La réforme économique polonaise en question - article ; n°1 ; vol.15, pg 131-142

Barbara Rogulska

Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1984 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 131-142
Polish Economie Reform in Question.
Poland's spectacular economic collapse raises the question of both the timeliness and the extent of economic reform : is the time for reform now in the present, or in the future, or already in the past?
Comparison between the principles of the reform and its application in 1982 and 1983 leaves the impression of a gradual return to traditional economic mechanisms. This is evident at four levels : distribution of resources, profit, management of the work force and finally at enterprise association level. Distribution of capital and consummers* goods is marked by a high degree of centralization, the role of profit in enterprise management is still underplayed, the crisis in work incentive is obvious, labour policy is ineffectual, and the new associations are coming more and more to resemble the old unions. The Centre's claim to undertake all economic decision-making, wether formally or otherwise, goes hand in hand with its feeble grasp of economic processes.
The initiation of reform in conditions of serious economic and political desequilibrium is certainly no simple- matter. However, there are grounds for thinking that aside from its difficulties, the government, under the aegis of reform, was in fact seeking to preserve the status quo, and was aiming essentially at retrieving the legitimacy of power, rather than achieving economic efficiency.
Le spectaculaire effondrement économique que connaît la Pologne pose la question de l'opportunité d'une réforme économique et de son ampleur, mais le temps de la réforme est-il le présent, le passé ou le futur ?
La confrontation des principes de la Réforme et de son application en 1982 et 1983 donne l'impression d'un retour progressif aux mécanismes économiques traditionnels. Cela est remarquable à quatre niveaux : celui de la répartition des ressources, celui du profit, celui de la gestion de la main-d'œuvre et enfin au niveau des associations d'entreprises. La répartition des biens de production et celle des biens de consommation se caractérise par un haut degré de centralisation, le rôle du profit dans la gestion des entreprises reste faible, la crise de motivation au travail est patente, la politique de l'emploi, inefficace et les nouvelles associations s'apparentent de plus en plus aux anciennes unions. La prétention du Centre à assumer toutes les décisions économiques, par des moyens formels ou non, va de pair avec sa faible maîtrise des processus économiques.
L'introduction d'une réforme dans les conditions d'un profond déséquilibre économique et politique n'est sûrement pas chose aisée. Mais il est aussi possible de penser qu'au delà de ses difficultés, sous le signe de la réforme, le Gouvernement voulait en fait sauvegarder le statu quo, et visait essentiellement la reconquête de la légitimité du du pouvoir et non l'efficacité économique.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: REVUE_D-ETUDES_COMPARATIVES_EST-OUEST
• Publié le: 01 janvier 1984
• Nombre de lectures: 4
• Langue: Français

Extrait