Lange, Les émotions, étude psychophysiologique Gardiner, Discussions récentes sur les émotions Dewey, La théorie des émotions G. M. Stratton, Les sensations ne sont pas l émotion S. F. M Lennan, Etude descriptive de l intérêt, de l émotion et du désir G. Ferrero, La crainte de la mort David Irons, Descartes et les théories modernes de rémotion - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 711-721
12 pages
Français

Lange, Les émotions, étude psychophysiologique Gardiner, Discussions récentes sur les émotions Dewey, La théorie des émotions G. M. Stratton, Les sensations ne sont pas l'émotion S. F. M'Lennan, Etude descriptive de l'intérêt, de l'émotion et du désir G. Ferrero, La crainte de la mort David Irons, Descartes et les théories modernes de rémotion - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 711-721

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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 711-721
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

Alfred Binet
Lange, Les émotions, étude
psychophysiologique__**__Gardiner, Discussions récentes sur
les émotions__**__Dewey, La théorie des émotions__**__G. M.
Stratton, Les sensations ne sont pas l'émotion__**__S. F.
M'Lennan, Etude descriptive de l'intérêt, de l'émotion et du
désir__**__G. Ferrero, La crainte de la mort__**__David Irons,
Descartes et les théories modernes de rémotion
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 711-721.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred. Lange, Les émotions, étude psychophysiologique__**__Gardiner, Discussions récentes sur les
émotions__**__Dewey, La théorie des émotions__**__G. M. Stratton, Les sensations ne sont pas l'émotion__**__S. F.
M'Lennan, Etude descriptive de l'intérêt, de l'émotion et du désir__**__G. Ferrero, La crainte de la mort__**__David Irons,
Descartes et les théories modernes de rémotion. In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 711-721.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1669SENTIMENTS 711
le plaisir, il y a des mouvements vers l'objet, pour s'en rapprocher,
le saisir, etc., dans la douleur, ce sont des mouvements de répul
sion, de défense, de fuite ; or, ce serait, là l'essence du plaisir et de
la douleur : donner naissance à ces mouvements d'attraction et de
répulsion, et la tendance à ces mouvements s'appelle désir, de sorte
que le désir est au fond du plaisir et, de la douleur. L'auteur, sans
paraître s'en douter, côtoie ici une théorie ancienne, soutenue déji-i
par Spinoza, d'après laquelle le désir est le fait primitif, et plaisir
et peine ne naissent qu'après, suivant que le désir est satisfait ou
non. Tout cela est bien loin de la psychologie expérimentale.
II. - SENTIMENTS
1. LANGE. — Les émotions, étude psycho-physiologique, trad, franc.
de L. Dumas, in-18, 168 p. Paris. Alcan, 1895.
2. GARDINER. — Recent Discussion of Emotion (Discussions récentes
sur les émotions). Phil. Rev., janvier 1896, p. 102.
3. DEWEY. — The Theory of Emotion (La Théorie des émotions).
Psych. Rev., nov. 1894 et janvier 1895.
4. G. -M. STRATTON. The Sensations are not the Emotion (Les sen
sations ne sont pas V émotion) . Psych. Rev., mars 1895, p. 173-174.
!.j. S. -F. M'LENNAN. — Emotion, Desire and Interest; Descriptive
(Etude descriptive de l'intérêt, de l'émotion et du désir). Psych. Rev.,
sept. 1895, p. 462-475.
0. G. FERRERO, — La crainte de la mort. Revue Scientifique,
23 mars 1895, p. 361-367.
7. DAVID IRONS. — Descartes and Modern Theories of Emotion
(Descartes et les théories modernes de Vèmotion). Phil. Rev., IV, 3,
mai 1895, p. 291-302.
L'étude des sentiments a été remise à l'ordre du jour, avec un
renouvellement d'intérêt, non par des découvertes proprement dites,
mais par de très ingénieuses théories que William James (Mind,
avril 1884) et Lange (, 1885) ont développées presque simultanément,
et auxquelles beaucoup de psychologues se sont ralliés (Ribot, Sergi,
etc.). Nous n'avons pas encore eu l'occasion, dans notre Année, de
faire l'exposé de ces théories : nous profitons, pour le faire, de la
traduction française que Dumas vient de nous donner du livre de
Lange. C'est peut-être chez cet auteur que la théorie est le plus sim
plement présentée ; chez James, elle a un aspect plus philosophique
et plus complexe ; chez Sergi, elle se noie dans une foule de digres
sions d'un intérêt secondaire.
1. L'intéressant ouvrage de Lange sur les Émotions, si clair, si
net, si sobre de détails inutiles, et qui serait un modèle de monograp
hie, si... il contenait des preuves expérimentales de sa thèse, com- ANALYSES 712
prend une courte introduction, une première partie consacrée aux
faits, une seconde partie consacrée aux théories, et un court cha
pitre de conclusions. Les idées sont présentées avec clarté et netteté,
elles s'appuient en général sur une physiologie sérieuse, et lorsque
le document physiologique lui manque, l'auteur dit nettement qu'il
ignore. Dans son introduction, après avoir désapprouvé l'opinion de
Kant qui, dans un passage de son Anthropologie, appelle les émot
ions des maladies de rùme, l'auteur développe cette idée que l'étude
des émotions ne deviendra scientifique que du jour où, sortant du
domaine de l'introspection, elle aura pour objet des phénomènes
objectifs ; « tant qu'on s'en tient à une conception... subjective des
émotions, toute analyse scientifique de leur contenu est naturell
ement impossible » (p. 27). « Aucun objet ne peut être étudié scien
tifiquement s'il ne possède des caractères objectifs sur la nature
desquels les différents observateurs s'entendent ou peuvent s'en
tendre ; ce qui échappe à toute discussion, comme la perception des
couleurs ou la sensation spécifique de l'effroi ou de la colère est par
lui-même en dehors du domaine de la science... l'étude des couleurs
n'est devenue scientifique que du jour où Newton découvrit un
caractère objectif, la différence de réfrangibilité des rayons lumi
neux... (eod. loco). »
Nous pensons que l'auteur exagère un peu une idée juste. L'i
ntrospection ne doit pas être bannie de l'étude des émotions ; loin de
là, elle doit être au contraire pratiquée avec méthode, pour éclairer
les signes extérieurs, objectifs des émotions ; et c'est précisément le
concours de ces deux méthodes qui donne les meilleurs résultats.
Quoi qu'il en soit, il n'est que trop certain que « nous ne comprenons
absolument rien aux émotions, et que nous n'avons pas l'ombre
d'une théorie sur la nature des émotions en général, ou de telle
émotion en particulier ». D'une part les observations faites depuis
Aristote sur l'expression physiologique des émotions sont de simples
notes, et d'autre part nos notions sur la nature psychique des émot
ions sont confuses, parfois même, dit Lange, complètement fausses;
c'est ainsi qu'on oppose la joie à la tristesse, ce qui est exact par
hasard, et on tient la colère pour plus voisine de la tristesse que de
la joie, tandis que c'est le contraire. Ainsi, Kant définit la colère
comme un effroi qui réveille rapidement notre résistance devant un
danger imminent (Anthropologie, III, § 73) ; la colère et l'effroi sont
pourtant diamétralement opposés au point de vue psychologique.
Ces critiques sévères nous ont fait supposer que dans la première
partie du livre, portant le titre de faits, nous trouverions un exposé
d'observations et d'expériences précises sur les caractères extérieurs,
c'est-à-dire physiologiques des émotions. L'attente est déçue. Les
cinq chapitres de cette partie sont consacrés à la tristesse, la joie, la
peur, la colère et quelques autres émotions. La description de cha
cune de ces émotions est curieuse et instructive, cela va sans dire, SENTIMENTS 713
mais elle a été faite à l'ancienne mode, on pourrait dire sur le mod
èle des descriptions de Bain. On trouve là à peu près ce qu'une
personne intelligente et douée d'observation a pu remarquer pas
sim, c'est-à-dire des faits d'observation courante. Le mérite de l'au
teur est seulement d'avoir systématisé cette description en distin
guant trois grands groupes dans les réactions motrices des émotions :
les mouvements des muscles de la vie de relation; ceux des muscles
de la vie organique ; ceux des muscles vaso-moteurs, qui sont con
tenus dans les parois des vaisseaux et règlent la circulation du sang
dans les membres, dans le corps et dans la tête. A la différence de
Darwin, dont il dédaigne quelque peu les théories et les observat
ions, Lange ne s'attache pas à décrire le jeu de tel groupe muscul
aire qui exprime un genre particulier d'émotions, par exemple le
muscle zygomatique qui tire en dehors et en haut la commissure
des lèvres dans la joie; il ne parle même pas des études de Duchenne
(de Boulogne) sur la mécanique de l'expression des émotions.
Il passe rapidement sur ce sujet, en donnant comme raison qu'on
ignore pour quelle cause tel muscle se contracte dans la joie, tel
aulre dans la souffrance. Ce q

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