Le modèle des classes latentes - article ; n°3 ; vol.3, pg 259-289
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Description

Revue française de sociologie - Année 1962 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 259-289
Raymond Boudon : The model of latent classes.
Lazarsfeld's model of latent classes reveals a possible solution to a methodological problem of interest to sociology and other humanistic sciences. This article shows the relationship of this solution to Spearman's solution of a similar problem in the neighbouring field of psychology. One of the proposed solution to the model is presented in two separate parts. The first could be used in systematic programming. The second represents a rough calculating guide intended for use with a simple office calculator.
Raymond Boudon : El modelo de las dases latentes.
El modelo de las clases latentes de Lazarsfeld permite que se vislumbre la solución de un importante problema de método para la sociologia y otras ciencias humanas. Esta solución se entronca con la que dió Spearman a un problema análogo en el vecino campo de la psicologia. A continuación, se présenta una de las soluciones de este modelo que fue propuesta en dos partes independientes, la primera de las cuales podría ser utilizada en un programa sistemático y la segunda, representa una guia de cálculo simple destinada al usuario provisto de una simple máquina calculadora de oficina.
Raymond Boudon : Dae Modell der « latenten » Klaesen.
Lazarsfelds Modell der « latenten » Klassen weist zu einer Lösung eines für die Soziologie und andere Wissenschaften des Menschen wichtigem methodologischen Problems hin. Es wird gezeigt, wie diese Lösung derjenigen nahekommt, die Spearman einem ähnlichen Problem auf dem benachbarten Gebiet der Psychologie gegeben hat. Danach wird in zwei unabhängigen Teilen eine vorgeschlagene Lösung dieses Modells entwickelt : der erste könnte in einer systematischen Programmierung verwendet werden ; der zweite Teil stellt eine einfache Rechenmethode dar, für deren Gebrauch eine einfache Bürorechenmaschine genügt.
Раймон Будон : Пример латентных классов.
Пример латентных классов Lazarsfelďa позволяет предвидеть решенье проблемы метода значительного для социологии и других гуманитарных наук. Нам показывают, каким образом это решенье соприкасается с решеньем, которое Spearman нашел для аналогичной проблемы в области психологии, — области смежной.
В дальнейшем нам представляют одно из решений, которое было предложено, в двух частях независимых, из коих первая могла бы служить в систематической «ирграммации», а вторая представляет руководителя в простых вычислениях для лица, пользующегося обыкновенной конторской счетной машиной.
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 52
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Raymond Boudon
Le modèle des classes latentes
In: Revue française de sociologie. 1962, 3-3. pp. 259-289.
Citer ce document / Cite this document :
Boudon Raymond. Le modèle des classes latentes. In: Revue française de sociologie. 1962, 3-3. pp. 259-289.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1962_num_3_3_6096Abstract
Raymond Boudon : The model of latent classes.
Lazarsfeld's model of latent classes reveals a possible solution to a methodological problem of interest
to sociology and other humanistic sciences. This article shows the relationship of this solution to
Spearman's solution of a similar problem in the neighbouring field of psychology. One of the proposed
solution to the model is presented in two separate parts. The first could be used in systematic
programming. The second represents a rough calculating guide intended for use with a simple office
calculator.
Resumen
Raymond Boudon : El modelo de las dases latentes.
El modelo de las clases latentes de Lazarsfeld permite que se vislumbre la solución de un importante
problema de método para la sociologia y otras ciencias humanas. Esta solución se entronca con la que
dió Spearman a un problema análogo en el vecino campo de la psicologia. A continuación, se présenta
una de las soluciones de este modelo que fue propuesta en dos partes independientes, la primera de
las cuales podría ser utilizada en un programa sistemático y la segunda, representa una guia de cálculo
simple destinada al usuario provisto de una simple máquina calculadora de oficina.
Zusammenfassung
Raymond Boudon : Dae Modell der « latenten » Klaesen.
Lazarsfelds Modell der « latenten » Klassen weist zu einer Lösung eines für die Soziologie und andere
Wissenschaften des Menschen wichtigem methodologischen Problems hin. Es wird gezeigt, wie diese
Lösung derjenigen nahekommt, die Spearman einem ähnlichen Problem auf dem benachbarten Gebiet
der Psychologie gegeben hat. Danach wird in zwei unabhängigen Teilen eine vorgeschlagene Lösung
dieses Modells entwickelt : der erste könnte in einer systematischen Programmierung verwendet
werden ; der zweite Teil stellt eine einfache Rechenmethode dar, für deren Gebrauch eine einfache
Bürorechenmaschine genügt.
резюме
Раймон Будон : Пример латентных классов.
Пример латентных классов Lazarsfelďa позволяет предвидеть решенье проблемы метода
значительного для социологии и других гуманитарных наук. Нам показывают, каким образом это
решенье соприкасается с решеньем, которое Spearman нашел для аналогичной проблемы в
области психологии, — области смежной.
В дальнейшем нам представляют одно из решений, которое было предложено, в двух частях
независимых, из коих первая могла бы служить в систематической «ирграммации», а вторая
представляет руководителя в простых вычислениях для лица, пользующегося обыкновенной
конторской счетной машиной.R. franc. Social, 1962, III, 259-289.
Le modèle des classes latentes
par Raymond Boudon
Les sciences humaines sont, dans une large mesure, des sciences de
la classification : l'étude des stratifications sociales, les typologies socio
logiques, l'étude des aptitudes psychologiques, celle des zones socio-éc
onomiques en écologie, etc., impliquent, de par leur nature, des problèmes
de classification.
Le problème même de la conceptualisation de leurs objets, particu
lièrement aigu dans ces sciences, si l'on considère le caractère flou de
concepts comme le statut social, la mémoire, la régression psychanalyt
ique, etc., est lié au problème de la mise au point de techniques objectives
de classification. Il est évident, en effet, qu'un concept est d'autant plus
précis qu'il est plus souvent possible de décider univoquement d'y sub-
sumer ou non tel ou tel phénomène.
Cette importance de la classification et cette difficulté de la conceptual
isation sont aisément explicables par la difficulté d'isoler des variables
simples dans les sciences humaines. Quelle que soit la diversité de leurs
objets, elles ont en commun la complexité des phénomènes qu'elles
observent; complexité dont on peut, si l'on veut, trouver un indice dans
le faible nombre des liaisons fonctionnelles qu'on a pu y établir et l'hég
émonie des liaisons stochastiques. Etant donnée cette complexité, il est
naturel que les problèmes de mesure y prennent souvent la forme de pro
blèmes de classification, si l'on veut bien accepter de considérer la classif
ication comme le degré le plus général et le plus élémentaire de la
mesure (1).
* Qu'il nous soit permis de remercier le Professeur Lazarsfeld qui a bien voulu
nous guider de ses conseils dans la rédaction de cet article.
(1) La question est discutée, entre autres, par Coombs (« The theory and
methods of social measurement », in Festinger, L. and Katz, D. Research methods
in the behavioral sciences, New York, Dryden Press, 1953, traduction française :
Paris, Presses Universitaires de France, 1959, et Torgerson, Theory and
of scaling, New York, Wiley, 1958. Une manière simple de présenter le problème
est, peut-être, de définir la mesure par la possibilité d'assigner des nombres à un
259 Revue française de sociologie
I. — La signification du modèle
Avant de présenter en détail le rajeunissement que Lazarsfeld a
fait subir à ces problèmes, par l'analyse de structure latente et le
modèle des classes latentes en particulier, il est bon, croyons-nous,
i° de prendre conscience d'un problème de méthode important pour
la sociologie et d'autres disciplines auquel Lazarsfeld apporte une solu
tion; 2° de rappeler comment un problème équivalent a été résolu, dès
le début du siècle, dans une discipline voisine. Nous choisissons ainsi
délibérément de présenter le modèle de Lazarsfeld dans son contexte
historique, plutôt que dans son contexte logique de l'analyse de struc
ture latente, dont il est un cas particulier.
Comment, de façon tout à fait générale, un problème de classif
ication se présente-t-il dans les domaines qui nous occupent ? En
général, il se définit par rapport à un critère représentant un des
concepts complexes et malaisément définissables dont nous parlons plus
haut. Traduisant cela en termes de mesure, on admettra que la variable
par rapport à laquelle on cherche un classement est une variable qui
n'est ni directement observable en tant que telle, ni directement mesur
able. Dans ce cas, qui est le cas courant, on est obligé de recourir
à des variables auxiliaires, qu'on présume liées à la première, et on
atteint par là même le point critique de la sociologie et d'autres disci
plines, car la plupart des méthodes couramment employées ne per
mettent pas d'apprécier objectivement le degré de liaison entre les
variables auxiliaires et la variable fondamentale.
Appelons «variable latente» (Lazarsfeld) ou «variable de nature
complexe » la variable fondamentale et « indicateurs » les variables
auxiliaires. Les raisons de cette terminologie apparaîtront mieux plus
bas. Disons, en première approximation, qu'on désignera dans ce qui
suit par variable latente ou variable de nature complexe, selon qu'on
sera davantage préoccupé de sa mesure ou de sa définition, une réalité
conceptuelle connotant un ensemble non exhaustible de phénomènes ind
ividuellement observables. Par ensemble non exhaustible, nous désignons
un ensemble de phénomènes ou infini ou trop vaste pour qu'on puisse
en distinguer et, a fortiori, mesurer tous les éléments.
Soit, par exemple, à classer un certain nombre de pays sur la
ensemble d'objets. Si on se contente de classer ces objets, les nombres assignés ont
le sens de < numéros » et ne gardent ainsi de leurs propriétés de nombres que la
propriété d'être distincts. Si, par contre, les classes sont ordonnées on atteint le
niveau supérieur de l'ordre : cette fois, les nombres assignés aux objets retiennent,
en plus de leur propriété de distinction leur propriété d'ordre, mais non la propriété
etc." On obtiendrait ainsi, en que les différences entre les nombres sont ordonnées,
redonnant successivement aux assignés aux objets leurs propriétés de
nombres les différents niveaux de mesure dont le plus élémentaire serait la classifi
cation.
260 Le modèle des classes latentes
variable, familière au sociologue, de la mobilité sociale. C'est là, év
idemment, une variable de nature complex

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