires) et se traduit par un
(1) « Mobilité sociale et dimension de la famille в, deuxième partie, enquête dans
les lycées et facultés. Population n° 1, janvier-mars 1951, pp. 104 à 124.
(2) Voir notamment Hecueil de statistiques scolaires et professionnelles, 1949-1950-
1951, établi par le Bureau universitaire de Statistique et de documentation scolaires
et professionnelles (B.U.S.), Paris, 1959, p. 129 et suivantes, origine sociale des étudiants. ENFANTS D*AGE SCOLAIRE DANS LA SEINE 651 DES
manque à gagner résultant d'une mise au travail plus tardive. Le
véritable goulot d'étranglement, le seul difficile à franchir, se
trouve vers la fin de la scolarité obligatoire, et même plus tôt, vers
11 ou 12 ans, lorsque les enfants sont dirigés ou non vers l'ense
ignement du Second degré, classique ou moderne. La présente étude
confirme nettement ce point. C'est donc là qu'un effort utile peut
permettre une sélection équitable et fructueuse. La question est
donc de savoir pourquoi les enfants bien doués des écoles primai
res ne vont pas en plus grand nombre vers un niveau d'enseigne
ment plus élevé, et se trouvent placés en apprentissage ou même
mis au travail dès 14 ou 15 ans. Avant de répondre à ces questions,
il convient de connaître l'orientation effective.
L'enquête. Le Bureau universitaire de statistique (B. U. S.) dispose,
en principe, de renseignements relatifs à l'orientation
des élèves à la fin de leur scolarité. Les chiffres reposent sur un
recensement annuel. En décembre de chaque année, en effet, les
directeurs de toutes les écoles primaires publiques et privées four
nissent un état de leurs effectifs scolaires, par sexe et par classe.
Us indiquent, en outre, le nombre d'élèves ayant terminé leur sco
larité à la fin de l'année scolaire précédente, et les répartissent en
huit catégories selon leur activité présente. Les états sont adressés,
dans chaque département, à l'Inspection académique, qui procède
à une totalisation et transmet au B. U. S. une statistique départe
mentale.
Si importants que soient les renseignements ainsi collectés, ils
ne suffisent pas pour la recherche entreprise : les précisions man
quent notamment sur l'origine sociale et sur la valeur scolaire des
élèves. C'est pourquoi le principe d'une enquête spéciale a été arrêté
en plein accord avec le Bureau universitaire de statistique, avec
l'agrément du ministère de l'Education nationale, direction géné
rale du 1er degré, et du Comité national de l'Enseignement libre.
Tout en conduisant une expérience préparatoire dans deux
départements de province, l'enquête a été limitée d'abord au seul
département de la Seine, et a re

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