Le rôle du temps comme facteur de structuration dans l apprentissage d une série verbale - article ; n°2 ; vol.66, pg 447-460
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Description

L'année psychologique - Année 1966 - Volume 66 - Numéro 2 - Pages 447-460
The learning of a list of 20 significant words, in 20 trials, through the free recall method has been done in 4 situations differing by the speed of succession of the presented stimuli. Results are as follows :
1) The time of work of the subjects is defined as the sum of presentation times and of times of stimuli reproduction. Here it appears to be a fundamental factor of learning. The increase of correct responses only depends on the number of trials of presentation and of reproduction, at the beginning of the attainment process. After about the 5th trial the number of trials no longer intervenes, and the time of work alone seems to play a part. Hence it follows that the time needed to learn the whole list is constant and independant from the number of effected trials. This confirms a result already observed by Bugelski in a nonsense pair learning.
2) An intermediate variable : the structuration, intervenes between the variations of the work time and the variations of correct responses. We have been able to show that the structuration varies in accordance with the logarithm of the time and that the correct responses vary in accordance with the logarithm of the structuration. In other words : in order to reproduce a long list of verbal stimuli, the subject needs to establish links between those stimuli, he needs time to establish those links, much more, it seemse than he needs frequently repeated trials.
3) Some results give an indication on the role of an other intermediat, variable : activation, which might depend mainly on the number of effected trials, but which might be intervening only at the beginning of learning. with the logarithm of the structuration. In other words : in order to reproduce a long list of verbal stimuli, the subject needs to establish links between those stimuli, he needs time to establish those links, much more, it seemse than he needs frequently repeated trials.
3) Some results give an indication on the role of an other intermediat, variable : activation, which might depend mainly on the number of effected trials, but which might be intervening only at the beginning of learning.
L'apprentissage d'une liste de 20 mots significatifs, en 20 essais, par la méthode du rappel libre a été réalisé dans 4 situations différant par la vitesse de succession des stimuli présentés. Les résultats suivants ont été observés :
1) Le temps de travail des sujets, c'est-à-dire la somme des temps de présentation et des temps de reproduction des stimuli, apparaît ici comme un facteur fondamental de l'apprentissage. L'accroissement des réponses correctes ne dépend du nombre des essais de présentation et de reproduction effectués qu'au début du processus d'acquisition. Après le 5e essai environ, le nombre des essais n'intervient plus ; le temps de travail seul semble alors jouer. Il en résulte que le temps nécessaire pour apprendre la série entière est constant et indépendant du nombre des essais effectués. Ceci confirme un résultat déjà observé par Bugelski dans un apprentissage de couples non significatifs.
2) Entre les variations du temps de travail et les variations des réponses correctes, il s'intercale une variable intermédiaire : la structuration. Nous avons pu montrer que la structuration varie comme le logarithme du temps et que les réponses correctes varient comme le logarithme de la structuration. Autrement dit : Pour pouvoir restituer une longue liste de stimuli verbaux, le sujet doit établir des liens entre ces stimuli ; pour établir ces liens, il lui faut du temps, bien plus semble-t-il que des essais fréquemment répétés.
3) Certains résultats laissent entrevoir le rôle d'une autre variable intermédiaire : l'activation, qui dépendrait principalement du nombre des essais effectués mais qui n'agirait qu'au début de l'apprentissage.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 38
Langue Français

Extrait

M Ehrlich
Le rôle du temps comme facteur de structuration dans
l'apprentissage d'une série verbale
In: L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 447-460.
Citer ce document / Cite this document :
Ehrlich M. Le rôle du temps comme facteur de structuration dans l'apprentissage d'une série verbale. In: L'année
psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 447-460.
doi : 10.3406/psy.1966.27524
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1966_num_66_2_27524Abstract
The learning of a list of 20 significant words, in 20 trials, through the free recall method has been done
in 4 situations differing by the speed of succession of the presented stimuli. Results are as follows :
1) The time of work of the subjects is defined as the sum of presentation times and of times of stimuli
reproduction. Here it appears to be a fundamental factor of learning. The increase of correct responses
only depends on the number of trials of presentation and of reproduction, at the beginning of the
attainment process. After about the 5th trial the number of trials no longer intervenes, and the time of
work alone seems to play a part. Hence it follows that the time needed to learn the whole list is constant
and independant from the number of effected trials. This confirms a result already observed by Bugelski
in a nonsense pair learning.
2) An intermediate variable : the structuration, intervenes between the variations of the work time and
the variations of correct responses. We have been able to show that the structuration varies in
accordance with the logarithm of the time and that the correct responses vary in accordance with the
logarithm of the structuration. In other words : in order to reproduce a long list of verbal stimuli, the
subject needs to establish links between those stimuli, he needs time to establish those links, much
more, it seemse than he needs frequently repeated trials.
3) Some results give an indication on the role of an other intermediat, variable : activation, which might
depend mainly on the number of effected trials, but which might be intervening only at the beginning of
learning. with the logarithm of the structuration. In other words : in order to reproduce a long list of
verbal stimuli, the subject needs to establish links between those stimuli, he needs time to establish
those links, much more, it seemse than he needs frequently repeated trials.
3) Some results give an indication on the role of an other intermediat, variable : activation, which might
depend mainly on the number of effected trials, but which might be intervening only at the beginning of
learning.
Résumé
L'apprentissage d'une liste de 20 mots significatifs, en 20 essais, par la méthode du rappel libre a été
réalisé dans 4 situations différant par la vitesse de succession des stimuli présentés. Les résultats
suivants ont été observés :
1) Le temps de travail des sujets, c'est-à-dire la somme des temps de présentation et des temps de
reproduction des stimuli, apparaît ici comme un facteur fondamental de l'apprentissage.
L'accroissement des réponses correctes ne dépend du nombre des essais de présentation et de effectués qu'au début du processus d'acquisition. Après le 5e essai environ, le nombre des
essais n'intervient plus ; le temps de travail seul semble alors jouer. Il en résulte que le temps
nécessaire pour apprendre la série entière est constant et indépendant du nombre des essais effectués.
Ceci confirme un résultat déjà observé par Bugelski dans un apprentissage de couples non significatifs.
2) Entre les variations du temps de travail et les variations des réponses correctes, il s'intercale une
variable intermédiaire : la structuration. Nous avons pu montrer que la structuration varie comme le
logarithme du temps et que les réponses correctes varient comme le logarithme de la structuration.
Autrement dit : Pour pouvoir restituer une longue liste de stimuli verbaux, le sujet doit établir des liens
entre ces stimuli ; pour établir ces liens, il lui faut du temps, bien plus semble-t-il que des essais
fréquemment répétés.
3) Certains résultats laissent entrevoir le rôle d'une autre variable intermédiaire : l'activation, qui
dépendrait principalement du nombre des essais effectués mais qui n'agirait qu'au début de
l'apprentissage.de Psychophysiologie Laboratoire
de la Faculté des Sciences de Paris
LE ROLE DU TEMPS
COMME FACTEUR DE STRUCTURATION
DANS L'APPRENTISSAGE D'UNE SÉRIE VERBALE
par Marie-France Ehrlich
Introduction
Si le rôle de la durée de présentation des stimuli a fait l'objet
de nombreuses recherches dans le domaine de la mémoire imméd
iate1, on trouve peu d'études expérimentales qui envisagent ce
facteur au niveau de l'apprentissage verbal. Hovland (1938 a et b)
avait montré que le nombre d'essais nécessaires à l'apprentissage
d'une série de 12 syllabes non significatives, présentées visue
llement et apprises par la méthode d'anticipation classique,
diminuait lorsqu'on augmentait la durée de présentation de
chaque syllabe de 2 à 4 secondes. Ces résultats furent confirmés
récemment par Fischer et Cook (1962). D'autres recherches
similaires portant sur l'apprentissage de couples de syllabes ou de
stimuli non significatifs ont abouti à des résultats analogues :
Hovland (1949), Bugelski (1962), Bugelski et Rickwood (1963),
Nodine (1963), Newman (1964).
Les travaux de Bugelski notamment sont particulièrement
décisifs : lorsqu'on augmente de 2 à 15 s la durée de présentation
de chacun des 8 couples de syllabes d'une liste à apprendre, le
nombre d'essais nécessaires à l'apprentissage de toute la série
diminue. Il en résulte que le temps total nécessaire pour terminer
1. Dans une revue de questions, Posner (1963) cite de nombreux travaux
qui mettent en évidence : les uns, le rôle positif, les autres, le rôle négatif de
ia vitesse de présentation des stimuli, selon que les conditions experiment;! les
facilitent ou inhibent l'organisation du matériel par le sujet. 448 MÉMOIRES ORIGINAUX
l'apprentissage, c'est-à-dire le produit du nombre moyen d'essais
effectués par la durée de chaque essai, reste constant.
Cependant les hypothèses avancées pour expliquer l'effet
facilitateur du temps restent assez prudentes ; pour Hovland,
une augmentation du temps de présentation des stimuli permet
de diminuer les interférences intralistes. Pour Bugelski, elle
permet l'intervention d'un élément médiateur qui facilite l'asso
ciation des deux membres de la paire à associer ; selon Nodine
enfin, un accroissement du temps de présentation permettrait une
meilleure différenciation des stimuli.
Les hypothèses qui ont guidé notre propre recherche sont les
suivantes :
1. Dans l'apprentissage d'une liste de mots significatifs, un
accroissement de l'intervalle temporel qui sépare les stimuli
successifs facilite : plus la durée totale de présen
tation de la liste est longue, plus l'apprentissage est rapide.
2. Une succession lente des stimuli présentés permet au sujet
d'établir des liaisons entre ces stimuli. La formation de ces liens
de structuration est indispensable pour permettre la restitution
complète de la liste. Le temps permet le développement de ce
processus de structuration et c'est en cela qu'il agit sur l'apprent
issage.
L'objectif de notre recherche est de dégager les relations entre
l'accroissement du nombre des réponses correctes, la structuration
de la série et le temps de présentation des stimuli au cours de
l'apprentissage.
Protocole expérimental
L'expérience consiste en l'apprentissage d'une liste de 20 mots
significatifs de fréquence d'usage égale ou supérieure à 64/10 000,
selon les normes de Gougenheim, Michea, Rivenc et Sauvageot (1956).
Les mots sont présentés oralement par l'expérimentateur. Après chaque
lecture de la liste (l'ordre de lecture des mots est fortuit et différent
d'un essai à l'autre), les sujets reproduisent par écrit, pendant 60 s,
tous les mots dont ils se souviennent, dans l'ordre où ils leur viennent
à l'esprit1. L'épreuve comporte 20 essais successifs de présentation
et de reproduction.
1. Les sujets ne voient pas les réponses qu'ils écrivent : celles-ci sont
exécutées à l'aide d'une pointe sèche et apparaissent sur une 2e feuille séparée
de la première par un carbone. Cette condition avait pour but d'éviter des
effets incontr

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