La compréhension initiale des énoncés comparatifs chez l enfant est-elle relationnelle ? - article ; n°2 ; vol.85, pg 227-247
22 pages
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La compréhension initiale des énoncés comparatifs chez l'enfant est-elle relationnelle ? - article ; n°2 ; vol.85, pg 227-247

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Description

L'année psychologique - Année 1985 - Volume 85 - Numéro 2 - Pages 227-247
Résumé
La question posée par le titre est abordée en considérant les travaux qui portent en anglais sur la compréhension d'énoncés comparatifs exprimant des relations quantitatives ou dimensionnelles ; l'examen recense différents indices et utilise différents critères ; il conduit à dégager : a) les incertitudes qui subsistent quant à la compréhension comparative des énoncés, b) différentes étapes correspondant à leur compréhension relationnelle; plusieurs suggestions sont présentées en conclusion pour aborder l'étape précomparative de la compréhension des énoncés et l'accès de l'enfant à leur compréhension comparative : elles s'appuient sur les notions de réponses figurales et réponses lexicales et sur l'hypothèse d'une filiation entre les formes dichotomiques et les formes comparatives d'expression des rapports quantitatifs et dimensionnels.
Mots clés : phrases comparatives, compréhension, psychologie de l'enfant.
Summary : Is a child's initial comprehension of comparative sentences relational ?
The question asked in the title is approached in consideration of the studies dealing with the child's comprehension of quantitative or dimensional comparative sentences in English. Different dues (non linguistic strategies, extensive responses) and different criteria (comparative clause, recipro-cation with antonyms or negation, comparative or equative nature of relations and their extension) are examined. The analysis shows the incertain-ties that remain about the comparative comprehension of sentences and several steps corresponding to their relational comprehension. In conclusion, several suggestions are presented in order to study the precomparative step of comprehension and its progression towards comparative comprehension ; they are based upon (a) the assessment of « figurai responses » (together with spatial extension of the elements of the arrays) and of « lexical responses » (together with the polarity of adjectives, in the case of dimensional sentences) (b) the hypothesis of a relationship between dichotomie (e.g. : lotsfnot a lot) and comparative (e.g. : more/less) forms of expression of quantitative or dimensional differences or similarities.
Key-words : comparative sentences, comprehension, child psychology.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Corcia
La compréhension initiale des énoncés comparatifs chez l'enfant
est-elle relationnelle ?
In: L'année psychologique. 1985 vol. 85, n°2. pp. 227-247.
Résumé
La question posée par le titre est abordée en considérant les travaux qui portent en anglais sur la compréhension d'énoncés
comparatifs exprimant des relations quantitatives ou dimensionnelles ; l'examen recense différents indices et utilise différents
critères ; il conduit à dégager : a) les incertitudes qui subsistent quant à la compréhension comparative des énoncés, b)
différentes étapes correspondant à leur compréhension relationnelle; plusieurs suggestions sont présentées en conclusion pour
aborder l'étape précomparative de la des énoncés et l'accès de l'enfant à leur compréhension comparative : elles
s'appuient sur les notions de réponses figurales et réponses lexicales et sur l'hypothèse d'une filiation entre les formes
dichotomiques et les formes comparatives d'expression des rapports quantitatifs et dimensionnels.
Mots clés : phrases comparatives, compréhension, psychologie de l'enfant.
Abstract
Summary : Is a child's initial comprehension of comparative sentences relational ?
The question asked in the title is approached in consideration of the studies dealing with the child's comprehension of quantitative
or dimensional comparative sentences in English. Different dues (non linguistic strategies, extensive responses) and different
criteria (comparative clause, recipro-cation with antonyms or negation, comparative or equative nature of relations and their
extension) are examined. The analysis shows the incertain-ties that remain about the comparative comprehension of sentences
and several steps corresponding to their relational comprehension. In conclusion, several suggestions are presented in order to
study the precomparative step of comprehension and its progression towards comparative comprehension ; they are based upon
(a) the assessment of « figurai responses » (together with spatial extension of the elements of the arrays) and of « lexical
responses » (together with the polarity of adjectives, in the case of dimensional sentences) (b) the hypothesis of a relationship
between dichotomie (e.g. : lotsfnot a lot) and comparative (e.g. : more/less) forms of expression of quantitative or dimensional
differences or similarities.
Key-words : comparative sentences, comprehension, child psychology.
Citer ce document / Cite this document :
Corcia Michel. La compréhension initiale des énoncés comparatifs chez l'enfant est-elle relationnelle ?. In: L'année
psychologique. 1985 vol. 85, n°2. pp. 227-247.
doi : 10.3406/psy.1985.29081
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1985_num_85_2_29081L'Année Psychologique, 1985, 85, 227-247 / BIB110THÈQUE
H. PIERON
i 28, rue Serpenfe
'.75006 PARIS/ NOTE
Laboratoire de Psychologie génétique
Université René-Descartes (Paris V )x
LA COMPRÉHENSION INITIALE DES ÉNONCÉS
COMPARATIFS CHEZ L'ENFANT
EST-ELLE RELATIONNELLE ?
par Michel Gorcia
SUMMARY : Is a child's initial comprehension of comparative sentences
relational ?
The question asked in the title is approached in consideration of the
studies dealing with the child's comprehension of quantitative or dimensional
comparative sentences in English. Different clues (non linguistic strategies,
extensive responses) and different criteria (comparative clause, recipro
cation with antonyms or negation, comparative or equative nature of rela
tions and their extension) are examined. The analysis shows the incertain-
ties that remain about the comparative comprehension of sentences and
several steps corresponding to their relational comprehension. In conclusion, suggestions are presented in order to study the precomparative step
of comprehension and its progression towards comparative comprehension ;
they are based upon (a) the assessment of « figurai responses » (together
with spatial extension of the elements of the arrays) and of « lexical res
ponses » (together with the polarity of adjectives, in the case of dimensional
sentences) (b) the hypothesis of a relationship between dichotomic (e.g. :
lots I not a lot) and comparative (e.g. : more/less) forms of expression of
quantitative or dimensional differences or similarities.
Key-words : sentences, comprehension, child psychology.
Le développement des recherches en différents domaines
(mémoire sémantique, psychologie cognitive, psycholinguist
ique) conduit actuellement à aborder l'activité mentale au niveau
des processus de résolution des tâches et, lorsque celles-ci se
1. 46, rue Saint-Jacques, 75005 Paris. 228 Michel Corcia
rapportent à l'utilisation du langage, au niveau des traitements
auxquels les sujets soumettent les formes linguistiques (mots ou
phrases, dans les cas les plus simples) pour leur conférer une
signification et éventuellement les composer avec d'autres
significations.
L'étude du traitement des phrases comparatives chez l'adulte
et chez l'enfant s'insère dans ce contexte ; abordée ou non en
liaison avec l'organisation de l'activité mnésique, cognitive ou
deductive, elle contribue à explorer suivant quelles modalités
s'organisent et fonctionnent les capacités sémantiques du sujet.
Chez l'enfant, l'intérêt de cette étude comporte plusieurs
aspects. Les énoncés comparatifs expriment des relations ; or
les relations sont avec les concepts les instruments les plus géné
raux de l'activité cognitive et interviennent en toute élaboration
de notions ou structures cognitives (ex. : sériation, quantifi
cation de l'inclusion, conservations) ; toute assertion comparat
ive comporte en outre des implications ordinales qui s'énoncent
suivant d'autres assertions comparatives (ex. : réciprocité,
négation) ; comme les relations qu'ils expriment, les énoncés
comparatifs sont enfin composables (addition, multiplication)
et peuvent faire l'objet d'inférences transitives (syllogismes
linéaires).
L'étude de l'acquisition et du traitement des formes compar
atives chez l'enfant ouvre ainsi une voie d'accès à l'analyse de
processus qui concernent la formation de jugements cognitifs
(quel que soit leur contenu : physique, social, esthétique, psychol
ogique...), l'organisation du raisonnement logique et plus gl
obalement de la pensée deductive ; elle complète à cet égard l'étude
du traitement des phrases comparatives et du raisonnement
déductif chez l'adulte.
Outre sa dimension génétique, la difficulté de cette approche
tient à ses aspects simultanément linguistiques, cognitifs et
déductifs : les premiers concernent la structure des énoncés et
leurs composants lexicaux ; les seconds, la connaissance des
aspects du réel qu'ils évoquent et combinent ; les derniers, la
validité des implications qu'ils comportent pour un même
énoncé et celle des inferences qu'ils rendent possibles entre
énoncés utilisés comme prémisses.
Abordée en situations concrètes, c'est-à-dire en présence de
referents, l'étude de la compréhension des énoncés comparatifs
chez l'enfant permet de préciser l'incidence de plusieurs facteurs : compréhension des énoncés comparatifs 229 La
la polarité des termes relationnels (positifs ou négatifs), la forme
des énoncés (afïirmatifs ou négatifs) et la nature des relations
exprimées (symétriques ou asymétriques) ; elle permet égal
ement d'aborder le traitement des énoncés suivant différentes
transformations fondées sur leurs implications (réciprocité et/ou
négation).
Les recherches portant sur ces différents points sont princ
ipalement réalisées en langue anglaise ; un bilan de ces travaux
est présenté par ailleurs (Corcia, à paraître) ; il conduit notam
ment à s'interroger sur la compréhension initiale des énoncés
comparatifs chez le jeune enfant : les premières réponses correctes
relevées pour ces énoncés correspondent-elles ou non à une réelle
compréhension des relations qu'ils expriment ? L'analyse qui
suit est consacrée à cette question.
On l'abordera en considérant deux ensembles de travaux :
ceux qui portent sur l'acquisition des termes more, less (ou
fewer) et same (number /amount of) qui interviennent dans
l'expression des rapports entre quantités ; et ceux qui portent
sur la

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