La population bretonne à l horizon 2030
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Si l’attractivité de la région ne se démentait pas, avec un maintien de la fécondité et la poursuite des gains en espérance de vie, la Bretagne compterait 3,47 millions d’habitants en 2030 puis 3,66 millions à l’horizon 2050. Le vieillissement de la population régionale s’avère inéluctable. La part des habitants de moins de 20 ans va se réduire. En 2030, un million de Bretons auront 60 ans ou plus. Le niveau actuel de la fécondité ne parviendrait pas à maintenir l’excédent des naissances sur les décès.

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Langue Français

Extrait

Population
La population bretonne
à l’horizon 2030
Si l’attractivité de la région ne se démentait pas, avec un maintien
de la fécondité et la poursuite des gains en espérance de vie, la
Bretagne compterait 3,47 millions d’habitants en 2030 puis 3,66
millions à l’horizon 2050.
Le vieillissement de la population régionale s’avère inéluctable. La
part des habitants de moins de 20 ans va se réduire. En 2030, un
million de Bretons auront 60 ans ou plus. Le niveau actuel de la
fécondité ne parviendrait pas à maintenir l’excédent des naissances
sur les décès.
i les comportements migratoires obser- ce nouveau scénario central, la population ré- En outre, selon les variantes du scénario cen-Svés sur la période 1990-2005 ne gionale progresserait de 14 % entre 2005 et tral à l’exception du scénario sans migrations,
connaissaient pas de changement profond, si 2030. Elle pourrait même atteindre 3,66 mil- la population bretonne devrait croître forte-
ela fécondité se maintenait au niveau observé lions d’habitants à l’horizon 2050. Le vieillis- ment durant la première moitié du XXI siècle.
en 2005 et si la poursuite des gains d’espé- sement de la population bretonne serait Elle serait comprise entre 3,40 (scénario mi-
rance de vie perdurait, la Bretagne compte- moins marqué que ce que les anciennes pro- grations basses) et 3,55 (scénario fécondité
rait 3,47 millions d’habitants en 2030. Selon jections envisageaient. haute) millions d’habitants en 2030.
Octant n° 108 - Mars 2007 5Population
Évolution de la population bretonne selon le scénario retenu (en milliers)
Population (en milliers) Évolution 2005-2030 (en %)
2030 Fécondité Fécondité Espérance Espérance Sans
2005 Central
(scénario central) haute basse de vie haute de vie basse migrations
3 044 3 471 14,1 16,8 11,3 15,0 12,8 2,6
Source : Insee, modèle Omphale et estimations localisées de population
Le solde migratoire moteur
Pourquoi de nouvelles projections ? de la croissance démographique
er L’excédent migratoire demeure le principalLa date 1 janvier 1999 était le point de départ des projections démographiques régionales publiées
moteur de la croissance bre-en 2001. Aujourd’hui, ce point de référence, lié au recensement de la population de 1999, apparaît as-
tonne. Dans le nouveau scénario central, lesez ancien. La mise à disposition de données plus récentes, issues des enquêtes annuelles de recen-
er solde migratoire annuel est revu nettement àsement, permet de réaliser des projections reposant sur une population connue au 1 janvier 2005.
la hausse. En effet, les hypothèses formu-
En outre, les résultats de 2001 sont basés sur des hypothèses qui ne semblent plus correspondre à la lées sur les comportements migratoires in-
réalité actuelle. L’ancien scénario central envisageait un solde migratoire régional positif nettement duisent 16 000 arrivées annuelles nettes
plus faible que les évolutions constatées en Bretagne sur la période 1990-2005. Ainsi selon le nou-
dans la région, contre 10 000 par an selon
veau scénario central, à l’horizon 2030, la population bretonne compterait 200 000 habitants de plus.
l’ancien scénario central.
Ce nouvel exercice de projection permet également de simuler la croissance démographique au-delà
de 2030, à l’horizon plus lointain de 2050. A titre d’exemple, au jeu des arrivées et dé-
parts, la région a gagné 4 200 habitants de
moins de 20 ans en 2005, 8 200 de 20 à 59
ans (soit environ le double pour une tranche
d’âge deux fois plus grande) et 3 000 person-
nes de 60 à 79 ans. Par ailleurs, le solde mi-
Population de la Bretagne à l'horizon 2030 selon les différents scénarios (en milliers) gratoire pour les plus de 80 ans est quasi-
ment nul.3 600
Scénarios
Sans arrivées et départs de population, la3 500
Central Bretagne gagnerait 76 000 habitants entre
2005 et 2030, contre 430 000 selon les hypo-3 400 Fécondité basse
thèses du scénario central. Selon le scénario
Fécondité haute sans migrations la population régionale3 300
compterait 3,12 millions de personnes en
Sans migrations
2030.3 200
Espérance
de vie basse
3 100
Espérance
de vie haute
Maintien des naissances :
3 000
la fécondité ne fait pas tout2005 2010 2015 2020 2025 2030
Source : Insee, modèle Omphale et estimations localisées de population En 2005, grâce à l’excédent des naissances
sur les décès, la population bretonne aug-
mente de 7 000 personnes. Selon le scénario
central, ce solde naturel positif devrait bais-
Solde naturel négatif en Bretagne à l'horizon 2030 (en nombre)
ser et deviendrait négatif à partir de 2018,
8 000 soit 3 ans plus tard que ce que projetait l’an-
cien scénario central. A partir de 2020, le
6 000
solde naturel devrait cesser de diminuer, se
4 000 maintenir à un niveau stable pendant une di-
zaine d’années puis repartir nettement à laScénarios2 000
baisse. En 2050, le nombre de décès serait
0 Central supérieur de 10 000 au nombre des nais-
sances.- 2 000 Fécondité basse
- 4 000 La progression du nombre des naissancesFécondité haute
dépend de la fécondité mais également du- 6 000
Sans migrations
nombre de femmes en âge de procréer dans
- 8 000
la population. A ce titre, les mouvements mi-
2005 2010 2015 2020 2025 2030
gratoires ont une influence sur le solde natu-
Source : Insee, modèle Omphale et estimations localisées de population rel. La Bretagne accueille moins de 20-29
6 Octant n° 108 - Mars 2007Régions qui restent moins âgées
Population
ans qu’elle n’en voit partir, or cette population Évolution de la structure par âge en Bretagne selon le scénario central (en milliers)
représente le quart des femmes âgées de 15
Population Moins 60 ans dont
à 49 ans en 2005, population susceptible d'a- 20-59anstotale de 20 ans et plus 80 ans et plus
voir des enfants. Le déficit migratoire dans
2005 3 044 744 1 605 695 150cette tranche d’âge a un impact tel sur le ni-
2030 3 471 760 1 590 1 121 264veau des naissances que l’excédent naturel
Source : Insee, modèle Omphale et estimations localisées de populationdu scénario sans migrations est supérieur à
celui du scénario central. Sans arrivées et
départs de population, l’excédent des nais-
sances sur les décès serait très proche de
La Bretagne reste plus âgée que la France à l'horizon 2030celui du scénario fécondité haute.
47
Un million de Bretons LimousinScénario central
de 60 ans ou plus en 2030 Corse
46 Poitou-CharentesBourgogneL’augmentation du nombre d’habitants de 60
Auvergneans ou plus, demeure une caractéristique
Régions qui deviennent plus âgées
majeure de l’évolution de la population bre-
Basse-Normandie
45tonne quel que soit le scénario retenu, sous
Aquitainel’effet du papy-boom. A l’horizon 2030, cette
Centretranche d’âge compterait 500 000 personnes
Champagne-Ardenne
Bretagnede plus qu’en 2005, selon le scénario central.
44 Provence - Alpes - Côte d'AzurLorraineIls seraient ainsi 1,12 million dans une ving-
Midi-Pyrénéestaine d’années. Dans le cas d’une augmenta- Franche-Comté
Languedoc-RoussillonPays de la Loiretion de l’espérance de vie plus forte, cette po-
43
Régions qui restent plus âgéespulation compterait 27 000 personnes sup- Haute-Normandie
France métropolitaine
plémentaires en 2030 (variante espérance
de vie haute). Au contraire, avec un recul
AlsacePicardiemoindre de l’âge moyen au décès (variante 42
espérance de vie basse) son effectif serait in-
férieur de 35 000 personnes. Rhône-Alpes
41Sans les mouvements migratoires, la hausse
Nord - Pas-de-Calaisdu nombre d’habitants de 60 ans ou plus se-
rait deux fois moins importante que selon le
scénario central. Leur nombre se stabiliserait 40
en dessous d’un million. Cela veut dire qu’en
Bretagne, les arrivées et départs de popula- Île-de-France
tion contribuent à la croissance des classes
39
d’âge qui dépasseront 60 ans à l’horizon
3936 37 38 40 41 42 43 442030. L’apport migratoire a toutefois moins
Âge moyen en 2005d’impact sur l’évolution de la population très
Source : Insee, modèle Omphale et estimations

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