La mortalité (hors combat) des militaires français à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles - article ; n°1 ; vol.32, pg 481-497
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La mortalité (hors combat) des militaires français à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles - article ; n°1 ; vol.32, pg 481-497

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Population - Année 1977 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 481-497
La mortalité (hors combat) des militaires français à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Jacques Ho ud aille Les registres de contrôle de l'armée remontent à 1716, mais leur qualité est très inégale. Pour évaluer la mortalité des militaires français, en dehors des morts violentes au combat, nous avons retenu trois sources particulièrement dignes de foi : les registres du régiment de l'Ile de France, aujourd'hui Ile Maurice (1768 à 1795), de trois régiments provinciaux (1786 à 1792) et d'une série de bataillons de canonniers garde-côtes au début du XIXe siècle. Le tableau 1 donne la répartition des soldats du régiment de l'Ile de France, selon leur destin. Plus d'un quart moururent sous les drapeaux, mais très peu sont morts au combat. En regroupant les morts au combat (ou de blessures) et les exécutions avec les sorties d'observation, on a construit la table de mortalité naturelle des soldats de ce régiment (tableau 2), pour la période 1766-1784. Les quotients obtenus sont comparés avec la mortalité masculine observée dans l'ensemble de la France à la même époque : la mortalité (hors combat) des militaires est 3,3 fois plus élevée. Dans la période 1785-1796, la surmortalité est un peu moins forte : 2,6 (tableau 3). Cette surmortalité est donc attribuable aux conditions de vie spécifiques aux soldats, et notamment aux maladies contractées au cours des diverses campagnes ou affectations. Dans le cas des régiments de Bourgogne, d'Enghien et de Barrois (tableau 4), et des Canonniers gardezcôtes (tableau 6), la surmortalité est moins forte : 2,1 fois pour les premiers, et 1,4 fois pour les seconds. Les niveaux varient cependant beaucoup d'un régiment ou d'un port à l'autre (tableaux 5 et 7). Pour l'époque sur laquelle porte cette étude, il semblerait donc que les militaires n'étaient guère sélectionnés à l'entrée dans l'armée, ni fréquemment réformés pour des raisons médicales, contrairement à ce que l'on observe de nos jours (au point que la mortalité des civils puisse dépasser celle des militaires, même quand ceux-ci combattent. . .).
The death rate (other than battledeaths) of French Servicemen at the end of the 18th and early 19th centuries Jacques Houd aille The army muster-rolls date back to 1716 but their quality is very inconsistent. To appraise the death rate of the French services excluding violent deaths in battle, we selected three particularly reliable sources: the rolls of the Ile de France regiment, to-day Mauritius, (1768 to 1795), three provincial regiments (1786 to 1792) and a series of coastguard gunner battalions of the early 19th. century. Table 1 shows the breakdown of soldiers of the Ile de France regiment by their ultimate fate. More than a quarter died in military service, but very few in battle. Combining those who died in battle (or from wounds) and those sentenced to death, we can construct the life-table for deaths from natural causes of the soldiers of this regiment (table 2) for the period 1 766- 1784. The rates obtained are compared with the male death rate for the whole of France at the same time: the military death rate (outside battle) is 3.3 times higher. In the period 1785-1796, the excess was a little less: 2.6 (table 3). This higher death rate may thus be ascribed to the living conditions specific to soldiers, and especially the diseases contracted during various compaigns or postings. In a case of the' regiments of Burgundy, Enghien and Barrois (table 4) and the coastguard gunners (table 6) the excess death rate is lower: 2.1 for the former and 1.4 for the latter. The levels vary, however, a great deal from one regiment or port to another (tables 5 and 7). For the period under consideration it would appear that the soldiers were hardly a select group on joining up, nor were they frequently invalided out for medical reasons unlike to-day (when the death rate of civilians exceeds that of the military, even when the latter are engaged in fighting. . .),
La nupcialidad, al margen de los combates, de los militares franceses a fines del siglo XVIII y comienzos del XIX. Jacques Houd AILLE Los registros de control del ejército se inician en 1716, pero su calidad es muy désignai. Para evaluar la mortalidad de los militares franceses, no pro- vocadas por causa de muertes violentas en combate, hemos revisado très fuentes muy dignas de fe : los registros del regimiento Ile de France (actualmente Isla Mauricio) (1768-1795), très regimientos de provincia (1786-1792) y de una série de batallones de canoneros guardacostas del comienzo del siglo XIX. La tabla 1 proporciona la distribución de los soldados del regimiento Ile de France según su suerte final. Más de la cuarta parte murieron enrolados bajo la bandera, pero muy pocos murieron en combate. Reagrupando bs muertos en combate (o a consecuencias de las heridas recibidas) y las ejecu- ciones, con las salidas de observacion, se ha construido la tabla de mortalidad natural de los soldados de ese regimiento (tabla 2) para el periodo 1 766-1 784. Los cuocientes obtenidos se comparan con los de la mortalidad masculina para toda Francia en la misma época : la mortalidad al margen de los combates de los militares es 3,3 veces mas elevada. En el periodo 1 785-1 796, la sobre- mortalidad es un poco más debil : 2,6 (tabla 3). Esta sobre-mortalidad es por lo tanto atribuible a las condiciones de vida especificas de los soldados, y especial- mente a las enfermedades contraidas en el curso de las diversas campahas y misiones. En los casos de los regimientos de Bourgogne, de Enghien y de Barrois (tabla 4) y de los caňoneros guardacostas (tabla 6), la sobre-mortalidad es mas débil : 2,1 veces para los primeros y 1,4 veces para los segundos. Sin embargo, los nivelés vari'an mucho de un regimiento о de un puerto al otro (tabla 5 y 7). Pareceria que en la época a la cual se refiere este estudio, los militares no eran seleccionados a su ingreso al ejército, ni tampoco licenciados por razones de salud, contrariamente a to que ocurre actualmente (en que la mortalidad de los civiles puede excéder a la de los militares, incluso a la de los que com- baten. . . .)
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 12
Langue Français
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