Le dolmen de l Echaffaud du Plessis au Bernard (Vendée), découverte, description et fouille - article ; n°1 ; vol.6, pg 383-397
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Le dolmen de l'Echaffaud du Plessis au Bernard (Vendée), découverte, description et fouille - article ; n°1 ; vol.6, pg 383-397

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1905 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 383-397
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1905
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marcel Baudouin
G. Lacouloumère
Le dolmen de l'Echaffaud du Plessis au Bernard (Vendée),
découverte, description et fouille
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 6, 1905. pp. 383-397.
Citer ce document / Cite this document :
Baudouin Marcel, Lacouloumère G. Le dolmen de l'Echaffaud du Plessis au Bernard (Vendée), découverte, description et
fouille. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 6, 1905. pp. 383-397.
doi : 10.3406/bmsap.1905.9691
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1905_num_6_1_9691ET LACOULOUMÈRE. — LE DOLMEN DE L'kCHAFFAUD DU PLESSIS . 383 BAUDOUIN
invasions nouvelles. Elle offre la plus grande similitude avec le > matériel
recueilli dans les Etats de l'est et du sud-est des Etats-Unis. D'après M. Outes,
les dolichocéphales de la région patagonienne y sont venus par le. nord-est et
les brachycéphales par le nord-ouest.
LE DOLMEN DE L'ÉCHAFFAUD DU PLESSIS AU BERNARD (VENDÉE).
DÉCOUVERTE, DESCRIPTION, ET FOUILLE.
M. le Dr Marcel Baudouin, ht M. G. Lacouloumère,
DE LA SOCIÉTÉ SECRÉTAIRE PREHISTORIQUE GENERALDE FRANCE. ANCIEN ' INSPECTEUR SOUS-PREFET. DES BEAUX-ARTS,
Découverte. — Au début d'août 1903, à la fin de la campagne de fouilles
de cette année, l'un de nous alla visiter un amas de pierres, qui lui avait
été indiqué comme intéressant, l'année précédente (1902), par M. Gaudin,
l'instituteur du Bernard, notre zélé correspondant et collaborateur. Il
n'eut pas de peine à reconnaître de suite qu'on avait affaire à des restes
d'un dolmen, peu important il est. vrai, mais très caractéristique.
L'année suivante, en août 1904, nous avons pu fouiller ce monument,
dont nous avons été obligés de déplacer légèrement la table et les piliers;
et c'est à la description de ces travaux de restauration que sera consacré
ce court mémoire.
Nous avons donné à ce mégalithe le nom de Dolmen de l'Échaffaud du-
Plessis, en raison de sa forme et de sa situation. Il se trouve, en effet; au.
voisinage du village du Plessis au Bernard (Vendée), et tout proche des
grands menhirs de ce nom, désormais bien connus, car nous les avons
étudiés il y a plusieurs années déjà *.
Historique. — Chose très extraordinaire, nous n'avons pas trouvé la
moindre mention de ce monument dolménique dans les mémoires des
auteurs qui ont écrit sur le préhistorique de la commune du Bernard. Un
n'y fait pas,' en effet, la moindre allusion dans les travaux de Delange
(1836) et de Léon Aude (1840) *. L'abbé F. Baudry lui-même n'a pas eu
connaissance de celte station mégalithique, car il n'en a jamais parlé : ce
qui nous étonne beaucoup, bien peu des monuments anciens de Vendée
ayant échappé à son esprit investigateur et patient, surtout dans sa
propre commune!
C'est donc une découverte nouvelle, réelle et indiscutable, des missions
1 Marcel Baudouin et G. Lacouloumère. — Les Menhirs du Plessis au Bernard
(Vendée). Homme préhistorique, Paris, 1904. t. II, N» 2. — Tiré à part, Sclileicher et
G1*, Paris, 1904, 22 p., fig.
1 II n'y a aucune indication sur la Carte celtique de cet auteur. 19 octobre 1905 384
archéologiques de Vendée, qui fut enregistrée en 1903, et dont le mérite
revient' un peu à M. Gaudin, qui, le premier, nota l'existence de ces
pierres aux cours des excursions qu'il fit dans la région du Plessis, à
notre instigation d'ailleurs, a partir de 1902 *.
Folklore. — Malgré toutes nos investigations, nous n'avons pas retrouvé
la moindre trace d'une légende relative à ce mégalithe. Et cette raison
est suffisante, à notre sens, pour expliquer comment il a pu échapper à
la sagacité de l'abbé Baudry, toujours à l'affût des vieux récits vendéens
et des contes de fées.
Etymologie. — Nous nous sommes expliqués ailleurs sur l'étymologie
du mot Plessis; nous n'y reviendrons pas *.
Quant à la signification du terme Écha/faud, il est assez difficile de se
prononcer de façon catégorique.
Certes, il se pourrait que ce terme, VÉchaffaud, qui ne peut être que
moderne, soit en rapport avec ce fait qu'on ait vu là jadis un « autel à
sacrifices pour les Druides », et par suite quelque chose d'analogue à
VÉchaffaud, qui fit tant parler de lui en Vendée à l'époque de la Révol
ution. Mais cela est peu probable.
Toutefois, pour nous, jusqu'à nouvel ordre, il s'agit vraisemblablement
d'une altération de dénomination « VEchaffaud », pour le « Chaffaud ».
En effet, en réalité, chaffaud est un vieux mot français (qui d'ailleurs a.
donné plus tard, par prononciation vicieuse, eschaffaud), très analogue à
l'anglais scaffoldz. Or, d'après Toubin, il signifierait : haute plate forme*;
ce qui correspondrait très bien à l'existence d'un dolmen, pourvu d'une
large table, comme c'est le cas ici 5.
Voie d'accès. — Pour gagner ce monument, il suffit de prendre au Ber
nard la route des Moutiers-les-Mauxfaits, puis de tourner à l'est sur la
i La dénomination du lieu-dit du cadastre lui-même ne signalait pas, tout d'abord,
à l'attention l'existence de grosses pierres en ce point; la découverte n'est donc due
en réalité qu'au hasard. —Toutefois nous croyons savoir que le propriétaire du champ,
M. Martin, qui a été pour nous la complaisance même, en connaissait l'existence et
lésa indiquées à M. Gaudin. Mais il faudra prêter désormais attention, maintenant
que la preuve est faite, à tout lieu-dit appelé L'Echaffaud.
1 Voir notre mémoire sur les Menhirs du Plessis (Loc. cit., p. S, note 6).
3 Ce mot anglais, qui possède deux F, explique très bien, à noire sens, l'orthogra
phe : L'Echaffaud du Plessis (avec deux F), tandis que le nom commun français
t èchafaud » ne s'écrit qu'avec un seul F. — Cette différence d'orthographe plaide
d'ailleurs en faveur de notre seconde hypothèse.
4 D'après Toubin, de Eschaf. Ce mot, au dire de cet auteur, représenterait la racine
sanscrite Skale, étayer, ficher. D'après nous, Eschaf vient d'un terme celtique, inter
médiaire, aujourd'hui inconnu; signifiant, plus ou moins, « plate-forme ». Sans
doute, on y ajouta la racine Alt (Alt gaélique; Allt, welsch), signifiant, lieu élevé
(latin, altus). Chaffaud est donc ua vieux mot dérivé du celtique. — Ce terme est à
rapprocher d'escabeau (évidemment scabellium en latin).
5 Si cette théorie est exacte, il faudra donc désormais rechercher des mégalithes
dans les lieux dits qui portent co nom, comme nous l'avons indiqué déjà plus haut. ET LAGOULOUMÈRE. — LE DOLMEN DE l'ÉCHAFFAUD DU PLESSIS ' 385 BAUDOUIN
route du PJessis. On atteint alors, après avoir pénétré dans l'intérieur de
ce village, le Chemin des Tardivières ', qui, dans la direction de l'ouest,
mène aux menhirs du Plessis (Fig. 1, G, E, H).
Fig. 1. — Décalque du Cadastre du Bernard, aux environs du Dolmen de l'Ecliaffaud
et du Village du Plessis.
[Echelle : 1/5000; réduction de moitié du cadastre.]
Légende : D, dolmen, avec ses trois éléments i, 2, 3 (table et piliers) : o'f o", blocs
voisins indépendants du mégalithe; M, petit menhir du Plessis; A B C D, chemin
vicinal actuel (nouveau tracé de B à D) du Bernard au Plessis ; G, E, H, chemin des
Tardivières ; a, b, Z>, chemin d'accès du mégalithe (voie principale) ; c, voie accessoire
(en traversant le n° 132). — Les flèches indiquent les voies d'accès au dolmen les plus
praticables.
S'engageant dans cette voie, c'est-à-dire vers l'ouest, après avoir passé
1 C'est le premier- chemin qu'on rencontre à gauche, après avoir dépassé les pre
mières maisons.
sûc. D'anthbop. 190o. 2.1 19 octobre 1905 386
au carrefour \où l'on croise un autre chemin nord-sud, on laisse, à gauche
(c'est-à-dire au sud), deux champs (n° 135 et n° 134 du cadastre), et
trouve, en entrant immédiatement dans le champ qui suit (n° 133), un
routin (a, b) pour les charrettes, dirigé du nord au sud. On le suit pendant
250 mètres

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