La journée africaine de la statistique (JAS) est un outil de  plaidoirie visant a sensibiliser sur
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AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA Département des affaires économiques Déclaration de Son Excellence Professeur Alpha Oumar KONARE, ièmePrésident de la Commission de l’Union africaine, à l’occasion de la 17 Journée africaine de la statistique (JAS) célébrée le 18 novembre 2007 Novembre 2007 Mesdames, Messieurs, Citoyens africains, C´est avec honneur et privilège que je m’adresse à vous en ce jour 18 novembre, dénommée « Journée Africaine de la Statistique » par la communauté des statisticiens africains et ses partenaires internationaux. Je voudrais tout d’abord féliciter les planificateurs, statisticiens et démographes qui, en 1990, décidèrent de consacrer une semaine du mois de novembre de chaque année à organiser des activités statistiques autour d’un thème central jusqu’à la commémoration du 18 novembre. Cette journée du 18 novembre a été instituée pour servir principalement d’outil de plaidoyer et pour éveiller les consciences sur l´importance et le rôle vital des statistiques dans le processus de développement. J´éprouve donc un réel plaisir à partager pour la deuxième fois, avec vous et avec nos ièmeinstitutions partenaires, quelques réflexions sur le thème de cette 17 Journée Africaine de la Statistique : Améliorer les indicateurs relatifs à l´emploi et les indicateurs connexes pour mieux orienter les programmes et les politiques du travail en Afrique. Mais avant, ...

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Langue Français

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AFRICAN UNION
UNION AFRICAINE
UNIÃO AFRICANA
Département des affaires économiques
Déclaration de Son Excellence Professeur Alpha Oumar KONARE,
Président de la Commission de l’Union africaine, à l’occasion de la 17
ième
Journée africaine de la statistique (JAS) célébrée le 18 novembre 2007
Novembre 2007
1
Mesdames, Messieurs, Citoyens africains,
C´est avec honneur et privilège que je m’adresse à vous en ce jour 18 novembre, dénommée
« Journée Africaine de la Statistique » par la communauté des statisticiens africains et ses
partenaires internationaux. Je voudrais tout d’abord féliciter les planificateurs, statisticiens et
démographes qui, en 1990, décidèrent de consacrer une semaine du mois de novembre de
chaque année à
organiser des activités statistiques autour d’un thème central jusqu’à la
commémoration du 18 novembre.
Cette journée du 18 novembre a été instituée pour servir principalement d’outil de plaidoyer et
pour éveiller les consciences sur l´importance et le rôle vital des statistiques dans le processus
de développement.
J´éprouve donc un réel plaisir à partager pour la deuxième fois, avec vous et avec nos
institutions partenaires, quelques réflexions sur le thème de cette 17
ième
Journée Africaine de la
Statistique :
Améliorer les indicateurs relatifs à l´emploi et les indicateurs connexes pour
mieux orienter les programmes et les politiques du travail en Afrique.
Mais avant, permettez-moi de dire quelques mots sur la place prépondérante de la statistique
dans le développement.
Mesdames et Messieurs
, la statistique constitue un outil primordial pour développement. Elle
fournit les informations nécessaires au suivi, à l’évaluation et à la planification du
développement. Elle est, par conséquent, cruciale dans le processus de formulation des
stratégies de développement, tant pour les gouvernements, que pour les institutions nationales,
régionales et continentales de développement. Sans données statistiques régulières et de
qualité, il n’y a aucune indication pour suivre les objectifs de développement et il n’y a aucun
moyen pour traquer et éradiquer
les maux dont souffrent nos pays. Ainsi, il n’y a aucun moyen
pour mesurer les résultats des programmes de développement ainsi que les progrès vers la
réalisation des objectifs du Millénaire.
Je note avec regret que notre continent qui a le plus besoin de données pour planifier et suivre
son développement, ne dispose pas de statistiques fiables, harmonisées, régulièrement
disponibles et comparables dans le temps et dans l’espace pour éclairer les prises de
décisions.
C’est pourquoi, je soutiens cette initiative louable qui a pour objet de promouvoir la statistique
en Afrique. Je félicite et encourage tous les acteurs à la base des initiatives, de plus en plus
nombreuses, pour le développement de la statistique en Afrique, notamment la Commission de
l’Union
africaine,
la
Commission
économique
pour
l’Afrique,
la
Banque
africaine de
développement, les Communautés économiques régionales, l’Observatoire économique et
statistique
d’Afrique
subsaharienne,
PARIS21,
la
Banque
mondiale,
le
Fond
monétaire
international, le Bureau international du travail etc.
En effet, pour répondre aux nouvelles exigences dans le domaine de la statistique, la
communauté statistique africaine et ses partenaires ont initié plusieurs actions pour renforcer le
plaidoyer en faveur du développement de la statistique et renforcer les capacités statistiques en
Afrique.
Ainsi - pour n’en citer que quelques uns - le Plan d’action de Marrakech pour la Statistique, le
Programme de Comparaison Internationale –pour l’Afrique, le Cadre Stratégique Régional de
Référence pour le renforcement des capacités statistiques en Afrique etc. ont été élaborés et
sont en train d’être mis en œuvre.
Il convient, par ailleurs, de rappeler la décision historique du Conseil exécutif de l’Union
africaine de janvier 2007 de doter le continent africain d’une Charte de la Statistique qui
s’appliquera à l’ensemble des Etats membres et institutions du continent ainsi que la mise en
place
d’un
fonds
Union
africaine
pour
soutenir
et
promouvoir
le
développement
et
le
renforcement des capacités statistiques. La charte, qui a pour objectif principal de servir de
code d’étique professionnel et de cadre d’orientation pour le développement de la statistique en
2
Afrique, a été validée par les directeurs et représentants des instituts nationaux de statistique et
sera soumise aux Ministres de l’Economie et des Finances en décembre 2007.
Mesdames et Messieurs
, la création d’emplois pour l’ensemble des citoyens africains - en
particulier pour les femmes, les jeunes, les handicapés, les personnes déplacées et les réfugiés
- doit être parmi les priorités du continent. On ne dira jamais assez du rôle important qu’occupe
l’emploi dans la croissance économique et le développement social. En effet, l’emploi constitue
comme tout autre facteur de production un élément fondamental de l’activité économique. Je
voudrais donc, inviter tous les dirigeants africains à améliorer les conditions de travail, en
combattant la discrimination, en assurant la sécurité au travail et en mettant fin au travail des
enfants. Il nous faudra, par ailleurs, définir et formuler des stratégies pour retenir sur notre
continent les travailleurs qualifiés, car ceux-ci constituent le moteur et le fer de lance de la
croissance économique et du développement.
C’est pourquoi, il faut plus que jamais appuyer les initiatives entreprises pour sensibiliser les
producteurs et utilisateurs de données statistiques à la nécessité des statistiques de qualité sur
l’emploi pour planifier, suivre et évaluer les politiques d’emplois en Afrique. Et cela est d’autant
plus
pressant
qu’il
ressort
des
conclusions des conférences des ministres tenues à
Ouagadougou en 2006 et à Addis Abéba en 2007 que l’attention n’a pas été suffisamment
portée sur l’emploi dans les programmes de développement nationaux. Il n’est pas tolérable
que les jeunes africains continuent à braver les océans pour immigrer illégalement en Europe et
que les villes se sur-peuplent avec la vague des ruraux à la recherche d’empois décents et
mieux rémunérés. Nous devons donc revoir nos politiques et nous fixer des objectifs réalisables
en terme de promotion de l’emploi et mettre en place des indicateurs de mesure pour le
suivi/évaluation des programmes à réaliser dans
le domaine. Pour ce faire, il s’avère
indispensable de doter le continent d’un véritable système statistique africain efficace, capable
de mettre à la disposition de l’Afrique des données statistiques fiables. Une structure autonome
devra être créée à l’image d’Eurostat en Europe pour coordonner les actions menées par le
système statistique africain. L’Afrique doit être dotée de son Statafric.
Avant de terminer, je voudrais inviter tous les pays membres de l’Union africaine à conjuguer
leurs efforts et mettre tous les moyens en œuvre pour la promotion de la statistique et le
renforcement des capacités statistiques. J´invite les plus hautes autorités, les responsables
d´institutions et les citoyens de nos pays à s´impliquer dans ce processus afin de mieux utiliser
les ressources limitées dont nous disposons.
Mesdames et Messieurs, Citoyens africains
, je voudrais terminer mes propos en exhortant
tous les acteurs impliqués dans le développement de la statistique en Afrique à intégrer
l’harmonisation des concepts et définitions, classifications, méthodologies, traitements et
présentations des données statistiques dans leurs agendas de développement, afin de faciliter
la comparaison des indicateurs dans l’espace et dans le temps. Je voudrais vous rassurer du
soutien de l’Union africaine. J’encourage les producteurs des statistiques sur l’emploi à
appliquer de la rigueur dans l’exercice de leur métier et à appuyer la conception et la mise en
œuvre des politiques de promotion de l’emploi permettant d´apporter durablement le bien-être
aux populations africaines.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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