Le langage wailwan - article ; n°1 ; vol.4, pg 69-81
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1903 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 69-81
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R.H. Mathews
Le langage wailwan
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 4, 1903. pp. 69-81.
Citer ce document / Cite this document :
Mathews R.H. Le langage wailwan. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 4, 1903. pp.
69-81.
doi : 10.3406/bmsap.1903.6487
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_6487H. MATHBWS. — ■ LE LANGAGE WAILWAN 69 R.
pagnée d'arthrite sèche. Les gouttières des muscles obturateurs interne et
externe sont, de plus, très marquées sur cette pièce.
Même fait sur les pièces 2125 et 2132 du musée de Glamart avec luxa
tion pathologique du fémur.
D'ailleurs, même si la pression ne se faisait pas quand le muscle psoas-
iliaque se contracte, elle s'opère toujours grâce à l'état constant de tonicité
dans lequel se trouve le muscle au repos; on sait que cette action perma
nente est bien plus efficace que des contractions intermittentes et passa
gères.
LE LANGAGE WAILWAN
Par M. R. H. Mathbws. L. S.
Traduit par M. Oscar Schmidt.
T^e langage Wailwan, l'un des idiomes des naturels de la Nouvelle-
Galles du Sud, est parlé sur les deux rives de la rivière Barwon depuis
Walgett et, en la descendant, jusqu'à Brewarrina; il s'étend en remont
ant les rivières Castlereagh, Macquarie et Mara à environ 70 milles vers
le Sud, où il rencontre d'autres idiomes : le Wiradyuri et le Wôngaibon. A
l'Est du Wailwan on parle le Kamilaroi et au Nord, le Yualeai.
Nous nous occuperons d'abord des différentes parties du discours
démontrant les déclinaisons des substantifs et des adjectifs — les modif
ications des pronoms — la conjugaison des verbes, puis de quelques listes
sommaires d'adverbes et de prépositions. Nous ferons suivre ce travail
d'un vocabulaire de quelques-uns des mots les plus importants du langage
usuel. Cet exposé n'a pas la prétention d'en donner une grammaire comp
lète, mais seulement un aperçu de sa structure grammaticale.
Nous espérons qu'il intéressera les philologues en leur permettant de
comparer les différentes langues des naturels d'Australie avec celles
d'autres peuplades primitives.
ORTHOGRAPHE.
Dix-huit lettres de l'alphabet anglais nous ont servi, comprenant treize
consonnes : b, d, g, h, k, l, m, n, p, r, t, w, y, et cinq voyelles : a, e, i, 0, u.
Le système d'orthoépie que nous avons adopté est celui qui a été
recommandé par la circulaire de la Société Royale de Géographie, de
Londres, sauf les modifications suivantes :
Autant que possible, nous avons laissé les voyelles sans signe spécial,
mais dans quelques cas le son prolongé de a, e et u a été indiqué comme 23 janvier 1903 70
suit : â, ë, û. Dans quelques cas les sons brefs de u et o ont été notés
ainsi : % 5.
Le G est toujours dur et le W n'a été employé qu'au commencement
d'une syllabe ou d'un mot.
N g commençant un mot ou une syllabe a un son nasal particulier; à
la fin du mot il prend le son de ng, dans le mot anglais « sing. »
Le son de Vn espagnol est assez fréquent; au commencement d'un mot
ou d'une syllabe je l'ai exprimé par ny, tandis qu'à la fin du mot, c'est la
lettre espagnole qui a servi.
Y au commencement du mot ou de la syllabe conserve son son habituel .
Dh ressemble beaucoup, comme prononciation, au th anglais dans le
mot « that, » avec une légère nuance de d pour commencer. Nh se rap
proche également du th, dans le mot « that », mais en y ajoutant un son
initial à'n.
Le T se confond avec le d; le p avec b et g avec k dans la plupart des
mots où on se sert de ces lettres.
Ty et dy au commencement d'un mot ou d'une syllabe se prononcent à
peu près comme l'y anglais ou comme ch; ainsi : dya ou tya ressemblent
beaucoup à ja ou cha.
A la fin du mot ou de la syllabe ty ou dy sont prononcés comme tch,
dans les mots anglais : « pitch », « catch », mais en omettant leur son
sifflant final.
SUBSTANTIFS.
Les substantifs sont soumis aux variations de nombre et de genre et à
la déclinaison.
Nombre. Ceux-ci sont de trois degrés : le singulier, le double et le mult
iple. Exemple : Mulyan, un épervier, mulyangali, une paire d'éperviers,
mulyangalga, plusieurs éperviers. Quelques substantifs ont une forme spé
ciale de pluriel qui leur est particulière comme : wiringamboi, plusieurs
femmes.
Genre. Pour les humains, celui-ci est exprimé par différents mots, tels
que : thur, un homme; wiring a, une femme; wurru, enfant d'un des deux
sexes.
Pour les animaux, le genre est indiqué par l'addition d'un mot signi
fiant « mâle » et « femelle », comme : Kuragai mundava, un opossum
mâle; Kuragai gunal, uu opossum femelle. Baba et gunni, les termes
usuels de « père » et « mère » sont également employés dans le même but,
surtout pour les oiseaux.
DECLINAISONS.
Les substantifs sont déclinés par des suffixes dont les principaux
expriment le nominatif, le causatif, l'instrumental, le génitif, l'accusatif,
le datif et l'ablatif. R. H. MATHEWS, — LE LANGAGE WAILWAN 71
Le nominatif est la racine du substantif comme : thur winyana « l'homme
est assis » et cette racine n'a pas de déclinaison.
Le causatif représente le motif d'un acte exprimé par un verbe transi
toire et spécifié par un suffixe, tel que : Thuru murrawi gume «un homme
un kangourou a frappé». — Mirrigu kuragai kutthe, « un chien un opossum
mordu ».
Génitif. — Thuranggu hier , « le boumerang d'un homme»; Wiringanggu
kuni, « le baton (yamstick) d'une femme ».
Une particularité du génitif que Ton retrouve dans le Wailwan et dans
beaucoup de dialectes australiens, ainsi que dans plusieurs îles de la
Mélanésie et ailleurs, consiste dans l'addition d'un suffixe possessif à un
grand nombre de substantifs dont nous donnons les exemples suivants :
lre personne : Mon Boumerang : (boumerang de moi) Bierdhi.
2 e — Ton — Biernu. Singulier
3e — Son — BierluQu.
Lorsqu'il est question de deux ou de plusieurs objets :
Biergalidhi : Boumerangs à moi.
Biergalgadhi : — plusieurs à mci, etc.
Instrumental. — Lorsque c'est un instrument ou une arme qui repré
sentent le but éloigné du verbe il prend le même suffixe que dans le cau>
satif, exemple : Thuru warn hume bieru, « un homme un corbeau frappa
avec un boumerang ».
Datif. — Le datif et le génitif se ressemblent, exemple : Nguranggu, « à
un camp (ngura) ».
Ablatif. — Ngurandyi, « d'un camp ». L'accusatif est le même que le
nominatif.
Dans toutes les déclinaisons mentionnées ci-dessus, la forme du suffixe
varie généralement avec la terminaison du substantif. Elles sont cepen
dant sujettes à certaines règles euphoniques consistant à relier le suffixe
avec les diverses terminaisons de manière à en assurer une prononciation
facile et agréable.
ADJECTIFS.
Les adjectifs sont placés après les substantifs qu'ils qualifient et sont
déclinés de la même façon : Thur bitthe, « un homme grand »; Thuru
betthegu murrawi gume, « un homme grand frappa un kangourou »; Thurgu
bitthegu hier, « le boumerang d'un homme ».
Lorsque la dernière lettre du substantif a fait subir une modification
euphonique au suffixe, comme nous l'avons indiqué plus haut, le causat
if et le génitif se ressemblent quelquefois comme dans les deux derniers
exemples. Dans ce cas, toute ambiguïté est évitée par le sens du texte. •
.
72 23 janvier 1903
La comparaison se fait par assertions positives, comme : Nginya yedda,
— nginya wurrai, « ceci est bon, — ceci est mauvais ».
Si un adjectif est employé comme prédicat, il peut, en y ajoutant
les suffixes nécessaires, être converti en verbe, et il suit alors toutes les
formes de conjugaison de celui-ci Exemple : Yeddadhu, je suis bon (bon
moi); Yeddagedhu, j'étais bon; Yeddagalagadhu, je serai bon et ainsi de
suite pour toutes les personnes, les nombres et les temps.
PRONOMS
Les pronoms sont personnels et ont le nombre et le cas, mais n'ont pas
de genre. Il y a deux pronoms pour le singulier, pour la dualité et pour
le pluriel; on se sert de l'un des deux lorsque la personne à laquelle on
parle est comprise dans l'action et de l'

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