La politique du crédit en France depuis 1945 - article ; n°5 ; vol.2, pg 513-542
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Description

Revue économique - Année 1951 - Volume 2 - Numéro 5 - Pages 513-542
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Alain Barrère
La politique du crédit en France depuis 1945
In: Revue économique. Volume 2, n°5, 1951. pp. 513-542.
Citer ce document / Cite this document :
Barrère Alain. La politique du crédit en France depuis 1945. In: Revue économique. Volume 2, n°5, 1951. pp. 513-542.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1951_num_2_5_406856REVUE ECONOMIQUE
LA POLITIQUE DEPUIS DU CREDIT 1945 EN FRANCE
II est pas sans intérêt de rappeler rapidement au début de cette étude
la place occupe le crédit bancaire dans* le système général de finan
cement car au cours de la période que nous étudions des emplois consi
dérés juste titre comme anormaux ont été souvent objet une pratique
quasi constante alors que des emplois courants ont été par suite des
circonstances relégués arrière-plan Et ceci aussi bien en matière de
financement privé en matière de financement public
RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS SUR LE CREDIT
entreprise privée sa disposition trois grands procédés de finan
cement Elle peut utiliser son capital propre faire appel épargne avoir
recours au crédit Ces deux derniers procédés appellent quelques remarques
appel épargne généralement pour but de réaliser un investisse
ment moyen ou long terme Il dépend la fois de la volonté de entre
preneur désireux accroître le capital de son entreprise et du consentement
des particuliers transformer les disponibilités ils détiennent sous
forme liquide en un droit de créance sur épargne peut
être aussi le fait de entrepreneur lui-même épargne entreprise ou
auto-financement tendant on le sait se développer de plus en plus
est une caractéristique marquante de la période que nous étudions que
la difficulté trouver une réponse suffisante la demande épargne
externe et constituer une épargne entreprise assez volumineuse
Le recours au crédit auquel procèdent les entreprises présente lui
aussi lui consentent deux modalités ses fournisseurs entreprise fournisseurs bénéficie en de premier produits lieu et du fournisseurs crédit que
de travail Ils lui procurent des biens et des services et en demandent
le paiement au terme un certain délai semaine quinzaine mois
Revue Economique 1951 33 514 REVUE CONOMIQUE
trimestre alors que entreprise pu réaliser ou commencer réaliser
avantage elle attend de ces biens et de ces services Le crédit naît
engagements réciproques et de relations affaires ainsi conclues Mais
ces ne se traduisent sur les trésoreries au moment effec
tuer les règlements est alors apparaît le rôle de la banque et que
le crédit bancaire trouve son plein effet La banque intervient en effet
pour faciliter les payements soit par escompte commercial soit par le
consentement avances et autres procédés connus Si elle refusait le
crédit son refus serait sans effet sur opération économique qui donné
naissance la demande de crédit celle-ci existerait tout de même et les
actes elle provoqués en auraient pas moins existé Il en serait
autrement si entrepreneur prenait avis de son banquier avant engager
les opérations dans ce cas un acquiescement ou uu refus une restriction
ou un contrôle exerceraient une action directe sur le rythme de activité
et le volume de la production Il en résulte que hors le cas où cette
pratique exceptionnelle est adoptée la conduite de entrepreneur est plus
déterminante que celle du banquier sur le volume du crédit Celui-ci résulte
dans une large mesure un appel de entrepreneur la banque cette
dernière peut agir pour encourager ou décourager intensité de cet appel
mais elle ne peut lui opposer un refus formel sans provoquer un déran-
gement grave votre uni arrêt de activité Cette considération élémentaire
est faite que dans le but de rappeler que le crédit bancaire il peut
Susciter activité en développer ou en ralentir le rythme obéit en défi
nitive aux impulsions que entrepreneur imprime au système Sans doute
le banquier peut-il réussir ranimer un esprit entreprise timoré ou
contenir des emballements aventureux mais il ne peut demeurer la
longue impassible devant des demandes réitérées naissant des liens réci
proques noués entre agents économiques déjà engagés dans des actes de
production Ceci ne saurait être oublié il agira de juger les appels
au crédit bancaire émanant un système économique dans lequel des
entreprises aux trésoreries épuisées désireront relancer activité en som
meil depuis plusieurs années
Le crédit bancaire en revêt pas moins un caractère complémentaire
dans le système général de financement de entreprise En principe il
est accordé court terme pour faciliter la circulation ou la production
de marchandises et ne sert pas augmenter les moyens techniques de
fabrication accroître le capital fixe Le crédit bancaire court terme
doit servir avant tout la réalisation de opération ou de la série opé
rations où se trouve engagé le- capital circulant de entreprise est-à-dire
tout ce qui se transforme dans le cycle de production et se reconstitue
au moyen de la vente du produit II en demeure pas moins que
Georges PETiT-DuTAELLis Le Risque du crédit bancaire Paris Edi
tions Riber 20 LA POLITIQUE DU CR DIT EN FRANCE 515
le volume total des crédits bancaires accordé dans un pays représente
un montant souvent très élevé autant plus élevé que les fonds de
roulement des entreprises apparaissent insuffisants eu égard la valeur
totale des opérations mises en uvre et intensité de leur renouvellement
Par ailleurs deux des modalités du crédit bancaire se voient assigner un
caractère particulier escompte commercial est éllément normal et
courant du financement des opérations de circulation et de production
des marchandises son prix pour entrepreneur est modéré car le risque
couru par le banquier est faible eu égard la série engagements sur
lequel il est échafaudé Au contraire le crédit avance revêt ce que on
pourrait rappeler un caractère marginal car le risque couru par le
banquier est plus grand et en conséquence le coût supporté par entre
preneur plus élevé Aussi aura-t-il recours que dans des cas particuliers
Or est par son intermédiaire que action de la banque sur activité
économique sera la plus décisive en raison même de son caractère mar
ginal entrepreneur ne le demande que si la nécessité pousse et
selon que la banque accorde ou le refuse elle provoque précisément
cause de urgence une action profonde dans un sens expansion ou
de contractioDi
Pendant la période étudiée ces notions traditionnellement établies ont
été en partie bouleversées par les circonstances particulières une économie
de reconversion et de reconstruction Le financement des entreprises est
posé dans des termes qui ne correspondaient plus aux normes habituelles
Le crédit bancaire fut en effet amené suppléer épargne en opérations
moyen terme et tant que les trésoreries demeurèrent affaiblies eni pré
sence un volume croissant opérations des prix longtemps en hausse
escompte commercial dut être pratiqué largement Mais celui-ci naît
opérations déjà engagées Or en une période où économie part un
niveau anormalement bas il est des opérations qui ne peuvent être amorcées
au prix de possibilités de règlement qui dépassent en ampleur celles que
permettent les engagements réciproques les avances bancaires apparurent
ainsi indispensables pour permettre la reprise Pour si important que- soit
leur volume effet particulièrement décisif de leur nature marginale
en demeurait pas moins et ne en trouvait au contraire que renforcé
Comme ces avances se traduisent plus que tout autre élément par la
création un pouvoir achat utilisable en monnaie de banque la consé
quence sur la masse des disponibilités monétaires était particulièrement
sensible Lorsque nous serons amenés parler inflation cet aspect des
choses ne saurait être oublié
autres considérations particulières cette période doivent être encore
formulées Les dépenses du Trésor ne requièrent le secours du crédit
que dans des cas bien déterminés En pla ant des bons court terme
auprès des banques le Trésor utilise épargne privée en attente emploi
pour faciliter ses o

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