Le commerce des produits agricoles - article ; n°5 ; vol.4, pg 673-694
23 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le commerce des produits agricoles - article ; n°5 ; vol.4, pg 673-694

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
23 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue économique - Année 1953 - Volume 4 - Numéro 5 - Pages 673-694
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Carrel
Le commerce des produits agricoles
In: Revue économique. Volume 4, n°5, 1953. pp. 673-694.
Citer ce document / Cite this document :
Carrel Jean. Le commerce des produits agricoles. In: Revue économique. Volume 4, n°5, 1953. pp. 673-694.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1953_num_4_5_406998LE COMMERCE DES PRODUITS AGRICOLES
ET LES MARGES COMMERCIALES
Le commerce agricole dont il nous faut parler ici est lui seul un
monde peine exploré aux aspects multiples et où toute volonté de
simplification risquerait fort de tourner court dans le simplisme le plus
vulgaire
Il est actuellement parcage entre un dirigisme étroit et total un semi-
dirigisme qui se veut souple et inventif et enfin une économie traditionnelle
libre et souvent structure concurrentielle
Dans cette étude nous ne parlerons pas du secteur entièrement di
rigé du commerce agricole et qui est principalement celui du blé et
du pain et celui du sucre et de alcool Ceux qui dans avenir voudront
porter un jugement ensemble sur les coûts et les marges commer
ciales de ce secteur seront probablement amenés les juger époque
comme modestes parfois même rigoureusement calculés et peut-être pas
supérieurs ceux qui auraient apparu sur un marché concurrentiel
la même époque Mais dans le temps le système apparaît comme trop
rigide Le dirigisme qui est pas uniquement un dirigisme de prix mais
aussi de quantités fondé sur des quotas répartis de production risque
fort immobiliser les techniques et les coûts et de cristalliser les struc
tures
Sur le plan commercial cette garantie de prix et en fin de compte
de revenus endormi les efforts en vue améliorer la qualité et de
développer les débouchés marché du sucre avant guerre La critique
est donc grave
Nous nous arrêterons par contre sur quelques exemples de marchés
économie semi-dirigée ou libre Dans ce domaine où seul un examen
sérieux des faits devrait étayer le jugement il nous faut déplorer la
faiblesse ou la rareté des observations faites présent Ces observa
tions sont sporadiques et leurs résultats relèvent du fait divers anec-
Revue Economique NO 953 43 674 REVUE CONOMIQUE
dote est pas la connaissance Elle est même dangereuse En la recherchant
homme ne veut et ne peut que enferrer dans ses préjugés
Dans certains cas nous nous sommes permis de pallier cette carence
actuelle par quelques observations personnelles Seule une bonne connais
sance du sujet nous indique la limite de ce travail et aussi des conclusions
en tirer
Rappelons que le commer ant fournit au consommateur non un pro
duit mais un ensemble de services qui constituent essence même de acte
commercial Le prix de ces cel il le fait payer au consommateur
est représenté par la marge commerciale différence entre le prix
achat et le prix de vente Pour juger un système de distribution il
serait nécessaire apprécier tout abord la qualité du service rendu ensuite
de mesurer son prix de vente autrement dit observer les marges com
merciales et enfin dans un dernier effort de comparer ces au coût
effectif de la distribution ou prix de revient tel il établit dans
les comptabilités des maisons de commerce
Le commerce des produits agricoles nous offre la simplicité un secteur
économique où les lancements de nouveaux produits sont rares De
par la nature des choses il se confine contrairement celui des produits
manufacturés dans un rôle aussi traditionnel que est le régime alimen
taire lui-même un pays Il ne subit donc point cette forme du risque
commercial qui apparaît sur tout marché nouveau que on découvre
Mais gardons-nous bien de croire que le risque est absent Les varia
tions souvent imprévisibles de offre et de la demande des produits agri
coles et qui provoquent des fluctuations brutales des prix restent la cause
fondamentale du risque parfois important supporté par les organes de
la distribution est ce que nous verrons plus loin
LE COMMERCE DU LAIT ET DES PRODWTS LAITIERS
Le lait vendu en nature au consommateur est un de ces produits auquel
il est accordé une garantie de prix de vente fondée en principe sur
les coûts de production décret du 23 février 1948 Les prix de taxation
fixés par arrêté au seuil de chaque saison sont en général respectés Tou
tefois en période de très forte production certains vendeurs consentent
des remises opposé les acheteurs-grossistes accordent par contrat aux
producteurs ou leurs groupements des prix plus élevés que le prix de
taxe sous condition une bonne qualité de produit et surtout une
livraison assurée un rythme régulier tout au cours de année.. LES PRODUITS AGRICOLES ET LES MARGES COMMERCIALES 675
Du prix final versé par le consommateur quelle est la part revenant
chaque partie prenante Cette part est variable avec la saison car les
prix la production sont plus faibles en été en hiver alors que les
frais de distribution sont rigides
Arrêtons-nous exemple du lait de détail vendu Paris De 1949
1952 et durant la saison été la part du producteur évolue selon les mois
entre 53 et 573 du prix de vente au consommateur
Celle revenant la transformation qui assurent le groupage homo
généisation le transport et le fractionnement du produit est comprise
entre 325 et 35 du prix de détail Celle du commerce de détail repré
sente de 10 12 du prix de détail
En saison hiver la part du producteur redevient relativement plus
importante soit de 59 615 du prix final celle revenant la trans
formation de 29 31 de ce prix celle du détaillant abaisse par contre
et de ce même prix
Ces marges ne peuvent être que très difficilement comparées aux prix
de revient du commerce En particulier au stade du gros les coûts sont
variables en fonction de la densité du produit dans chaque zone de
ramassage et de la distance de livraison Un développement important
de la production de lait dans les régions voisines de Paris gênerait consi
dérablement les expéditions des plus éloignées comme le Tar-
denois par exemple
Le risque commercial de mévente durant la saison été conduit très
rapidement la plupart des entreprises diversifier leur production Ce sont
pour elles tour la fois un procédé de partage du risque et un moyen de
repon du produit Le marché du lait en nature est intimement lié ceux
des produits laitiers beurre fromages divers caséine et poudre de lait...
Sur ces derniers marchés et depuis quelques années les prix sont libres
abstraction faite de quelques retours momentanés la taxation Les prix
sont variables avec la saison et surtout avec la nature du produit obtenu
Il est plus possible de prendre une vue ensemble de ces prix et des
marges Mais dans ce vaste réseau commercial quelques faits de structures
méritent être signalés
Un premier fait est importance prise depuis la guerre par les coopé
ratives de producteurs de lait Par rapport 1939 la part de ces coopéra
tives dans la vente et la transformation du produit sensiblement doublé
et représente présent la moitié du commerce laitier de gros du pays 676 REVUE CONOMIQUE
La place occupée par ces coopératives dans le cycle commercia. est très
variable Certaines entre elles se contentent de grouper les producteurs
pour discuter du prix de vente avec industriel transformateur autres
assurent elles-mêmes cette transformation ou le transport du lait Dans
certains cas ennn de puissantes unions de coopératives effectuent
la commercialisation des produits au détaillant des centres de con
sommation
Ce développement coopératif explique surtout par les facilités de
financement accordées et quelques modalités de la réglementation de guerre
Il coïncide tout abord avec une régression de la transformation du
lait la ferme Le beurre fermier perdu de son importance au profit
du beurre de laiterie fabriqué partir de lait ou de crème de ramassage
région de Ouest II coïncide également avec une concentration tech
nique plus poussée sur certains circuits commerciaux comme en témoigne
actuellement édification de nombreuses centrales laitières
Dans la plupart des bassins laitiers la concurrence entre les secteurs
individuels coopératifs et industriels est vive Les modalités des contrats
sont variables selon les circonstances Ces contrats qui ne peuvent se con
cevoir au jour le jour sont le plus souvent annuels Ainsi se pose le pro
blème de la fixation des prix la production sur des marchés où les
fluctuations des prix de revente sont nombreuses et marquées
Sur certai

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents