Latence d une réponse graphique à des termes généraux et spécifiques - article ; n°1 ; vol.79, pg 143-155
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Latence d'une réponse graphique à des termes généraux et spécifiques - article ; n°1 ; vol.79, pg 143-155

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Description

L'année psychologique - Année 1979 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 143-155
Des sujets adultes ont fourni une illustration graphique en réponse à des termes de différents niveaux catégoriels. Pour les termes généraux qui recouvrent des classes d'objets présentant les unes par rapport aux autres une grande similitude figurative (arbre, oiseau, poisson, etc.), la latence des réponses est à peu près équivalente à celle des réponses à des termes plus spécifiques. Pour les termes généraux qui recouvrent des classes d'objets présentant, du point de vue figuratif, de nombreuses caractéristiques distinctives (jouet, meuble, légume, etc.), la latence des réponses est significativement plus grande que celle des réponses à des termes plus spécifiques. L'analyse des résultats permet de conclure que des représentations imagées sont directement disponibles pour la première sorte de termes généraux, tandis que les seconds, désignant des concepts dépourvus de qualités figuratives, ne peuvent être illustrés qu'à travers la recherche d'une classe conceptuelle plus spécifique.
Adult subjects were asked to draw illustrations of terms corresponding to different category levels. For general terms which designated classes containing objects highly similar in their figurative appearance (e.g., tree, bird, flsh, etc.), the latency of the drawing response was roughly the same as the latency of the response to more specific terms. For general terms which designated classes containing objects whose figurative features are dissimilar in many respects (e.g., toy, furniture, vegetable, etc.), the latency of the drawing response to the class name was significantly longer than the latency of the response to more specific terms. Analysis of the results leads to the conclusion that imaginal representations are directly available for the first kind of general terms, while the second kind of general terms, which designate concepts devoid of figurative attributes, can only be illustrated when the subject has searched for a more specific conceptual class.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

Michel Denis
Latence d'une réponse graphique à des termes généraux et
spécifiques
In: L'année psychologique. 1979 vol. 79, n°1. pp. 143-155.
Résumé
Des sujets adultes ont fourni une illustration graphique en réponse à des termes de différents niveaux catégoriels. Pour les
termes généraux qui recouvrent des classes d'objets présentant les unes par rapport aux autres une grande similitude figurative
(arbre, oiseau, poisson, etc.), la latence des réponses est à peu près équivalente à celle des réponses à des termes plus
spécifiques. Pour les termes généraux qui recouvrent des classes d'objets présentant, du point de vue figuratif, de nombreuses
caractéristiques distinctives (jouet, meuble, légume, etc.), la latence des réponses est significativement plus grande que celle des
réponses à des termes plus spécifiques. L'analyse des résultats permet de conclure que des représentations imagées sont
directement disponibles pour la première sorte de termes généraux, tandis que les seconds, désignant des concepts dépourvus
de qualités figuratives, ne peuvent être illustrés qu'à travers la recherche d'une classe conceptuelle plus spécifique.
Abstract
Adult subjects were asked to draw illustrations of terms corresponding to different category levels. For general terms which
designated classes containing objects highly similar in their figurative appearance (e.g., tree, bird, flsh, etc.), the latency of the
drawing response was roughly the same as the latency of the response to more specific terms. For general terms which
designated classes containing objects whose figurative features are dissimilar in many respects (e.g., toy, furniture, vegetable,
etc.), the latency of the drawing response to the class name was significantly longer than the latency of the response to more
specific terms. Analysis of the results leads to the conclusion that imaginal representations are directly available for the first kind
of general terms, while the second kind of general terms, which designate concepts devoid of figurative attributes, can only be
illustrated when the subject has searched for a more specific conceptual class.
Citer ce document / Cite this document :
Denis Michel. Latence d'une réponse graphique à des termes généraux et spécifiques. In: L'année psychologique. 1979 vol. 79,
n°1. pp. 143-155.
doi : 10.3406/psy.1979.1356
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1979_num_79_1_1356L'Année Psychologique, 1079, 79, 143-155
Laboratoire de Psychologie
Université de Paris VIII, Vincennes
LATENCE D'UNE RÉPONSE GRAPHIQUE
A DES TERMES GÉNÉRAUX ET SPÉCIFIQUES1
par Michel Denis
SUMMARY
Adult subjects were asked to draw illustrations of terms corresponding
to different category levels. For general terms which designated classes
containing objects highly similar in their figurative appearance (e.g., tree,
bird, fish, etc.), the latency of the drawing response was roughly the same
as the latency of the response to more specific terms. For general terms which
designated classes containing objects whose figurative features are dissimilar
in many respects (e.g., toy, furniture, vegetable, etc.), the latency of the
drawing response to the class name was significantly longer than the latency
of the to more specific terms. Analysis of the results leads to the
conclusion that imaginai representations are directly available for the
first kind of general terms, while the second kind of general terms, which
designate concepts devoid of figurative attributes, can only be illustrated
when the subject has searched for a more specific conceptual class.
La présente étude est consacrée aux formes imagées de la
représentation mentale, et notamment à la manière dont l'ima
gerie contribue à la représentation mentale de concepts corre
spondant à différents niveaux de la dimension de généralité-
spécificité.
1. Cette recherche a été menée dans le cadre du Laboratoire de Psychol
ogie de la Culture (era au cnrs, n° 191, Université de Paris X, Nanterre),
alors que l'auteur était membre de ce laboratoire. Elle a bénéficié du
concours efficace de Jean Chaguiboff, collaborateur technique au cnrs.
Les demandes de tirés à part doivent être adressées à Michel Denis, Labor
atoire de Psychologie, Université de Paris VIII, Vincennes, route de la
Tourelle, 75571 Paris Cedex 12. 144 M. Denis
Pour commencer, que peut-on dire des représentations ima
gées par lesquelles un individu est à même de figurer des
concepts de niveau catégoriel élevé ? Alors que des termes
désignant des classes d'objets relativement circonscrites et
bien définies, comme église, chaise, ballon, peuvent susciter
des représentations imaginatives spécifiques, présentant une
grande stabilité intra-individuelle et même interindividuelle,
il est beaucoup plus difficile d'admettre que les concepts corre
spondant à des termes de niveau catégoriel plus élevé, comme
édifice, meuble, jouet, soient susceptibles d'être, en eux-mêmes,
figurés par des images. Pourtant, bien des indications empiriques
attestent que des termes, voire des énoncés, de caractère très
général sont capables de susciter, chez les individus, de réelles
activités d'imagerie, dans la mesure tout au moins où ces termes
généraux recouvrent des classes d'objets du monde physique.
A cet égard, on relève dans les normes actuellement disponibles
que certains termes généraux peuvent se voir attribuer des
valeurs d'imagerie aussi élevées que celles de termes sous-
ordonnés. Cependant, la disponibilité de l'imagerie reste moindre
pour les termes les plus généraux : ainsi, il faut plus de temps, dans
l'ensemble, pour évoquer une image visuelle en réponse à un
terme général qu'en réponse à un terme spécifique (Paivio, 1966).
En général, comment peut-on rendre compte du fait que des
termes de niveau catégoriel élevé suscitent des activités d'ima
gerie ? Tout d'abord, on constate qu'il existe des termes réputés
« généraux », et qui désignent cependant des classes d'objets
présentant d'importantes régularités dans leur structure physique,
donc dans leur configuration perceptive. Par exemple, si les
concepts auxquels sont attachés respectivement les termes chêne,
platane, châtaignier, peuvent être explicités par des images très
spécifiques, le concept associé au terme « général » arbre peut
recevoir lui-même une figuration acceptable, car, en dehors
même de toute spécification, tous les objets rassemblés dans
cette catégorie ont en commun un grand nombre de propriétés
physiques, aisément exprimables sous forme figurative. De ce
fait, on constate que les objets rangés dans les différentes classes
de la catégorie arbre présentent les uns par rapport aux autres
un degré élevé de similitude physique (un tronc, des racines, des
branches, etc.), donc de similitude figurative. C'est également le
cas pour d'autres termes catégoriels, comme poisson, oiseau, etc.
Il n'en va pas de même avec d'autres sortes de concepts « gêné- Réponse graphique à des termes généraux et spécifiques 145
raux », qui ne sont susceptibles, pour leur part, d'être représentés
en tant que tels ni sous forme graphique, ni sous forme imagée.
Un bon exemple est celui du concept instrument de musique,
dont on peut dire qu'il n'existe pas d'image propre et dont on
relève, en outre, que les différents objets regroupés sous ce
terme sont, du point de vue figuratif, très faciles à discr
iminer les uns des autres : il n'y a aucune parenté figurative
entre une trompette et un piano, ni entre un piano et un
violoncelle. Cette distinction entre les concepts du type arbre
et les concepts du type instrument de musique avait d'ailleurs fait
l'objet d'une série d'études de la part de Segui et Fraisse (1968),
qui avaient pu montrer que l'activité de dénomination n'était
pas également spécifiante pour les objets relevant de ces deux
sortes de catégories conceptuelles. Ainsi, le dessin d'un chêne
est plus souvent dénommé arbre que chêne, tandis qu'un piano
est toujours piano, et jamais instrument de musique.
Pourtant, ce dernier type de terme catégoriel, dont on peut
présumer qu

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