Le logement en Nord-Pas-de-Calais : un parc en mutation face à des besoins diversifiés. - La mobilité résidentielle : parcours dominants et tendances nouvelles -
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À partir de l'enquête logement, l'idée était tentante d'étudier la mobilité résidentielle des ménages sur une période plus récente que celle du recensement de 1999, qui correspond à une embellie économique et à une forte reprise des marchés immobiliers. Ce travail doit permettre de savoir si les déménagements se sont effectivement multipliés ces dernières années et de répondre à deux questions : qui est mobile et comment s'opère cette mobilité au sein du parc de logements ?

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Extrait

6
La mobilité résidentielle :
parcours dominants
et tendances nouvellesLes Cahiers de l’Orha - Avril 2004Orha Nord-Pas-de-Calais 546La mobilité résidentielle : parcours dominants et tendances nouvelles
À partir de l’enquête logement, l’idée était tentante d’étudier la mobilité résidentielle des ménages
sur une période plus récente que celle du recensement de 1999, qui correspond à une embellie
économique et à une forte reprise des marchés immobiliers. Ce travail doit permettre de savoir
si les déménagements se sont effectivement multipliés ces dernières années et de répondre à deux
questions : qui est mobile et comment s’opère cette mobilité au sein du parc de logements ?
Environ un tiers des ménages, soit 453 150 foyers ont changé de lieu de résidence entre 1997Nette évolution du rôle
et 2001. Parmi ceux-ci, 41% des ménages mobiles qui habitaient une maison individuelledes parcs individuel
occupent en fin de parcours un logement collectif. Inversement, 43% des ménages qui étaientet collectif dans le jeu des
en collectif s’installent dans une maison. En France, ces mouvements sont respectivement de
migrations résidentielles 48% et 31%.
Le rôle dominant du parc individuel dans le Nord-Pas-de-Calais apparaît ainsi nettement. Les
ménages quittent plus rarement une maison individuelle pour un appartement tandis qu’ils
délaissent plus volontiers le collectif pour l’individuel.
Par rapport à la période 1992-1996, la mobilité résidentielle augmente fortement entre 1997
et 2001 : +19%. Elle s’accompagne d’une modification de la structure des échanges entre
parcs de logements. Les ménages quittent maintenant plus souvent l’individuel pour le collectif
(25% contre 24% entre 1992 et 1996) alors qu’ils sont moins nombreux à abandonner le
collectif (48% contre 57%) (cf. graphiques 1 et 2).
Sans perdre sa particularité, le Nord-Pas-de-Calais connaît dorénavant d’importants mouvements
croisés qui font émerger le collectif comme parc d’accueil autant que de transit vers la maison
individuelle.
Graphique 1 : Répartition en 2001 des ménages par type de logement actuel
selon le type de logement qu’ils habitaient en 1997
Type de logement actuel
Maison individuelle Logement collectif Autre type de logement
100
80
60
40
20
0
Maison Logement Autres types Ménage
individuelle collectif de logement n’ayant pas
(1)déménagé
Type de logement antérieur
Source : Insee, Orha - Enquête logement 2001-2002
(1) Ménage n'ayant pas déménagé ou habitant en 1997 hors France métropolitaine.
Guide de lecture : Parmi les ménages qui habitaient une maison individuelle en 1997 et
qui ont déménagé depuis, 57% habitent toujours en 2001 dans une maison tandis que
41% ont emménagé dans un logement collectif.
Insee Nord-Pas-de-CalaisLes Dossiers de Profils n°75 - Avril 2004 55
part en %6 La mobilité résidentielle : parcours dominants et tendances nouvelles
Graphique 2 : Répartition en 1996 des ménages par type de logement actuel
selon le type de logement qu’ils habitaient en 1992
Type de logement actuel
Maison individuelle Logement collectif Autre type de logement
100
80
60
40
20
0
Maison Logement Autres types Ménage
individuelle collectif de logement n’ayant pas
(1)déménagéType de logement antérieur
Source : Insee, Orha - Enquête logement 1996
(1) Ménage n'ayant pas déménagé ou habitant en 1992 hors France métropolitaine ou dans un logement dont il n'était pas l'occupant en titre.
Guide de lecture : cf graphique 1.
Un tiers des propriétaires de 1997 qui ont bougé sont devenus locataires : 13% en HLM, 20%Les locataires plus
dans le secteur privé. Ces chiffres s’élèvent respectivement à 8% et 25% pour la France. Lesmobiles que les
taux de mobilité vers le locatif sont donc identiques mais le parc HLM joue un rôle pluspropriétaires
important qu’ailleurs dans le Nord-Pas-de-Calais.
Une bonne moitié des locataires ont changé de résidence entre 1997 et 2001. Ce faisant, ils
sont généralement devenus propriétaires. Toutefois, 20% d’entre eux environ ont gardé leur
statut de locataires, quittant simplement les HLM pour le secteur libre ou inversement.
Par rapport à la moyenne nationale, la proportion de locataires HLM qui deviennent propriétaires
est plus élevée dans le Nord-Pas-de-Calais, ce qui montre bien que ce parc joue dans la région
à peu près le même rôle que le parc locatif privé dans d’autres régions où le parc HLM est
moins présent. En termes d’accession, il n’y a pas de différence notoire entre la région et la
France pour les locataires du secteur privé.
Les cursus résidentiels des ménages, extrêmement diversifiés, évoluent continûment avec l’âge.Le parcours résidentiel
Le modèle du locataire qui devient propriétaire apparaît moins dominant qu’auparavant.“classique” quelque peu
Aujourd’hui, les ménages oscillent d’un statut à l’autre suivant leur situation professionnelle ou
perturbé
familiale. Quelques grandes tendances peuvent malgré tout être dégagées.
Nouvelles installations incluses, 90% des ménages de moins de 30 ans habitent dans leurUn parcours résidentiel
logement depuis moins de quatre ans, contre 48% des 30-39 ans. Cette proportion chutedominant : du collectif
rapidement au-delà : 25% entre 40 et 49 ans ; 15% entre 50 et 64 ans et 8% après 65 ans.
vers l’individuel…
Mobilité rime donc plutôt avec jeunesse.
Les Cahiers de l’Orha - Avril 2004Orha Nord-Pas-de-Calais 56
part en %6La mobilité résidentielle : parcours dominants et tendances nouvelles
Avant 30 ans, 70% des ménages mobiles sont originaires du collectif et plus de la moitié y restent,
même si le mouvement vers l’individuel est déjà largement amorcé.
Entre 30 et 40 ans, ce mouvement atteint son amplitude maximum. Dès lors, les ménages mobiles
deviennent davantage des habitants de l’individuel que du collectif. Ce phénomène persiste
jusqu'à 64 ans, mais avec une plus faible intensité.
Après 65 ans, un léger retour vers le collectif se combine à l’arrêt de l’hémorragie du collectif
vers l’individuel.
Ainsi, le parc collectif fait le plein de jeunes ménages lors de leur constitution ; qui le quittent
par la suite pour se diriger vers l’individuel. De rapide jusqu'à 40 ans, ce mouvement ralentit
progressivement jusqu‘à s’arrêter lorsque les ménages deviennent âgés.
A ce parcours dominant du parc collectif vers l’individuel correspond un passage de la location…mais émergence
à l’accession à la propriété du logement. Les mouvements sont cependant devenus plusd’autres parcours en
complexes.
cours de vie…
Ainsi, jusqu'à 40 ans, les départs sont importants du secteur locatif vers l’accession tant en
provenance du secteur HLM que du secteur privé : 42% des locataires de logement HLM de
1997 qui ont déménagé sont devenus propriétaires en 2001 ; ce chiffre atteint 45% pour
ceux qui provenaient du secteur locatif libre. Simultanément, un flux non négligeable des
propriétaires se dirige vers le secteur locatif (36,2%) et plus particulièrement vers le secteur
libre puisque 23% des propriétaires de 1997 se sont tournés vers ce segment de parc.
Entre 40 et 49 ans, les propriétaires gardent davantage leur statut d’occupation ; les départs
vers le locatif, moins importants, s’effectuent davantage vers le secteur privé. Les ménages
mobiles qui étaient locataires HLM en 1997 se dirigent moins vers l’accession que vers le
locatif privé. Les locataires du secteur libre y restent davantage même si les départs vers
l’accession sont encore nombreux.
Entre 50 et 64 ans, nombre de propriétaires se tournent à nouveau vers le locatif : environ un…avec un retour
tiers des propriétaires en 1997, qui ont été mobiles, sont devenus locataires en 2001 avec unvers le locatif
certain équilibre entre parc HLM et parc privé. Les locataires HLM se dirigent tout autant vers
l’accession et le locatif privé, quant aux locataires du secteur libre, ils y restent massivement.
Enfin, pour les plus de 65 ans, le mouvement des propriétaires vers le locatif s’accentue au
profit du locatif privé. Les locataires le restent et un quart des occupants du secteur libre en
1997 qui ont déménagé se dirigent vers le parc HLM en 2001.
L’attrait des moins de trente ans pour les pôles urbains se manifeste à travers deux phénomènes.Les jeunes et les
D’une part, la quasi-totalité de ceux qui y résidaient avant leur mobilité y reste ; d’autre part,seniors atti

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