La décentralisation industrielle et le Bassin parisien - article ; n°3 ; vol.22, pg 527-543
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Description

Population - Année 1967 - Volume 22 - Numéro 3 - Pages 527-543
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Y T
La décentralisation industrielle et le Bassin parisien
In: Population, 22e année, n°3, 1967 pp. 527-543.
Citer ce document / Cite this document :
T Y. La décentralisation industrielle et le Bassin parisien. In: Population, 22e année, n°3, 1967 pp. 527-543.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1967_num_22_3_11050NOTES ET DOCUMENTS
LA DÉCENTRALISATION INDUSTRIELLE ET LE BASSIN PARISIEN
L'étude déborde largement le cadre indiqué dans son titre et peut être divisée en
deux parties. La première est une analyse de l'évolution de la périphérie (2) de la
Région de Paris (3) à divers points de vue : Évolution de la population totale et
du réseau urbain (1876-1962), Population active et migrations (1954-1962). Les
résultats de la périphérie sont comparés de façon systématique à la province (France
entière — Région de Paris — Périphérie). La seconde traite des décentralisations.
I. — COMPARAISON DE LA PÉRIPHÉRIE ET DE LA PROVINCE
Évolution à long terme : Dès le début, l'accent est mis sur la faible croissance
1876-1962. de ^a périphérie par rapport à la province, dans le
passé; entre 1876 et 1962, la population totale de la
périphérie a augmenté de 2,1 °/0, celle de la province de 10,4 °/0«
Ce résultat situe la perspective dans laquelle a été faite l'étude; les décentralisa
tions qui, comme on le verra plus loin, ont été effectuées de façon massive, depuis
1950 dans la périphérie, devraient compenser sa faible croissance dans le passé. Il
mérite cependant d'être discuté.
D'une part, les différences d'accroissement citées plus haut sont assez faibles,
d'autre part, la comparaison entre périphérie et province est un peu arbitraire :
on compare, à l'ensemble de la province, une couronne entourant la région de Paris
et ne comprenant aucune très grande ville. Nous avons préféré retirer de la province
les départements qui comprennent une grande agglomération et qui, de ce fait, ont
connu une forte augmentation de population entre 1876 et 1962. Nous avons choisi
les dont une ville au moins dépasse 325.000 habitants, c'est-à-dire
ceux qui comprennent une agglomération plus grande que celle de Rouen, comprise
dans la périphérie.
Il s'agit des départements suivants : Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Gironde,
Nord, Loire-Atlantique, Rhône. Nous avons retranché l'ensemble de ces départements
et pas seulement les six agglomérations, car pour certaines comparaisons, les données
(*' Cahiers de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la Région parisienne, vol. 6.
(2> La périphérie de la région de Paris comprend 11 départements : Oise, Somme, Seine-
Maritime, Eure, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Loiret, Yonne, Aube, Marne, Aisne.
<3) Les auteurs emploient le terme « Région de Paris » pour désigner les trois anciens dépar
tements de Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne. La Région parisienne, au sens où l'on emploie
généralement ce terme, désigne un ensemble géographique plus petit, contenu dans le précédent. NOTES ET DOCUMENTS 528
n'étaient publiées qu'à l'échelon du département. D'autre part, il semble plus justifié
de retrancher de la province des départements entiers car on a retranché de la péri
phérie, non seulement l'agglomération parisienne, mais l'ensemble des trois départe
ments de Seine, Seine-et-Marne et Seine-et-Oise. Dans la suite, sauf indication con,
traire, toutes les comparaisons entre périphérie et province concernent ce nouvel
ensemble géographique.
Avec ce découpage, la croissance de la province de 1876 à 1962, reste du même
ordre de grandeur que celle de la périphérie, mais lui est cette fois inférieure (t
ableau I). Il semble donc difficile de conclure à un dépeuplement particulier de la
périphérie. En outre, la province est un ensemble géographique vaste, dont la crois
sance n'est pas homogène. Certaines régions ont connu un dépeuplement important,
tandis que la population de la périphérie augmentait légèrement.
Tableau I. — Évolution de la population totale et de la
POPULATION ACTIVE DE 1876 À 1962
Population active Population active Population totale agricole non agricole
1876 1962 1876 1962 1876 1962
France entière 38.097,6 46.456,6 8.309,0 3.850,0 7.328,0 15.107,0
Périphérie de la région de Paris. 4.629,4 4.727,1 929,0 1.310,0 401,0 1.470,0
3,320,2 8.454,3 210,0 Région de Paris 64,0 1.390,0 3.894,0
30.148,0 33.274,9 Province 7.170,0 3.385,0 4.628,0 9.743,0 — 6 départements com
prenant une grande agglomér
ation 25.141,2 24.975,6 6.484,0 2.985,0 3.426,0 6.973,0
6 départements comprenant une
4.607,0 grande agglomération 8.299,3 686,0 400,0 1.202,0 2.770,0
Population active Indice 1962 (1876= 100) totale
Population Population Population active 1876 1962 active totale non agricole agricole
France entière 15.637,0 18.957,0 121,9 46,3 206,1
Périphérie de la région de Paris. 2.239,0 1.871,0 102,1 43,2 112,2
Région de Paris 1.600,0 3.958,0 254,6 30,5 280,1
Province 11.798,0 13.128,0 110,4 47,2 210,5 — 6 départements com
prenant une grande agglomér
ation 9.910,0 9.958,0 97,8 46,0 203,5
6 départements comprenant une
1.888,0 180,1 grande agglomération 3.170,0 68,3 230,4 NOTES ET DOCUMENTS 529
En revanche, l'évolution de la population active par grands secteurs d'activité
économique diffère pour les deux groupes. On a séparé, en 1876, la population active
en population agricole et population non agricole, séparation un peu imprécise, car
les critères de définition de l'activité n'étaient alors pas très bons; néanmoins les
ordres de grandeur sont valables (tableau I). La baisse de la population agricole est,
en valeur relative, du même ordre pour les deux groupes.
Par contre, alors que la population non agricole a tree peu augmenté dans la pé
riphérie (+ 12,2 °/0), elle a doublé en province (-f 103,5 %). La périphérie de la
région de Paris est une zone très anciennement industrialisée; en 1876, le pourcent
age de population non agricole dans la population active (58,5 э/0) у était très supé
rieur à celui de la province (34,6 °/0). Deux activités économiques occupaient alors
une place importante : les industries de transformation (Basse-Normandie, vallée de
la Seine, Nivernais) et le textile (Champagne, Haute-Normandie, Picardie, Beauvaisis).
Lorsque ces industries ont décliné, d'autres ne les ont pas remplacées; les capitaux
disponibles ont été investis dans la région de Paris, dont la proximité a beaucoup
nui au développement de ce groupe de régions : de 1876 à 1962, la population active
non agricole de la région de Paris a presque triplé.
A la différence de la périphérie, la province comprend des régions comme le Nord
ou la Lorraine, dont le développement est en grande partie postérieur à 1876.
Inégale au départ dans les zones, la répartition entre population agricole et non
agricole explique que l'évolution de la population totale y ait été peu différente
malgré des taux d'accroissement par grands secteurs différents. Dans la périphérie,
la baisse de population agricole, plus faible qu'en province, en raison de sa faible
proportion initiale, a été accompagnée d'un accroissement plus lent de la population
non agricole. En province, les deux mouvements en sens inverse ont été d'impor
tance nettement plus grande.
La guerre de 1914-1918 a aussi ralenti le développement de la périphérie; « de
1911 à 1921, les quatre départements du nord-est (1> accusent une diminution de
population de 269 100 personnes ; avec la Seine-et-Marne ( — 14 300), la perte est de
12,5 °/o de leur population), deux fois plus lourde que celle du reste du territoire ».
Le renversement L'étude comporte une analyse de l'évolution
de la tendance : 1954-1962. de la population active par activité économique
de 1954 à 1962. La province comprend des
régions d'évolutions très différentes. Nous donnons les résultats pour les régions
de programme de province (2) (voir tableau II).
La diminution de la population agricole est du même ordre de grandeur
( — 25 °/0 entre 1954 et 1962) en province et dans la périphérie.

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