Le Plan et la réflexion macrofinancière - article ; n°5 ; vol.31, pg 857-880
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Description

Revue économique - Année 1980 - Volume 31 - Numéro 5 - Pages 857-880
Le plan est un processus privilégié pour la réflexion macro-financière qui permet de mettre en cohérence l'ensemble des travaux quantitatifs engagés pour sa préparation.
Les Tableaux d'Opérations Financières jouent un rôle particulier à cet égard et, même si les bases théoriques ne sont pas toutes assurées, ils permettent une analyse des comportements financiers dans leur totalité.
Les projections du VIIIe Plan ont ainsi mis en valeur une baisse très typée du niveau de l'équilibre entre l'épargne et l'investissement correspondant, dans la .sphère financière, à une réduction de l'intermédiation. Dans ces perspectives, le TOF, cadre pédagogique, montre la possibilité de financer le déficit des administrations tout en respectant une norme d'évolution de la masse monétaire.
The national plan and the macro-financial thought
Pierre Cortesse
A priviledged process for macro-financial thought, the national Plan is the instrumentality through which all the quantitative work performed in its preparational stage is given consistency.
In this respect Flow - of - Fund Tables* will play a particular role and even though every theoretical basis is not secured, they make it possible for an analysis of financial behaviours to be made in their totality.
The projections of the VIIIth Plan have thus emphasized a very marked decrease in the level of the equilibrium between saving and investment, a decrease which, in the financial context concerned, corresponds to a reduction in the role plaued by financial intermediares. From this viewpoint, the T.O.P. * — considered as a pedagogical framework — brings out the possibility of financing the general government déficit while abiding by a normative trend defined for the money stock.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Cortesse
Le Plan et la réflexion macrofinancière
In: Revue économique. Volume 31, n°5, 1980. pp. 857-880.
Résumé
Le plan est un processus privilégié pour la réflexion macro-financière qui permet de mettre en cohérence l'ensemble des travaux
quantitatifs engagés pour sa préparation.
Les Tableaux d'Opérations Financières jouent un rôle particulier à cet égard et, même si les bases théoriques ne sont pas toutes
assurées, ils permettent une analyse des comportements financiers dans leur totalité.
Les projections du VIIIe Plan ont ainsi mis en valeur une baisse très typée du niveau de l'équilibre entre l'épargne et
l'investissement correspondant, dans la .sphère financière, à une réduction de l'intermédiation. Dans ces perspectives, le TOF,
cadre pédagogique, montre la possibilité de financer le déficit des administrations tout en respectant une norme d'évolution de la
masse monétaire.
Abstract
The national plan and the macro-financial thought
Pierre Cortesse
A priviledged process for macro-financial thought, the national Plan is the instrumentality through which all the quantitative work
performed in its preparational stage is given consistency.
In this respect Flow - of - Fund Tables* will play a particular role and even though every theoretical basis is not secured, they
make it possible for an analysis of financial behaviours to be made in their totality.
The projections of the VIIIth Plan have thus emphasized a very marked decrease in the level of the equilibrium between saving
and investment, a decrease which, in the financial context concerned, corresponds to a reduction in the role plaued by financial
intermediares. From this viewpoint, the T.O.P. * — considered as a pedagogical framework — brings out the possibility of
financing the general government déficit while abiding by a normative trend defined for the money stock.
Citer ce document / Cite this document :
Cortesse Pierre. Le Plan et la réflexion macrofinancière. In: Revue économique. Volume 31, n°5, 1980. pp. 857-880.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1980_num_31_5_408560LE PLAN
ET LA RÉFLEXION MACROFINANCIÈRE
INTRODUCTION
Par tradition, et pour des raisons méthodologiques, lés travaux
quantitatifs de planification portent préférentiellement sur ce qu'il
est convenu d'appeler la sphère réelle, c'est-à-dire sur les ressources
et les emplois tels qu'ils sont décrits dans un tableau économique
d'ensemble et sur le partage des revenus entre les agents, ou secteurs
institutionnels.
L'estimation et la projection de grandeurs « réelles » ressortissent
à des techniques qui assurent la cohérence globale des résultats avec
les hypothèses retenues et permettent d'effectuer le partage entre
volumes et prix des évolutions. Les travaux de l'espèce conduisent
ainsi à la détermination de l'inflation, c'est-à-dire qu'ils permettent
de calculer l'évolution de la valeur de la monnaie, sans pour autant
prendre en compte — ou très imparfaitement — les comportements
financiers et la politique monétaire.
Pour remédier aux insuffisances conceptuelles et opérationnelles
d'une telle situation, les experts financiers de la planification ont pré
cocement construit un cadre comptable des flux et des circuits finan
ciers compatible avec les comptes économiques proprement dits dont
l'objet était triple :
— assurer la cohérence d'ensemble des projections économiques et
des projections financières ;
— permettre une analyse des comportements financiers dans leur
totalité;
— contribuer à l'analyse des interactions entre les deux sphères.
857
Revue économique — N° 5, septembre 1980. Revue économique
u
Les « tableaux d'opérations financières » (TOF) établis à cette fin
ont été utilisés, malgré la persistance d'obstacles de nature théori
que et statistique, dans cette triple perspective.
Jusqu'à une époque récente, y compris pour la préparation du
VIIe Plan, la confiance dans la possibilité d'obtenir un taux de crois
sance élevé dans le respect des grands équilibres, la multiplicité et
la spécificité des instruments de la politique économique et financière
avaient contribué à n'attacher qu'une importance secondaire à ce
troisième objectif. Aussi bien, les travaux entrepris pour faire progres
ser la réflexion et les techniques d'« intégration » n'ont-ils guère
influencé les travaux de planification.
Or, l'interrogation sur les interrelations entre les grandeurs réelles
et les grandeurs financières occupe aujourd'hui une place centrale,
en raison du niveau excessif du « socle d'inflation », de l'instabilité
des taux de change qui accroissent la vulnérabilité de l'économie et
surtout parce que les instruments de la politique économique sont
aujourd'hui, pour l'essentiel, la politique budgétaire et monétaire. Il
ne semble pas pour autant, que, pour la préparation du VIIIe Plan,
les tableaux d'opérations financières aient joué pleinement le rôle
instrumental pour lequel ils sont établis.
La pente naturelle a été de privilégier la spécificité de chacun des
domaines plutôt que la problématique de leurs interrelations.
Ce parti pris — méthodologique — résulte de deux a priori symét
riques, parfois non formulés, dont le point commun est sans doute
une attente excessive des TOF.
On peut en effet considérer que la méthode utilisée pour la pro
jection des grandeurs réelles — et le cas échéant le modèle qui la
formalise — suppose implicitement que pour l'avenir les « comporte
ments financiers » dans la mesure où ils demeurent stables, sont
sans incidence sur les résultats des projections, puisque aussi bien
la qualité des simulations des évolutions passées prouve qu'« on »
(c'est-à-dire le modèle) a bien pris en compte implicitement — quoi
que obscurément — l'effet des comportements financiers sur les gran
deurs réelles. Cette proposition, bien entendu, n'est valable que pour
autant que demeurent inchangés le statut et les modes généraux de
fonctionnement des institutions financières et monétaires et que les
déterminants présumés des comportements évoluent dans une plage
relativement étroite.
Inversement, on peut être tenté de mettre en cause la pertinence
des résultats des comptes réels, en arguant de leur inaptitude à
prendre en compte les comportements financiers et la politique moné-
858 Pierre Ûoriessê
taire et de dénier par là même aux TOF directement construits à
partir des comptes réels, une quelconque vertu explicative.
Faut-il dès lors, sous prétexte de la fragilité des bases théoriques
et statistiques, renoncer à progresser dans la voie d'une réflexion
« macrofinancière », abandonner toute ambition, même modeste
d'éclairage de quelques questions, voire renoncer à se servir d'un
cadre de cohérence comptable ?
Doit-on se résigner, par exemple, parce qu'il n'a pas été possible
de mettre en évidence, dans le passé, une relation significative entre
le taux d'intérêt d'une part, l'épargne et l'investissement de l'autre
(ou entre leurs variations), à considérer qu'il en sera de même à
l'avenir alors que le niveau et l'évolution des principales grandeurs
réelles (croissance, inflation, salaire réel, prix relatifs, chômage, solde
des administrations publiques) s'éloignent durablement et sensibl
ement des valeurs moyennes ou de la tendance de la période de réfé
rence ?
De même, faut-il accepter de traiter qualitativement les consé
quences des transformations du système monétaire international
(changes flexibles) même si elles sont encore très insuffisamment décri
tes par les instruments de projection à moyen terme ?
On essayera de répondre à cette interrogation en examinant si,
dans l'état actuel des connaissances et des méthodes, l'établissement
d'un tableau d'opérations financières, dans le cadre de la planification
française, peut contribuer à éclairer les principaux problèmes que
l'évolution de la situation économique, depuis cinq ans, a plac

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