Le rôle de la permanence et des niveaux hiérar­chiques de groupes conceptuels dans Vapprentissage des phrases - article ; n°1 ; vol.78, pg 79-92
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Le rôle de la permanence et des niveaux hiérar­chiques de groupes conceptuels dans Vapprentissage des phrases - article ; n°1 ; vol.78, pg 79-92

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Description

L'année psychologique - Année 1978 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 79-92
Résumé
On fait apprendre et retenir des phrases simples dont les éléments S, V et O sont des termes généraux (surordonnés) ou spécifiques (subordonnés). Les éléments V et O forment avec S un groupe conceptuel fortement associé (structure permanente) ou faiblement associé (structure circonstancielle). Dans le cas de structures circonstancielles, les phrases constituées d'éléments spécifiques sont mieux rappelées que les phrases constituées d'éléments généraux. Pour les structures permanentes, c'est le degré d'association, ou de spécificité, de V.O par rapport à S qui joue un rôle dominant.
Summary
Subjects are required to learn and memorize simple sentences in which the S, V and O elements were general (superordinate) or specific (subordinate). The V and O elements form with S a strongly associative (permanent structure) or a weakly associative (circumstantial structure) conceptual group. In the case of circumstantial structures, sentences comprising specifie elements are better recalled than sentences comprising general elements. For the permanent structures, it is the degree of association or specificity of V.0 in relation to S which plays a dominant role.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

A. Bert-Erboul
Le rôle de la permanence et des niveaux hiérar­chiques de
groupes conceptuels dans Vapprentissage des phrases
In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 79­92.
Résumé
On fait apprendre et retenir des phrases simples dont les éléments S, V et O sont des termes généraux (surordonnés) ou
spécifiques (subordonnés). Les éléments V et O forment avec S un groupe conceptuel fortement associé (structure permanente)
ou faiblement associé (structure circonstancielle). Dans le cas de structures circonstancielles, les phrases constituées d'éléments
spécifiques sont mieux rappelées que les phrases constituées d'éléments généraux. Pour les structures permanentes, c'est le
degré d'association, ou de spécificité, de V.O par rapport à S qui joue un rôle dominant.
Abstract
Summary
Subjects are required to learn and memorize simple sentences in which the S, V and O elements were general (superordinate) or
specific (subordinate). The V and O elements form with S a strongly associative (permanent structure) or a weakly associative
(circumstantial structure) conceptual group. In the case of circumstantial structures, sentences comprising specifie elements are
better recalled than sentences comprising general elements. For the permanent structures, it is the degree of association or
specificity of V.0 in relation to S which plays a dominant role.
Citer ce document / Cite this document :
Bert­Erboul A. Le rôle de la permanence et des niveaux hiérar­chiques de groupes conceptuels dans Vapprentissage des
phrases. In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 79­92.
doi : 10.3406/psy.1978.28229
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1978_num_78_1_28229L'Année Psychologique, 1978, 78, 79-92
Laboratoire de Psychologie1,
Université de Poitiers
LE ROLE DE LA PERMANENCE
ET DES NIVEAUX HIÉRARCHIQUES
DE GROUPES CONCEPTUELS
DANS L'APPRENTISSAGE DES PHRASES
par A. Bert-Erboul
SUMMARY
Subjects are required to learn and memorize simple sentences in
which the S, V and 0 elements were general (superordinate) or specific
(subordinate). The V and O elements form with S a strongly associative
(permanent structure) or a weakly associative (circumstantial structure)
conceptual group. In the case of circumstantial structures, sentences
comprising specific elements are better recalled than sentences comprising
general elements. For the permanent structures, it is the degree of association
or specificity of V .0 in relation to S which plays a dominant role.
La littérature récente sur la mémoire sémantique montre
l'intérêt que les auteurs portent à la notion de spécificité
(Ehrlich, 1968, 1976 ; Le Ny, Denhière, Le Taillanter, 1973 ;
Thios, 1975 ; Degouys, 1975, 1976 ; Le Ny, 1976 ; Cordier, 1976 ;
Tourrette, 1976).
Selon Ehrlich (1968), la spécificité exprime la singularité
qualitative et la spécialisation fonctionnelle des structures
sémantiques et des structures mentales en général. Elle dépend
de la nature et du nombre d'éléments constituants de la struc
ture ainsi que de leur organisation à l'intérieur de celle-ci. A
l'issue des études expérimentales réalisées sur cette question
(Degouys, 1975, 1976 ; Ehrlich, Bert-Erboul, 1976), la notion
de spécificité a été définie de façon plus précise en distinguant,
d'une part, la spécificité de contenu et d'organisation, d'autre
part, la spécificité inter et intra-conceptuelle (Ehrlich, 1976).
Degouys (1975, 1976) définit la spécificité de la façon suivante :
dans l'ensemble des propriétés qui définissent un concept, une
1. 95, avenue du Recteur-Pineau, 86022 Poitiers. 80 A. Bert-Erboul
propriété est d'autant plus spécifique qu'elle qualifie un nombre
restreint de concepts et/ou qu'elle est plus fréquemment utilisée
avec ce concept. Suivant cette définition, d'une part « la cri
nière » est une propriété plus spécifique que « la patte » pour
« le cheval », et d'autre part la « couleur jaune du canari » est
plus spécifique que la propriété « avoir des ailes » pour un oiseau.
Les résultats de la première expérience (Degouys, 1975), où l'on
fait apprendre des phrases constituées d'un concept et d'une
propriété spécifique ou non spécifique, montrent que les pre
mières sont mieux apprises et retenues à long terme que les
secondes. Cette différence s'accentue lorsque l'on donne le concept
comme indice de récupération et que les sujets doivent rappeler
la propriété. L'expérience réalisée en 1976, en contrôlant de façon
plus précise le facteur de spécificité, donne des résultats identiques.
Le Ny (1976) considère chaque concept comme un ensemble
de traits sémantiques élémentaires ou sèmes. La spécificité
d'un concept est déterminée par le nombre de traits sémantiques
qui appartiennent à ce concept. Chaque concept peut être
décomposé en traits sémantiques généraux qui appartiennent à
son ou ses surordonnés éventuels et en traits spécifiques qui le
caractérisent en particulier. Dans une hiérarchie catégorielle
de concepts que sous-tend ce type de décomposition en traits,
le nombre de traits sémantiques croît du concept le plus suror
donné au(x) concept(s) le(s) plus subordonné(s). En d'autres
termes, la quantité d'information définissant un concept aug
mente lorsque l'on parcourt la hiérarchie des concepts du haut
vers le bas. Dans une de leurs expériences, Le Ny, Denhière et
Le Taillanter (1973) font apprendre des phrases construites
avec des concepts non spécifiques, comme par exemple : « Un
arbuste sale bordait la maison », et des phrases construites avec
des concepts spécifiques correspondants : « Un laurier poussiéreux
masquait la chaumière. » Les auteurs s'intéressent ici au temps
d'étude des phrases. Les phrases spécifiques possédant davan
tage de traits que les phrases non doivent être plus
longues à apprendre puisque le nombre de traits à stocker en
mémoire est plus grand. Les sujets ont pour consigne d'apprendre
aussi parfaitement que possible toutes les phrases. Les résultats
montrent effectivement que le temps d'étude des premières est
supérieur au temps d'étude des secondes, mais le rappel des
deux types de phrases ne diffère pas, il y a autant de phrases
spécifiques qui sont rappelées que de phrases non spécifiques. Le rôle de la permanence et des niveaux hiérarchiques 81
Thios (1975) trouve que la rétention de phrases simples (S.V.O)
construites avec des verbes spécifiques, comme par exemple :
« L'oncle sculpte le jouet », sont mieux retenues que des phrases avec des verbes non spécifiques, comme « L'oncle
fait le jouet ». L'auteur fait l'hypothèse que la quantité d'info
rmation plus importante pour les verbes spécifiques facilite le
rappel des phrases construites avec ces verbes. Plusieurs expé
riences (Gardiner, 1974; Klein et Saltz, 1976; Bock, 1976)
montrent que le rappel incident ou intentionnel de mots est
meilleur lorsque le nombre de traits pris en compte au moment
de l'encodage est plus grand.
Ces études théoriques et expérimentales nous amènent à faire
deux remarques :
1) Pour Le Ny, la spécificité renvoie aux concepts, alors que
pour Ehrlich et Degouys elle se rapporte aux propriétés des
concepts. A partir de ces deux conceptions, il nous apparaît
important de distinguer deux composantes de la spécificité :
— d'une part, le degré de spécificité des concepts (général,
particulier) caractérisé par le degré de subordination-suror-
dination des concepts les uns par rapport aux autres dans des
hiérarchies catégorielles ;
— d'autre part, le degré de spécificité des propriétés de ces mêmes
concepts : à chaque concept correspondent des propriétés
qui lui sont particulières ou spécifiques comme par exemple :
« Les serres de l'aigle », et des propriétés non spécifiques,
exemple : « Les ailes » pour le même animal. Cette dernière
propriété non spécifique pour le concept « aigle » devient
spécifique pour un concept de niveau

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