Le nouveau paysage social breton (Octant n° 88)
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En Bretagne en 1999, la moitié des personnes de 15 ans ou plus exerce une activité professionnelle ou recherche un emploi. En neuf ans, le nombre de cadres a progressé de plus de 26 %, soit nettement plus rapidement qu'au niveau France entière. La progression de cette catégorie socioprofessionnelle résulte notamment d'un afflux important de cadres qui habitaient dans une autre région en 1990. La région se distingue également par l'augmentation du nombre d'emplois d'ouvriers qualifiés alors que celui-ci recule au niveau national. Par rapport à 1990, l'élévation du diplôme est sensible pour toutes les catégories socioprofessionnelles. Désormais, près d'un actif breton sur quatre possède au moins le baccalauréat.

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Langue Français
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Extrait

Recensement de la population
Le nouveau paysage
social breton
En Bretagne en 1999, la moitié des personnes de 15 ans
ou plus exerce une activité professionnelle ou recherche un
emploi. En neuf ans, le nombre de cadres a progressé
de plus de 26 %, soit nettement plus rapidement
qu’au niveau France entière. La progression de cette catégorie
socioprofessionnelle résulte notamment d’un afflux
important de cadres qui habitaient dans une autre région
en 1990. La région se distingue également par l’augmentation
du nombre d’emplois d’ouvriers qualifiés alors que celui-ci
recule au niveau national.
Par rapport à 1990, l’élévation du diplôme est sensible pour
toutes les catégories socioprofessionnelles. Désormais,
près d’un actif breton sur quatre possède au moins le
baccalauréat.
ur la dernière décennie, le paysageSsocial breton s’est modifié. La ter-
tiarisation de l’emploi se poursuit avec
une progression importante du
nombre des cadres et des professions
intermédiaires non techniques, plus
forte qu’au plan national. Le vieillisse-
ment de la population et l’attrait de la
région a entraîné un fort accroisse-
ment du nombre des retraités. La po-
pulation agricole a continué de bais-
ser, davantage qu’au niveau national,
mais la part des agriculteurs reste plus
élevée que la moyenne. Les autres per-
sonnes sans activité, en particulier les
femmes, sont moins nombreuses.
22 Octant n° 88 - Décembre 2001Recensement de la population
Population des 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle
Bretagne France métropolitaine
Variation VariationEffectifs Effectifs
1990-1999 1990-19991999 1999
en % en %
Agriculteurs exploitants 61 942 - 42,0 642 167 - 36,6
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 86 010 - 9,8 1 659 052 -9,0
Cadres et professions intellectuelles supérieures 118 811 27,9 3 165 335 17,5
Professions intermédiaires 262 253 28,0 5 762 885 22,3
Employés 363 005 15,2 7 809 091 13,0
Ouvriers 355 734 1,2 7 061 742 - 7,4
Retraités 609 731 16,9 10 634 443 15,3
Autres personnes sans activité professionnelle 550 390 - 5,7 11 333 662 - 4,6
Ensemble 2 407 876 6,0 48 068 377 4,8
Source : Insee, Recensement de la population de 1999
Dans ce tableau on comptabilise l’ensemble des personnes de 15 ans et plus. Les chômeurs ayant déjà travaillé sont classés dans leur
catégorie socioprofessionnelle.
Enfin, le nombre des ouvriers est resté 26 % ; c’est beaucoup plus que sur d’encadrement (+ 12 000 emplois
quasiment stable alors que France en- l’ensemble de la France (17 %). La plus entre 1990 et 1999). Comme en 1990,
tière, on a enregistré un recul très net forte hausse se situe dans les profes- près d’un enseignant sur deux est une
de leur nombre. sions de l’information, des arts et du femme. Le taux de féminisation est
spectacle (61 %). Pour les cadres admi- plus faible dans les métiers techniques
nistratifs et commerciaux des entrepri- d’ingénieurs et de cadres, où les fem-
ses, la hausse est de 11,3 % contre mes occupent moins d’un emploi surUne croissance des cadres
moins de 5 % pour la France de métro- huit.
plus forte en Bretagne pole. Leurs effectifs sont en 1999, un
peu plus élevés que ceux des ingé-
nieurs. Pour ces derniers, l’emploi s’est Les professions médicales
beaucoup développé, en particulier en hausse
La Bretagne compte en 1999 près de dans l’informatique (plus de 2 100 pos-
100 000 cadres en activité (hors profes- tes supplémentaires entre 1990 et
sions libérales) soit 22 500 de plus 1999), et l’électronique qui gagne
qu’en 1990. Ils représentent 10,2 % 1 000 postes. Les professions libérales (14 700 em-
des actifs de la région, part légèrement plois en 1999), ont connu une hausse
moins élevée que pour la France de L’accroissement du nombre de fem- globale de 12 %. Ce sont les professions
province (10,6 %). mes cadres est important : leur part médicales qui sont les plus nombreuses
augmente de près de 5 points passant et connaissent la plus forte évolution :
Entre 1990 et 1999, les effectifs des ca- de 27,5 % en 1990 à 32,2 % en 1999. médecins généralistes + 12,5 %, phar-
dres et des professions intellectuelles Ces dernières contribuent pour plus maciens + 18,6 %.
supérieures se sont accrus de plus de de la moitié à la hausse des personnels
France
Cadres et professions intellectuelles supérieures Bretagne métropolitaine
Variation Variation
Effectifs EffectifsRépartition des actifs ayant un emploi 90-99 90-99
1990 1999selon la catégorie socioprofessionnelle en % en %
31 Professions libérales 13 184 14 731 11,7 12,5
33 Cadres de la fonction publique 14 096 19 439 37,9 29,6
34 Professeurs, professions scientifiques 24 296 30 768 26,6 20,4
35 Professions de l'information des arts et spectacles 4 200 6 778 61,4 34,7
37 Cadres administratifs et commerciaux d'entreprise 19 596 21 804 11,3 4,8
38 Ingénieurs et cadres techniques d'entreprise 15 064 20 741 37,7 21,2
Ensemble 90 436 114 261 26,3 17,2
Source : Insee, Recensements de la population
Octant n° 88 - Décembre 2001 23Recensement de la population
FranceProfessions intermédiaires Bretagne
métropolitaine
Variation Variation
Effectifs EffectifsRépartition des actifs ayant un emploi 90-99 90-99
1990 1999selon la catégorie socioprofessionnellle en % en %
42 Instituteurs et assimilés 37 576 42 187 12,3 16,1
43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social 36 861 49 394 34,0 31,4
44 Clergé, religieux 3 292 872 -73,5 -56,5
45 Professions interm. administratives de la fonction publique 20 452 23 816 16,4 11,0
46 Professions interm. administ. et commerciales d'entreprise 45 804 63 800 39,3 28,5
47 Techniciens 28 984 39 488 36,2 22,9
48 Contremaîtres et agents de maîtrise 20 260 23 221 14,6 0,3
Ensemble 193 229 242 778 25,6 20,1
Source : Insee, Recensements de la population
aussi une vive progression de l’ordre de 14 et 9 %) à l’inverse des professions deFort développement
55 %, mais représentent à peine 10 % santé (75 %).
des fonctions administratives des effectifs de la catégorie des profes-
et commerciales sions intermédiaires. Les instituteurs,
qu’ils enseignent dans le public ou le Plus d’assistantesdes entreprises
privé (16 300 postes), sont en faible maternelles
hausse (+ 6 %), comme au plan natio-
que de secrétaires
nal. L’augmentation est particulière-
ment importante pour le personnel ad-La catégorie “professions intermédiaires
et assimilés” rassemble l’encadrement ministratif et commercial privé
(+ 39 %), les techniciens (+ 36 %), sou- La tertiarisation des emplois se confirmeintermédiaire des entreprises et des ser-
vices publics, les instituteurs, les infir- tenue par le développement des métiers et, en 1999, la catégorie sociale la plus
de l’informatique. Pour les contremaî- présente parmi les actifs est maintenantmières et, en nombre moins important,
les techniciens et agents de maîtrise des tres et agents de maîtrise, la hausse ob- celle des employés (313 500) devan-
servée dans le secteur agroalimentaire çant de peu les ouvriers (313 000). Laentreprises. Elle représente environ un
actif sur cinq soit près de 243 000 em- (+ 40 %) compense le recul du bâtiment croissance de ses effectifs est plus sou-
(- 13 %). tenue qu’au plan national (respective-plois. Ses effectifs, répartis à égalité
entre public et privé, ont progressé de ment 18,3 et 13,1 % entre 1990 et
L’accroissement des effectifs a été en 1999). Ce sont les personnels de servi-26 % entre 1990 et 1999, autant que les
cadres pris globalement. Cela repré- général plus lent dans le secteur public ces aux particuliers qui ont le plus pro-
que dans le privé. gressé entre 1990 et 1999 (+ 20 000sente environ 50 000 postes supplé-
mentaires contre 35 000 entre 1982 et postes) tout comme au plan national,
Enfin, il faut noter le fort recul des prê- avec en particulier les assistantes mater-1990. Au plan national, la hausse des
effectifs de cette catégorie a été moins tres et religieuses dont la population a nelles, dont l’effectif est passé de 18 000
été divisée par trois en 9 ans : 3 300 en emplois en 1990 à 33 000 en 1999. Laforte (20 %).
1990 et à peine 900 en 1999 ; au niveau mise en place du chèque-emploi-servi-
national, la baisse est de 60 %. ces et des déductions fiscales a certaine-Les métiers du secteur de la santé et du
travail social connaissent une forte ment contribué à régulariser la situation
La moiti

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