Latence des réponses dans l évocation immédiate de brèves séries de mots - article ; n°1 ; vol.78, pg 61-78
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Latence des réponses dans l'évocation immédiate de brèves séries de mots - article ; n°1 ; vol.78, pg 61-78

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Description

L'année psychologique - Année 1978 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 61-78
Résumé
L'analyse des temps de latence des réponses permet de montrer l'importance du rôle du maintien des réponses dans la capacité d'évocation immédiate des séries de mots.
Dans cette expérience, les sujets doivent évoquer immédiatement des séries de mots dont le nombre croit ou décroît de 1 mot à 8 mots toutes les quatre séries.
On constate que le temps de latence croit avec le nombre de stimulus, pour atteindre un plateau au-delà de 6. Si on ne considère que le nombre des mots-réponses donnés, le temps de latence croît jusqu'à é mots-réponses et ensuite devient stable quand ce nombre augmente.
Cependant ces temps de latence sont complexes. Une analyse plus détaillée fait apparaître que les réponses dans lesquelles les mots sont donnés dans Vordre de leur présentation sont toujours les plus rapides. Tout incomplétude ou désordre dans la réponse augmente le temps de latence. Cette expérience confirme des résultats obtenus par Fraisse et Smirnov.
Summary
Analysis of response times shows the importance of the maintenance of verbal response schemata in the immediate reporting of series of words.
In this experiment, subjects must immediately report ail the words of a series after it has been visually presented word by word. The number of words in each series varies systematically from one word to eight wordst changing every fourth series.
When the number of words to be recalled increases, the response time increases, reaching a limit for series of six words. If we observe only the number of reported words, the response time increases up to the correct report of four words, becoming stable when the number of word responses increases beyond this.
Nevertheless a more sophisticated analysis of the response times indicates that the responses for which the order of the reported words is the same as during their presentation are always given faster than the others. Gaps or disorder in the report of a series often increase the response time. This experiment confirms results obtained by Fraisse and Smirnov.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Geneviève Oléron
Latence des réponses dans l'évocation immédiate de brèves
séries de mots
In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 61-78.
Citer ce document / Cite this document :
Oléron Geneviève. Latence des réponses dans l'évocation immédiate de brèves séries de mots. In: L'année psychologique.
1978 vol. 78, n°1. pp. 61-78.
doi : 10.3406/psy.1978.28228
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1978_num_78_1_28228Résumé
Résumé
L'analyse des temps de latence des réponses permet de montrer l'importance du rôle du maintien des
réponses dans la capacité d'évocation immédiate des séries de mots.
Dans cette expérience, les sujets doivent évoquer immédiatement des séries de mots dont le nombre
croit ou décroît de 1 mot à 8 mots toutes les quatre séries.
On constate que le temps de latence croit avec le nombre de stimulus, pour atteindre un plateau au-
delà de 6. Si on ne considère que le nombre des mots-réponses donnés, le temps de latence croît
jusqu'à é mots-réponses et ensuite devient stable quand ce nombre augmente.
Cependant ces temps de latence sont complexes. Une analyse plus détaillée fait apparaître que les
réponses dans lesquelles les mots sont donnés dans Vordre de leur présentation sont toujours les plus
rapides. Tout incomplétude ou désordre dans la réponse augmente le temps de latence. Cette
expérience confirme des résultats obtenus par Fraisse et Smirnov.
Abstract
Summary
Analysis of response times shows the importance of the maintenance of verbal response schemata in
the immediate reporting of series of words.
In this experiment, subjects must immediately report ail the words of a series after it has been visually
presented word by word. The number of words in each series varies systematically from one word to
eight wordst changing every fourth series.
When the number of words to be recalled increases, the response time increases, reaching a limit for
series of six words. If we observe only the number of reported words, the response time increases up to
the correct report of four words, becoming stable when the number of word responses increases
beyond this.
Nevertheless a more sophisticated analysis of the response times indicates that the responses for
which the order of the reported words is the same as during their presentation are always given faster
than the others. Gaps or disorder in the report of a series often increase the response time. This
experiment confirms results obtained by Fraisse and Smirnov.L'Année Psychologique, 1978, 78, 61-78
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
Université René-Descartes el EPHE, 3e section
Associé au CNRS
LATENCE DES RÉPONSES
DANS L'ÉVOCATION IMMÉDIATE
DE BRÈVES SÉRIES DE MOTS2
par Geneviève Oléron3
SUMMARY
Analysis of response times shows the importance of the maintenance of
verbal response schemata in the immediate reporting of series of words.
In this experiment, subjects must immediately report all the words of
a series after it has been visually presented word by word. The number of
words in each series varies systematically from one word to eight words,
changing every fourth series.
When the number of words to be recalled increases, the response time
increases, reaching a limit for series of six words. If we observe only the
number of reported words, the response time increases up to the correct
report of four words, becoming stable when the number of word responses
increases beyond this.
Nevertheless a more sophisticated analysis of the response times indicates
that the responses for which the order of the reported words is the same as
during their presentation are always given faster than the others. Gaps or
disorder in the report of a series often increase the response time. This
experiment confirms results obtained by Fraisse and Smirnov.
Cette étude se propose d'utiliser l'analyse des latences des
réponses d'évocation immédiate en fonction du nombre de mots
à mémoriser pour en mieux connaître les mécanismes. L'impor-
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris.
2. Nous tenons à remercier particulièrement P. Fraisse pour tous les
conseils qu'il nous a donnés au cours de la réalisation de l'expérience et de
l'interprétation des résultats.
3. Cette recherche a été réalisée dans le cadre du contrat passé avec le
CNRS, Décision 1926 de I'atp, « Traitement, transmission et stockage des
images ». Nous tenons à remercier tout particulièrement Hubert Tardieu
et Patrick Duris pour leur active collaboration. 62 G. Oléron
tance du rôle de la préparation des schemes de réponse et de leur
maintien a été souvent négligée dans les théories sur les limites
de la mémoire immédiate.
Dans cette situation expérimentale les mots sont présentés
assez longtemps pour être perçus et clairement identifiés.
Cependant quand une série de mots est trop longue, tous les
mots ne peuvent pas être évoqués même dans l'immédiat. On
parle alors d'une limite de l'empan mnémonique. G. Oléron (1975)
propose de parler d'une limite de la capacité d'évocation puisque
tous les mots ont été certainement appréhendés. Cette limitation
de l'évocation dépendrait de l'incapacité à maintenir dispo
nibles les schemes de réponse correspondant aux stimulus.
On fait l'hypothèse que lors d'une présentation séquentielle,
chaque stimulus identifié mobilise le scheme de réponse corre
spondant. Ces schemes peuvent être maintenus en quantité
limitée. Si les stimulations dépassent cette quantité, certains
schemes persistent et d'autres disparaissent, remplacés par de
nouveaux ; ainsi la quantité de schemes disponibles à chaque
instant tend à être constante. C'est donc sur le maintien de la
préparation des schemes efférents et non sur le des
schemes perceptifs afférents que repose la limite du processus
d'évocation. Celui-ci dépend de différents mécanismes selon
la longueur des séries de stimulus reçus. S'il s'agit de mots bisyl-
labiques sans relation entre eux, la capacité d'évocation se
situe autour de 4 à 5 mots. Si la série ne dépasse pas ce nombre,
le sujet forme un scheme de réponse conforme au modèle stimulus
présenté quant au nombre et à l'ordre des éléments. On peut
parler alors de capacité séquentielle d'évocation (G. Oléron, 1976).
Si la série est plus longue que cette valeur de la capacité séquent
ielle, la capacité d'évocation n'est pas plus importante ou rare
ment, mais la série des réponses est énoncée en désordre par
rapport à la série des stimulus. Lors d'un rappel qui suit immé
diatement la présentation des mots, les derniers présentés sont
en général rappelés en premier (d'où les effets de récence), puis
vient l'évocation des premiers et enfin, parfois, de ceux du
milieu de la série. Si de longues séries distinctes les unes des
autres se répètent, le sujet adapte progressivement sa stratégie
d'évocation en négligeant celle des premiers mots de la série.
Nous avons utilisé des séries avec croissance ou décroissance
des longueurs des listes, pour induire chez les sujets des stratégies
différentes de mémorisation et mieux mesurer ainsi l'effet des Lalence des réponses dans l'évocation immédiate 63
divers traitements des stimulus sur le temps de latence
d'évocation. Si l'accroissement du temps de latence est indé
pendant des stratégies induites par les modalités de croissance
des séries, on sera fondé à penser que l'allongement du temps de
latence dépend de la phase d'élaboration des réponses.
Nous nous proposons de montrer que le temps de latence
d'évocation dépend uniquement du nombre des stimulus et non
des stratégies déployées au moment de l'acquisition des séries
de mots. En second lieu, puisqu'il y a un nombre limité de
réponses, le temps de latence en fonction du de réponses
données tend vers une limite.
Fraisse et Smirnov (1976) ont montré, en utilisant des présen
tations successives ou simultanées de lettres de l'alphabet, que
la latence de la réponse d'évocation croissait proportionnelle
me

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