La chaussée et la butte d huitres de Beauvoir-Sur-Mer (Vendée) : contribution à l étude des constructions anhistoriques en huitres vivantes - article ; n°3 ; vol.3, pg 222-242
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La chaussée et la butte d'huitres de Beauvoir-Sur-Mer (Vendée) : contribution à l'étude des constructions anhistoriques en huitres vivantes - article ; n°3 ; vol.3, pg 222-242

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1912 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 222-242
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Marcel Baudouin
La chaussée et la butte d'huitres de Beauvoir-Sur-Mer (Vendée)
: contribution à l'étude des constructions anhistoriques en
huitres vivantes
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 3 fascicule 3-4, 1912. pp. 222-242.
Citer ce document / Cite this document :
Baudouin Marcel. La chaussée et la butte d'huitres de Beauvoir-Sur-Mer (Vendée) : contribution à l'étude des constructions
anhistoriques en huitres vivantes. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 3 fascicule 3-
4, 1912. pp. 222-242.
doi : 10.3406/bmsap.1912.8531
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1912_num_3_3_85314 juillet 1912 222
et affection devant son image; et voilà pourquoi, enfin, son souvenir nous
restera cher et sa vie en exemple.
S'il m'était permis, en terminant, de répéter les paroles dont s'est
servi, sur la tombe de notre maître, un eminent confrère, au nom de la
Société française d'Histoire de la Médecine, illustrée, elle aussi, parHamy,
son ancien président, et qui m'a donné mission de joindre à celui de la
Société d'Anthropologie son reconnaissant hommage, je dirais avec
M. Richer : « Sa nature droite et entière ne savait pas séparer les qualités
du cœur de celles de l'esprit, et des relations commencées pour des raisons
scientifiques devenaient bientôt des d'amitié. Aussi son souve
nir vivra- t-ir dans notre Société, aussi longtemps qu'elle comptera des
esprits pour comprendre et des cœurs pour aimer. »
M. le Dr A. Guébhard offre aux collections de la Société .un certain nombre
de haches polies, recueillies à Sinithiou-Marvalé et Kayédiambiry, près Sénou-
débou, Haut-Sénégal, par M.- Roland Guébhard, son fils.
Intéressantes par leur forme typique toujours plus ou moins rectangulaire
plutôt que trapézoide ou triangulaire, elles Je sont encore plus par l'extraordi
naire dureté et densité de la roche d'hématite dont elles sont formées.
Les exemplaires remis sont de moyenne et petite taille; mais M Guébhard
en a eu un en mains qui mesurait près de dix centimètres de côtés, > avec une
épaisseur telle que cela devait faire une véritable masse. C'est sous le nom de
« paratonnerre » que les indigènes les recueillent.
LA CHAUSSÉE ET LA BUTTE D'HUITRES DE BEAUVOIR SUR-MER (Vendée) :
CONTRIBUTION 'A L'ÉTUDE DBS CONSTRUCTIONS ANHISTORIQUBS EN HUITRES VIVANTES.
Par M. le Dr Marcel Baudouin.
Définition. — II existe au nord du bourg de Beau voir-sur- Mer (Vendée),-
ancien port de la Baie de Bourgneuf, aujourd'hui séparé de la mer par.
plusieurs kilomètres de Marais Mouillés, une petite Butte, formée de
Coquilles d'Huîtres entières, tout à fait comparable, quoique bien moins
importante, à celles des Chauds, de Saint-Michel-de-1'Herm, universellement
connues, et appelées La Merveille de la Vendée, depuis l'ingénieur Masse
(XVIIIe siècle). '
De cette butte part, se dirigeant vers le Nord, une dépendance de ce
Dépôt d'Huîtres, de plus d'un kilomètre de long, large de quelques mètres
seulement et peu épais, de constitution analogue, qui semble s'arrêter à.
l'ancien Port de Beauvoir, c'est-à-dire au niveau du Pont de l'Etier du;
Daim, à L'Epoids. — H s'agit là d'une Chaussée, artificielle, correspondant a
la route actuelle du Port, qui réunit la Butte du bourg à la Baie.
Il ne sajirait-être ici question, d'ailleurs, d'un Cordon littoral, comme BAUDOUIN. — LA CHAUSSÉE ET LA BUTTE D'HUITRES DE BEAUVO1R-SUR-MEK 223 M.
tout le monde l'a cm jusqu'à présent *, parce, que sa direction est absolu
ment perpendiculaire au rivage, et, surtout, parce qu'on y a fait des décou
vertes, qui contredisent formellement une telle hypothèse, ainsi que nous
allons le voir, en entrant dans le détail des faits.
Toponymie. — Ce Dépôt,, butte comprise, doit avoir été remarqué depuis
bien longtemps, puisque; non loin de ladite butte, existe un lieu dit, avec
petite maisonnette, qui s'appelle La Coquille : terme absolument carac
téristique*, qu'on peut lire sur le Cadastre [de 1832], et qui indique la
trouvaille, ancienne, d'Huîtres, sans doute en creusant des abreuvoirs ou
des fossés dans cette région 3.
Historique. — 1° C'est Aug. Rivière, qui, dès 1834*, a mentionné qu'il y
avait, « entre Beauvoir et l'Ile de Bouin, des alluvions, renfermant des
Bancs d'Huîtres, semblables a celles de Saint-Michel-en-1'Herm. » Comme
il a ajouté que ces dépôts « s'avancent très loin dans les terres », il est très
probable que ce très remarquable observateur, et excellent géologue
avait été déjà vu ce dont nous allons parler ici.
2° En 1853, Ch. Mourain de Sourdeval 5, qui habitait la contrée, a été
un peu plus précis et a bien montré les rapports de la Butte d'Huîtres
avec le Château de Beauvoir-sur-Mer, démoli depuis longtemps.
« Après l'époque mérovingienne et carlovingienne..., l'ancienne Motte 6
fut abandonnée, et une assiette, d'un abord plus difficile, fut choisie pour
construire la nouvelle Forteresse. Un peu au-delà de la presqu'île schisteuse
qui termine la petite ville, s'élevait, au milieu des vases d'alluvion marine,
couvertes et découvertes par la marée, un Tertre, composé de Coquilles
d'Huîtres fossiles, analogue, sauf une proportion beaucoup moindre, à
celui occupé jadis par l'abbaye de St-Michel-en-VHerm'i, analogue à plu-
1 Même les professeurs de géologie et les géologues qui ont parlé tout dernièrement
de cette station curieuse.
* Puisque nous sommes en plein terrain à'alluvions, à 1500 mètres de l'Océan.
3 Ilest curieux de noter qu'au Langon, où il y a aussi des bancs d'huîtres (qui
pourraient être, d'ailleurs, des restes de dépôts géologiques en place), il y avait aussi,
au xvi« siècle, un lieudit portant un nom analogue : Le Bot de La Crousillière [c'est-
à-dire de la Coquillière, car Crousille signifie t coquille * en patois Vendéen] [Chro
nique du Langon].
4 Aug. Rivière — Notice sur les terrains a" atterrissent ents et en particulier s-/r
les Buttes coquillières de St-Michel-en-l'Herm. — Ext. du Diet. pitt. d'Hist. naturelle,
Paris, in-8% 44 pi, 3 pi. h. texte [Voir p. U\.
5 Ch. Mourain de Soubdeval. — Notice sur la ville de Beauvoir-sur- Mer {Vendée).
— Bull, de la Soc. des Antiq. de l'Ouest, 1853-185*; tome VIL Poitiers, 1885, p. 53-88
[Voir p. 87].
8 L'auteur veut parler de la Motte, dite féodale, de l'intérieur du Bourg. — II a bien
reconnu son antériorité sur le nouveau Château hors-ville.
1 II n'y a pas de banc d'Huttres dans l'Abbaye .. .. — Les Buttes en sont très loin-
[Erreur, énorme, de l'auteur]. 4 juillet 1912 224
sieurs autres que l'on rencontre soit dans le Marais, soit dans les Dunes1.
Ce genre de sol, en apparence peu solide, partage cependant, avec tous les
bancs de sable, l'avantage de pouvoir porter les plus pesantes constructions.
C'est sur ce banc de Coquilles que le Château de Beauvoir fut édifié 1 Nous
ne pouvons dire par qui, ni à quelle époque précisément... Il dût, comme la
plupart des Châteaux du Moyen-Age, être le résultat de plusieurs cons
tructions successives. D'abord simple Donjon, flanqué de quatre tours, au
xi' siècle, il aura vu plus tard son enceinte s'agrandir, se fortifier à l'exté
rieur, se remplir à l'intérieur de bâtiments divers. »
C'est aussi G. -M. de Sourdeval, qui, dans ce travail, a relaté le premier
les Fouilles, faites en 1836, au niveau du Château, lors de l'établissement
de la route de Bourgneuf à la Barre de Mont. Les ingénieurs y trouvè
rent des anciens moellons, provenant de délestages de navires [granites,
amphibolites, silex, calcaires divers] . Les pierres taillées étaient en calcaire
local [Sallertaine, etc.] et les sculptures indiquaient le XIIIe et XIV6 siècle,
comme l'a raconté plus lard Gallet.
3° Pourtant l'attention ne fut attirée sur ces Dépôts d'Huîtres, d'une
façon plus particulière, que lors de travaux exécutés au Po>t ver

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