La Précision et la cohérence des résultats dans les examens par tests - article ; n°1 ; vol.28, pg 205-235
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Description

L'année psychologique - Année 1927 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 205-235
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 10
Langue Français
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Extrait

A. Fessard
VII. La Précision et la cohérence des résultats dans les
examens par tests
In: L'année psychologique. 1927 vol. 28. pp. 205-235.
Citer ce document / Cite this document :
Fessard A. VII. La Précision et la cohérence des résultats dans les examens par tests. In: L'année psychologique. 1927 vol. 28.
pp. 205-235.
doi : 10.3406/psy.1927.6413
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1927_num_28_1_6413Vil
LA PRÉCISION ET LA COHÉRENCE DES RÉSULTATS
DANS LES BXAMENS PAR TESTS
Par A. Fessard
Tout ce qui est essentiel pour déterminer la précision des
mesures psychométriques a été dit depuis longtemps, et no
tamment dans les travaux des statisticiens de l'école anglaise.
Mais, comme on devait s'y attendre, l'emploi des mathémat
iques dans ce domaine ne s'est pas généralisé aussi vite que celui
des tests eux-mêmes : et, ainsi qu'une machine privée de ses
appareils de contrôle, ceux-ci se sont parfois montrés de
médiocres instruments de travail.
Depuis plusieurs années déjà, pourtant, de sérieux progrès
ont été réalisés dans la voie des applications ; il était naturel
de les trouver surtout au pays des vastes enquêtes psychomét
riques, chez les pédologues américains, qui ont si remarqua
blement développé l'œuvre d'Alfred Binet. Grâce à eux, on
sait à peu près à quoi s'en tenir sur la précision atteinte dans
les échelles d'intelligence, et dans un grand nombre de tests
de capacité scolaire et d'aptitude. Cependant, dans le détail,
il s'en faut que les différents auteurs soient d'accord sur tous
les points. Dans ces dernières années des discussions se sont
élevées sur les moyens mêmes d'évaluer la précision et de
l'améliorer. Les formules sont nombreuses, et la validité de
certaines d'entre elles, ou tout au moins de leur champ d'appli
cation, a été l'objet de plusieurs investigations. Il y a un
évident souci de ne pas employer ces formules à l'aveugle,
un désir de clarté et d'unification des méthodes et des nota
tions, que nous avons vu se manifester par exemple aux
dernières Conférences de Psychologie Appliquée (Paris 1927). 20è MÉMOIRES ORIGINAUX
Malgré ces efforts il faut reconnaître qu'actuellement encore
cette diversité, plus apparente que réelle, des formules propos
ées, ces divergences d'opinion sur des points de détail, sont
plutôt de nature à dérouter qu'à instruire celui qui ne peut se
consacrer à une étude approfondie de la question. C'est pour
quoi nous nous proposons d'en présenter une mise au point,
schématique, à l'usage surtout de ceux qui, comme en France,
sont moins favorisés que leurs collègues américains en ce qui
concerne leurs possibilités de documentation immédiate. Notre
but ne sera pas uniquement de rappeler des formules qui se
trouvent dans les livres, ni de les démontrer d'une manière
irréprochable. Nous voulons aussi donner une idée des
conceptions initiales sur lesquelles on s'est appuyé jusqu'ici
pour évaluer la précision des examens psychologiques. Tous ceux
qui pratiquent ces examens devraient posséder une notion
claire de ces hypothèses fondamentales et des limitations
qu'elles imposent, afin de ne pas s'exposer à commettre des
erreurs grossières, ou au contraire de ne pas avoir à se priver,
par excès de prudence, d'un renseignement très utile — pour
ne pas dire indispensable. —
II n'est pas exagéré en effet de dire que la question de la préci
sion des résultats est vitale pour la méthode des tests, comme
pour toute méthode expérimentale. Elle n'a pourtant pas été
mise tout d'abord au premier plan. On s'est plutôt demandé,
comme ne manquent jamais de le faire les profanes Que mesure-
t-on au moyen des tests ?, comme si l'important n'était pas
avant tout la constatation précise de certains phénomènes
stables, capables, par leur stabilité même, d'imposer un rema
niement des anciennes catégories.
L'application des tests procure des matériaux au théori
cien (pensons par exemple aux théories de Spearman) mais
s'effectue le plus souvent dans un but pratique. La valeur de la
théorie, comme le succès pratique, dépendent au premier
chef de la précision des résultats. Et il est intéressant de remar
quer que c'est principalement dans le second cas, dans le do
maine des applications, que l'étude de la précision, des moyens
de la mesurer et de l'améliorer, a fini par s'imposer définitiv
ement (La plupart des articles que nous signalerons pro
viennent de The Journal of Educational Psychology). FESSARD. LA PRECISION ET LA COHERENCE DES RESULTATS 207 A.
* * *
Définissons nos principaux termes. Tout d'abord établissons
une distinction essentielle. Un test peut être construit en vue
de mesurer une grandeur clairement définissable, mais non ab
solument isolable à l'état pur (la mémoire des chiffres chez un
individu par exemple, ou l'intelligence moyenne de tous les
enfants de 6 ans) ; ou afin de nous permettre une prévision numér
ique d'une mesure ultérieurement possible, comme le rende
ment professionnel d'un ouvrier, ou encore la proportion dans
une classe des écoliers capables de- réussir à l'examen de fin
d'année. Dans un cas comme dans l'autre, qu'on puisse ou non
le vérifier, nous savons bien que l'estimation sera inexacte en
général, et le plus souvent grossièrement approchée. Mais c'est
pour plusieurs raisons, dont la principale est que le test met en
jeu, et d'une manière imparfaitement connue, toutes sortes de
processus étrangers à ceux que nous voulons atteindre. D'autre
part, ce que le test atteint réellement, qu'on l'ait ou non
souhaité, il le mesure avec une certaine approximation, par suite
du nombre restreint des sujets et de la variabilité de chacun
d'eux.
C'est de cette deuxième catégorie d'erreurs que nous nous
occuperons uniquement dans cette étude.
La qualité d'un test d'être capable de bien mesurer la gran
deur qu'on veut étudier et non une autre pourrait être
également considérée comme un aspect de sa précision, étant
donné le sens qui s'attache communément à ce terme. Mais
pour distinguer cette qualité de celle que nous appellerons désor
mais Précision (Précision intrinsèque pourrait-on dire), on lui
donne le nom spécial, maintenant couramment accepté de
Validité.
L'erreur est l'écart entre la valeur trouvée et la valeur
exacte, ou valeur vraie. Nous devons donc d'abord définir celle-
ci. Sans nous préoccuper en ce moment de sa signification psy
chologique propre ni de sa validité, nous dirons que la Valeur
vraie d'une mesure est celle vers laquelle tend la moyenne
d'une série de déterminations indéfiniment répétées dans des
conditions pratiquement identiques l.
1. Elles ne peuvent être absolument identiques ; si elles l'étaient la
mesure serait chaque fois parfaitement précise. Les conditions doivent seu
lement être telles que des variations systématiques soient indiscernables au
cours des répétitions. 208 MEMOIRES ORICINAUX
Ces répétitions peuvent être conçues comme devant porter
sur un nombre croissant de sujets d'une même collectivité, si le
but de l'étude est de déterminer les caractères statistiques de
cette collectivité ; ou bien sur un nombre croissant d'expé
riences identiques entreprises avec le même sujet, dans le cas où
on s'intéresse aux sujets pour eux-mêmes. Nous voyons se dessi
ner là une distinction qui sera maintenue et accentuée par la
suite, car elle est fondamentale.
Une erreur est donc définie par l'écart entre la valeur trouvée
et la valeur vraie (que nous représenterons par x0 et quelquef
ois par xM , pour rappeler sa définition). On ignore cet écart,
sans quoi il serait facile de remonter à la valeur exacte. Dans les
mesures physiques, on cherche seulement à déterminer une
limite supérieure de cette erreur, de telle manière qu'on soit
sûr que la valeur véritable soit comprise à l'intérieur de l'int

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