La croissance de l agglomération orléanaise. Bilan et avenir - article ; n°1 ; vol.72, pg 647-669
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Description

Norois - Année 1971 - Volume 72 - Numéro 1 - Pages 647-669
L'agglomération Orléanaise (167.000 hab. en 1968) connaît depuis dix ans une croissance rapide. Devenue l'un des « pôles d'appui » du Bassin Parisien, elle profite de la déconcentration des activités parisiennes. Sa fonction de capitale de la région Centre peut lui permettre d'éviter une dépendance accrue à l'égard de Paris, mais elle doit veiller à conserver son unité et à développer son industrialisation.
Les déséquilibres spatiaux posent de graves problèmes qui hypothèquent l'avenir. Le Centre historique, guère agrandi depuis le XIXe siècle, étouffe à l'intérieur des Mails. Les banlieues Nord forment un puzzle où chaque commune tente un développement autonome, malgré des équipements insuffisants. Au Sud, la ville nouvelle de La Source, prévue pour 35.000 habitants, est une opération d'urbanisme volontaire en contradiction avec la croissance spontanée du Nord de l'agglomération.
L'adoption d'un Schéma directeur (S.D.A.U.) permettra de mieux orienter l'urbanisation si des crédits suffisants sont obtenus pour résoudre les problèmes-clefs de la circulation et du vieux Centre.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Serge Vassal
La croissance de l'agglomération orléanaise. Bilan et avenir
In: Norois. N°72, 1971. pp. 647-669.
Résumé
L'agglomération Orléanaise (167.000 hab. en 1968) connaît depuis dix ans une croissance rapide. Devenue l'un des « pôles
d'appui » du Bassin Parisien, elle profite de la déconcentration des activités parisiennes. Sa fonction de capitale de la région
Centre peut lui permettre d'éviter une dépendance accrue à l'égard de Paris, mais elle doit veiller à conserver son unité et à
développer son industrialisation.
Les déséquilibres spatiaux posent de graves problèmes qui hypothèquent l'avenir. Le Centre historique, guère agrandi depuis le
XIXe siècle, étouffe à l'intérieur des Mails. Les banlieues Nord forment un puzzle où chaque commune tente un développement
autonome, malgré des équipements insuffisants. Au Sud, la ville nouvelle de La Source, prévue pour 35.000 habitants, est une
opération d'urbanisme volontaire en contradiction avec la croissance spontanée du Nord de l'agglomération.
L'adoption d'un Schéma directeur (S.D.A.U.) permettra de mieux orienter l'urbanisation si des crédits suffisants sont obtenus
pour résoudre les problèmes-clefs de la circulation et du vieux Centre.
Citer ce document / Cite this document :
Vassal Serge. La croissance de l'agglomération orléanaise. Bilan et avenir. In: Norois. N°72, 1971. pp. 647-669.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1971_num_72_1_1756La croissance
de l'agglomération orléanaise
Bilan et avenir
par Serge VASSAL
L'agglomération orléanaise a connu depuis dix ans une croissance
accélérée, la mettant au 28e rang des villes françaises au recensement
de 1968 (167.000 hab., taux d'accroissement de 18 % environ depuis
1862, supérieur à celui de la Basse-Seine). Devenue pôle d'appui du
Bassin Parisien, elle doit permettre la déconcentration des activités
parisiennes et sa fonction de capitale de la région Centre renforce son
autonomie.
Il en résulte un changement d'échelle dans le développement urbain.
L'extension spatiale est mal maîtrisée, les équipements collectifs pren
nent du retard et le réseau de circulation n'est plus adapté aux besoins
d'une agglomération restée de type radioconcentrique. C'est pour
quoi la publication d'un Livre Blanc en 1969 et la préparation d'un
Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (S.D.A.U.), intégrant
les horizons 1985 et même 2000, devraient avoir une grande portée
géographique. Que signifient les choix proposés face aux problèmes
actuels d'urbanisation (1) ? Une analyse globale de la croissance, puis
la localisation des déséquilibres permettront de le préciser.
I. — L'expansion urbaine.
Elle se manifeste par une forte poussée immobilière pour répondre
à l'essor démographique. Les activités urbaines se renforcent et s'af
finent, mais les infrastructures et les équipements collectifs sont loin
de correspondre aux nouveaux besoins.
(1) Dans le cadre des 40 communes de l'aire du S.D.A.U., « il n'est pas irréaliste
d'envisager que l'agglomération orléanaise puisse atteindre 300.000 hab. en 1985 et
peut-être 500.000, au début du siècle prochain », Livre Blanc, p. 1. 648 SERGE VASSAL
1. La Construction (fig. 1).
L'étalement de l'agglomération a été favorisé par un site au relief
peu marqué : confins beaucerons, coteau sableux de Sologne. Seules
les zones forestières contrarient l'urbanisation ; au Nord-Est notam
ment, la forêt d'Orléans borne la banlieue et a orienté sa croissance
vers la vallée, tandis qu'au Sud, La Source est née dans une clairière
solognote. C'est donc vers le Nord-Ouest et vers l'aval, où se localise
le principal carrefour ferroviaire et routier, que la ville continue à
s'étendre spontanément ; un axe secondaire suit au Nord- Est la Natio
nale 51 à la faveur d'une lacune forestière, vers Marigny-les-Usages et
Boigny-sur-Bionne.
Un phénomène nouveau apparaît : la conquête urbaine du Val inon
dable. Celui-ci, élargi jusqu'au Loiret, a longtemps cantonné Orléans
sur la rive droite et distendu l'espace bâti sur quinze kilomètres, de
Saran à Olivet. Malgré les risques d'inondation et les problèmes de
drainage, le Val se construit maintenant de part et d'autre de la
R.N. 20 ; les zones horticoles et maraîchères reculent au profit des
résidences attirées par la position centrale.
L'agglomération dessine ainsi vers le Nord un vaste demi-cercle
autour du vieux Centre Orléanais accroché au pont Royal ; au Sud, le
semis est assez lâche et de type plus radial. Partout, le tissu urbain se
densifie par remplissage intercalaire selon les hasards du marché fon
cier ; il en résulte une trame confuse de voies mal raccordées et l'a
llongement des réseaux rend difficiles la rentabilisation et l'entretien
des équipements collectifs. On peut distinguer deux couronnes de ban
lieues incluant quinze communes, au milieu desquelles celle d'Orléans
s'étire du Nord au Sud (définition I.N.S.E.E. 1968) (2). La couronne
proche est très nette au Nord et commence près du Centre, avec le
quartier populaire de l'Argonne ; la seconde n'est qu'à l'état d'ébauche.
Les pavillons s'alignent le plus souvent le long des routes et des
anciens chemins ruraux, enclavant de nombreux espaces restés libres ;
les vergers s'imbriquent ainsi dans les mailles urbaines, rendant imposs
ible la hiérarchisation des voies. Le rôle du parcellaire est fondament
al : moins émietté vers l'Ouest, il favorise les grandes opérations
immobilières.
Depuis dix ans, la construction d'ensembles collectifs dépassant
souvent cent logements' a transformé la banlieue proche et les quartiers
périphériques. Localisés dans les nombreuses lacunes de la couronne,
ils ont créé un anneau plus dense et de confort plus grand entre le
Centre et les zones pavillonnaires éloignées (3). Ils forment des masses
(2) L'agglomération couvre au total 218 km2, dont 27 km2 pour Orléans. Au recen
sement de 1962, elle ne comprenait que huit communes, selon l'I.N.S.E.E. ; actuelle
ment, St-Cyr-en-Val et Marigny-les-Usages notamment font, par leur rythme de crois
sance, partie de l'agglomération.
(3) La moyenne des logements ayant W.-C, salle d'eau et chauffage central, sou
ligne ce contraste qui s'est encore accentué; de 1962 à 1968, elle est passée de 47 % à
60 % dans les quartiers périphériques d'Orléans, de 59 % à 60 % dans la première
couronne. Par contre, dans la ville ancienne, elle n'a varié que de 34 % à 35 %, tandis
que, dans la couronne lointaine, elle progressait de 38 % à 45 %. CROISSANCE DE L AGGLOMERATION ORLEANAISE 649 LA
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En ensembles (Dauphine), carton, Fig. le collectifs G découpage 1. (quartier — L'espace d'Orléans Gare), communal, bâli Ro : Orléanais Ac (Roseraies). (Acacias), Orléans ; sa et croissance Arg les (Argonne), deux de 1958 couronnes. Bl à 1968. (Blossières), Principaux Da SERGE VASSAL 650
parfois importantes, nouveaux noyaux d'urbanisation : La Source,
Saint-Jean-de-la-Ruelle, Fleury-les-Aubrais. A Orléans et à Saint-Jean-
de-la-Ruelle, les opérations de plus de dix logements représentent
90 % des constructions neuves, 60 % à 70 % dans le reste de la cou
ronne proche. Ainsi bourgeonnent des secteurs bien tramés, mais leurs
paysages de tours et de blocs en série s'intègrent mal dans le tissu
urbain et leur voirie se raccorde difficilement aux grands axes.
Cette intense activité immobilière a permis de résoudre la grave
crise du logement des années 1960-66, déjà atténuée par le départ des
Américains après la fermeture de leurs bases. Le logement social reste
cependant insuffisant et l'habitat vétusté difficile à remplacer, tandis
que les résidences secondaires se multiplient dès la seconde couronne
et au Sud de la Loire, où les constructions individuelles dominent (sou
vent 80 %). D'autre part, le rythme actuel des mises en chantier est
inégal, accentuant le déséquilibre entre les deux rives, si l'on excepte
La Sourc

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