La politique norvégienne en matière de loisirs et ses conséquences pour la recherche en géographie - article ; n°1 ; vol.120, pg 531-540
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Description

Norois - Année 1983 - Volume 120 - Numéro 1 - Pages 531-540
Un but important de la politique en matière de loisirs depuis 1975 a été d'opérer une distribution des possibilités plus égalitaire sur le plan social et géographique, particulièrement en milieu urbain. On note une tendance similaire dans la recherche en géographie. Au cours de récents débats politiques, il fut suggéré d'apporter plus d'attention et d'encouragement à des activités exigeant peu de ressources, au travail d'organisations bénévoles, à l'information du public sur les différentes possibilités et à la planification des loisirs dans les communes touristiques.
Seit 1975 ist es ein wichtiges Zeil der norwegischen Freizeitpolitik, eine gleichmässigere Verteilung des Angebotes zu erreichen, sowohl geographisch als auch sozial, besonders in den Städten. Eine entsprechende Tendenz macht sich auch in der geographischen Forschung bemerkbar. In aktuellen politischen Diskussionen hat man vorgeschlagen, sich auf folgende Gebiete zu konzentrieren : Aktivitäten die weniger Ressourcen erfordern, die Arbeit freiwilliget Organisationen, Publikumsinformation und Freizeitplanung in Tour ist engemeinden.
An important aim of Norwegian leisure policy since 1975 has been to create a more equal social and geographical distribution of opportunities, especially in urban areas. A corresponding orientation is noticable in geographical research. In recent policy discussions it has been suggested that more attention and support should be given to activities with modest demands on resources, the work of voluntary organisations, information to the public on opportunities and to planning for leisure in holiday communes.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

Roger G. Benett
La politique norvégienne en matière de loisirs et ses
conséquences pour la recherche en géographie
In: Norois. N°120, 1983. Octobre - décembre 1983. pp. 531-540.
Résumé
Un but important de la politique en matière de loisirs depuis 1975 a été d'opérer une distribution des possibilités plus égalitaire
sur le plan social et géographique, particulièrement en milieu urbain. On note une tendance similaire dans la recherche en
géographie. Au cours de récents débats politiques, il fut suggéré d'apporter plus d'attention et d'encouragement à des activités
exigeant peu de ressources, au travail d'organisations bénévoles, à l'information du public sur les différentes possibilités et à la
planification des loisirs dans les communes touristiques.
Zusammenfassung
Seit 1975 ist es ein wichtiges Zeil der norwegischen Freizeitpolitik, eine gleichmässigere Verteilung des Angebotes zu erreichen,
sowohl geographisch als auch sozial, besonders in den Städten. Eine entsprechende Tendenz macht sich auch in der
geographischen Forschung bemerkbar. In aktuellen politischen Diskussionen hat man vorgeschlagen, sich auf folgende Gebiete
zu konzentrieren : Aktivitäten die weniger Ressourcen erfordern, die Arbeit freiwilliget Organisationen, Publikumsinformation und
Freizeitplanung in Tour ist engemeinden.
Abstract
An important aim of Norwegian leisure policy since 1975 has been to create a more equal social and geographical distribution of
opportunities, especially in urban areas. A corresponding orientation is noticable in geographical research. In recent policy
discussions it has been suggested that more attention and support should be given to activities with modest demands on
resources, the work of voluntary organisations, information to the public on opportunities and to planning for leisure in holiday
communes.
Citer ce document / Cite this document :
Benett Roger G. La politique norvégienne en matière de loisirs et ses conséquences pour la recherche en géographie. In:
Norois. N°120, 1983. Octobre - décembre 1983. pp. 531-540.
doi : 10.3406/noroi.1983.4150
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1983_num_120_1_4150n° 120, Poitiers, octobre-décembre 1983. Norois.
La politique norvégienne
en matière de loisirs
et ses conséquences
pour la recherche en géographie
par Roger G. BENNETT
Institut de géographie. Université de Bergen*.
Introduction
Avant le milieu des années 1970, la Norvège ne possédait aucune politique
nationale en matière de loisirs, bien qu'une planification pour les loisirs
ait existé depuis de nombreuses années. Le Comité pour les loisirs dans
le fjord d'Oslo fut par exemple créé dès 1932 et la plupart des villes ont
un département « planification » pour les parcs et les sports depuis la
dernière guerre. Il s'agissait essentiellement d'une tradition de projets
matériels dans lesquels les architectes paysagistes et les jardiniers jouaient
un rôle prédominant. Dans la mesure où les loisirs concernaient la nature,
la planification consistait presque entièrement dans l'achat ou la location
et l'équipement d'espaces, spécialement en bord de mer. La planification
publique au niveau local était mal coordonnée et pratiquement inexistante
dans de nombreuses communes rurales, a cause surtout d'un manque
d'objectifs bien définis. Une attitude commune chez les politiciens et les
planificateurs était que la Norvège possédait suffisamment d'espaces
naturels pour que les loisirs s'auto-organisent.
Les géographes norvégiens avaient généralement montré un intérêt très
limité pour la recherche sur les loisirs, à l'exception de Axel Somme et
ses collègues qui développèrent des modèles d'aménagement de zones de
montagnes (Somme : 1965, 1969). Au début des années 1970 cependant, un
certain nombre d'événements ont porté les loisirs à l'attention des géo
graphes et des chercheurs dans d'autres sciences sociales.
Une loi sur l'aménagement des plages fut votée par le Parlement en
1971, un de ses principaux objectifs étant le contrôle de l'extension des
résidences secondaires dans des zones de valeur pour les loisirs populaires.
Cette loi posait le problème de l'adaptation du pays aux différentes
activités de loisirs et à l'établissement de résidences secondaires (Bennett,
1973). L'année suivante, une courte analyse sur le développement des
* Helleveien 30, 5035 Bergen-5, Norvège.
Mots-clés : Norvège. Loisirs. Politique d'aménagement. Planification. Recherche géogra
phique. ROGER G. BENNETT 532
loisirs dans la société fut présentée par le gouvernement travailliste dans
son programme à long terme (St. meld. 71, 1972-73 - spesial-analyse 6).
En 1973 fut créé un nouveau ministère de l'environnement chargé du
contrôle global des projets matériels et responsable de la protection de
la nature et des loisirs de plein air. Ce ministère publia deux ans plus tard
un programme d'action pour les loisirs, programme qui fut la première
véritable réglementation dans ce domaine (Miljoverndpt, 1975). Ce pr
ogramme établissait les principaux objectifs politiques, donnait des direc
tives détaillées sur l'organisation et le contenu du projet et indiquait
une volonté d'information. Ces développements peuvent être partiellement
attribués à la prise de conscience croissante des problèmes d'environnement
en général.
C'est ainsi que la recherche sur les loisirs commença à l'Université
de Bergen, par une coopération entre les instituts de géographie et de
psychologie sociale, et la géographie des loisirs fut introduite comme
matière d'enseignement. Deux rapports importants établirent les bases
théoriques et méthodologiques de recherche et analysèrent le cadre et
l'utilisation de la planification publique (Marek et Kvittingen, 1976 ;
Bennett, 1979). Depuis lors, les deux instituts ont5 publié plus de 40
rapports et publications, ceux-ci sur des aspects variés des loisirs. Les
déclarations politiques du ministère ont largement influencé les directions
de recherche, d'où le titre de cet article.
Mon propos ici est d'exposer les grandes lignes de cette politique,
d'analyser et d'illustrer leurs implications dans la recherche géographique
et d'indiquer quelques tendances futures à la lumière de récents débats
politiques. Néanmoins, il est d'abord nécessaire de dire quelques mots
sur les caractéristiques des loisirs en Norvège.
I. — LES LOISIRS NORVEGIENS
Les activités familiales, spontanées, en plein air (Marek et al., 1983),
comme les randonnées en forêt et en montagne, le ski de fond, la baignade,
le nautisme et les activités s'y rattachant (tableau 1) sont typiques du
loisir norvégien traditionnel. La plupart de ces activités ont lieu sur des
terrains privés, à proximité des zones d'habitation. En comparaison, le
pourcentage des terrains appartenant à la communauté ou loués par
celle-ci, est très bas. La famille moyenne participe à une forme d'activité
de loisirs en plein air au moins deux fois par mois. Les motivations princi
pales étant de rester en forme et de côtoyer la nature. De façon générale,
la dépense d'énergie personnelle et d'argent dans ces activités tradition
nelles est vraiment faible. Des équipements convenables sont disponibles
près des zones habitées, à l'exception du centre des plus grandes villes. Pour
ces raisons, la position sociale et économique n'a qu'une faible influence
sur la participation (Marek et al., op. cit.). On assiste cependant à une
tendance, dans certains groupes de la population, à choisir des activités
modernes exigeant un équipement et des installations coûteux, beaucoup
d'espace et causant souvent des problèmes d'environnement. Les loisirs en
Norvège semblent donc changer d'orientation vers une plus grande consom
mation en biens, services et nature. POLITIQUE NORVEGIENNE EN MATIERE DE LOISIRS
Tableau 1. — Niveaux de participation dans les loisirs par la population adulte
(Bureau Central des Statistiques, 1914, et Marek et al., 1966).
Pourcentages des échantillons engagés dans chaque occupation.
Activités Pays Bergen
1974 1978
Randonnées dans les forêts et montagnes
(1 jour ou moins) 67 61
Baignades 65

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