La branche ischio-pubienne ; ses caractères sexuels - article ; n°1 ; vol.9, pg 191-209
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1948 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 191-209
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Poulhés
La branche ischio-pubienne ; ses caractères sexuels
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 9, 1948. pp. 191-209.
Citer ce document / Cite this document :
Poulhés J. La branche ischio-pubienne ; ses caractères sexuels. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de
Paris, IX° Série, tome 9, 1948. pp. 191-209.
doi : 10.3406/bmsap.1948.2841
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1948_num_9_1_2841LA BRANCHE ISCH1O-PUBJENNE ;
SES CARACTÈRES SEXUELS
par M. J. POULHÉS
(Toulouse)
Les variations sexuelles du bassin sont bien connues. Les carac
tères différentiels n'étant pas tous présents sur un même bassin,
l'un d'entre eux peut prendre une importance particulière lors
d'une identification anthropologique ou médico-légale. Une
collection de bassins sexués due à Charpy nous a permis d'exa
miner le point particulier de la branche ischio-pubienne qui,
à notre connaissance, n'a fait l'objet d'aucune étude d'ensemble.
Notre étude porte sur 97 bassins dont 65 hommes et 32 femmes.
Bonamy et Broca écrivent dans leur atlas de 1866 : « Les bran
ches ischio-pubiennes chez la femme sont déjetées en dehors
pour offrir une face et non un bord à la tête fœtale pendant
l'accouchement. »
Verneau, dans sa thèse, insiste sur la gracilité des branches
ischio-pubiennes, décrit à nouveau leur bord interne comme
concave dans leur partie moyenne et précise leur topographie en
marquant les différences que présente l'angle pubien suivant le
sexe. Il rattache ces différents caractères à la présence de l'utérus.
Sappey dit : « Voyez chez lui (sexe masculin) l'épaisseur des
crêtes iliaques ; comparez chez l'un et chez l'autre les épines de
ce nom, les tubérosités iliaques, les tubérosités de l'ischion, le
bord interne des branches ischio-pubiennes, les angles du pubis
et leur branche horizontale : d'un côté se présentent des bords et
des saillies qui dénotent un système musculaire faible, de l'autre
des bords épais et des saillies volumineuses qui annoncent des
muscles plus puissants. » Et plus loin : « les branches ischio-pu
biennes sont plus étroites ; leur bord interne se déjette en haut et
en dehors. » Enfin et surtout il décrit le bord interne de la bran
che ischio-pubienne comme formé de deux lèvres séparant un
interstice. Nous verrons que cette disposition est à peu près
uniquement masculine.
L. Dieulafé limite ses recherches à l'arcade pubienne mais société d'anthropologie de paris 192
décrit ses bords : les branches ischio-pubiennes sont plus grêles
chez la femme, moins épaisses et moins larges, leur bord interne
est plus concave et é versé en avant et en dehors.
Ces différentes conclusions sont généralement reproduites
dans les grands traités classiques.
Les grandes différences rencontrées dans ces traités nous
amènent à reprendre rapidement la description de la branche
ischio-pubienne.
Elle dérive de l'union d'une partie supérieure, branche des
cendante du pubis, et d'une partie inférieure, branche ascendante
de l'ischion. Ses limites supérieure et inférieure sont imprécises
et créent des difficultés à la mensuration. Ses deux bords interne
ou inférieur et externe ou supérieur sont très variables.
Le bord supérieur correspond au bord médial du trou ischio-
pubien ou obturateur ; il est hérissé de multiples tubercules où
classiquement on peut isoler le tuberculum oUuralorium inferius,
de Fischer, Henle, Luschka que Gegenbaur, Merkel et la B.N.A.
appellent tuberculum obturatorium anlicus, Waldeyer et Krause :
tuberculum obturatorius mediale; Testut : tubercule ischio-pubien
interne, Olivier et Dufour : tubercule obturateur antérieur. Cet
élément semble pouvoir être pris comme repère de mensuration,
mais en regardant de nombreux bassins il est évident, comme
l'a montré Vallois en 1922, (jue ce tubercule n'est nullement fixe,
qu'il y a en fait une multitude de tubercules étages sur toute la
hauteur du bord supérieur de la branche ischio-pubienne, tuber
cules déterminés par les insertions de la membrane obturatrice.
Le bord inférieur est très variable avec le sexe, comme nous le
verrons. Reprenons la description qu'en donne Sappey : « On
lui distingue deux lèvres et un interstice. La lèvre externe donne
attache aux muscles droit interne et grand adducteur de la
cuisse ; la lèvre interne est recouverte par l'insertion des muscles
transverses et ischio-caverneux ; l'interstice répond à la racine
du corps caverneux qui lui adhère. » II prend ainsi l'aspect d'une
véritable face excavée en gouttière.
Cette description est absolument exacte chez l'homme. Nous
verrons que chez la femme, au contraire, la gouttière s'aplatit,
sa lèvre externe persiste et devient même plus aiguë, sa lèvre
interne s'efface plus ou moins absolument et la gouttière se con
fond avec la face interne. Notons enfin que, lorsque la gouttière
est nette, elle se termine en haut par le tubercule caverneux dû
à la réunion des deux lèvres.
La face externe, plane, présente à l'union de ses 2/3 inférieurs
et de son 1/3 supérieur la suture ischio-pubienne. Elle est excep
tionnellement repérable : soit comme une crête transversale,
s'orientant de haut en bas et de dehors en dedans, soit comme POULHES. — LA BRANCHE ISCHIO-PUBIENNE 193 J.
une ligne sinueuse. La face interne présente la crête falsiforme
qui remonte de l'Ischion jusqu'à l'union du 1/3 antérieur et du
1/3 moyen de la branche ischio-pubienne.
Ces données expliquent les difficultés qu'on rencontre à la
mensuration des branches ischio-pubiennes. Nous avons réparti
nos recherches en trois groupes.
1° Mesures de la branche ischio-pubienne elle-même : elles
sont au nombre de 4 : longueur, largeur, épaisseur et largeur de
la gouttière du bord interne.
2° Mesures de l'écartement des deux branches ischio-pubien
nes de haut en bas.
Fig. 1. — a, b, ligne sous-symphysienne prise comme limite supérieure de la
branche iscbio-pubienne ; c, ligne marquant la limite inférieure conventionn
elle de la branche ; d, ligne suivant laquelle a été mesurée la largeur et niveau
de mesure de l'épaisseur de la branche.
3° Mesures générales permettant d'éliminer les variations dues
simplement aux dimensions générales du bassin.
Dieulafé mesurait leur longueur de la symphyse à la tubé-
rosité de l'ischion ; la forme arrondie de cette tubérosité osseuse
permet des erreurs de plus de 1 cm. Nous avons préféré prendre
des points plus fixes mais ils sont nécessairement arbitraires
(fig- 1) :
La longueur a été mesurée sur le bord interne, depuis un
point supérieur situé au bord inférieur de la symphyse, jusqu'à
un point inférieur donné sur la tubérosité ischiatique par une
ligne partant de l'éçhancrure ilio-ischiatique de la cavité coty-
loïde et passant tangente au bord inférieur du trou obturateur.
La largeur a été mesurée à 1 cm 5 au-dessous de l'angle
pubien.
L'épaisseur a été mesurée à ce même niveau.
BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS, T. 9, 9e SÉRIE, 1948. 13 .
194 société d'anthropologie de paris
La largeur de la gouttière du bord interne a été mesurée au
niveau de l'écartement maximum de ses deux lèvres.
Ces mesures sont purement descriptives.
L'écartement des deux branches ischio-pubiennes a été mesuré
en haut à un point situé systématiquement à lcm 5 au-dessous
de la symphyse ; en bas, au niveau de la limite inférieure préala
blement obtenue. Ces deux mesures nous donneront une idée
topographique.
Nous avons aussi noté l'obliquité des deux branches ischio-
pubiennes envisagées. Enfin, nous avons mesuré deux dimens
ions très générales :
Fig. 2. — Bassin d'homme vu de iace, G. N.
la distance symphyse-épine iliaque postéro-inférieure, me
surée sur la face externe du bassin au ruban métrique ; et la
distance de la tubérosité ischiatique au détr

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